Il aurait été vraiment très intéressant d’apprendre dans quelle mesure […] certains néologismes ou une « salade de mots » […] constituent des associations liées au complexe de la personnalité.
Le complexe ne peut signaler son existence que de façon indirecte par des associations (ou des actions) symptomatiques floues qui présentent toutes un caractère plus ou moins symbolique.
D’immenses bonheurs se paient toujours très cher psychologiquement.
Parfois survient une réaction qui contient inconsciemment l’idée du complexe, mais on est soi-même aveugle à cette idée, et seul l’expérimentateur peut vous mettre sur la bonne voie.
Tandis que, chez le sujet sain, le moi est le sujet de son expérience vécue, chez le schizophrène, le moi n’est que l’un des sujets qui vit une expérience […] : le sujet normal est éclaté en une pluralité de sujets, en une pluralité de complexes autonomes […].
Quiconque s’observe lui-même avec attention et sans concession sait qu’en lui habite un être qui aimerait bien voiler et dissimuler tout ce que la vie comporte de pénible et de problématique pour s’ouvrir une voie facile et libre. La maladie mentale permet à cet être de triompher. […] Nous, les gens sains d’esprit, qui vivons totalement dans la réalité, nous ne voyons dans ce monde [de la maladie] que la destruction, mais pas la richesse de ce côté de l’âme qui s’est détourné de nous.
Le fondement essentiel de notre personnalité est l’affectivité. Pensée et action ne sont pour ainsi dire que des symptômes de l’affectivité.
L’observation de l’activité mentale hypnagogique montre, comme celles des processus associatifs en situation de relâchement de l’attention, des productions psychiques que l’on doit comparer aux productions mentales des schizophrènes sans pouvoir jusqu’à maintenant les en distinguer.
... en dépit d’une détérioration apparemment totale [certains cas] nous permettent de découvrir au moins des fragments d’une vie psychique obscure bien éloignée de cet appauvrissement intellectuel auquel nous croyions jusqu’à présent.
Lorsque quelque chose s’automatise dans la psyché, il faut toujours postuler une tonalité affective antérieure au phénomène.