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Victoire-Divine est un roman pour adolescents qui traite de l'intimidation. Eh oui, un autre ! Ceci dit, il est assez original dans son traitement. Vous n'avez rien lu de pareil, je vous le garantie. Victoire-Divine, ce n'est pas seulement le titre de ce roman, c'est aussi le prénom du personnage principal, cette jeune fille de 3e année du secondaire (également 3e en France), pensionnaire dans le réputé collège Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Elle y est boursière alors elle travaille d'arrache-pied pour garder la moyenne mais surtout elle se tient à distance de l'élite, capable du meilleur comme du pire. Surtout du pire, à ce qu'il paraît…

Jusque là, rien de spécial. Toutefois, Victoire-Divine s'est fait toute une représentation de son milieu scolaire. En effet, d'autres élèves et tout le personnel sont affublés de surnoms empruntés à la culture populaire, allant du surveillant Aristide au directeur LeMini en passant par des enseignants comme Enrique Iglesias et Shrek. Toutefois, c'est la hiérarchie entre les jeunes qui fait réagir. Il y a la Monarchie, les plus riches de tous, la Nouvelle Bourgeoisie, qui fait des pieds et des mains pour s'obtenir les faveurs de l'élite, quelques Enfants de la Charité puis les Intouchables. On devine que ces derniers ne l'ont pas facile… Quelle micro-société !

Un jour, Victoire-Divine se porte à la défense d'une autre élève et, emportée, elle commet l'impair d'insulter Ezekiel Duplessis. L'équivalent du Roi ! Elle le regrette aussitôt mais il est trop tard. La jeune fille connaitra le sort des Intouchables. Ignorée puis rejetée, elle sera bientôt victime de moqueries puis de violences verbales et physiques. Certaines sont pénibles à lire, alors coeurs sensibles soyez prévenus.

Malgré toute l'originalité de l'intrigue, deux éléments m'ont un peu déplu. D'abord, la jeune fille elle-même ne m'a pas paru particulièrement sympathique. Bien sûr, j'avais pitié d'elle, je lui souhaitais de s'en sortir. Mais il y avait ce je-ne-sais-quoi de dur dans sa façon de juger son entourage et de s'exprimer (une indifférence puis une aggressivité contenue, cela bien avant qu'on ne commence à s'en prendre à elle). Ensuite, et c'est cela qui m'a beaucoup déçu, c'est l'absence d'intervention du personnel de l'école. Je veux bien croire que, dans la vraie vie, pas toutes les situations d'intimidation ne sont détectées puis gérées à temps. Toutefois, quelques unes dont est victime Ludivine auraient été diffiles à ignorer de la part des autorités, incluant une direction d'école à la merci financière des parents riches des pires cancres de l'école. Ici, aucun membre du personnel n'a rien vu, même quand tous les élèves ont crié à la jeune fille de dégager de la cantine, la bombardant de leur repas, ou bien quand on a déplacé tous ses effets personnels dans la salle de lavage, incluant son matelas ! Ça frôle l'invraisemblable mais, surtout, ça peut donner l'impression à des lecteurs (dont des parents inquiets) que les choses peuvent réellement se passer ainsi.

Heureusement, on sait d'avance que Victoire-Divine reprendra du poil de la bête. Une visite dérangeante mais surtout opportune de sa mère rappelle à la jeune fille qu'elle est forte, qu'elle ne doit pas se laisser faire. Incidemment, elle lève la tête et réplique : la guerre est déclarée. À suivre dans le prochain tome… Je ne connaissais pas du tout l'auteure Edith Kabuya et ce roman me pousse à vouloir lire ses autres bouquins. En terminant, mention spéciale à l'illustrateur de la page couverture, tous ces crayons jaunes tournés dans la direction d'un autre, de couleur rouge, le message est très clair.
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Résumé : Victoire-Divine a intégré depuis la sixième la prestigieuse école Notre-Dame des 7 Douleurs, après avoir passé un concours. Aujourd'hui, elle est en classe de troisième, et se débrouille pour rester invisible, et ne pas se mettre en avant. Car il y a une tradition dans son école : chaque année, un élève est nommé Intouchable, et subit un harcèlement de tous jusqu'à ce qu'il quitte l'établissement. Aussi, lorsqu'elle est désignée comme la nouvelle Intouchable, le monde s'effondre sous ses pieds, mais elle décide de se battre…

Mon avis : Tout d'abord merci aux éditions Hachette et à Babelio de m'avoir envoyé ce roman dans le cadre d'un Masse critique spécial littérature de jeunesse.

