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Citations sur Kyôto (40)

Etaient fortes l'odeur de la terre, l'odeur des arbres, en un mot l'odeur du mont aux cryptomères.
" D'en bas, on ne voit rien, dit Naeko.
- J'aime cette belle futaie de cryptomères ; j'y viens de temps à autre, mais jamais je n'y serais entrée... " Chieko promena son regard autour d'elle.
Une armée de cryptomères, presque tous de même grosseur, se dressaient autour d'elles, parfaitement droits, les encerclant.
" Ces arbres sont l'oeuvre des hommes, fit Naeko.
- Ah ?
- Il faut dans les quarante ans pour en arriver là. Il est déjà temps de les couper et d'en faire des poutres, ou Dieu sait quoi. Si on les laissait comme ça, ils continueraient à pousser bien mille ans, gagnant en force et en hauteur, vous ne croyez pas ? De temps en temps, j'y pense. Moi, je préfère la forêt sauvage. Celle-ci, ma foi, on dirait qu'on la cultive comme des fleurs pour les bosquets.
- ...
- Dans ce monde, si l'homme n'existait pas, une ville comme Kyôto n'existerait pas non plus, et il n'y aurait que des forêts sauvages et des champs d'herbes folles.Et ici, ce serait le domaine des sangliers et des cerfs, non ? Pourquoi les hommes existent-ils ? Ils sont effrayants...
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Ce n'était pas la fête et sa musique, la fête et sa clameur, qui emplissait le coeur de Chieko, mais cette mélodie née de l'amoncellement, de la succession des monts arrondis, le chant des arbres. Il lui semblait qu'elle entendait venir à elle cette mélodie, ce chant, au milieu des arcs-en-ciel si fréquents à Kitayama...
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- Dans ce monde, si l'homme n'existait pas, une ville comme Kyôto n'existerait pas non plus, et il n'y aurait que des forêts sauvages et des champs d'herbes folles. Et ici, ce serait le domaine des sangliers ou des cerfs, non? Pourquoi les hommes existent-ils? Ils sont effrayants...
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Montaient l'odeur des jeunes feuilles, l'odeur de la terre humide. L'étroite allée ombragée était courte. Plus grand que le précédent, un lac s'ouvrit dans la lumière. Les fleurs pourpres des cerisiers pleureurs de la rive se reflétaient dans l'eau, éclatantes. Des étrangers prenaient des photographies.
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Un des derniers reflets des années qui inaugurèrent "la nouvelle civilisation" de Meiji était sur le point de disparaître : le tram de la ligne de Kitano qui suit la rivière Horikawa. C'était le plus vieux tramway du Japon.
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C'est difficile de dire en quoi elle te ressemble, mais ... les yeux, le nez ... . Une jeune fille de la ville et une jeune fille des montagnes n'ont rien de commun, excuse-moi ...
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Les fleurs vivent. Vie brève, mais vie évidente. Les années reviennent et les boutons s'ouvrent - comme vit la nature.
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"[...] De nos jours, on ne parle que d'« idea », de « sense ». Même pour les couleurs, on se réfère aux modes occidentales.
- Tout ça n'est pas de grande qualité, non ?
- Moi, en tout cas, j'ai en horreur tout ce qu'on affuble de mots occidentaux. Est-ce que par hasard, au Japon, depuis les règnes des temps anciens, nous n'avons pas eu des couleurs d'une indicible délicatesse ?"
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"Trois ou quatre jours plus tôt, Sata Takichirô, le père de Chieko, avait trouvé refuge dans un monastère de religieuses, caché au fond des collines de Saga. [...]
Dans ce monastère, Takichirô avait loué une pièce, et, à ce point de son existence, qui sait s'il ne ressemblait pas à ce monastère... ?
Enfin, quoi qu'il en soit, commerce en gros de tissus de kimono qui font la célébrité de Kyôto, la maison Sata était située dans le quartier de Nagagyô, dans le centre. Comme les magasins voisins devenus généralement des sociétés anonymes, celui des Sata était, par la forme, une société. [...] Survivaient, néanmoins, la plupart des usages des « boutiques » à l'ancienne mode.
Takichirô, depuis son plus jeune âge, avait le comportement d'un homme hors du commun. Au demeurant, misanthrope. Exposer, par exemple, les étoffes tissées et teintes à partir de ses maquettes, était une ambition qu'il n'eut jamais. D'ailleurs, il aurait eu beau les exposer, ses créations trop originales pour l'époque eussent été difficiles à vendre."
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" Oui mais j’y pensais encore aujourd’hui, prends les fabricants de ceintures de kimono, et une maison comme Izukura. C’est un bâtiment à l’occidentale, trois étages, une véritable industrie moderne. Nishijin deviendra comme ça. En un jour, ils font cinq cents ceintures; bientôt, les employés vont participer à la direction, alors que la moyenne d’âge est, paraît-il, dans les vingt ans… Un travail comme celui que nous faisons chez nous à domicile, sur des métiers à main, dans vingt ans, trente ans, est-ce que ça existera encore ?
- Ne dis pas des choses stupides !
- Et si je subsistais, ce serait en tant que " trésor national vivant ", ou quelque chose dans ce goût-là ".
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