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Un polar historique qui montre que l'Allemagne n'était pas tendre avec ses soldats

Découvrir Philip Kerr à travers son dernier ouvrage n'a finalement pas été une si mauvaise idée que cela. En effet, l'auteur nous raconte ici les débuts de son héros, Bernie Gunther, qui se retrouve catapulté de manière inattendue de la brigade des moeurs à la Kripo, l'équivalent de notre police criminelle, qui, sous Hitler, se révélera également un outil de répression politique des plus efficaces. Mais au moment où débute l'intrigue, en 1928, ce n'est pas encore le cas même si son chef, Bernhard Weiss, commence déjà à sentir les prémices de la montée d'un courant politique nauséabond et ce ne sont pas ses racines juives qui auraient pu lui laisser penser le contraire. Mais on y reviendra en fin de chronique.

Deux aspects importants dans ce roman : l'intrigue policière mais surtout le contexte historique.

Commençons par l'enquête : on va dire que c'est plutôt classique comme histoire. Bernie Gunther se voit affecté avec ses responsables à l'élucidation du meurtre de plusieurs prostituées retrouvées ni plus ni moins scalpées, ce qui laisse penser à un pervers fétichiste. Cependant, un autre tueur en série semble prendre le relais en s'attaquant, cette fois, aux éclopés de la Grande Guerre condamnés, après l'horreur des tranchées et le sacrifice fait à la mère Patrie, à mendier dans les rues pour pouvoir survivre. L'enquête prend alors deux directions mais laquelle privilégier ? Et y a-t-il un ou deux tueurs en série ? Et c'est bien d'un Bernie Gunther dont avait besoin Philip Kerr pour mener ces deux enquêtes même si l'un de ses supérieurs ne voient pas d'un bon oeil le zèle dont il fait preuve pour mener à bien cette mission. Car oui, Bernie Gunther est l'homme de la situation. Et pourquoi cela ? Tout simplement, parce qu'il fait preuve d'une qualité rare : l'honnêteté. Et quand il s'engage, il ne fait pas les choses à moitié même si c'est pour découvrir qu'une précédente affaire a été bâclée par des collègues ou qu'un gros bonnet de la pègre attend de lui qu'il lui livre le meurtrier de sa fille afin qu'il puisse lui passer définitivement l'envie de récidiver. On apprécie également ce personnage en souffrance qui se réfugie dans l'alcool afin d'oublier son expérience traumatisante sur le front. Ceci est d'autant plus douloureux que cela aura des conséquences sur sa vie amoureuse. Et ça, ben on n'aime pas !

Mais ce qui m'a surtout intéressé dans ce roman, c'est sa dimension historique car il m'a fait découvrir un aspect de l'entre-deux-guerres que j'ignorais totalement. On a toujours tendance à parler des conséquences de la Guerre sur les soldats français mais il est clair que les soldats allemands n'ont pas été mieux lotis voire même se sont pris une double peine. En effet, après la défaite, ils ont dû subir le regard de ceux qui étaient restés bien planqués à l'arrière et qui ont alors vu en eux et en leurs handicaps physiques le souvenir indélébile d'une défaite humiliante pour la nation allemande. Quand on y pense, on se dit que ces pauvres gars (allemands comme français) n'avaient finalement rien demandé à personne avant de se retrouver à patauger dans les tranchées et se sont vus ensuite, en Allemagne, traités comme des moins que rien voire de véritables plaies à faire disparaître pour ne pas souiller l'image naissante de la grande race aryenne prônée déjà à demi-mots par Hitler. Philip Kerr rend bien compte de cette atmosphère particulièrement violente et agressive à l'égard de ces êtres qui tentaient simplement de survivre : les culs-de-jatte, les prostituées (même occasionnelles), les mendiants… C'est glaçant tant on sent, à travers le récit de l'auteur, le poids de la honte qu'on a voulu leur faire porter. On devine ainsi le début des « purges » que mènera par la suite le pouvoir nazi afin, d'une certaine manière, de se purifier de cette société débile et avilissante, aux moeurs dépravées. Je vous recommande la scène du Sing Sing, particulièrement révélatrice de ce qu'abhorraient les adeptes du futur Führer.

Au final, une lecture plutôt agréable mais qui brille plus par la description de son contexte historique que par son intrigue policière plutôt classique.