J'avais été attirée par le thème du harcèlement, dont la littérature jeunesse commence à s'emparer, ainsi que par la couverture montrant une héroïne déterminée, et de couleur. Et j'ai été très contente de pouvoir lire un titre qui prend en compte la diversité culturelle de nos lecteurs, avec une héroïne à laquelle ils puissent s'identifier.
J'avais assisté il y a quelques temps à un colloque sur la représentation de la diversité en littérature jeunesse, et le constat était plutôt amer, avec peu de titres avec des héros ou des héroïnes de couleur, vivant des situations telles que nos élèves pourraient les vivre.

L'histoire met en avant Victoire-Divine, une jeune fille qui semble avoir un caractère bien trempé, mais qui se doit d'être discrète dans son école, car elle a réussi à l'intégrer par concours, reçoit une bourse, et ne fait pas partie de la bande qu'elle surnomme la Monarchie, régnant sur l'établissement, et venant de familles très riches et influentes. Jusque-là, cela lui a plutôt réussi.

Elle voit bien qu'une jeune fille, Pilane, pourrait bien être la prochaine Intouchable de l'année, une victime désignée par la Monarchie comme victime de harcèlement par tous, et essaye de ne pas se faire voir avec elle, même si elles préparent un exposé ensemble.

Mais un jour, elle réagit, et s'en prend avec répartie à Ezéchiel, un garçon influent, quand il se moque de Pilane.

Cela va sceller son destin, Victoire-Divine va être nommée Intouchable, et l'enfer va s'ouvrir sous ses pieds.

A travers son journal, comme à travers des extraits de son manuel de survie à l'école, le lecteur découvre que la désignation d'un Intouchable existe depuis de nombreuses années, que cela se termine toujours par le départ de l'élève, après un temps plus ou moins long, et découvre les étapes et les mécanismes du harcèlement : ignorance de la personne, comme si elle n'existait pas, attaques verbales, attaques physiques.

Victoire-Divine pense être forte, pouvoir ignorer les autres, et continuer à réussir ses études, mais la violence des situations commence à avoir raison d'elle : expulsion de sa chambre, impossibilité de se nourrir au réfectoire, impassabilité des profs, crachats, insultes, coups… jusqu'à fois de trop, qui pourrait avoir raison d'elle.

Heureusement, on sait que Victoire-Divine va résister, car le récit est écrit sous forme de compte à rebours, avant une déclaration de guerre. Mais le lecteur sent qu'elle pourrait craquer, et ressent avec violence toutes les avanies qu'elle subit.

J'ai trouvé ce roman intéressant pour plusieurs raisons : une héroïne de couleur, le thème du harcèlement vécu de l'intérieur, celui du racisme lié à la couleur de sa peau, et le fait que Victoire-Divine va faire une force de ce que les autres considèrent comme des faiblesses, et qu'elle va être fidèle à elle-même, devenant fière de qui elle est et de ses origines.

Je lirai le tome 2 si je le trouve en médiathèque, pour savoir quelle va être la suite du destin de Victoire-Divine.
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Edith Kabuya nous revient avec une saga complètement différente de celle qu'elle a écrite précédemment. Nous sommes très loin du fantastique de sa saga Les maudits, mais plutôt dans la réalité que vivent les adolescents d'aujourd'hui et laissez-moi vous dire qu'elle réussit à faire passer les émotions de cette protagoniste avec brio!

L'intimidation que vit Victoire-Divine est à un tel niveau de méchanceté et de malveillance que j'en ai encore le coeur tout retourné. Il me suffit de repenser aux mésaventures de cette jeune fille et mon coeur de maman se brise. Je suis totalement sans mot!

