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3,87

sur 91 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

[edit]

Si l'on jouait au jeu des 7 familles, pour compléter la famille Hemingway, j'avais déjà lu le père, la 1ere et la 3 ème épouse mais je n'avais pas encore la carte du fils cadet ! Elle me manquait et sa
vie méritait vraiment un livre.
Entre roman et biographie, Brigitte Kernel met en lumière l'histoire de Gregory/Gloria avec beaucoup de réalisme, d'empathie, sans jamais juger. Elle nous raconte la quête de ce fils brillant, vivant dans l'ombre du grand Ernest. Tout au long de sa vie, il n'a cherché qu'une chose, être aimé pour ce qu'il était et non pour ce que l'on voulait qu'il soit.
Livre étonnant qui permet de compléter l'histoire de ce monstre de la littérature.
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Agteable Roman qui navigue entre stricte biographie ( ce que ce livre n'est pas) et histoire romance bien que documentée des derniers jours de Gloria Hemingway, homme qui a combattu toute sa fin afin d'obtenir de devinir Celle qu'il était ,ce qui lui valu mépris de son père et accusation horrible concernant la mort de sa mère
il semblait avoir trouvé la paix mais les excès ont du accélérer sa crise cardiaque


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Excellent true story. Biographie de Grégory Hemingway fils de l'écrivain qui devint gloria. le thème de la transexualite très bien décroît sur le plan du parcours du pourquoi et ceci avec beaucoup de délicatesse. La psychologie et l'humanité est délicieusement bien décrite. Un petit livre d'une grande puissance émotionnelle. Une lecture indispensable. Bravo
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« Ils ont dit que j'avais tué ma mère. Puis ils ont dit que j'avais tué mon père. Enfin, ils ont dit que chez nous, les Hemingway, de génération en génération, tout le monde se tuait. »
Cette phrase symbolise à elle seule la tonalité générale du livre.

Je pense l'avoir déjà écrit çà ou là à l'occasion d'une ou deux critiques, mais Ernest Hemingway exerce une sorte de fascination sur moi. Pas l'écrivain, dont je n'ai lu finalement qu'un seul opus, Paris est une fête, que j'ai globalement d'ailleurs beaucoup aimé, mais l'homme derrière l'écrivain.

Hemingway a eu quatre femmes, chacune ayant été sa maîtresse lorsqu'il était encore avec la précédente. Hemingway ne pouvait pas rompre s'il n'était pas certain qu'une autre femme l'attendait. La dernière doit peut-être son salut d'épouse au fait que le bonhomme, dépressif et malade, a préféré se faire sauter le caisson plutôt que se chercher une nouvelle femme à séduire.

Ce roman parle de Gloria, née Grégory Hemingway, enfant qu'Ernest a eu avec sa deuxième épouse, Pauline. Ce roman nous relate les derniers instants de la vie de ce « fils de », médecin, époux et père aimant, puis « fille de » pour devenir celle que la nature lui avait refusé d'être. Ernest disait d'ailleurs que son plus jeune enfant avait « la plus grande part d'ombre de la famille, excepté moi ». Grégory-Gloria aura d'ailleurs une fin presque aussi tragique que son père puisqu'elle mourra dans une prison pour femmes en attente de son procès pour attentat à la pudeur et résistance non-violente lors d'une arrestation policière.

J'ai pris ce livre un peu par hasard, dans un rayon de ma médiathèque, attirée par le titre. J'étais quelque peu sceptique, au départ, ne sachant pas trop quel ton serait donné à ce livre. Roman ? Biographie romancée ? Ecrit journalistique ? En effet, j'ai toujours beaucoup de mal à distinguer ce qui relève de la réalité ou de la pure fiction dans ce genre d'oeuvre, craignant aussi, je l'avoue, du voyeurisme de bas étage. Je me demandais comment l'autrice avait décidé de traiter son sujet, à l'aune du grand écrivain nobelisé ou au contraire en en faisant totalement abstraction?
Et finalement, j'ai trouvé que le tout était très bien raconté, très bien amené, la plume délicate et tout en pudeur m'a permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur. Il m'a même donné envie d'en découvrir plus sur Gloria – je décide de la nommer ainsi, c'était son choix.

