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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La dernière BD du caricaturiste turc Ersin Karabulut raconte l'ascension de la dictature en Turquie à travers sa propre vie. Ce qui parait logiquement impensable devint très vite réalité. La Turquie un pays où le sens de l'humour est extrêmement développé vu que les événements et situations qui l'inspirent sont nombreux, a de nombreux humoristes mondialement connus , et avaient d'excellents journaux satiriques comme Gırgır, Muz, Penguen où travaillait Ersin Karabulut. Ces journaux ayant souvent tendance à la satire politique purent avoir la liberté d'expression jusqu'à l'arrivée de l'AKP , parti au pouvoir depuis vingt ans. Mais peu à peu le chef du parti, premier ministre à l'époque ne supportant aucune critique, aucune caricature le représentant a commencé à mettre la pression et peu à peu à partir de 2017, au moyen de menaces , procès et autres , instaurant la peur et les condamnant à des difficultés économiques, les contraignit à mettre la clé sous la porte.
Une BD instructive pour avoir une idée de la situation sociale ,économique et politique de la Turquie.
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La vie à Istanbul d'un jeune garçon
féru de dessins et de comics.
Des parents bienveillants
instituteurs de gauche
qui élèvent leurs deux enfants
dans la crainte des dérives politiques
et surtout religieuses
d'un pays en pleine effervescence .
Vivre la peur au ventre, se taire,
ou oser dire, écrire, dessiner la réalité...
That's the question !
La liberté d'expression muselée,
la répression musclée ...
On ne discute pas vraiment, ni longtemps
on frappe, on flingue!
Avec humour, courage et sincérité
Le jeune Ersin Karabulut nous invite
à découvrir cet univers "selon Erdogan"
Le dessin en noir et blanc,
ou en couleurs, du trait réaliste, à l'esquisse
est très touchant.
Une incursion tres réussie
dans l'envers de la démocratie.

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Comment devenir illustrateur satirique et auteur de bandes dessinées dans un pays musulman où les intégristes ont une forte influence politique. Ersin Karabulut nous raconte son évolution, ses choix, son parcours dans cette Turquie évoluant vers un régime autoritaire. À travers son histoire personnelle, on découvre l'histoire récente de ce pays. le dessin est presque doux, rond et délicatement nuancé, mais il dégage une certaine tristesse et une pointe de nostalgie, il contraste avec l'angoisse et l'insécurité que le récit nous raconte, le ton est cependant tendre et drôle. C'est une lecture touchante, sensible et édifiante, et même parfois assez glaçante. À découvrir sans retenue.
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Dans cet album, l'auteur Ersin Karabulut, nous raconte une partie de sa vie, celle d'un auteur de BD dans la Turquie des 30 dernières années. Si l'ouvrage en lui-même, autobiographique n'est pas particulièrement original, à travers son histoire, l'auteur nous dresse le portrait de ce pays partagé entre Orient et Occident, modernité et tradition et nous narre la montée au pouvoir de Erdogan.
Une lecture fort intéressante qui ne manque pas d'humour.
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Journal inquiet d'Istanbul est aussi une série autobiographique dont le premier volume raconte comment l'auteur a toujours aimé dessiner alors que son entourage rêvait d'autre chose pour lui (je me demande si en dehors des familles d'artiste, le fait de vouloir être artiste est parfois accueilli avec enthousiasme dans les familles …et combien de vocations sont finalement contrariées pour rentrer dans le moule, dans une vie dite « normale »).

L'autre parenté avec Riad Sattouf est que l'auteur, à travers son parcours, raconte aussi l'histoire de son pays, les changements de régime et ce qu'il en est de la liberté d'expression sous Erdogan.

