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Guy Gabriel Kay est un des auteurs de fantasy que j'apprécie le plus. "Les Lions d'al Rassan" a été un bouleversement et "Comme un diamant dans ma mémoire un excellent" fût poignant et intense.

Alors quand j'ai ouvert "Voile vers Sarance", le premier tome de la Mosaïque Sarantine, je m'attendais à quelque chose de superbe. En effet, certains critiques disaient que c'était une des plus belles oeuvres du maître. Alors est ce que ce trop plein d'attente a causé un peu de déception ?

Entendons-nous bien : Kay est un maître. Il a un style percutant et soigné, il a le sens du suspense, il décrit avec une finesse incroyable les relations entre les personnages. Et évidemment, il a un don pour recréer des ambiances historiques (mention spéciale à la course de char, on se serait cru dans Ben-Hur!). J'ai retrouvé tout cela dans ce livre et plus encore.

Les personnages sont intéressants, notamment l'impératrice qui fascine dès la première rencontre.
Mais c'est le premier tome d'un dyptique et il nous laisse sur la faim. L'intrigue n'est pas bouclée, les arcs narratifs sont loin d'être terminés.

A quoi je m'attendais en même temps ? C'est la première partie, donc c'est normal. M'enfin, un semblant de climax n'aurait pas été pour me déplaire...
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C'est le premier livre que j'ai lu de Guy Gavriel Kay, choisi au vu d'une jolie couverture (pourquoi pas, hein) et qui s'est révélé être une bonne surprise. On y trouve tous les ingrédients du roman historique : description des conditions de vie, de travail, de voyage (de Ravenne à Byzance), personnalités célèbres (Justinien et Théodora), construction de monuments (Sainte-Sophie)... mais avec la dimension supplémentaire ajoutée par le réalisme magique (l'oiseau qui parle). Et ce sont ces libertés que l'auteur prend avec la réalité historique, qui font tout le charme de ce roman épique. Ajoutons qu'il est solidement documenté sur la période, écrit d'une plume agréable et très efficacement traduit par Élisabeth Vonarburg. Bref, si cet ouvrage est nettement plus fictionné que celui d'Edward Gibbon, il est aussi beaucoup plus plaisant à lire...!
LC thématique d'août 2021 : ''Un nom de ville dans le titre''
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Encore une fantasy historique de Kay . Nous sommes toujours dans ce monde aux deux lunes , sous le soleil de Jad , qui ressemble à notre Terre comme deux gouttes d'eau : en l'occurrence ,l'Empire dont le centre est Sarance /Byzance . Valerius l'empereur a décidé de rendre sa grandeur d'antan à son empire par le fer et aussi le rayonnement culturel (déjà le « Softpower ») . Pour décorer Sainte Sagesse (Sainte Sophie en V.O.) il convoque le ban et l'arrière ban des meilleurs artistes . C'est l'un d'eux Crispin , mosaïste génial, qui est au centre de l'histoire (avec beaucoup d'autres) et ce volume est centré sur son voyage périlleux .On peut trouver un peu lent ce récit mais ,moi, j'aime bien !
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Une lecture un peu difficile au départ, en ce qui me concerne.
J'ai mis une bonne centaine de pages à accrocher réellement aux aventures de Caius Crispus, le maître-mosaïste.

Le hic, c'est que le prologue, qui, lui, m'avait passionnée, m'a induite en erreur sur la suite. C'est donc avec surprise que je me suis retrouvée, dans le roman proprement dit, des années après ce prologue, et aux basques d'abord d'un messager irresponsable, et ensuite d'un maître-mosaïste incohérent. (Car oui, comme d'habitude, j'ai le livre depuis des lustres et n'ai pas relu le 4ème de couverture. Normalement, cela me sert. Mais ici, pas vraiment. J'aurais préféré être "prévenue", lol, même si j'aurais pu m'en douter vu le titre du livre. On peut pas gagner à tous les coups...).