Un roman-biographie donc, mêlant à la fois la réalité et l'invention, mais conservant une belle part de vérité. Un roman sur le rapport aux autres, à soi, à la société, sur la transmission, et la famille également. Une jolie découverte


Lu en mars 2021
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J'avais dans l'idée d'une bio sérieuse sur Hemingway. Mais pas du tout. Ici, la bio du fils du prix Nobel de littérature qui semble presque irréelle tant sa vie est incroyable. J'ai relu quelques paragraphes deux fois lors des premières pages. En autre, parce que la narratrice doit téléphoner à sa femme et est père de huit enfants. Quoi ?! C'est du fond d'une cellule de prison, qu'il nous raconte son passé de médecin révoqué et de son moi profond. Un curieux roman léger en apparence et tragique à la fois avec en toile de fond l'immense écrivain. Quelle famille !
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Hemingway, l'auteur, le chasseur, le pêcheur, l'homme à femmes ... Hemingway, comme un concentré de testostérone et son fils, Gregory, être féminin né dans un corps masculin et amoureux des femmes.
Gregory devenu Gloria, écrasé par l'image paternelle, médecin, marié plusieurs fois, père de 8 enfants, alcoolique comme papa et qui mourra d'un arrêt cardiaque en prison.
L'auteur dresse un portrait très délicat d'une femme née dans un corps d'homme, de la difficulté de vivre ce changement, des légendes familiales et de l'importance d'une ouverture d'esprit, d'amour au sens large du terme, car chaque individu est unique.
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Ce roman est une histoire vraie, celle de Gloria, née Gregory Hemingway (1931-2001). Grégory est un des fils d'Ernest Hemingway. Né dans un corps d'homme, Grégory s'est toujours senti femme, il a subi une opération pour devenir une femme à l'âge de soixante-quatre ans, à un âge où il pensait que cela perturberait moins ses enfants. Marié quatre fois, père de huit enfants, médecin, il a été en lutte toute sa vie avec ses problèmes d'identité.

Gloria nous raconte son histoire alors qu'elle est enfermée depuis quelques jours dans la prison pour femmes de Miami pour ébriété et attentats à la pudeur. Elle revient sur son problème d'identité, sur son addiction à l'alcool, sur sa vie dissolue, sur sa radiation par l'ordre des médecins. Elle se souvient de son enfance auprès d'une mère qui ne l'a jamais aimé et d'un père qui l'adorait, des parents qui désiraient une fille et maintenaient une certaine ambiguïté en l'appelant Gigi, refusant de lui donner un prénom masculin.

