Ce recueil contient à mon avis trois contes qui sont des chefs-d'oeuvre: "La colonie pénitentiaire", "
Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris" et "Un champion de jeûne".
"La colonie pénitentiaire" présente un débat entre d'un part un narrateur qui est la porte-parole d'une société qui accepte l'exécutions des malfaiteurs mais qui veut que la méthode soit bon gout avec un minium de cruauté, et d'autre part, avec un bourreau qui croit que son appareil est le meilleur jamais inventé mais qui est tellement sadique qu'il dépasse les limites acceptables.
Les voix sont unanimes que "La colonie pénitentiaire" est une des plus grandes contes de tous les temps. Pourtant il faut reconnaitre que le contexte au XXe siècle était très favorable, c'est-à-dire où sortait toutes sortes de nouvelles méthodes (parmi d'autres la chaise électrique, et la chambre à gaz et l'injection létale) en même temps que le mouvement pour la suppression de la peine capitale devenait plus fort. Néanmoins la pertinence n'est pas un crime et "La colonie pénitentiaire" est sans la moindre doute brillamment écrite.
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Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris" offre une réflexion très intelligent sur les relations: (1) entre l'artiste et son art; (2) entre le peuple et sa culture; et (3) entre le public et l'artiste. Kafka laisse au lecteur de décide si l'importance de l'art est éternelle ou passagère.
Dans "Un champion de jeûne" Kafka prend position. le protagoniste que effectue des jeûnes remarquables devient célèbre parce que le public de son époque prend le jeûne qui est en principe un acte religieux pour un sport ou un genre de spectacle. Quand la mode pour le jeûne, le champion de jeûne tombe dans un oubli et un pauvreté bien mérité.