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Ceci est le quatorzième et ultime volet de la série Bernie Gunther, détective privé allemand qui s'est fait connaître avec le succès de la trilogie berlinoise et qui a par la suite traversé la seconde guerre mondiale. Il ne pourra y en avoir d'autres : l'auteur est malheureusement mort prématurément d'un cancer à l'âge de 62 ans seulement en mars 2018. C'est donc à titre posthume que ce roman est publié. Je ne sais pas si Philip Kerr se savait condamné lors qu'il l'a écrit parce que "Metropolis" n'est pas un épitaphe où le héros meurt avec son auteur mais plutôt une préquelle. Ca se passe en effet à Berlin en 1928 (comme le suggère le titre emprunté au film de Fritz Lang, réalisateur allemand phare des années 1920). Quand on a déjà lu des tomes de cette série, on sait que Bernie Gunther est un ancien inspecteur de la Kripo (la police criminelle allemande), qui a combattu au front pendant la Grande Guerre, qui est très attaché à la République de Weimar et qui déteste les nazis même si les événements historiques vont l'amener à bosser pour eux. Mais on le connaît comme détective privé. "Metropolis" est un retour vers sa première carrière, quand Gunther est une jeune inspecteur de police dans le Berlin des années folles. Une capitale allemande à la vie culturelle intense mais surpeuplée, sale, marquée par les stigmates de la guerre, la pauvreté d'une grande partie de la population où les estropiés de guerre et les prostituées (et aussi les prostitués) se trouvent à chaque coin de rue. Et bien sûr, le crime organisé y prospère. L'antisémitisme monte puisque les juifs sont accusés de profiter de la défaite de 1918. En plus, la police de Berlin est dirigée par un Juif !
Dans ce contexte, Bernie Gunther fait ses débuts dans la Kripo en enquêtant sur le meurtre sauvage de prostituées dans les rues de Berlin. Puis il va être amené à faire une deuxième enquête sur le docteur Gnadenschuss ("coup de grâce"), un mystérieux assassin qui liquide les estropiés de guerre au nom de la pureté de la société allemande.
C'est toujours aussi bien, même si j'ai moins accroché à la première partie du livre. le personnage de Bernie Gunther, cynique mais profondément humain en même temps, est vraiment attachant. Comme toujours avec Philip Kerr, le cadre historique est très bien restitué (même si, pour le coup, je trouve que l'enquête policière prend un peu le pas sur l'aspect historique de l'intrigue) et avec en permanence cet humour so British qui passe en toutes circonstances, même sur les scènes les plus glauques. Voilà donc un personnage et un auteur qui vont me manquer.
Auf wiedersehen Bernie Gunther, und bis bald !
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Alors voici ce dernier tome des aventures de Bernie Gunther qui, en fait, est le premier chronologiquement parlant. Contrairement à la plupart des aventures de notre détective préferré qui font fait des aller retours entre plusieurs temporalités, ici ce n'est pas le cas, cela se passe en 1928 et on y reste. Gunther vient juste d'intégrer la criminelle avec comme chefs des hommes qu'il respecte. Sa première enquête importante concerne le meurtrier de prostituées. Après avoir fait la une des journaux, ce meurtrier est supplanté par un autre qui tue les invalides de guerre. On demande à Bernie de laisser tomber son enquête qui n'avance pas à son grand désespoir car il lui semble que les victimes sont doublement victimes de l'indifférence et de l'opprobre.
Fort d'un contexte social et politique, cette ultime histoire nous révéle un héros enthousiaste, prêt à s'investir et à utiliser des méthodes très modernes pour découvrir qui s'en prend à des femmes dont il se sent proche. Mais déjà son alcoolisme, sa brutalité native, son entêtement, bref tous ses traits de caractères sont bien présents.
Une écriture sobre, un personnage charismatique avec un parcours chaotique, dommage que cela s'arrète là.
Merci Mr Kerr pour toutes ses aventures si enthousiasmantes!
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Vraiment pas déçu par cet ultime enquête de Bernie Gunther où nous revenons en 1928 pour ces débuts à la Kripo. Et cette fois ci, pas de navigation entre deux époques dans cette histoire bien linéaire, comme je les aime. Philip Kerr est un des rares auteurs de polars historiques qui sait parfaitement utiliser la documentation pour nous mettre dans l'ambiance, et nous instruire accessoirement, sans nous gaver des ses connaissances. Les moments forts ne manquent pas. Ce n'est pas le plus puissant de ces romans, juste un bel adieu mélancolique.
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Saut d'mouton en 1928, dans une Allemagne affligée qui tente de se relever de la décrépitude, sa défaite, où Berlin se la fait notoire pour ses cabarets, tripots et autres maisons closes, rien d'trop beau pour distraire et ravaler sa fierté, son humiliation. Jeune enquêteur à la commission criminelle de la Kriminalpolizei, abrégée Kripo pour les initiés, et alors que la chimère nazie prend forme à défaut de prendre vie, Bernie Gunther cabriole entre Winnetou et Dr Gnadenschuss, cogite à l'idée si ces deux tueurs sanguinaires font la paire ou s'ils pourraient finalement n'en faire qu'un. Roman posthume, « Metropolis » propose la 14e et toute dernière enquête menée par Gunther, personnage cynique mais attachant, trébuchant ni dans les fleurs, ni dans le sarcasme ! Merci Philip Kerr pour toutes ces heures d'évasion, de plaisir !
