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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique fantasy en deux tomes, qui mêle l'imaginaire et l'histoire byzantine.

Dans ce premier opus, on assiste à des querelles de succession à Sarance, avec un noble assassiné en pleine rue, permettant l'accession au pouvoir de Valérius I.

Quelques années plus tard, on fait la connaissance de Crispin le mosaïste, qui fera « voile vers Sarance » (le titre aux éditions Alire) pour décorer le grand sanctuaire que Valérius II a fait construire. Mais le voyage de l'artiste ne sera pas de tout repos, il devra compter avec la présence de créatures issues des religions anciennes.

Malgré le dépaysement de l'histoire, les personnages du roman semblent réels, avec leurs croyances et leurs doutes. Crispin a perdu sa femme et ses filles lors de l'épidémie de peste et seul son art lui donne encore un peu de joie. C'est un héros tourmenté dont on partage les réflexions et les états d'âme.

Vivement la suite!
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Uchronie qui s'inscrit dans un ensemble plus vaste puisque l'auteur a choisi de reprendre cet univers dans d'autres romans mais à des époques et lieux divers, de l'Espagne de la Reconquista (Les lions d'Al-Rassan) à la péninsule italienne De La Renaissance (Tigane) en passant par les civilisations celtiques et nordiques (Le dernier rayon du soleil). L'action se passe ici dans l'Antiquité tardive du côté oriental de l'empire romain où l'empereur Valerius II tente de maintenir son autorité dans une cour où les intrigues et les complots foisonnent tout en accroissant le prestige de l'empire en étendant son territoire au dépend des nations voisines. On suit également le parcours d'un mosaïste, Caius Crispus, appelé à la capitale afin d'honorer une commande spéciale du couple impérial.

L'histoire est passionnante et on découvre avec émerveillement cette ville de Sarance et les forces qui la régisse. Certaines scènes sont à couper le souffle tant elles sont d'une justesse et d'une beauté rare (je pense notamment à la scène entre Linon et le zubir). Mais le principal atout de ce roman, comme globalement de tous les autres romans de G. Gavriel Kay, ce sont ses personnages que la plume de l'auteur magnifie de façon grandiose. Tous sont extrêmement complexes, torturés, attachants et surtout incroyablement humains à commencer par Crispus lui-même auquel on s'identifie aussitôt. Ce sont toutefois les femmes qui se démarquent et occupent le devant de la scène, de la fascinante impératrice Alixana, à l'ambitieuse Styliane Dalenoï, l'indépendante danseuse Shirin ou la reine des Antae Gisèle. Tous ces personnages vous marqueront pour longtemps et on a hâte de les retrouver dans le second tome.
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Après les lions d'Al-Rasan et Tigane, Guy Gavriel Kay ne cesse de me surprendre avec cette série en 2 tomes, pour mon plus grand plaisir. Je ne reveindrai pas sur l'histoire, superbement résumée par les membres de babelio. Je dirai seulement qu'ouvrir ce livre est une invitation au voyage, à l'évasion, au divertissement, à une plongée dans l'histoire et bien plus encore. Comme d'habitude, les personnages sont superbement croqués, point de manichéisme, ils ont tous leur part d'ombre. N'hésitez plus : embarquez dans cette aventure et laissez-vous porter, l'auteur a tout prévu pour prendre soin de son lecteur !
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Après un passage dans l'Italie de la Renaissance et un détour par le Reconquista espagnol, c'est maintenant l'antique Byzance que Guy Gavriel Kay fait revivre avec son talent hors-pair. Byzance, le somptueux joyau du règne de l'empereur Justinien, reine des cités depuis que Rome a sombré dans la décrépitude et la barbarie. Byzance où se dressent palais, cathédrales, thermes ; où se mêlent marchands, soldats, généraux, artistes, artisans, conducteurs de chars dans une un brillant chaos culturel et politique. Mama mia, mes amis ! Quel voyage !

