Hasard. J'ai donc expérimenté mon devenir-cafard juste après avoir expérimenté mon devenir-homme, le tout grâce à Kafka. Précédemment, en effet, j'avais eu entre les mains «
Rapport à une académie », où un singe rapportait à une académie très sérieuse, le récit fantastique de sa métamorphose en homme.
Et voilà qu'à présent, l'homme, n'importe lequel - Gregor, moi, vous… - se transforme en cafard. C'est la femme de ménage qui le dit ; mais on est bien obligé de voir d'abord que l'homme, écrasé par une pression sociale incommensurable, ne peut s'en sortir que par la petite porte. Comme d'ailleurs, le singe en cage de Kafka était devenu homme, un jour, en passant par cette même petite porte.
Or, comment se fait-il que tout l'entourage de Gregor devienne si facilement familier avec un cafard ?
Tout ce défilé d'images était trop sérieux. Il ne reste plus qu'à en rire.
Je branche mes écouteurs pour terminer sur une chanson de
Polnareff…
“…Moi, dans la maison vide, dans la chambre vide…”
Les couplets, un brin nostalgiques, laissent place à un refrain résolument entraînant.
Cette chanson conclut excellemment un podcast de radiofrance, qui reprend une adaptation de la “Métamorphose” avec le comédien
Claude Rich.