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Neuf contes qui sonnent comme un avertissement. Neuf allégories bâties sur un aspect de nos sociétés modernes. D'un monde où chacun porte sa pierre à celui où il est nécessaire de payer l'air qu'on respire. Ces contes fictifs pleins d'une vérité qui s'annonce sont courts et d'autant plus percutants. Les tragédies se vêtissent d'une palette de couleurs parfois chatoyantes car les meilleures intentions mènent souvent, hélas, au pire.
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J'ai connu cet auteur turc avec son roman graphique autobiographique « Journal Inquiet d'Istambul » où il décrit déjà les changements dans la société turque, ses dérives et la suppression des libertés (notamment artistiques). Je vous le recommande.
Dans cet ouvrage, à travers plusieurs petites histoires, il aborde de façon décalée les dérives de notre société : société de consommation, racisme, peur de l'autre, terrorisme, sectarisme, religion… c'est intelligemment et originalement évoqué à travers des situations ubuesques et presque effrayantes.
J'ai particulièrement été interloqué par l'histoire de sa soeur et cette pierre (ce poids) que porte chaque habitant depuis son enfance. Une pierre qui représente le poids de la religion, des coutumes et de surtout ne pas sortir du moule. « Le monde d'Ali » est une histoire aussi marquante sur l'intolérance, le racisme qui gangrène la société jusqu'à toucher tout le monde même ceux qui pensent y être insensible et avec un terrorisme qui y trouve sa source.
Bref, une oeuvre décalée mais Ô combien pertinente et intelligente.
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Bravo pour le premier et le dernier conte (le fardeau de la pierre portée obligatoire et la taxation de la pesanteur). Les autres, bien que génialement dessinés, sont plus confuses, moins originales et plus fades. Très envie néanmoins d'aller parcourir le reste de l'oeuvre de cet artiste.
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Le tome deux est sorti, et Pouah ! Il envoie du lourd, l'auteur. C'est presque pire que le premier, encore plus noir et encore plus loin dans les considérations sociales, le tout débarrassé de toute trace d'humour, d'espoir ou de rédemption ! Autant le premier volume avait parfois quelques touches de poésie ou d'amour, là c'est noir charbon, du genre qui met mal à l'aise mais tape incroyablement juste. Entre la critique du libéralisme sauvage (que vit pleinement la Turquie d'ailleurs), l'oppression systémique, le carnage politique, la privatisation massive ou les ravages des conservateurs, on dirait que l'auteur doit tirer à boulet rouge sur la situation présente. Une réelle BD de noirceur, mais pleine de messages aussi. Derrière des métaphores claires et pas toujours subtiles, mais bien trouvées et frappantes, l'auteur tape juste, sur une considération du monde qui n'est franchement pas chouette. Une lecture recommandée mais pas en des temps durs, et je recommanderais presque de ne pas être seul lorsqu'on découvre la BD. C'est du corrosif, ça peut faire mal ! A manipuler avec précaution.
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Il y en a eu d'autres des critiques sur notre société moderne, plus souvent négatives. Cet album ne fait pas exception de ce côté-là mais... j'ai adoré quand même. Les contes sont percutants et les situations originales ! On imagine ici réellement des choses que j'ai rarement vu ou lu en science-fiction, dystopie ou histoire d'anticipation aux thèmes similaires que Jusqu'ici Tout Allait Bien. Ça redonne un peu de fraîcheur dans ce genre. J'ai beaucoup aimé le style graphique également.
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Voilà une BD originale qui fait réfléchir.
Cet album est composé de 9 contes que j'ai dégusté avec grand plaisir même si certains m'ont moins plu que d'autres. Ils ont cependant tous la qualité d'interpeller, d'étonner, de donner des frissons et de faire peur. Peur car il s'agit de contes d'anticipation mais le regard de Karabulut sur la société n'est malheureusement pas si éloigné de la réalité.
Ercin Karabulut dénonce le système, les politiques qui décident tout, le totalitarisme, la pensée unique, gare à celui ou celle qui osent faire ou penser autrement!
Je me suis vraiment régalée. Cette BD engagée, use de métaphores superbement bien choisies, d'humour noir et de situations qui peuvent paraître complètement loufoques mais qui en réalité ne sont pas si éloignées de notre réalité.
C'est vraiment excellent. Comment ne pas penser à Georges Orwell ou encore Kafka ?
Les dessins sont eux aussi percutants et étonnants. Là aussi j'adhère.
Je me suis un peu documentée sur Ersin Karabulut qui est un artiste Turc.
J'ai donc découvert qu'il est entre autre, à l'origine d'un hebdomadaire d'humour, prestigieux en Turquie. J'apprends également avec plaisir qu'il a publié en 2018 "Contes ordinaires d'une société résignée "et en 2022 "journal inquiet d'Istanbul". Ces deux albums sont bien sûr allés directement dans mon pense bête.
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Ersin Karabulut nous offre une immersion dans son univers décalé avec un recueil de contes et nouvelles graphiques d'anticipation. L'occasion pour moi de découvrir ce dessinateur et caricaturiste turc, et de sortir au passage de ma zone de confort. Autant le style graphique que les thèmes abordés sont inhabituels. Certains contes sont résolument axés sur l'anticipation, d'autres sont particulièrement étranges et fantastiques. On y aborde l'impact sur nos sociétés du renoncement des libertés, des croyances, des nouvelles technologies, avec une dose d'humour cru et de cynisme. La fin de chaque histoire m'aura souvent mis profondément mal à l'aise : voici une lecture qui ne laisse pas indifférent.
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Voilà le genre de BD que je n'aime pas du tout. Et pourtant les auteurs ont réussi à merveille à me faire haïr cet environnement terne, cette répétition quotidienne de gestes dénués de sens de génération en génération, des gens moches, remplis de haine ou de tristesse. Cette histoire, remplis d'états d'être négatifs, reflète une société, une politique sans doute, une emprise certaine sur la population via la répétition de gestes absurdes et inutiles : toujours porter son boulet de pierre. Métaphore de l'enfermement, la taille et le poids du boulet est adapté à l'âge de l'individu. Plus on vieillit, plus on porte un lourd fardeau...
Une BD cynique qui tacle des éléments de nos vies contemporaines. À lire, puis à vomir.. ou à réfléchir.
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L'auteur a choisi de nous raconter sa vision du monde de demain en neuf contes qui font peur, car tout ce qui arrive de pire dans ces histoires pourraient tout à fait se produire un jour, du moins, si l'homme continue à être aussi obsédé par la surconsommation, par le pouvoir, et l'idée de paraître.
Ces contes nous montrent des hommes qui ne réfléchissent plus du tout, qui se laissent gouverner sans poser aucune question, qui ont peur de tout, qui se laissent aveugler et qui sont dominés comme des troupeaux qu'on mène à l'abattoir ou les adeptes d'une secte géante.
J'ai beaucoup aimé les dessins et les propos intelligents qui se dégagent de ces histoires très sombres.
Une bande dessinée très noire qui fait réfléchir (ou pas !).
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Dans la continuité des Contes ordinaires (d'une société résignée) l'auteur/dessinateur Ersin Karabulut nous emporte à nouveau avec lui dans sa vision d'un futur extrêmement réaliste et (par conséquent) terriblement angoissant. Dans thématiques abordées l'auteur interroge les maux de notre société en sachant fort bien situer le moment où tout bascule. Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler mais rien ne manque : des textes percutants, un graphisme qui fait corps avec son sujet et une vrai compréhension du monde actuel dans son ensemble. On sort de cette BD avec bien plus de questions que de réponses et ça fait du bien !
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