Les visages

Roman mélangeant intrigue, art, suspense, une idée de départ originale. En effet, on pénètre par la porte dérobée dans le monde de l'art, ce qui fait le sel de ce polar.
On se laisse prendre au jeu tout comme Ethan Muller, galériste, qui se retrouve à découvrir par hasard un ensemble gigantesque de dessins de Victor Cracke, porté disparu. Or il s'avère que ces dessins, portraits d'enfants assassinés il y a 40 ans en arrière, avec un code énigmatique au verso, rendant la disparition de Victor Cracke pas si anodine que cela...

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire jusqu'à ce que le deuxième niveau de récit apparaisse : il y a certes l'histoire d'Ethan, le galeriste, qui récupère les dessins de Victor; mais il y a aussi, une histoire de famille plus ancienne qui vient se greffer à l'enquête initiale.
C'est un roman policier / thriller bien ficelé, qu'on lit avec plaisir.

Impossible de lâcher ce bouquin avant de connaître le fin mot de l'histoire. Et cependant, celui-ci se laisse deviner bien avant la fin. Mais l'on est pris par l'atmosphère, les personnages, le rendu vivant des dialogues et des situations et les détails historiques, géographiques et artistiques qui ancrent la lecture dans le réel malgré l'invraisemblance relative de l'intrigue.

Ce livre est passionnant jusqu'au milieu du livre quand le flic meurt d'un cancer, on sent qu'après il manque un ressort dramatique pour relancer l'action et malheureusement, le livre se noie à la fin. Dommage car il avait de bons atouts mal exploités.

Un roman policier qui se lit facilement car pas trop de gore et un bon suspens.
Ethan, le narrateur, est propriétaire d'une galerie d'art à New York. Un jour, il découvre des dessins qu'il décide d'exposer. L'auteur des oeuvres a mystérieusement disparu. Ethan devient obsédé par Victor Crake et décide de mener l'enquête...
Le lecteur découvre le milieu de l'art et c'est intéressant. J'aime beaucoup aussi les spéculations que l'on peut faire sur ce fameux Victor Crake.

L'idée de départ est bonne, intrigante et la promesse d'une histoire allant crescendo vers un suspens haletant nous fait lire ce livre avec plaisir... Sauf que très vite on s'enlise...et on sent bien au fil des pages que ce roman n'est pas le thriller qu'on attend...Pourquoi en faire autant pour seulement ça.... La fin est balayée et sans intérêt...Dommage !

Un gros pavé pour une énigme dans le New York des galeries d'art. Des dessins extraordinaires aux limites du fantastiques d'un artiste contemporain inconnu, disparu, atterrissent par hasard entre les mains d'un jeune galeriste. Cet événement l'entraîne dans une quête pseudo- policière où l'on croise un vieux flic mourant, des meurtres d'enfants non-élucidés, des artistes à l'ego démesuré, le contraste entre des mondes qui ne devraient jamais se rencontrer... En parallèle, l'auteur nous raconte l'histoire typiquement américaine de l'ascension sociale et économique vertigineuse de la famille de ce galeriste : comment un pauvre, très pauvre juif allemand immigré aux États Unis au début du XXe siècle arrive, à partir d'une roulotte, à fonder un empire industriel. Quête personnelle, questionnement sur la valeur de l'art et sur la filiation. le héros apprend comment l'histoire familiale a toujours raison, même en la fuyant, de l'histoire personnelle. Très bien fait, ce roman se lit facilement. Un peu long sans doute, on ne boude pas pour autant son plaisir. Un honnête moment de lecture.

C'est un roman d'honnête facture au style maîtrisé. de là à dire que ce livre est transcendant et mérite toutes ces louanges, il y a un pas que je ne franchirai pas.

"Ethan Muller" est issu d'une lignée d'immigrés qui a réussi à bâtir une fortune colossale au fil des années. À 33 ans, il est le propriétaire de l'une des galeries d'art les plus en vue à New-York. À travers son récit il nous dévoile l'envers du décor du monde artistique. Il dépeint le mode opératoire des galeristes dans un monde où les coups bas, le paraître et le chacun pour soi sont légion. Un monde où l'argent gomme l'ignorance et justifie la perfidie.

"Muller" a cette fâcheuse tendance de sans cesse nous répéter qu'il nous raconte un "roman policier", sauf qu'il passe son temps à s'apitoyer sur son sort dans un style bancal qui plus est, et l'on finit par se lasser de lui.
Il n'empêche que le sujet de départ est intéressant et le roman n'est pas ennuyant, mais l'écrivain débutant se fait sentir. Il se trahit en se dispersant jusqu'à s'égarer de sa ligne conductrice. Ce n'est que vers la fin qu'il se rattrape en révélant un tas d'informations sur certains personnages. le dessous des cartes est dévoilé et les pièces d'un puzzle jusque là insoupçonné commencent à s'imbriquer pour donner une nouvelle allure au récit.
Hélas! cet élan sera stoppé net à la toute fin du roman. du coup, quand je lis que le journal "The Guardian" a élu ce premier roman "thriller de l'année" et que H. Coben ne tarit pas d'éloges à son sujet, je reste dubitative. Quels peuvent être les critères qui justifient un tel enthousiasme? Et c'est à cet instant précis que je réalise que nous aussi en France nous avons des classements qui ne correspondent à rien.

*"The Genius"

Le hasard fait bien les choses : je voulais lire LES VISAGES depuis que j'avais lu L'INVISIBLE de Robert POBI, parce que j'ai adoré ce livre et qu'on disait de lui que c'était le meilleur thriller depuis LES VISAGES; or il m'a été adressé par quelqu'un dans le cadre d'un échange de livres.

Ethan MULLER est galeriste à NEW-YORK. Un jour, il reçoit un appel du bras-droit de son père, avec lequel il est fâché; Tony lui explique qu'il vient de découvrir, abandonnés dans un appartement taudis d'un cité construite par son père, plus de 100.000 dessins dont chacun est le morceau d'un immense puzzle imaginés par l'artiste. Ethan décide d'exposer l'oeuvre, d'autant plus réussie que son auteur, Victor CRACKE, a disparu et qu'on ne sait rien de lui, et qu'elle représente un curieux mélange d'enfants chérubins et de scènes violentes. Sur le marché de l'art, la cote de l'artiste augmente et celle d'Ethan aussi...jusqu'à ce qu'il soit contacté par un policier retraité, qui affirme avoir reconnu sur les dessins les visages d'enfants violés et assassinés il y a très longtemps et dont on n'a jamais retrouvé le meurtrier.

Je suis ressortie assez mitigée de ma lecture. Peu sensible à l'art je l'avoue, je me suis sentie assez étouffée par tout le côté artistique de ce livre, qui est souvent loin du thriller et bien plus proche de la saga familiale. de même, les chapitres alternent entre l'histoire d'Ethan aujourd'hui et celle de sa famille depuis 1847, et ces "interludes" comme l'auteur les nomment coupent l'histoire, sont longs et nous perdent, même si évidemment on en comprend tout l'intérêt à la fin du livre. En même temps, cette fin justement est saisissante, met en valeur la construction magistrale et machiavélique du roman, et annihile toutes les hypothèses qu'on avait pu faire pour devenir la chute. Et j'ai beaucoup aimé que l'histoire soit racontée par Ethan lui-même, avec tout son recul et son autodérision qui rendent le récit parfois savoureux.

A vous de vous faire votre avis! Ceux qui l'ont lu ont des opinions très partagées.

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