C'est donc avec un grand ennui, et pas mal de difficulté, que j'ai lu ces 100 première pages... Si Martinien "l'ancien" était plutôt attachant, Crispus m'a crispée d'entrée de jeu, lol. Je n'ai pas apprécié ses lamentations en boucle sur sa femme et ses filles, j'ai pas réussi à avoir la moindre compassion pour lui... Il y a quelques soucis de traduction avec pas mal de répétitions de mots à quelques phrases d'intervalle, ça m'a agacée, ça aussi, d'autant plus que m'ennuyant dans l'histoire, ça focalisait mon attention.
Mon intérêt s'est un peu réveillé avec l'apparition de Zoticus, l'alchimiste aux oiseaux mécaniques. Puis s'est rendormi sur le chemin que suivait Caius Crispus vers Sarance.
Puis s'est réveillé à nouveau lors de la rencontre du "jour des morts" dans les bois.
Pour ne plus se rendormir ! Ouf ! Sarance sauvée du naufrage !

Ce sont les péripéties, Carullus, Vargos, Kasia, Valerius et Alixana ou Aliana (selon les phrases, dans ma version, ça a l'air voulu mais j'en suis pas sûre), qui le sauve, ce livre. Parce que Caius Crispus me crispe toujours autant. Après ses lamentations en boucle sur sa femme et ses filles mortes de la peste, le voilà qui désire toutes les bonnes femmes qui passent à sa portée, pour peu qu'elles soient un peu bien roulées, riches et influentes de préférence, ce qui ne l'empêche pas, en plus, de se taper Kasia, l'ex-esclave... Tout ça ne colle pas vraiment avec ce qu'on croit savoir de lui depuis le début du bouquin, à savoir que c'est un veuf et père inconsolable qui aspire à la mort. Pour moi, il y a quelque chose de profondément incohérent dans ce personnage, qui fait que je n'arrive pas à m'immerger dans l'histoire.

Par exemple, je trouve le vieil Artibasos, le maçon du dôme que Crispus doit recouvrir de mosaïque, beaucoup plus attachant, cohérent et fin, même si on le voit que deux fois (ou peut-être parce qu'on le voit que deux fois, il n'a pas le temps d'être incohérent, lui). Bref,à cause de ce héros, puisque c'est malheureusement le personnage principal, j'accroche pas autant à ce livre qu'aux autres de Kay que j'ai lus jusqu'à présent.

Côté "Histoire", Kay colle absolument à la véritable histoire de Justinien, le "dernier empereur romain". de fait, Valérius (Justinien) et Aliana (Theodora) sont des personnages beaucoup plus intéressants que Crispus. Un vrai plaisir que les scènes avec ces deux personnages, leur relation de couple étant heureusement évoquée et décrite par l'auteur. Et ça remonte le niveau, de mon point de vue...

On termine le livre I sur un excellent passage, celui où Crispus "explique" sa mosaïque, alors qu'on a auparavant suivi les discussions entre Valerius, le Patriarche, le maçon et autres "pontes" pour décider s'ils l'acceptent ou pas...

Bref, je ne suis pas tout à fait aussi enthousiaste que je l'espérais. Voire un peu déçue. J'en attendais sans doute trop...

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Magnifique fantasy en deux tomes, qui mêle l'imaginaire et l'histoire byzantine.

Dans ce premier opus, on assiste à des querelles de succession à Sarance, avec un noble assassiné en pleine rue, permettant l'accession au pouvoir de Valérius I.

Quelques années plus tard, on fait la connaissance de Crispin le mosaïste, qui fera « voile vers Sarance » (le titre aux éditions Alire) pour décorer le grand sanctuaire que Valérius II a fait construire. Mais le voyage de l'artiste ne sera pas de tout repos, il devra compter avec la présence de créatures issues des religions anciennes.

Malgré le dépaysement de l'histoire, les personnages du roman semblent réels, avec leurs croyances et leurs doutes. Crispin a perdu sa femme et ses filles lors de l'épidémie de peste et seul son art lui donne encore un peu de joie. C'est un héros tourmenté dont on partage les réflexions et les états d'âme.