Ce roman retrace avant tout l'histoire d'un des fils d'Hemingway, un être torturé par ses problèmes d'identité mais qui a vécu une histoire d'amour incroyable avec sa femme Ida qu'il a épousée deux fois, un premier mariage en homme puis après leur divorce, un remariage alors qu'il s'est transformé en femme. L'amour qu'il éprouve pour son père transparait tout au long du récit bien qu'il se soit souvent senti repoussé, ignoré par ce père dont il a mendié l'affection toute sa vie. On ressent tout le poids du père, la difficulté d'être le fils d'un personnage illustre, de n'exister que dans l'ombre du grand Hemingway, prix Nobel et prix Pulitzer.
Au travers du récit de la vie de Grégory/Gloria Hemingway on approche également la personnalité du grand écrivain, on découvre la place que Marlène Dietrich et Ava Gardner ont occupée dans sa vie, son goût pour l'alcool et les femmes, son caractère "tourmenté au-delà de l'endurance", sa passion pour la nature et les grands espaces. Pêche, chasse en Afrique, camping sauvage dans les Rocheuses ont été l'occasion de moments de complicité entre Hemingway et ses fils mais aussi l'occasion pour Hemingway de cultiver la virilité de son fils qu'il ambitionnait de transformer en vrai mâle, ses penchants ne lui inspirant que dégoût et honte. L'auteure restitue très bien l'ambivalence des sentiments d'Hemingway envers ce fils qu'il considère comme marginal et dégénéré mais qu'il aime par-dessus tout car il lui ressemble énormément. La malédiction des Hemingway est aussi un des fils conducteurs de ce roman, une famille marquée par les suicides de génération en génération, les tentations d'en finir n'épargnent ni Grégory/Gloria ni son père qui finira par mettre fin à ses jours en 1961. " La bête était en lui comme elle est en moi." Au passage nous découvrons également quelques réflexions d'Hemingway sur l'écriture "La vie, il faut la digérer puis créer ses personnages", ses rituels d'écriture...
Brigitte Kernel aborde avec beaucoup de tact la question de la transsexualité dans toute sa complexité. L'écriture limpide, la construction astucieuse mêlant le présent en prison et le passé dévoilé peu à peu, rendent cette lecture très agréable. Nous ne pouvons qu'éprouver de l'empathie pour ce fils Hemingway qui a eu, en plus, à vivre la culpabilité d'être tenu pour responsable de la mort de sa mère puis de son père. Un destin effroyable...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Ce livre vous prend aux tripes... de la difficulté d'être né homme et de se sentir femme, de vivre sous l'opprobre et l'agressivité, le tout quand on est le/la fils/fille d'un célèbre écrivain. Gregory va tardivement jusqu'à la transformation physiologique, et nous partage son existence de souffrance, de certaines joies aussi, c'est très fort, parfois cru, toujours bouleversant.
Pourquoi je ne mets pas 5 étoiles ? sans doute à cause d'un certain malaise ressenti face à des situations amoncelées...
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Belle réussite que ce livre qui, grâce à la sensibilité de l'écriture, va nous faire revivre Grégory/Gloria, fils d'Ernest et Pauline Hemingway. Pauline qui voulait donner une fille au Grand Homme et qui va l'habiller en fille pendant ces premières années. Est-ce cela qui a joué sur l'inflexion sexuelle de l'enfant ? ou l'ombre du père qui adore son fils mais qui est un « monstre » de virilité ? Difficile de savoir et peu importe. Ce qui est sûr, c'est que Grégory va se marier 4 fois, avoir 8 enfants et se faire opérer à 60 ans pour se castrer. L'auteure nous montre parfaitement la lutte permanente pour faire accepter sa nouvelle image, ses refuges dans un alcoolisme profond qui le conduisent à de l'exhibitionniste qui va tellement lui nuire, sa culpabilisation d'avoir amené sa mère à une crise cardiaque alors qu'elle se disputait avec Ernest à son sujet. Il n'est pas homosexuel, mais transsexuel, il n'aime que le corps de la femme et son épouse Ida va l'accepter ainsi. Mais si peu vont le faire. Il y a une scène terrifiante d'homophobie et franchement, je suis sûre qu'elle a lieu encore quelque part à l'heure où j'écris. Même s'il y a maintenant des mannequins trans ou des chanteurs, le regard sur eux a encore du mal à changer. Donc, pas une bio vraiment, un moment de vie, de ses rapports aux autres, à son père iconique, à ses amies, ses épouses et ses enfants. C'est incroyablement juste, prend aux tripes et aide à comprendre ce désir de changement de sexe, même si le chemin pour y arriver est encore un calvaire.

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Existe-t-il un écrivain dont l'oeuvre et la personnalité ont autant marqué de son empreinte son entourage, ses femmes et sa descendance qu'Ernest Hemingway, au point même de parler de malédiction ? Difficile dans ces conditions de trouver sa place au sein du clan… c'est de son troisième fils que parle « le Secret Hemingway » : née Gregory, elle mourut sous le nom de Gloria dans un centre de détention pour femmes où elle était incarcérée pour attentat à la pudeur. C'est depuis ce centre que Gloria revient sur son existence, enfant chéri par son père et mal aimé par sa mère, sa conscience d'être née fille dans le corps d'un garçon, sa difficulté à revendiquer son existence face à l'image colossale du père auquel on la ramenait systématiquement. Médecin, marié quatre fois, père de huit enfants, Gregory attendra que ses enfants soient grands avant de devenir officiellement Gloria. Une trajectoire forcément douloureuse (on ira jusqu'à lui reprocher d'avoir tué sa mère, son père… et le chien), forcément bouleversante, forcément courageuse, où il n'est pas seulement question d'identité et de différence mais aussi beaucoup d'amour.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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