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Citations sur Récits de la paume de la main (11)

Montrez-moi votre âme en la posant sur la paume de ma main. Telle une boule de cristal. Et moi, je la dessinerai avec mes mots...
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Le vent, doucement,
Souffle l'automne.
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Il y avait deux étangs dans cette vallée.
L'un, en bas, brillait comme empli d'argent fondu, l'autre, en haut d'un vert de mort, entraînait dans ses profondeurs l'ombre silencieuse des monts.
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Debout devant une fenêtre brouillée par la pluie, Ritsuko regardait, avec des yeux toujours aussi durs, les jeunes mariés se faire photographier. Elle serrait les lèvres. J'avais envie de lui adresser la parole, de demander à cette jeune fille qui, ayant survécu, se tenait debout là, si grande, si belle, si elle se souvenait de moi, si je lui revenais en mémoire, mais j'hésitai.
- Elle doit porter demain à la présentation une robe de mariée, alors... murmura à mon oreille le marchand de kimonos.
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Quand l'enfant était passé, la grenade était cachée dans le feuillage, mais ce matin elle apparaissait en plein ciel.
Une impression si forte, si limpide, se dégageait de cette grenade et de cette terre encerclée de feuilles mortes... Kimiko sortit dans le jardin et fit tomber le fruit avec une perche en bambou.
La grenade était bien mûre. Kimiko la déposa sur la galerie extérieure ; elle s'était ouverte, comme si elle avait éclaté sous la pression des grains qui luisaient maintenant au soleil, translucides.
Kimiko se sentit désolée pour la grenade.

La grenade (1945)
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Ils entrèrent chez un photographe. Le père du jeune homme, un haut fonctionnaire, était muté à un poste en terre lointaine. C'était une photo d'adieu.
- Veuillez vous mettre ici, l'un à côté de l'autre, dit le photographe en désignant un canapé.
Mais le jeune homme était incapable de s’asseoir à côté de la jeune fille. Il se mit debout derrière elle, et pour pouvoir penser que leurs deux corps étaient reliés quelque part, il effleura de ses doigts agrippant le canapé la veste de kimono portée par la jeune fille. C'était la première fois qu'il touchait son corps. Et la température diffuse qui se transmettait à ses doigts le fit penser à la chaleur qu'il ressentirait s'il l'étreignait nue.
Toute sa vie, chaque fois qu'il regarderait cette photo, il se souviendrait de la chaleur de son corps.

Le parapluie (1932)
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Mais pour ma part j'avais beau mobiliser toute ma raison et m'être persuadé en surface, que ses sentiments à mon égard étaient éteints, quelle que fut la réalité, j'avais envie de continuer à croire qu'une goutte de sentiment pour moi demeurait quelque part en elle. Ce désir en moi, j'en ricanais sans pitié, et pourtant je voulais continuer a le faire vivre en secret.
Mais, à faire pareil rêve, la conviction qu'elle n'éprouvait pas la moindre affection pour moi avait- elle gagné jusqu'aux derniers recoins de mon coeur?
Mon rêve, ce sont mes sentiments. Les sentiments qu'elle éprouvait dans mon rêve étaient ceux que je lui prêtais. C'était les miens. Et dans les rêve, les sentiments étaient sans affectation, sans vanité.
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C'est parce qu'il était si insensible qu'il avait pu rejeter tout net l'affectation de Michiko, se dit-elle,. Face à un être pareil, quelqu'un comme Michiko, sans artifice, maladroitement, était pet-être plus heureux qu'elle. Peut-être de son côté son mari penserait-il un jour que la seule à l'avoir aimé était Michiko. Vu son caractère ce n'était pas exclu.
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Peu après, elle finit quand même par descendre en trajectoire directe à côté de son petit. La joie de ce dernier fut indestructible. Il secouait la tête, frissonnant de ses ailes déployées, comme s'il quêtait des caresses.
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Le soulagement de voir la guerre finie avait suscité les conceptions.
Rien ne témoignait plus concrètement de la paix. En toute indifférence à la défaite du Japon, aux difficultés du quotidien, à la surpopulation future, c'était une question individuelle, un comportement dicté par un pur instinct. Comme une fontaine obstinée qui soudainement rejaillit. Comme une herbe desséchée qu'embrassent de jeunes pousses. En considérant que c'était une résurrection, une libération de la vie, quel bonheur, s'il était possible de célébrer ainsi la paix !
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