Je n'ai pu faire autrement que de m'attacher à cette protagoniste, malgré qu'au début j'ai eu un peu de difficultés avec son langage coloré. Cette façon qu'elle a de modifier tous ces mots et expressions, est à la fois créatif et difficile à suivre. Par contre, lorsque je me suis adaptée à tous ses barbarismes, je me suis laissée porter par les événements.

D'ailleurs, l'intrigue devient de plus en plus addictive au fil des chapitres. le fait que les chapitres nous soient présentés en tant que jours avant la déclaration de guerre, cela ajoute une dose supplémentaire pour capter notre attention et nous garder bien accrocher. Jusqu'à quel point Victoire-Divine réussira-t-elle à endurer ces épreuves avant de craquer?

Personnellement, je trouve que cette auteure est passée à un niveau supérieur avec ce début de saga. Elle nous démontre à quel point elle a du talent et le texte est parfaitement adapté pour nos adolescents. Si vous avez des ados autour de vous, il faut leur offrir cette saga!


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Roman jeunesse traitant d'intimidation, le récit se déroule dans une école privée où des enfants privilégiés font la loi en terrorisant des élèves qui sont à l'école grâce à des bourses. C'est l'histoire de Victoire-Divine, choisie comme bouc émissaire après avoir tenue tête à Ézéchiel, fils de riche insupportable mais bien entouré. Si une bonne partie du roman fait état des sévices qu'elle subit, la fin laisse entendre que le deuxième tome sera sa riposte à toute la bande qui lui fait la vie dure. Si le roman s'améliore à la fin du tome (enfin, la déclaration de guerre tant attendue tout au long de la lecture), le milieu du roman est interminable et ne sert pas à grand chose, on a bien compris depuis longtemps le genre d'élèves qui fréquentent le collège et les difficultés auxquelles doit faire face Victoire-Divine. le contexte est aussi hautement exagéré. Oui, l'intimidation peut aller loin, mais de là à avoir tout un système aussi structuré et des sévices aussi poussés... ça semble plus ou moins réaliste. C'est surtout la fin du roman qui sauve la mise et donne envie de connaître la suite.
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ENTREVUE AVEC L'AUTEURE EDITH KABUYA :

Qu'est-ce qui t'a inspiré l'histoire de Victoire-Divine ?
Plusieurs choses en fait. Victoire-Divine est née à la suite de trois réflexions. La première était le constat que je n'écrivais jamais sous le point de vue d'un personnage Noir, alors que moi-même, je suis Noire. J'ai eu envie d'offrir une héroïne Noire, l'héroïne que j'aurais voulu être, l'héroïne dont j'aurais aimé lire les aventures à 15 ans. J'avais le goût d'offrir une protagoniste à la fois familière et différente de ce qu'on trouve généralement dans les littératures jeunesse. Je trouvais ça dommage qu'on ne trouve pas assez de personnages racisés dans les romans pour jeunes, dont l'histoire n'est pas nécessairement rattachée à un contexte raciste ou d'immigration.
Je cherchais aussi un filon politique, parce que la politique, l'histoire, les problématiques sociales étaient tous des sujets qui m'intéressaient quand j'étais adolescente. Je me suis alors imaginée une école spéciale où les familles les plus riches du Québec envoyaient leur progéniture. L'école Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est née de cette réflexion. L'école est également inspirée des établissements scolaires que j'ai fréquentés à l'adolescence et au Cégep.

Quel est ton objectif avec ta série de livres (en tant qu'auteure et pour tes lecteurs) ?
Mon objectif est d'offrir une histoire touchante avec un fond politique.

De quelle manière imagines-tu Victoire-Divine (physiquement et psychologiquement) ?
Victoire est la fille que j'aurais aimé être à 14/15 ans. C'est moi, mais en plus arrogante, en plus affirmée, en plus drôle. Elle a tous mes bons côtés, et je n'ai aucun de ses mauvais côtés, hahaha! C'est une version exagérée de l'ado que j'étais, qui inventait des mots, qui disait ce qu'elle pensait. Mais la grande différence entre Vic et moi, c'est qu'elle, elle n'a pas peur de s'affirmer. Quand j'étais plus jeune, je cherchais souvent à plaire aux autres. Je voulais tellement me faire des amis! J'aurais aimé avoir plus de cran et de confiance en moi à l'époque.

