Le médecin et généticien Alexis Kahn s'est efforcé de suivre la voie que Jean, son père, lui a montrée en lui lançant avant de se suicider: «Sois raisonnable et humain» (p. 17), autrement dit, poursuit le bien de l'autre à l'aide de la raison.
Se disant agnostique évolutionniste, Kahn propose une éthique dont les fondements ne découlent d'aucune transcendance, mais sont assez universels pour être reconnus autant par les croyants que par les incroyants. La valeur qui s'impose à tous est celle de la réciprocité: sans l'autre je ne puis être humain et réciproquement. Dès lors, le bien est «l'ensemble de ce qui prend en compte la valeur de l'autre» (p. 27) et le mal, ce qui la nie.
Après avoir approfondi cette voie éthique par le biais des notions de devoir, de dignité, et de violence, l'auteur l'applique aux situations concrètes suivantes: la place du bien dans la vie publique; les enseignements de la génétique sur l'humanité, sa diversité et ses progrès; la capacité de rester humain dans un monde de robots; la nécessité d'être humain envers les personnes fragiles; quelques bouleversement de la société, dont ceux des relations entre hommes et femmes, de la crise environnementale et de notre rapport aux animaux; la pandémie.
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