Le début du récit est assez dur : on commence par un policier qui consomme de la coke dans une boîte de nuit clandestine (
Zack, le héros). Puis on assiste à un quadruple meurtre sanglant. On passe alors à la violence de la prostitution dans des salons de massage thaï, et ensuite à la haine raciale en ligne. Et on arrive finalement à un gang de motards armés jusqu'aux dents, engagé sans doute dans une guerre des gangs! On a à peine lu 80 pages. C'est la Suède du XXIème sièc
le. On se demande ce que la suite nous réserve.
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Et la suite est faite d'une fusillade entre malfrats et policiers, d'enlèvement d'un témoin, de cauchemars récurrents de
Zack, d'une scène d'horreur devant un hôpital, d'une pratique sexuelle répugnante, d'une poursuite mortelle et de la vente d'organes sur le darknet! Et ça empire encore après! Autant de pièces d'un puzzle qui s'assembleront - on l'espère - à la fin du récit. En attendant, l'enquête de police sur le quadruple meurtre patauge. On assiste à de nombreuses scènes de sexe, de drogue, de poursuite et de bagarres. Et il y a tellement de morts! Sûr que
Zack, toujours fatigué par le manque de sommeil - ou sous l'effet de la drogue - n'est pas en mesure d'enquêter sérieusement. Et en effet, il fait erreur sur erreur.
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Tout se passe comme si l'auteur voulait nous traumatiser avec cette accumulation d'abjections, de sévices et d'horreurs. Au passage, on a droit à des actes de racisme haineux et violent, et aussi à la lutte des classes : du sentiment de supériorité de la caste dont fait partie le chef de Zak confronté aux maladresses des dominés dont fait partie
Zack "élevé en banlieue par un père mourant". C'est toujours un pari pour un auteur de polar de prendre comme héros un individu peu recommandable, un cow-boy agressif, halluciné, accro à la drogue et au sexe, et de plus évoluant dans un contexte écoeurant. le lecteur a alors tendance à se mettre en retrait, par simple réflexe de protection. Et en conséquence, sans franchement décrocher, on ne se sent plus concerné par ce qui peut arriver aux uns et aux autres.
Zack finira-t-il par arrêter l'auteur du quadruple meurtre? Ou sera-t-il tué par un caïd ultra nationaliste turc? Peu me chaut.
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PS : Peut-être n'ai-je pas vu ce qu'il fallait voir dans ce roman à savoir : tenter de dissuader les lecteurs de se droguer. Sur ce point, c'est une réussite.