T'es-tu inspirée de faits réels pour rédiger les scènes d'intimidation, pour la création de l'école et pour les moyens mis en place par ton personnage pour s'en sortir et déclarer la guerre à ses intimidateurs ?
Lorsque j'ai commencé ma recherche pour la série, j'ai demandé à mes fans de me décrire des scènes d'intimidation qu'ils ont connues et/ou été témoins. J'ai demandé à mon entourage aussi. Je me suis rappelée également des évènements dans ma jeunesse. Il y a plusieurs années, je suis tombée sur une horrible vidéo (qui a inspiré la scène de la Cérémonie du pardon) où une fille se faisait gifler par plusieurs camarades de classe, sans chercher à se défendre, complètement soumise. Ça m'avait tellement perturbée que j'en ai pleuré pendant des heures. Je me demandais comment on pouvait briser une personne au point où elle se soumet à ce genre de torture. Je voulais savoir si c'était possible d'amener quelqu'un qui, à la base, a un fort caractère jusqu'à ce stade-là aussi, et j'ai travaillé mon premier tome en fonction de cette réflexion.
L'école est inspirée surtout de mon secondaire et de mon Cégep. Certains lieux dans l'école sont réels : l'aéroport, la Table Jaune… Quand j'imagine ND7D, je vois surtout mon Cégep.
Les moyens pris par mon personnage, évidemment, sont reliés à la structure narrative que j'ai conçue en gardant en tête que je dois garder un filon politique (et subtil). le Guide de Survie façonne les actions de Victoire-Divine.
Les faits vécus sont surtout les interactions entre Victoire et sa mère. Sa mère est la mienne. Les scènes entre les deux sont des faits vécus, même les conseils sont des conseils que j'ai réellement reçus de ma mère !

En quoi ton héroïne est-elle différente des autres adolescentes dans la littérature québécoise ?
Elle est Noire.
Et très très drôle.

Quels commentaires reçois-tu de tes lecteurs ?
Ce que j'ai reçu, jusqu'à maintenant, sont des commentaires très peu reliés à l'humour dans le livre. Les lecteurs sont souvent choqués, en colère, perturbés, émotifs. Je constate qu'il y a beaucoup, beaucoup plus de monde qu'on pense, qui ont un passé d'intimidation. Souvent, ça fait remonter des traumatismes, des mauvais souvenirs. J'ai une lectrice qui a déjà éclaté en sanglots devant moi dans un Salon du livre. J'en ai eu une autre qui a décrit mon roman comme étant « violent ». Je pensais que l'humour diluait le côté coup de poing de la situation que vit Victoire-Divine, mais j'ai plusieurs personnes qui m'ont dit qu'elles ont du interrompre leur lecture pour se remettre de leurs émotions.
Le livre est tout aussi perturbant pour des anciens « bully » parce qu'à leur lecture, ils sont confrontés à ce qu'ils ont fait vivre à leurs victimes. Je réalise à quel point c'est important d'en parler.

Sur quoi t'es-tu basée pour les techniques de triche décrites dans ton roman ?
C'est à la suite d'une conversation avec des amis de Cégep, qui m'ont décrit toutes leurs techniques de triche lors des examens. C'est pour ça que je ne nomme pas les collèges en question, mais, en gros, leurs tactiques étaient tellement intelligentes que je me suis interrogée : pourquoi est-ce qu'ils n'étudiaient pas à la place ? HAHAHA !
J'ai aussi posé la question à mes fans sur ma page Facebook. Ils m'ont donné plein d'idées.

Dernièrement, tu as gagné un prix. Lequel ? Dans quel contexte ?
J'ai gagné le prix de la meilleure websérie d'horreur au Webfest de Los Angeles, pour une websérie de trois épisodes que j'ai scénarisée dans le cadre de ma formation à l'INIS. le sujet était justement sur l'intimidation…

As-tu fini de rédiger le tome 3 de Victoire-Divine ? Quand sortira-t-il ?
Il entre en phase de révision, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. La sortie est prévue pour novembre 2019.

