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Intégrale

Une trilogie que les amateurs de Tolkien ou de fantasy poétique sauront apprécier.

Je voulais découvrir Kay avec sa première série, La Tapisserie de Fionavar, mais après avoir lu le Seigneur des Anneaux, les deux histoires étant liées (Kay a travaillé avec le fils de Tolkien sur les notes du Silmarillon, il a baigné dans la Terre du Milieu et a voulu rendre hommage à Tolkien en écrivant La Tapisserie de Fionavar). L'ayant enfin lu en début d'année, c'était l'occasion, et c'est une belle découverte. Les allusions au monde de Tolkien sont nombreuses, et en tant que lecteur averti, j'ai pris beaucoup de plaisir à faire des parallèles entre les deux oeuvres.

Et c'est assez drôles, car une fois la lecture terminée, je pense que les deux récits ont les mêmes points forts et les mêmes points faibles.

Commençons par les points forts. le worldbuilding. La mythologie. L'histoire est extrêmement riche en légendes (dont une part non négligeable dédiée aux légendes arthuriennes), et en personnages historiques. Tout cela est expliqué par les personnages, mais aussi chanté. Les chants sont donc importants, et participent au devoir de mémoire autant qu'à toute fête digne de ce nom. Tout est tellement développé qu'on peut s'y perdre ou oublier des choses importantes en cours de route. Sauf qu'ici, point d'annexes pour remettre les choses au clair ! Je pense qu'une relecture s'impose pour tout intégrer et tout comprendre.

Le style de Kay est très poétique. Il a parfois réussi à me faire pleurer avec quelques phrases, même courtes, tant c'était beau, tant c'était tragique, tant ses mots étaient porteurs d'espoir. C'est donc une plume à découvrir, et à apprécier en prenant son temps.

Au niveau de l'intrigue, on est sur de la high fantasy très classique : on a d'un côté les héros, de l'autre le grand méchant et sa clique qui menacent le monde. Rien de nouveau, mais c'est bien fait et ça m'a plu.

Et pourtant, je n'étais pas forcément fan de speech de départ, avec des héros qui arrivent de notre monde. J'ai toujours cet a priori, parce que bon, notre monde ne fait pas tellement rêver. Vous voyez un avocat qui change de dimension pour brandir une hache de maitre et partir sauver un autre monde moyenâgeux à cheval ? Et bien moi, ça ne me fait pas rêver (désolée, Dave).

J'en arrive donc aux personnages… le gros hic.
Sur les cinq protagonistes de départ, deux m'ont intéressée, j'ai nommé Paul et Dave. J'ai trouvé leurs parties particulièrement intéressantes et agréables à lire. Quand aux autres, bof. Si j'ai compati avec Jennifer, dès le tome 2, je ne l'appréciais plus du tout, tant elle était distante et froide. Kevin, lui, ne m'a fait ni chaud ni froid, du début à la fin. Quand à Kim… pourquoi ne l'ai-je pas apprécié ? C'est une personnalité agréable, une figure importante, et je dirais même une femme forte, mais je n'ai tout simplement pas accroché avec elle.

Puis Kay a amené et creusé des personnages secondaires, et si certains me semblaient « lointains », émotionnellement  inaccessibles, comme Kim ou Kevin, il y a une bonne partie que j'ai adoré suivre, ou que j'ai adoré détester. Les cavaliers, en particulier, étaient passionnants (plus que les Rohirrims pour moi). Lévon, Torc, Ivor, Géreint… étaient géniaux. de même pour le Guerrier et son bras droit, Jaëlle et Sharrah. Et parmi les personnages que j'ai d'emblée détesté (malgré de nombreuses circonstances atténuantes, que j'ai bien vu passer, mais elles n'ont fait que passer et repartir les pauvres), le destin de certains m'a déchiré le coeur. Je les tolérais tout en les détestant pour leurs actions passées, et pourtant comme ils m'ont fait pleurer à la fin !

Et au final, ce sont des personnages secondaires, pas si présents que cela pourtant, que je retiendrai de cette série : Tabor, Darien et Finn.

Un point qui a son importance pour moi :

parce qu'il s'agit de fantasy, que ça date des années 80, et que seuls les hommes savaient lire à l'époque, toutes les femmes sont plus belles, plus gracieuses, plus royales les unes que les autres. Les hommes eux ont le droit d'être plus communs, même si au final, ils auront tous une fière allure. Heureusement qu'au niveau intellectuel et tactique, ces dames ont le droit de s'exprimer, voire d'agir pour les élues (merci Kim et Jaëlle). Mais passons sur cet aspect de la fantasy qui m'agace terriblement, car l'auteur a quand fait des efforts sur ses personnages féminins.