Le périple commence au fin fond de l'empire occidental déchu où Caius Crispus, maître-mosaïste de son état, broie du noir depuis la mort de son épouse et de ses enfants emportés par une épidémie de peste. Une nouvelle stupéfiante vient le cueillir au plus noir de son marasme : l'empereur Valérius le fait mander à Sarance pour réaliser l'immense mosaïque qui couvrira le plafond de la grande cathédrale du dieu Jad (nous sommes dans une uchronie et les noms des personnages et des lieux sont donc déformés, mais l'amateur d'Histoire n'aura aucune difficulté à deviner la ville de Byzance derrière Sarance et la personnalité fascinante de l'empereur Justinien sous le masque de Valérius). Plus poussé par le désoeuvrement que par l'enthousiasme, Cais Crispus accepte et entame son voyage vers la lointaine Sarance.

Il affrontera bien des périls sur la route – car il n'est guère conseillé de voyager seul dans l'Occident troublé – mais les pires dangers l'attendent dans Sarance même. Entre les murs dorés des villas, dans les tavernes, dans les vapeurs des thermes, sur le sable brulant du cirque… Partout, des factions s'affrontent sous le regard perspicace de l'empereur et de sa splendide épouse Alixana. Chacun lutte pour la moindre miette de pouvoir, et un maître-mosaïste talentueux mais caractériel pourrait se révéler un atout intéressant pour certains : un pion à manipuler et, s'il se montre trop contrariant, à éliminer.

Cette critique porte sur les deux tomes de la « La Mosaïque de Sarance » : « le chemin de Sarance » et « le Seigneur des Empereurs », car ils ne forment pour moi qu'un seul tout. Peu de fictions ont été écrites sur l'empire byzantin et encore moins de fictions de qualité : une raison de plus de se jeter sur ce passionnant roman-fleuve – surement le plus complexe, le plus long et le plus foisonnant écrit par Guy Gavriel Kay. le plus historique également, car sous le manteau de la fantasy, Gavriel Kay nous offre un portrait merveilleusement détaillé et réaliste de la plus puissante – et probablement la plus belle – des cités du VIe siècle. « La Mosaïque de Sarance » incarne pour moi ce que devrait être le roman historique par excellence : l'équilibre parfait entre la description d'une époque et un scénario solide, servi par des personnages passionnants et attachants (et si « Tigane » et « Les lions d'al rassan » gardent la place d'honneur dans mon coeur, ce n'est que pure subjectivité de ma part). le suspense en plus, car le format uchronique permet à l'auteur de tourner ses intrigues politiques dans les directions les plus inattendues : qui vivra ? Qui périra dans cette lutte féroce pour le pouvoir ?

Quelques longueurs peut-être (et encore… moi, je ne les ai pas senties passer), mais qu'importe : l'immersion est totale ! Guy Gavriel Kay vous fera sautiller d'excitation dans votre fauteuil à la description d'une course de char – épique et pourtant, dieu sait que je hais les spectacles sportifs… – et verser une larme sur une mosaïque fracassée. Un livre qui vous emporte, vous secoue dans tous les sens et vous laisse repu, ravi et pris d'une envie boulimique de dévorer des dizaines d'ouvrages sur l'empire byzantin. Je conseille absolument !
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Encore une fantasy historique de Kay . Nous sommes toujours dans ce monde aux deux lunes , sous le soleil de Jad , qui ressemble à notre Terre comme deux gouttes d'eau : en l'occurrence ,l'Empire dont le centre est Sarance /Byzance . Valerius l'empereur a décidé de rendre sa grandeur d'antan à son empire par le fer et aussi le rayonnement culturel (déjà le « Softpower ») . Pour décorer Sainte Sagesse (Sainte Sophie en V.O.) il convoque le ban et l'arrière ban des meilleurs artistes . C'est l'un d'eux Crispin , mosaïste génial, qui est au centre de l'histoire (avec beaucoup d'autres) et ce volume est centré sur son voyage périlleux .On peut trouver un peu lent ce récit mais ,moi, j'aime bien !
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Le nouvel empereur de Sarance Valérius II, trois fois honoré, requiert la présence de Martinien à la grande cité afin de décorer le nouveau sanctuaire qu’il souhaite édifier à la gloire de Jad, le Dieu unique. Trop vieux pour entreprendre un tel voyage, le mosaïste décide d’y envoyer son ancien apprenti et ami Crispin.

