Citations sur Psychologie et religion (61)
La religion est le fruit et le point culminant de la totalité de la vie, d’une vie qui contient les deux faces.
L’inconscient est capable, par moments, de manifester plus d’intelligence et de finalité que n’en est actuellement capable l’introspection consciente. A n’en pas douter, c’est là un phénomène religieux fondamental et il s’observe ici dans un cas où les dispositions mentales conscientes du sujet semblaient à peine capables de provoquer des phénomènes religieux.
les rêves sont les maillons visibles d’une chaîne d’événements inconscients.
Je me rends compte que la plupart des hommes croient tout connaître de ce qu’on peut savoir en psychologie, car ils pensent que la psychologie n’est rien d’autre que ce qu’eux-mêmes savent d’eux-mêmes.
La psyché est l'objet de la psychologie et - malheureusement - elle en est aussi le sujet : ce fait ne comporte aucune échappatoire.
(idée importante de la psychologie de Jung, souvent répétée et aux conséquences profondes)
Personne ne peut savoir ce que sont les choses ultimes. Nous devons par suite les prendre telles que nous les expérimentons, telles que nous les vivons. Et si une telle expérience nous aide à rendre notre vie plus saine, ou plus belle, ou plus complète, ou plus lourde de sens, pour nous-mêmes et pour ceux que nous aimons, nous pouvons tranquillement affirmer : « C’était une grâce de Dieu. »
La religion est une relation avec la valeur la plus haute ou la plus forte, que celle-ci soit positive ou négative.
Cette relation peut être aussi bien volontaire qu’involontaire ; autrement dit, l’homme peut soit être fasciné et possédé inconsciemment par une « valeur », c’est-à-dire par un facteur psychique doté d’une énergie considérable, soit l’accepter de façon consciente.
L’homme peut réaliser des choses étonnantes, si elles ont un sens pour lui. Mais la difficulté est de créer ce sens. Il faut naturellement que ce soit une conviction ; mais il s’avère que les choses les plus convaincantes que l’homme puisse inventer sont toutes coulées dans le même moule et sont trop bon marché pour être capables de le soutenir efficacement contre ses désirs personnels et ses angoisses.
Nos ancêtres, dont la constitution mentale était encore plus naïve que la nôtre, projetaient leurs contenus inconscients directement sur la matière. Celle-ci s’y prêtait aisément, car elle était à cette époque une entité pratiquement inconnue et incompréhensible. Et toutes les fois que l’homme rencontre une chose très mystérieuse, il projette sur elle ses conceptions subjectives, sans la moindre auto-critique.
Un dogme est toujours le produit et le fruit de nombreux esprits et de nombreux siècles, purifiés de toutes les bizarreries, les insuffisances et les perturbations de l’expérience individuelle. Malgré tout cela, l’expérience individuelle, précisément dans sa pauvreté même, est la vie immédiate ; elle est le sang rouge et chaud qui bat aujourd’hui dans nos veines. Pour un chercheur de vérité, elle est plus convaincante que la meilleure des traditions.