La différence majeure entre Kay et Tolkien, c'est celle-ci : Kay n'épargne aucun de ses personnages, homme ou femme, adulte ou enfants. C'est d'ailleurs intéressant de constater que les destins des enfants sont les plus cruciaux, les plus décisifs pour l'avenir de Fionavar. On peut le dire, Kay manie à la perfection la tragédie et l'inéluctabilité.

Le tome 1 ne m'avait pas enchantée et j'avais peur de lire la suite. Et heureusement (et nouveau point fort) les tomes montent chacun en puissance par rapport au précédent, le rythme s'accélère, et le sentiment d'imminence avec.

Pour une première oeuvre, le travail de l'auteur est dingue (à noter qu'il y a quelques fautes de typos, je pense, dans la version intégrale française). J'ai hâte de découvrir ses livres suivants, que j'espère tout aussi poétiques (et tragiques).
Un récit « bellement tramé », comme diraient les natifs de Fionavar !
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La tapisserie de Fionavar nous emmène loin de notre réalité, nous entrons ici dans un monde ou Fionavar est la première réalité/le premier univers et au les autres réalités/univers en serait des "reflets", des fils différents courant sur le métiers du grand Tapissier.

Nous pouvons y voir des références aux Seigneur des Anneaux de Tolkien ou encore aux Princes d'Ambre de Roger Zelazny au vue de la construction de ce livre et des différentes races le peuplant.
Par exemple, les lios alfar (les elfes dans le Seigneur des Anneaux),Rakoth Maugrim ( Sauron) ...

Nous suivons donc 5 personnes issue de notre réalité, qui sont choisit par le grand mage Mantel d'Argent afin d'accomplir une prophétie.
Cependant, au moment du départ,un d'entre eux souhaites revenir sur son choix et se retrouve séparé des autres pendant la traversée des univers.
Mais cela ne commence en rien notre aventure, mais est juste une étape, dans laquelle nous allons découvrir le fonctionnement de Paras Delval, des personnes présentes à la cour et sa complexité au vu des évènements.

Qu'attends nos 5 héros lors de ce voyage, qu'est ce que la prophétie attends d'eux... On s'attache, on rit, on vit au rythme des aventures, face à rakoth maugrim.

La découpe de cette lecture est appréciable par le fait que nous avons un aperçut de l'action en plusieurs phases/endroits (le déroulement d'une l'action est mis en parallèle de celle menée par un autre personnage.

J'ai bien aimé le rappel des évènements survenue dans les tomes précédent, cependant il y a toujours cette redondance lorsque vous êtes à plus de la moitié du livre et que vous lisez pour la énième fois, le titre/fonction de chaque personnages au cours d'un évènement.
Ou simplement qu'on vous indique un personnages qui fait partit du passée de Fionavar et qu'il de façon brève son décès lors la première guerre contre Rakoth mais sans le lien permettant de le situé.

Une lecture simple, agréable qui nous emmène ailleurs le temps d'un livre.
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C'est impossible de commencer un nouveau livre tout de suite après l'un des romans de Guy Gavriel Kay.

Nous sommes encore hantés par ses personnages, leur noblesse d'âme, la haute opinion qu'ils ont de l'honneur et de la parole donnée, leur générosité sans contrepartie, le sacrifice sans recherche de gloire. On ne compte plus les moments où nous avons les yeux mouillés pendant la lecture.

L'histoire est évidemment influencée par Tolkien, en plus l'auteur a travaillé sur le Silmarillion.

Nous avons donc un monde imaginaire Fionavar, peuplé de créatures qui ressemblent à des elfes, de nains et de cavaliers dignes du Rohan. Un méchant qui veut mettre le monde sous sa coupe et vit retranché sur une montagne et une armée de créatures maléfiques.

Mais l'auteur sait s'affranchir de cette inspiration et créer son propre univers. Un univers qu'il construit sur plus de 1000 pages. le lecteur tremble devant le péril que nos héros rencontrent, la légende arthurienne vient se mêler au récit pour lui donner une dimension mythologique.