Le premier tome du dyptique, retrace le voyage de Caius Crispus. Avant son départ, sur les conseils de son ami, Crispin rendra visite à un vieil alchimiste qui lui confiera un bien à la fois précieux et surprenant : un oiseau de métal parlant. Seulement accompagné de ce petit objet, le mosaïste se retrouve emporté dans des situations déconcertantes qu’il aurait préféré éviter. Entre tavernes mal famées, rencontre avec l’entre deux-mondes et révélation divine, l’épopée n’est ni dénuée d’intérêt ni de charme. Il faudra attendre le second tome pour pénétrer au cœur de la Cité et de ses intrigues.

Ma critique complète : https://singesdelespace.wordpress.com/2011/03/10/la-mosaique-de-sarance-de-guy-gavriel-kay-ou-voyage-de-sarance-a-byzance/
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Crispin est à un carrefour de sa vie. Mosaïste de profession, il est envoyé depuis sa Batiare profonde à Sarance (la Constantinople médiévale).
Il va se retrouver plonger dans les intrigues de cours alors qu'il doit décorer de scènes religieuses la plus prestigieuse église jamais construite en l'honneur de Jad, le dieu solaire (que l'on peut apparenter à Dieu).

Complots, meurtres, intrigues, trahisons, il va voir se modifier le visage de Sarance et sa vie changer complètement.

Guy Gavriel Kay a le don de nous immerger dans un récit historique à saveur Fantastique mais réaliste
Ici pas de magie, mais des hommes. Des hommes qui sont des loups entre eux et ne se font aucun cadeau, aucune pitié.
Débauche, trahisons, intrigues, tout cela est maîtrisé par l'auteur et il brosse un portrait crédible d'une Sarance/Constantinople médiévale.
Par contre les descriptifs sont parfois long, les intrigues sont complexes et une petite connaissance historique de la réalité de Constantinople au Moyen âge n'est pas du luxe pour être à l'aise dans la compréhension du texte.

Superbe
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La force de ce roman réside sur l'intrigue qui demeure intacte du début à la fin. Les personnages sont impressionnants voire même charismatiques. Ils sont décrits avec tant de subtilités qu'on ne peut que mieux les imaginer comme ayant réellement existés. L'artisan au début bourru se dévoile [...]
Lien : http://livrement.canalblog.c..
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Fin du premier tome pour ma part. Une nouvelle fois, j'ai adoré. L'ambiance est si particulière, si bien décrite, si bien amené... Je rejoins K. sur l'envie de plonger dans Sarance, d'y rester, d'y vivre !

J'ai envie d'assister à une journée de courses de chars dans l'hyppodrôme, de participer aux différentes querelles entre les factions (quelle classe ce Scortius !), de me promener au fil des animations des rues de la cité pour atteindre le palais et participer aux nombreuses intrigues de la cour ! Je veux me promener au gré des monuments, me régaler des mosaïques de ce monde pas si imaginaire que ça, je veux contempler ce sanctuaire qui s'annonce grandiose. C'est tellement plaisant...

Pour une fois, j'ai l'impression que chaque personnage a une importance, qu'aucun n'est ni trop bon ni trop mauvais. Les échanges entre Crispin et les différents membres de la Cour sont savoureux à chaque fois, un mélange de cynisme et de respect. le duo impérial est, à mes yeux, les personnages les plus aboutis chez Kay pour le moment, chacune de leurs discussions est un réel plaisir de lecture, les réponses fusent, ils se cherchent, se jaugent, se taquinent... Et nous sommes des observateurs attentifs à cela en prenant un certain plaisir !

On ressent l'influence historique, comme à chaque oeuvre de Kay. C'est une période fascinante de l'histoire où tous les coups semblent permis. N'étant pas un connaisseur de cette période-là, je me régale et après avoir lu l'intervention de K., c'est encore plus agréable de se dire que l'auteur a dû faire un énorme travail de recherches pour réussir à retranscrire cette atmosphère si particulière.

Après une telle introduction dans ce nouvel imaginaire, l'envie me prend de me plonger tête baissée dans le second tome. Je vais être raisonnable et laisser digérer une telle plume pour mieux m'y replonger dans quelques temps !
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