VIEILLES CARCASSES de WILLIAM KENNEDY
1958, Albany, Orson Purcell, bâtard, vit avec Peter Phelan, artiste peintre, 71 ans. Ce dernier veut organiser une grande réunion de famille et demande à Orson de s'en occuper. D'ailleurs, c'est Orson qui fait tout, il est le fils de la logeuse, Claire Purcell. Peter n'a jamais voulu reconnaître Orson comme son fils car Claire à l'époque était l'assistante et la maîtresse de Manfredo, un magicien. le doute de Peter est d'autant plus fort qu'Orson est un expert dans la manipulation des cartes et en profite pour tricher et gagner de l'argent. Orson va donc tenter de rassembler cette famille dont les premiers Phelan arrivèrent d'Irlande en 1820 et dès 1879 Michael Phelan avait construit l'actuelle maison. de retours en arrière et de sauts dans le temps on va découvrir la fratrie de Peter, les cinq frères et soeurs, l'incroyable et sulfureuse Gisèle, la femme d'Orson ainsi que Billy le fils de Francis, le héros de «
L'herbe de fer ». Francis qui n'est que rarement le bienvenu, mouton noir de la famille, vagabond, un hobo, alcoolique, perdu, abandonné par sa famille.
Cette préparation de réunion familiale est l'occasion pour William Kennedy de continuer l'étude sociologique de la famille Phelan avec Peter et Orson comme il l'avait fait précédemment avec Francis. On est toujours à Albany dans l'état de New York objet de son travail, il a en effet puisé des années durant dans les archives locales pour raconter cette saga.
Le style de Kennedy est très poétique mais les sauts dans le temps et l'espace rendent la lecture difficile. Un arbre généalogique en début de livre aide à suivre l'évolution de la famille depuis l'arrivée en Amérique. Malgré ce récit décousu on s'attache à cette famille déglinguée qui retrace aussi l'histoire des États Unis.