C'est à la fois sans complaisance et drôle parfois et je lirai volontiers la suite, d'autant plus que la Turquie est un pays que je trouve passionnant par son histoire et sa culture.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ersin rêve de devenir dessinateur de BD depuis son enfance. Sa passion dévorante pour le dessin a commencé grâce à son père, instituteur, qui vendait des dessins pour arrondir ses fins de mois. Mais dans un contexte politique tendu à Istanbul, son père a dû arrêter pour se sauver. Ersin a tenté de devenir ingénieur pour faire plaisir à ses parents mais la passion était plus forte.
J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui raconte l'histoire personnelle de l'auteur.
Les dessins sont à la fois très réalistes et à la fois satyriques.
J'ai aimé suivre ce gamin rêveur, qui ne comprend pas tout au monde des grands mais qui est dévoré par sa passion et a besoin d'aller jusqu'au bout.
J'en ai appris également plus sur les conflits politiques turques, que je connaissais peu.
L'auteur fait preuve de courage et d'honnêteté car il nous montre ses succès mais aussi ses failles et ses faiblesses, comme le fait qu'il ait trompé sa copine et trahi ses promesses à ses parents.
Je l'ai lue d'une traite et j'espère qu'il y aura une suite.
C'est une bande dessinée que je recommande.
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Ceci est le premier tome de l'autobiographie d'un jeune dessinateur satirique stambouliote. Il couvre la période s'étalant depuis l'enfance, la découverte des premières bédés et la réalisation de ses premiers croquis sous l'influence de son père, instituteur et lui aussi dessinateur « pour boucler ses fins de mois », jusqu'au premier procès en outrage intenté (et perdu) par Erdoğan, alors seulement Premier ministre, contre l'hebdomadaire satirique Penguen auquel l'auteur collaborait. le récit se compose d'abord et surtout de l'histoire d'une vocation contrariée : à cause du discrédit du métier de graphiste et des périls de l'engagement politique dans la satire. En effet, le père de l'auteur, dont la situation socio-financière l'a toujours contraint de vivre chichement dans des quartiers populaires périphériques, avait lui-même été victime de menaces et de pressions pour réaliser des brochures et des calicots politiques à l'époque tourmentée qui a précédé le putsch de septembre 1980. Par-delà les circonstances d'une activité à laquelle le garçon se consacre au détriment de l'école et même de sa sociabilité, apparaît clairement la métamorphose progressive du milieu populaire urbain où il évolue, qui se déporte vers l'idéologie portée par Erdoğan et son parti. Ainsi, alors que sa famille se retrouve de plus en plus isolée dans le voisinage, le jeune homme se politise au sein d'un milieu très hostile au pouvoir autoritaire qui se met en place. À noter que les milieux estudiantin, de la presse humoristique, de l'édition joueront et continuent de jouer un rôle politique de tout premier plan dans l'opposition au régime de l'AKP en Turquie. La pratique du dessin, d'un simple défi pour réussir, pour « percer », pour acquérir une certaine notoriété et du succès auprès des filles, devient donc un engagement de résistance à la fois contre le père prudent voire veule, contre la société toute proche – sous la forme très concrète de trois imams menaçants, sous la porte de chez eux – et plus généralement contre un pouvoir qui montre d'emblée son intolérance envers la presse libre. Naturellement, une biographie de jeunesse ne peut faire l'impasse de la découverte des premiers émois sentimentaux, traités avec une grande réserve et pudeur. Factuellement, le récit se clôt par la résolution de poursuivre, envers et contre tout, sa nouvelle profession de dessinateur satirique (épaulé par les héros de son enfance : Tintin et le Capitaine Haddock, Lucky Luke, Superman, Astérix, Batman, Spiderman, etc.) et – conséquemment – de quitter le domicile familial. Une galerie de photos de l'auteur, entre 1985 et 2004, occupe les deux dernières pages de l'ouvrage.
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BD autobiographique sur ton humoristique.
Les planches jouent un rôle essentiel pour nous faire sourire.
Pourtant, les sujets abordés ne sont pas drôles et montrent la montée en puissance d'un régime radical, autoritaire et surtout de la peur qui va avec.

On voit grandir notre héros, qu'on rencontre enfant et qu'on va suivre jusqu'à l'entrée de l'âge adulte.

Il s'agit d'un 1er tome et pour notre plus grand plaisir nous le retrouverons dans un second.

Cet enfant n'a qu'un rêve : devenir dessinateur de BD et on va voir comment il va s'en sortir dans un pays où les moeurs sont en train de changer et où il faut désormais faire très attention à ce que l'on dit et à ce que l'on fait. Sortir de l'ordinaire n'est donc pas très recommandé si on tient à sa liberté.
Et notre héros, n'a rien d'ordinaire et excelle dans les caricatures politiques, dans la satire.

Très plaisant à lire (bien que très riche en dialogues et pensées) et à regarder, je comprends pourquoi cette BD a été plébiscitée.
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L'auteur est né à Istanbul en 1981. Il y a grandi dans une famille d'enseignants. Pour arrondir les fins de mois, son père dessinait et vendait ses oeuvres. Très jeune, Ersin s'est passionné pour le dessin et la bande-dessinée, d'abord comme lecteur, puis comme auteur. Mais le chemin à suivre pour vivre de sa plume fut compliqué. En effet, en Turquie, la liberté de penser et d'expression furent réprimés de manière croissante, en particulier après l'arrivée au pouvoir d'Erdogan. L'auteur est confronté à des menaces et à une répression de plus en plus pesantes, ainsi qu'à la désapprobation parentale qui trouvent ses choix trop dangereux. Il ne se présente pas comme un héros, mais simplement comme étant incapable de s'empêcher d'aimer dessiner ce qu'il a envie d'exprimer.

Le graphisme de ce récit autobiographique m'a paru plutôt banal, mais l'histoire est intéressante, illustrant bien l'évolution politique de la Turquie depuis un demi-siècle.

La musique adoucit les moeurs dit-on, c'est possible, mais les religions ont généralement l'effet inverse ! D'ailleurs, en Afghanistan, musique et religion sont incompatibles. Et lorsque la religion utilise la musique comme vecteur de communication, c'est pour mieux annihiler la pensée rationnelle.
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Une bd autobiographique pleine d'autodérision et d'inquiétude à la fois, ce qui fait écho au titre bien sûr. La vie d'Ersin Karabulut est marquée par l'inquiétude à plusieurs égards : d'être abandonné, de ne pas être à la hauteur des attentes de sa famille ou de ses camarades d'école, de ne pas réaliser son rêve de devenir dessinateur et bien sûr l'inquiétude devant les évènements et évolutions qui agitent la Turquie au fil des décennies. L'auteur a cependant un regard amusé et tendre sur sa propre vie, qui donne une légèreté au récit. Une excellente lecture, instructive, émouvante et drôle, rappelant Riad Sattouf et son Arabe du futur.
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