As-tu d'autres projets une fois ta série terminée ?
En ce moment, j'ai plusieurs projets télé en négociation, alors je croise les doigts. Quant au domaine de la littérature, je n'ai rien pour l'instant, je me concentre à finir Victoire-Divine et on verra par la suite.
Lien : http://www.facebook.com/kimm..
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Victoire-Divine: La loi du collège,

Tout d'abord merci à Babelio qui m'a permis de réaliser cette lecture dans le cadre d'une masse critique. Un peu surbookée ces dernières semaines entre le travail et les études, j'ai finalement profité de ces premiers jours de vacances pour lire ce roman. Il s'agit d'un roman destiné aux jeunes adolescents, l'histoire se déroule au sein d'un collège (ND7D pour les intimes) dont une grande partie des élèves sont fils de roi. Comme dans beaucoup de collèges malheureusement c'est la "loi du plus populaire" qui prime. Victoire Divine consigne comme dans une sorte de journal les événements qui se déroule dans l'établissement, elle y donne des méthodes pour survivre, hiérarchise la place des élèves et nous montre que la vie dans ce type d'établissement est loin d'être simple.

Au niveau de la forme on est entre le roman et le journal de bord, les annotations et l'écriture manuscrite de Victoire Divine donnent vie au texte, toutes ses expressions, les noms de codes qu'elle donne aux professeurs, aux groupes d'adolescents (il y a un lexique très drole à la fin du roman) nous plongent dans l'univers de l'adolescence.
Je pense que c'est une lecture qui peut très bien marcher chez les jeunes ados qui se retrouveront complètement dans ce livre.


Il est important de préciser deux choses, il s'agit d'une réédition d'un roman du même nom qui est sorti en 2018 au Québec.
Autre point qui m'a par moment gêné dans ma lecture c'est la manière de décrire certains de ses camarades, j'ai trouvé certains propos un peu limites et potentiellement embarrassants au début de ma lecture. Mais j'ai beaucoup apprécié notre héroine qui casse les codes, en effet, Victoire Divine a un caractère très fort et c'est intéressant de la suivre dans son combat contre le harcèlement afin de faire changer les choses. Je suis très attachée à la lutte contre le harcèlement dans les établissement scolaire et j'ai apprécié la manière dont ce sujet est ici traité, on sent la souffrance, la difficulté mais on fait aussi face à la volonté de Victoire Divine pour faire basculer la situation.

Une belle lecture que je recommande vivement pour le public adolescent dès l'entrée au collège.

Je ne suis pas sure de lire la suite tant ma P.A.L déborde, mais si je tombe sur le tome 2 je pourrais me laisser tenter malgré tout.

Merci encore à babelio pour l'envoi du livre.
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Victoire-Divine Kembonayawhé , 14 ans, a une sacrée personnalité. Pensionnaire à Notre-Dame-des-sept-douleurs (mes collégiens approuvent ce nom), un établissement prestigieux, elle est habituée à être parmi les meilleurs de la classe et observe sans se faire remarquer l'univers du collège avec un intérêt d'entomologiste : la Monarchie des élèves populaires s'y divise entre les gars arrogants et les filles bêcheuses, quant au reste (les Éclopés) il ne vaut mieux pas en faire partie, et surtout pas aux Intouchables, qui ont le malheur d'être élu souffre-douleur de l'année. Et cette année, c'est au tour de Victoire-Divine...

C'est un beau personnage que cette jeune fille digne et fière qui ne lâche jamais rien car elle a sans cesse en tête tous les sacrifices que fait sa mère, cette lionne, pour qu'elle ait une bonne éducation. Pourtant ce qui lui tombe dessus est tellement scandaleux : isolée, tourmentée, humiliée... les brimades vont crescendo et c'est assez dur à lire, alors que la (chouette) couv promettait plus de légèreté. Mais c'est de harcèlement qu'il est question ici, et dans ces circonstances il n'y a plus de place pour la légèreté. Heureusement, un compte à rebours prévient le lecteur que la guerre approche, que la guerre va commencer, et espérons-le dans le tome suivant, les choses s'inverser. C'est un excellent roman jeunesse qui donne la parole à la jeune fille avec son langage très expressif (appuyé par la typographie) et qui parle sans détours de la cruauté des adolescents, période des extrêmes où les ruptures sont des tragédies grecques, les stratégies de triche bien rodées, les profs se trimbalent des sobriquets monstrueux et les plus faibles sont poussés au suicide. Un sujet difficile extrêmement bien traité.
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Cette année j'ai eu la chance de travailler sur le stand des éditions Hachette au salon du livre de Montreuil. Aussi pour l'occasion, l'équipe éditoriale m'a fait parvenir toute une série d'ouvrages à découvrir avant le salon. Parmi cette sélection se trouvait le premier tome de la série Victoire-Divine que j'ai franchement adoré.