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Apparemment le premier de la série des Bernie Gunther.
Tous les éléments de cette série sont déjà là : l'humour souvent vulgaire (hélas), la complexité des intrigues, le Berlin d'avant 1933, la présence des Nazis bientôt aux commandes. La description de cette société berlinoise est passionnante, bien que sans doute trop sombre.
Dommage que la multiplicité des intrigues noie le lecteur. A terme un manque d'unité qui nuit. J'ai lu beaucoup mieux sous sa plume.
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Philip Kerr (1956-2018), est un auteur britannique de romans policiers et de littérature d'enfance et de jeunesse. Il a étudié à l'Université de Birmingham, puis travaillé un temps comme rédacteur publicitaire pour l'agence Saatchi and Saatchi avant de devenir journaliste indépendant puis écrivain de romans policiers en 1989. le succès de la Trilogie berlinoise, ayant pour héros Bernhard Gunther, un enquêteur privé dont les aventures ont pour cadre l'Allemagne nazie, le pousse à se consacrer à l'écriture à temps plein. Quatorzième et dernier roman de la série Bernie Gunther, Metropolis est paru en 2019 peu de temps après le décès de l'écrivain.
Berlin en 1928 à l'époque de la république de Weimar (1918-1933). Bernie Gunther qui travaille à la préfecture de police aux Moeurs est promu à la Criminelle. Bernhard Weiss, le grand patron, le charge d'enquêter sur le meurtre de plusieurs prostituées, meurtres d'autant plus sordides que les victimes ont été scalpées et les trophées emportés par l'assassin. L'enquête piétine, le tueur se moque de la police en écrivant aux journaux. Jusqu'à ce qu'une nouvelle victime se révèle fille d'un caïd de la pègre qui jure de se venger. Pour Bernie Gunther les choses se compliquent quand le tueur de prostituées semble lever le pied, remplacé par un autre assassin qui lui s'en prend aux mendiants, mutilés de guerre… Deux tueurs en série pour Bernie, un sacré taf pour le jeune promu !
On le sait, un bon polar doit dérouler son intrigue dans un contexte qui lui donnera de l'étoffe, l'enquête ou l'intrigue seule ne suffit pas, ce contexte peut être social, historique, tout ce que voudra l'écrivain, mais c'est un décor nécessaire. Philip Kerr a choisi pour son cycle Bernie Gunther, l'Histoire, la plus dramatique certainement, celle qui voit arriver le nazisme en Allemagne.
Pour l'intrigue proprement dite, le petit résumé vous en donne la teneur et l'épilogue pose la question de la Justice opposée à la justice personnelle avec à ses côtés la quête de la Vérité absolue. Questions philosophiques ou morales intemporelles.
Mais ce qui fait la force des romans de l'écrivain, et ce que je préfère à ces lectures, c'est que nous sommes plongés dans la vie quotidienne des Berlinois. L'Allemagne est imprégnée des séquelles de l'armistice de la Grande Guerre, les soldats mutilés hantent les rues de la capitale, réduits à la mendicité ; les petits boulots au noir, la misère qui sévit partout, la prostitution qui touche peu ou prou toutes les femmes ; les clubs où la débauche est de rigueur, les crimes etc. A cette époque, la seule réponse qui semble s'imposer face à ces fléaux, c'est la force, les purges, théories véhiculées par le nazisme qui monte et se répand dans toutes les couches sociales de la population à des degrés divers : redonner sa vigueur à l'Allemagne et combattre l'ennemi intérieur, les Juifs.
Philip Kerr excelle à nous faire vivre cette époque sombre (brune) en ce lieu et son Bernie Gunther doit la jouer fine pour évoluer au milieu de l'abjection en marche, des manoeuvres politiques, des crimes sordides et préserver autant que faire se peut son intégrité morale. Pour ajouter à la véracité, l'écrivain n'hésite pas à inclure dans son scénario des personnages ayant réellement existés.
Encore un très bon roman de l'auteur comme d'habitude. Lisez les polars de Kerr, celui-ci ou un autre qu'importe, c'est distrayant et instructif. Peut-on faire mieux ?
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Dernier roman de la série, publié après le décès de l'auteur
On revient dans le passé, avant la prise de pouvoir des nazis. Bernard Gunther est encore policier et enquête sur une série de crimes.
On retrouve avec beaucoup de plaisir ce personnage et ses commentaires distanciés sur son époque et les travers de ses congénères.
Malgré tout l'histoire n'atteint pas le niveau d'intensité et de drame auquel certains autres tomes de la série nous avaient habitués.