Un mage vient chercher dans notre monde 5 personnes pour les emmener à Fionavar. Car le mal se réveille, et s'il gagne, il investira tous les autres mondes.
Nos 5 personnages vont chacun trouver leur place sur la tapisserie et se dévouer corps et âme à leur quête pour que la lumière triomphe des ténèbres.
Et les actes de bravoure que tous nos héros réaliseront pendant cette quête seront chantés par les voix lumineuses des lios.
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Un univers sombre, dense et parfois oppressant, mais par moments étonnamment bouleversant.
Un beau et long voyage.
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Si juste, et d'une éblouissante richesse.
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Guy Gavriel Kay est grand ! Je l'ai découvert à travers cet ouvrage et depuis il ne m'a jamais déçu . Pourtant en commençant "L'arbre de l'été" je me suis dit que cela manquait d'originalité : le quatuor d'étudiants américains transporté dans une autre monde , ce monde où se réveille un dieu maudit pour faire la guerre à la lumière , des nains , des elfes ... Tout cela sentait l'épigone de Tolkien . Mais l'ensemble s'est révélé beaucoup plus riche ( adjonction des éléments du cycle arthurien entre autres ) et surtout d'une qualité exceptionnelle . L'auteur a un sens aigu de l'épopée , du drame de la mythologie . Il donne à ses personnages une épaisseur et une complexité qui fait qu'on s'attache à eux . Et ,last but not least , il manie remarquablement la langue ! Si vous ne connaissez pas encore cet auteur et cette oeuvre je vous envie d'avoir encore à la découvrir , pour ma part j'y reviens souvent.
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Après une rencontre étrange, cinq étudiants venus de Toronto sont transportés à Fionavar, un monde parallèle fait de rois et de guerriers, de mages et de créatures fantastiques. Chacun se découvre petit à petit une mission qui le révélera à lui-même, le tout cerné de dangers périlleux dans une atmosphère magique…

La trame ne vous fait pas envie tellement elle est classique ?! Mais ne vous arrêtez pas sur le chemin ! Si l'histoire peut paraître classique, le lecteur est vite emporté dans ce monde merveilleux et riche qu'est Fionavar. le rythme est vif, l'intrigue assez prenante et malgré différentes histoires parallèles, l'auteur sait garder l'attention de son lecteur tout en écrivant avec une plume emprunte de poésie. L'histoire, qui nous paraît si classique n'est alors qu'un prétexte pour se glisser dans un roman plus complexe qu'il n'y paraît. Et c'est ainsi que ce qui fait tout le sel de ce roman, au delà de son joli monde de fantasy, c'est avant tout ses personnages, imparfaits, très humains, parfois antipathiques, parfois touchants, qui sont si proches de nous. Vivants et crédibles, loin d'être unidimensionnels, le lecteur se plaît à suivre leurs pérégrinations loin de leur foyer, et à découvrir un nouveau monde à travers leurs yeux.

Cette trilogie ne révolutionnera pas le monde de la fantasy, mais, le temps d'un instant, elle pourra charmer le lecteur… Une lecture à garder sous le coude pour les vacances d'été qui arrivent par exemple !
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Une série d'autant plus "Tolkien like" que GG Kay a collaboré avec Tolkien.
Mais l'auteur a su donner une atmosphère particulière à son histoire, plus marquée encore par la mythologie celte, et de ce fait emprunte à certains moments d'une réelle poésie.
Cela donne un vrai charme à cette quête dans laquelle cinq jeunes gens tout à fait contemporains vont se retrouver immergés dans un univers de légende: Fionavar.
Ils vont devoir incarner, ou, plus encore, devenir chacun un personnage au rôle très particulier, où le libre arbitre le dispute à un destin imparable.
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Après avoir lu beaucoup de compliments sur Guy Gabriel Kay, voici le premier roman de lui que je lis. Et je suis plutôt déçue. La couverture vante ce livre en disant que Kay l'a écrit quand il travaillait sur le Silmarillon de Tolkien, et ça se voit : le récit d'une lutte entre tous les peuples de la Lumière contre ceux du mal mené par un Dieu très méchant... Il n'y a donc guère d'originalité. Au contraire même, ce qui aurait pu être une innovation - la présence d'humains de notre univers projetés dans celui de Fionavar, n'est pas pas traité. Kim, Dave et les autres ne semblent pas perturbés par tout ce qui leur arrive.
Une belle réécriture poétique et tragique du triangle amoureux maudit de la légende arthurienne, Arthur-Guenièvre-Lancelot.
Malgré cette critique assez sévère, j'ai passé un bon moment de lecture, avec quelques moments vraiment touchants - le sacrifice de Paul notamment.
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