À quatorze ans Victoire-Divine est aussi brillante que pleine d'imagination. Une personnalité qu'elle bride depuis qu'elle a obtenu une bourse dans le plus prestigieux pensionnat du pays. Dans cette école très sélect règne une forme de monarchie où les plus populaires décident de qui sera le souffre douleur de l'année et de comment tout faire pour lui rendre la vie impossible. Et cette année c'est Victoire-Divine qui a été choisie. Mais la jeune fille n'a pas l'intention de se laisser faire

J'ai vraiment adoré ma lecture de ce roman bien qu'elle n'ait pas toujours été évidante par moment. Contrairement à ce que pourrait laisser croire la couverture et la quatrième de couverture, ce roman bien que chargé d'humour n'a rien de léger. Et je dois bien avouer que certains moments m'ont complètement révoltés, voire fait monter les larmes aux yeux face à tant d'injustice.

Victoire-Divine est un personnage terriblement attachant. Il s'agit d'une adolescente très intelligente et à la personnalité absolument géniale notamment lorsqu'elle crée des expressions et des mots pour exprimer ses pensées, se servant de références à des célébrités de notre époque pour illustrer ses propos. Mais ce qui rend notre héroïne vraiment attachante c'est qu'elle est réaliste : parce qu'elle a quatorze ans et qu'à quatorze ans tout ce qu'on veut c'est se fondre dans la masse, être « normal » même quand les autres ne nous facilitent pas la tâche.

Vous l'avez bel et bien compris, ce roman parle du harcèlement scolaire avec un réalisme qui m'a bien souvent fait grincer des dents et fait monter la bile aux lèvres devant tant de cruauté et d'injustice. Edith Kabuya avec beaucoup de talent nous décrit l'enfer que peut devenir petit à petit, brimade après brimade, humiliation après humiliation, la vie d'un adolescent jusqu'à l'explosion, au ras le bol, au trop plein d'émotions qui peuvent parfois conduire au pire.

Et à travers ce thème principal l'autrice évoque également d'autres thématiques fortes comme le racisme ordinaire, l'égalité des chances, le sexisme et bien d'autres sujets et problématiques en tous genres qui rendent la vie des adolescentes terriblement compliquée et pénible. Autant d'anecdotes qui sonnent très réalistes et pour cause, Edith Kabuya s'est servit de son propre vécu pour nous raconter cette histoire.

Il y a énormément de rythme dans cette histoire. Mais il parait évidant que ce premier tome met en place le cadre d'une série qui s'annonce haute en couleurs et pleine de rebondissements. On aime également les « documents » qui jalonnent et rythment l'histoire : échanges de mails, de sms et notes concernant le fonctionnement de l'école, le tout rédigé avec beaucoup d'humour et de réalisme.

J'ai donc été plus que convaincue par ma lecture du premier tome de cette série qui évoque des messages forts et dont certaines scènes m'ont révoltées par leur injustice et leur violence psychologique. Une série portée par une héroïne forte et différente, comme il en faut toujours plus dans la littérature de jeunesse actuelle. Il me tarde à présent de découvrir la contre attaque de Victoire-Divine dans le second volet de ses aventures.
Lien : http://mabibliothequerose.bl..
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Cette année j'ai eu la chance de travailler sur le stand des éditions Hachette au salon du livre de Montreuil. Aussi pour l'occasion, l'équipe éditoriale m'a fait parvenir toute une série d'ouvrages à découvrir avant le salon. Parmi cette sélection se trouvait le premier tome de la série Victoire-Divine que j'ai franchement adoré.