On se sépare donc en douceur de cet enquêteur humain et cynique qui nous a fait découvrir un pan de l'Histoire récente. Belle série.
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J'ai décidé de reprendre les livres de Philippe Kerr avec Bernie Gunther comme personnage principal, non pas dans l'ordre de publication, mais dans l'ordre chronologique des événements racontés.
Métropolis est l'un des derniers publiés, mais il se déroule en 1928, c'est chronologiquement le premier des 14 romans avec ce personnage récurrent.
Bernie Günther est confronté à un nouveau poste, il est détaché auprès de la commission criminelle. Deux affaires vont se croiser et se mêler.
D'une part, des prostituées sont assassinées dans la rue, toutes avec le même rituel, qui permet d'attribuer les crimes à une même personne. Mais qui? Et surtout pourquoi? Les indices laissés semblent vouloir tromper les enquêteurs, et l'enquête piétine.
Puis d'autres meurtres prennent le relais. Des blessés de la première guerre mondiale, estropiés, défigurés, devenus mendiants, qui font honte/tache et rappellent la défaite. Eux sont abattus d'une balle en pleine tête.

Un grand nettoyage par un ""père la morale''? Ou bien quelque chose de bien plus louche se cache-t-il derrière ces disparitions?
Bernie Günther est lancé sur la piste, et ce n'est pas de tout repos dans ce contexte politique de l'Allemagne de l'entre deux guerre, où déjà là il ne fait pas bon être prostitué, ancien combattant ou juif.
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C'est le dernier livre qu'a écrit Philip kerr avant de nous quitter. Ce roman se passe en 1928, à Berlin, sous le régime de la République de Weimar, et c'est, en fait, la première enquête de Bernie Gunther, qui vient d'être nommé inspecteur à la Kripo.
Alors, si Philip Kerr nous a fait rencontrer les hauts dignitaires du régime nazi dans ses différents romans de la série Bernie Gunther, ici, il nous entraîne dans les bas-fonds de Berlin. Et ce sont les prostitués, les macs, les dealers, les jeunes voyous des gangs, la pègre berlinoise que nous cotoyons dans les cabarets célèbres de cette époque !
Pour trouver l'assassin des 4 prostitués sauvagement et celui qui a abattu des anciens soldats estropiés de 14-18 et mendiant sur la rue, Bernie Gunther va prendre des méthodes radicales et nouvelles. Cela lui vaudra quelques deboires, mais le jeune inspecteur encore traumatisé par son séjour dans les tranchées de France y trouvera une forme de salut. 10 ans après la guerre, 5 ans après la crise de 1923, Berlin souffre des graves séquelles économiques et psychologiques. le Parti socialiste allemand a pris les rênes du pouvoir mais rien ne va. Les crises se succèdent et monte alors cette idée que la société allemande dégénère. Et, s'il faut mettre de l'ordre, un homme politique (Hitler)et son parti de lumpens (les bandits, les chômeurs, les antisémites) récupérés par les SA qui courent les rues pourrait être une option... C'est en tous cas, ce que disent les lettres envoyés à la presse par le Dr Gnadenschuss, qui tue ces mendiants, ces prostitués qui déshonorent l'Allemagne...
Alors s'engage une course poursuite contre le tueur et le temps. Car le pouvoir social démocrate ne peut tolérer ces méfaits, qui est ce tueur ? Un nazi, un étranger, un corps francs, un casque d'acier ?
On croise Théa van Harbou (femme de Fritz Lang), on y entend Kurt Weill et son Opéra de Quat's sous, George Grozs et ses concepts dadaïste. Tout cela sent le souffre, l'art extrême, une forme d'explosion de la société allemande martyrisée par tous ses malheurs. On y voit l'irrésistible ascension des idées crasses du nazisme, avec l'antisémitisme grandissant dans la police de Berlin.
Dans ce premier opus de Bernie Gunther, Philip Kerr ne fait pas dans la dentelle, surtout pas avec les femmes ! Certains trouveront B. Gunther mysogine, alcoolique, mais son attitude reflète sûrement ce qu'était la société de l'époque. Une société dure dans laquelle les allemands se débattaient pour survivre crises après crises et payaient leur défaite de 14-18. Les communistes se battaient encore dans les rues contre les nazis, les sociaux démocrates avaient écrasé les révolutionnaires Spartakistes, et le désordre régnait... On connaît la triste suite !
Pour moi, c'est un très bon Philip Kerr qui retrace l'origine de son héros Bernie Gunther. On comprend mieux le personnage , son côté un peu ours et brut de décoffrage, son humour pince sans rire désabusé, ses relations particulières avec les femmes, ses méfiances et aversions des idées politiques de son époque (le nazisme et le communisme).
C'est une bonne introduction à tous les autres romans de la série, à lire donc en premier...
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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