Et le bien dans tout ça ?

L'attitude d'Axel Kahn face à la mort m'a touchée. Jusqu'au bout, il fut obsédé par le bien. Et le bien dans tout ça ? son ultime livre me parait plus que jamais d'actualité. Pour être néanmoins honnête, j'ai été déçue, malgré quelques passages qui font réfléchir.
L'homme a besoin de l'autre pour être humain, en témoignent les récits sur les enfants sauvages — récits sur lesquels Axel Kahn a travaillé. En découle tout naturellement la définition du bien.
L'auteur évoque également l'engagement, la responsabilité, se heurte à la difficulté de définir le concept de dignité, s'appuyant sur des exemples, des anecdotes ou des expériences personnelles.
Axel Kahn ignore les pénuries de matières premières qui nous menacent, et bien sûr les défis écologiques auxquels nous devrons faire face et qui risquent de mettre sérieusement à mal ses prospectives. Dans le chapitre Fragilités ainsi que dans le chapitre Société, il est un peu donneur de leçon, on ne peut être que d'accord avec lui, certes, mais il ne livre aucune piste qui permettrait d'atteindre un objectif “humain et raisonnable” pour des personnes handicapées ou malades, pas plus que pour la santé de la planète.

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Ce livre peut être considéré comme le testament de l‘auteur , dans sa préface d'Août 2020 il fait d'ailleurs allusion à la maladie qui va l'emporter en juillet 2021 . A ce titre il s'y livre à une récapitulation de ses engagements et de ses actions (impressionnante !) et à une mise au point sur les principes qui l'ont guidé. Sa réflexion sur le recherche du Bien , l'amène à analyser le rôle de l'éthique (qu'il définit en préliminaire) dans divers domaines vie publique et privée, progrès techniques, évolutions sociales. Sont ainsi abordés des domaines divers : médecine (un chapitre est consacré à l'actuelle pandémie) , recherche, religion , laïcité, handicap, condition féminine, écologie, guerre etc… Il s'appuie sur des textes et les expériences d'une vie largement consacrée au service des autres. La hauteur de vue , l'honnêteté du propos , sont remarquables et , encore plus , la volonté constante de poser clairement les problèmes . Lire l' ouvrage de cet homme remarquable , élève l'esprit et le niveau de réflexion . Merci Monsieur , pour tout.

Un résumé de ce livre et son fil conducteur pour moi vient de la phrase de Rabelais : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"
Axel Kahn, tout au long de son livre, cherche à nous démontrer où est le bien et le mal dans toute action humaine ,où est l'éthique ?
A notre époque de robots,de machines de drones,de violence, comment peut on faire cette différence et jusqu'où aller sans aller trop loin
Ce livre doit se lire et se relire plusieurs fois tant sa densité est grande
Certains passages sont très ardus mais le sens que l'on en tire est toujours lumineux
Un lire passionnant

Cet essai est le testament spirituel d'Axel Kahn, puisqu'il est décédé quelques semaines après la publication de cette édition (mai 2021). Il revient sur son parcours et ses engagements, vus au travers de la notion complexe du "bien" et de ses liens avec la vertu d'humanité. le premier chapitre met en place quelques nécessaires définitions, parfois fort claires (bien, mal, éthique, morale), parfois plus complexes et difficiles (dignité). Suivent des chapitres thématiques, à portée générale (vie publique, société, progrès, fragilités etc.), et enfin un chapitre final sur la pandémie, qui lui donna l'occasion de quelques uns de ses derniers combats. Il n'est pas nécessaire d'être toujours d'accord avec lui pour lui reconnaître une grande honnêteté intellectuelle, en phase avec ce qu'il explique des différences entre les trois notions de fait scientifique, d'opinion et de croyance. J'ai beaucoup apprécié cette lecture, témoignage des engagements et réflexions d'un homme qui, je crois (croyance donc, et non opinion, car je n'argumenterai pas...), a tenté sa vie durant de suivre l'injonction de son père, "sois raisonnable et humain".

Monsieur Axel Khan, votre livre est un hymne à l'indulgence, la compassion l'altruisme et l'humain.
La souffrance vous vous l'avez côtoyé du bout des doigts, le chemin personnel et professionnel que vous avez traversé ont marqué votre famille, vos amis, le personnel soignant, les malades et tous les gens que vous avez aidé et guéri.
Moi même atteins par cette maladie, je vous ai compris même si chaque cancer, traitement est différent.
Vous êtes un homme plein de bonté, de sagesse et d'empathie. Votre livre montre la complexité de l'humain dans tous les sens du terme, la violence, la politique le progrès, la technologie, la vie humaine.
Vous avez soulevé des sujets complexe comme le handicap, la citoyenneté, la défense de l'environnement, les animaux, le virus désastre sociétal, fragilité, protection et accompagnement a l'heure de la COVID 19, Vivre et mourir en Ehpad à l'approche de la mort, les fondements moraux de l'éthique, le devoir, la dignité, la violence, l'insertion du mal et de l'inhumanité, la morale et la politique, le bien et la démocratie, le progrès entre sens et non sens, le fléau social du Cancer.
Toute votre vie vous vous êtes impliqué sans jamais négligé votre fil d'Ariane : sois raisonnable et humain a dit votre père.
Je pense que raisonnable vous l'avez été et humain aussi.
En tant que président de la ligue contre le cancer, vous avez montré que cette maladie doit être attaqué de front, sans minimiser les efforts et continuer la LUTTE.
Pour cela la Ligue à besoin de dons pour continuer le combat car sans la recherche tout s'éteint.
Vous avez aimé marcher en pleine nature .
Grand randonneur et amoureux de la France en 72 étapes.
Votre gentillesse et amour pour l'autre m'a ému au plus profond de moi.
Je pense a vous .....
Michel M

Le médecin et généticien Alexis Kahn s'est efforcé de suivre la voie que Jean, son père, lui a montrée en lui lançant avant de se suicider: «Sois raisonnable et humain» (p. 17), autrement dit, poursuit le bien de l'autre à l'aide de la raison.
Se disant agnostique évolutionniste, Kahn propose une éthique dont les fondements ne découlent d'aucune transcendance, mais sont assez universels pour être reconnus autant par les croyants que par les incroyants. La valeur qui s'impose à tous est celle de la réciprocité: sans l'autre je ne puis être humain et réciproquement. Dès lors, le bien est «l'ensemble de ce qui prend en compte la valeur de l'autre» (p. 27) et le mal, ce qui la nie.
Après avoir approfondi cette voie éthique par le biais des notions de devoir, de dignité, et de violence, l'auteur l'applique aux situations concrètes suivantes: la place du bien dans la vie publique; les enseignements de la génétique sur l'humanité, sa diversité et ses progrès; la capacité de rester humain dans un monde de robots; la nécessité d'être humain envers les personnes fragiles; quelques bouleversement de la société, dont ceux des relations entre hommes et femmes, de la crise environnementale et de notre rapport aux animaux; la pandémie.