À quatorze ans Victoire-Divine est aussi brillante que pleine d'imagination. Une personnalité qu'elle bride depuis qu'elle a obtenu une bourse dans le plus prestigieux pensionnat du pays. Dans cette école très sélect règne une forme de monarchie où les plus populaires décident de qui sera le souffre douleur de l'année et de comment tout faire pour lui rendre la vie impossible. Et cette année c'est Victoire-Divine qui a été choisie. Mais la jeune fille n'a pas l'intention de se laisser faire

J'ai vraiment adoré ma lecture de ce roman bien qu'elle n'ait pas toujours été évidante par moment. Contrairement à ce que pourrait laisser croire la couverture et la quatrième de couverture, ce roman bien que chargé d'humour n'a rien de léger. Et je dois bien avouer que certains moments m'ont complètement révoltés, voire fait monter les larmes aux yeux face à tant d'injustice.

Victoire-Divine est un personnage terriblement attachant. Il s'agit d'une adolescente très intelligente et à la personnalité absolument géniale notamment lorsqu'elle crée des expressions et des mots pour exprimer ses pensées, se servant de références à des célébrités de notre époque pour illustrer ses propos. Mais ce qui rend notre héroïne vraiment attachante c'est qu'elle est réaliste : parce qu'elle a quatorze ans et qu'à quatorze ans tout ce qu'on veut c'est se fondre dans la masse, être « normal » même quand les autres ne nous facilitent pas la tâche.

Vous l'avez bel et bien compris, ce roman parle du harcèlement scolaire avec un réalisme qui m'a bien souvent fait grincer des dents et fait monter la bile aux lèvres devant tant de cruauté et d'injustice. Edith Kabuya avec beaucoup de talent nous décrit l'enfer que peut devenir petit à petit, brimade après brimade, humiliation après humiliation, la vie d'un adolescent jusqu'à l'explosion, au ras le bol, au trop plein d'émotions qui peuvent parfois conduire au pire.

Et à travers ce thème principal l'autrice évoque également d'autres thématiques fortes comme le racisme ordinaire, l'égalité des chances, le sexisme et bien d'autres sujets et problématiques en tous genres qui rendent la vie des adolescentes terriblement compliquée et pénible. Autant d'anecdotes qui sonnent très réalistes et pour cause, Edith Kabuya s'est servit de son propre vécu pour nous raconter cette histoire.

Il y a énormément de rythme dans cette histoire. Mais il parait évidant que ce premier tome met en place le cadre d'une série qui s'annonce haute en couleurs et pleine de rebondissements. On aime également les « documents » qui jalonnent et rythment l'histoire : échanges de mails, de sms et notes concernant le fonctionnement de l'école, le tout rédigé avec beaucoup d'humour et de réalisme.

J'ai donc été plus que convaincue par ma lecture du premier tome de cette série qui évoque des messages forts et dont certaines scènes m'ont révoltées par leur injustice et leur violence psychologique. Une série portée par une héroïne forte et différente, comme il en faut toujours plus dans la littérature de jeunesse actuelle. Il me tarde à présent de découvrir la contre attaque de Victoire-Divine dans le second volet de ses aventures.
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Victoire-Divine n'est pas épargnée. Malgré toutes les épreuves, elle conserve une force, une intelligence, une pointe d'humour qui marquent. Son personnage est un pur bonheur, agréable, passionné. Je me suis retrouvée avec un énorme sourire en lisant ses échanges ou les surnoms hilarants qu'elle donne aux autres. La relation douce-amère avec sa mère m'a fait penser à ceux que j'ai avec mes propres enfants. Les liens sont à la fois tendres, cocasses et décalés parfois, mais pleins d'amour. le soutien sans faille est là, il ne craque jamais.

En bref, Victoire-Divine la loi du collège aborde le harcèlement et le racisme avec brio. Edith Kabuya offre une lecture pleine d'émotions. Les victimes prennent les gants. le ton se pare de mille nuances. le tome se termine sur une fin qui donne envie de plonger dans la suite des aventures de VD et ses amis.
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