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Les 7 années de bonheur d'Etgar Keret, ce sont celles qu'il vit à Tel-Aviv, entre la naissance de son fils et la mort de son père.
« Bonheur » ? Vraiment, on peut être heureux en Israël alors qu'on risque une roquette ou un attentat à chaque moment et à chaque coin de rue, sans compter la menace nucléaire iranienne ? Alors qu'on est le fils d'un couple de survivants de l'Holocauste en Pologne et qu'on porte le poids de cet héritage sur les épaules ?
Eh bien oui, M'sieurs-Dames, quoi que vous en pensiez, le titre de ce livre est moins ironique qu'il n'en a l'air. L'auteur nous parle évidemment de la paranoïa sécuritaire, de l'incertitude au quotidien (alerte aérienne : bombe ou pas bombe?), de l'anti-sémitisme, du cancer de son père et des souvenirs de sa mère dans le ghetto de Varsovie. Mais aussi de son apprentissage de la paternité, de ses voyages en avion d'un salon du livre à l'autre à travers le monde ou en taxi à travers Tel-Aviv, de ses amis et de sa famille. le tout nous est livré par petites tranches (des miettes, même, pour les plus courtes) de vie, à haute teneur en humour et auto-dérision, nuancé d'extravagance, de gravité et de tendresse. A la fois hilarante et émouvante, cette succession très rapide de courts épisodes donne cependant une impression de discontinuité et de « courant d'air », un peu comme quand une porte se referme sur votre nez alors que vous avez à peine eu le temps de regarder à l'intérieur de la pièce et qu'il faut aussitôt passer à la suivante.
Mais après tout, ces 7 années de bonheur, ce n'est déjà pas si mal...
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Le titre déjà taquine la dérision quand on sait le quotidien d'un israélien à Tel-Aviv, sous la menace récurrente des attentats et autres alertes aux tirs de roquette. L'auteur-narrateur y situe en effet la plupart de ces chroniques autobiographiques.

7 années de bonheur à Tel-Aviv donc, en 35 arrêts sur image, tranches de vie, mésaventures ou introspections. De la « non-fiction poétique », tendre ou extravagante, flirtant avec l'humour et la fantaisie en guise d'abri antimissile.

Faussement placide, volontairement (?) maladroit, un peu cabotin sur les bords, Etgar Keret se situe entre un Woody Allen sous Prozac et un Kenneth Cook fraichement débarqué de son bush australien, les koalas en moins. Sa prose est souvent drôle, mais inégale aussi. Rédigés d'abord en hébreu, puis en anglais (« Seven good years »), traduits ici en français, ces récits à l'ironie bien particulière se trouvent, à mon avis, desservis par leurs transcriptions successives dans un style qui manque parfois de cohésion. Avec pourtant deux traducteurs pour le prix d'un monopolisés sur ce coup… pas une affaire j'ai envie de dire.

Bon, sympa quand même mais peut-être aussi un peu trop court pour s'en imprégner totalement. A découvrir donc… lentement.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Etgar Keret est déjà un écrivain reconnu quand il devient père d'un petit garçon Lev. Cette paternité va lui inspirer 7 années de bonheur, un recueil de réflexions, de pensées, d'anecdotes, en lien ou inspirées par des événements vécus pendant ces années.

Écrivain, scénariste, bien établi en Israël, Etgar Keret livre ses réflexions au fil du temps, des analyses quelques fois légères, d'autres un peu plus profondes et politiques quand il aborde les questions des israéliens arabes, des attentats politiques palestiniens, mais il réussit à rester sur la ligne de crête grâce à l'humour et une plume distanciée et salvatrice.
7 années de bonheur est un recueil de textes personnels et intimistes, mais qui acquiert une portée universelle, non seulement par le sujet de la paternité, mais également en évoquant des amitiés pas toujours très fiables, le rapport à son propre père, ou ses recherches en Pologne où sa mère a vécu dans le ghetto de Varsovie et dont il ne reste rien, ce qu'il constate quand il a l'occasion d'y aller. C'est également une vision contemporaine d'Israël et plus particulièrement de Tel-Aviv.
Une découverte intéressante et une lecture plaisante.
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Quelques heures de plaisir entre gravité et légèreté pour ces 7 années de bonheur qui épinglent les complexités de la société israélienne.
Mis au fait de la paternité, Etgar Keret, entre rires, chagrins et émerveillement décrypte avec mordant le fragile bonheur d'être israélien sur le mode de courtes chroniques s'étalant depuis la naissance de son fils jusqu'à la mort de son père.
A travers de savoureux instantanés, Keret s'interroge subtilement sur l'avenir de son fils dans cette société israélienne paranoïaque et schizophrène où dès le bac à sable, on lui demande si Lev fera l'armée quand il sera grand. Humour, tendresse et ironie pour analyser les joyeuses absurdités de l'existence !
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Ce livre d'Etgar Keret m'a fait passer un très bon moment ! Son style ressemble un peu à celui de Woody Allen. Autobiographique, le livre est décomposé en 7 parties, elles-mêmes présentées sous forme de nouvelles très courtes, qui représentent des tranches de vie. Des friandises qui font glousser et même rire un peu trop fort parfois. Ces nouvelles respectent une continuité dans les événements de la vie de l'auteur. Il force les traits et sa façon de penser positif, son côté farceur … tout cela a été un plaisir pour moi qui aime rire sans m'interroger.