Vivement la suite!
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Fin du premier tome pour ma part. Une nouvelle fois, j'ai adoré. L'ambiance est si particulière, si bien décrite, si bien amené... Je rejoins K. sur l'envie de plonger dans Sarance, d'y rester, d'y vivre !

J'ai envie d'assister à une journée de courses de chars dans l'hyppodrôme, de participer aux différentes querelles entre les factions (quelle classe ce Scortius !), de me promener au fil des animations des rues de la cité pour atteindre le palais et participer aux nombreuses intrigues de la cour ! Je veux me promener au gré des monuments, me régaler des mosaïques de ce monde pas si imaginaire que ça, je veux contempler ce sanctuaire qui s'annonce grandiose. C'est tellement plaisant...

Pour une fois, j'ai l'impression que chaque personnage a une importance, qu'aucun n'est ni trop bon ni trop mauvais. Les échanges entre Crispin et les différents membres de la Cour sont savoureux à chaque fois, un mélange de cynisme et de respect. le duo impérial est, à mes yeux, les personnages les plus aboutis chez Kay pour le moment, chacune de leurs discussions est un réel plaisir de lecture, les réponses fusent, ils se cherchent, se jaugent, se taquinent... Et nous sommes des observateurs attentifs à cela en prenant un certain plaisir !

On ressent l'influence historique, comme à chaque oeuvre de Kay. C'est une période fascinante de l'histoire où tous les coups semblent permis. N'étant pas un connaisseur de cette période-là, je me régale et après avoir lu l'intervention de K., c'est encore plus agréable de se dire que l'auteur a dû faire un énorme travail de recherches pour réussir à retranscrire cette atmosphère si particulière.

Après une telle introduction dans ce nouvel imaginaire, l'envie me prend de me plonger tête baissée dans le second tome. Je vais être raisonnable et laisser digérer une telle plume pour mieux m'y replonger dans quelques temps !
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Le mosaïste Crispin se voit embarquer dans une lourde entreprise bien malgré. C'est son mentor Martinien, prétextant qu'il est trop vieux, qui l'envoie sur ce chantier afin de sortir Crispin de la tristesse qui l'accable de que la peste a emportée sa femme et ses deux filles.
Le chemin sera long et semé d'embuches pour rejoindre Sarance, mais certainement plus sûr que la vie à la cour.

Intrigues politique, on retrouve ce sujet déjà abordé dans Tigane ou les Lions d'Al-Rassan. Un thème visiblement cher à Guy Gavriel Kay lorsqu'il s'agit de transposer notre monde avec son imagination. L'art et la politique. Premier tome d'un roman de fantasy historique, du vrai bon Guy Gavriel Kay.
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Un récit plutôt lent, mais qui a quelque chose d'attirant. Les personnages sont intéressants et le récit donne envie d'en connaître la suite. Les amateurs d'action peuvent à mon sens passer leur chemin.
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Une première grande qualité de la mosaïque de Sarance, c'est que ce roman a un artiste pour héros. Cela nous change des rois, guerriers, magiciens et autres hommes d'action des romans de SF ou de fantasy, et donne à celui de Kay une dimension, une préoccupation esthétiques intéressantes.
La seconde qualité que je trouve à ce roman, c'est le choix de l'époque : le VI°s n'est pas souvent représenté dans la littérature, même sous la forme modifiée que lui donne l'auteur. De plus, à la différence des "Lions d'Al-Rassan", il ne se sent pas obligé de faire passer un message politiquement correct, car l'époque choisie ne s'y prête peut-être pas.
Enfin, l'auteur montre un certain talent dans la création et la peinture de personnages, qui sont moins simplistes que dans sa "Tapisserie de Fionavar", plus retors, plus changeants. Ce souci de variété donne beaucoup de charme au premier volume (sans parler de la touche de fantastique bienvenue).
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