Dans ces récits, l'auteur voyage souvent pour son travail d'écrivain. Il raconte ses rencontres avec les taximens, son plaisir de prendre l'avion, ses participations à des foires,…
Il nous parle de sa famille et de la situation conflictuelle en Israël (l'enfant ira-t-il ou non à l'armée ?).

C'est à la fois un témoignage et une vision humoristique qui m'a plu et fait passer un total de pas mal de minutes de bonheur.
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Il ne pouvait que me plaire ce petit livre. Premièrement, des nouvelles. Ensuite, des nouvelles courtes, très courtes. Enfin, et c'est de loin le plus important, un humour, une autodérision et un sens de la formule imparables. C'est simple, si je devais un jour devenir écrivain (ce qui n'arrivera jamais, je vous rassure), j'aimerais pouvoir écrire comme Etgar Keret !

Déjà, résumer sept années d'existence en si peu de mots et de moments est une belle preuve de modestie et d'humilité je trouve. Pas besoin d'en faire des tonnes, même si au final, comme le dit sa femme, « il y a notre vie, et toi qui n'arrêtes pas de la réinventer pour essayer d'en faire quelque chose de plus intéressant ».

En fait j'adore cette façon de renvoyer une image de soi « réinventée », le plus souvent en la tirant vers le pathétique avec un naturel et un détachement irrésistibles. Quand il raconte par exemple ses déboires avec son fils, son peu d'empressement à se mettre au sport alors que sa santé et son embonpoint l'exigent, la passion familiale pour le jeu Angry Birds, son statut d'homme « qui ne travaille presque jamais » et passe ses journées au jardin d'enfants entouré de mères parlant d'allaitement, de stérilisation de biberon et d'érythème fessier, ses relations compliquées avec les chauffeurs de taxi ou encore quand il se demande à quoi bon faire venir le plombier, s'attaquer à la vaisselle ou sortir les poubelles alors que le président iranien en possession de l'arme atomique a promis de rayer au plus vite Israël de la carte. D'autres textes donnent davantage dans l'émotion, dans l'ironie ou les souvenirs touchants mais il y a toujours ce ton unique, plein de recul face aux situations, limite détaché, comme si tout devait se prendre à la légère parce que finalement, quel que soit le problème, mieux vaut en rire.

On reste dans l'anecdotique, mais un anecdotique rendu délicieux par une prose fluide et aiguisée, une maîtrise parfaite de l'exercice périlleux de la micro-nouvelle et un art consommé de la chute avec des conclusions qui font mouche à chaque fois.

Un vrai bonheur d'avoir croisé la route de ce « juif totalement stressé qui considère sa survie momentanée comme tout à fait exceptionnelle », ce papa conscient qu'il « y a un tas de trucs que les parents sont censés faire pour lesquels je ne suis pas très doué. »

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'auteur nous raconte à travers des anecdotes droles et émouvantes sept années de sa vie passée à Tel-Aviv.Sept années qui débutent avec la naissance de son fils juste aprés un attentat.Il nous parle de sa femme,de ses parents et de leur lourd passé,de son fils,de son frére adoré,de sa soeur ultraorthodoxe et ses 11 enfants.On sillonera aussi avec lui Tel-Aviv,différents salons du livre à travers le monde,des lectures,des scéances de dédicace(il est spécial sur ce point)....J'ai beaucoup rigolé et adoré particuliérement les anecdotes,"Idolatrie",òu il raconte son admiration pour son frére de sept ans son ainé,à différents stades d'age,et "Bombe ou pas bombe"òu il relate la paranoia des Israéliens concernant l'arme nucléaire iranien.L'anecdote sur son pére,"Rien à perdre" est celui qui m'a le plus émue,surtout cette phrase de son pére, diagnosé du cancer de la langue à un stade très avancé,ayant peu de choix,l'un pire que l'autre,en choisit un,"La situation est une telle drek(merde en yiddish)pour l'instant que ça ne peut que s'arranger".
C'est la première fois que je lis Keret,son livre m'a beaucoup amusée et touchée et j'ai hate de découvrir ses autres livres.
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Un livre qui rassemble des brèves de la vie de l'auteur durant les 7 premières années de son fils. de sa vie en Israël à ses conférences d'auteurs, de ses relations avec les taxis au pub reçu via téléphone. Beaucoup d'humour et de tendresse. Un plaisir à lire.
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Je n'irai pas jusqu'à vous promettre sept années de bonheur avec ce livre, mais certainement un très bon moment de lecture ! L'auteur est écrivain à Tel Aviv, et nous propose de brèves chroniques, tranches de vie savoureuses ou portraits attachants de son entourage. Vous partagerez avec lui un trajet mémorable en taxi, assisterez au débat « Angry birds » à la table familiale avec sa belle-mère, ou serez le complice de ses dédicaces loufoques dans les salons du livre internationaux... Une plume vive, tendre et drôle.
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J'aime bien ce qu'écrit Keret. J'avoue avoir été un peu déçu avec cet ouvrage. Ce que j'apprécie dans sa courte prose, narrative, absurde, cinématographique et/ou théâtrale ; c'est que le ton est au service d'une autofiction (amusante, certes), qui n'apporte pas pleinement ce que je cherche chez lui. Je comprends la démarche et la respecte, néanmoins je trouve cela somme toute assez plat. Il y a tout de même de chouettes moments de cynisme tendant vers l'absurde : le Pilates, le pipi des chauffeurs de taxi, ou autre anecdote obstétrique cocasse. Je retournerais chez Mr Keret, mais pour une fiction pure et dure. Ou bien, je surveillerai sa production cinématographique. J'avais bien aimé la série sur Arte avec Amalric.
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