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Merci aux éditions du seuil et à Masse critique pour la réception de ce roman.

Mais qu'est-il arrivé à @Philip Kerr ? le formidable romancier de la trilogie berlinoise nous livre avec @Metropolis une pâle copie, bien en deçà de mes espérances.
L'humour cynique de Bernie Gunter : disparu ou presque ; le côté historique s'étiole au fil des pages et les personnages réels ne sont cette fois-ci que des noms avec des rôles bien mineurs dans l'histoire. Quant à l'enquête, elle est vraiment tirée par les cheveux, invraisemblances sur invraisemblances, le meurtrier réputé très intelligent laisse trainer des preuves accablantes dans le coffre de sa voiture ???
Même le célèbre inspecteur ressemble plus à une version pauvre de Sherlock Holmes qu'à Philipp Marlow auquel il était souvent comparé dans les autres romans de Kerr.

Bon le roman se laisse lire et reste rythmé, le lecteur apprend quelques petites choses sur la vie débridée à Berlin en 1928 et sur l'espoir de la population dans le parti nazi après la purge imposée aux allemands par les alliés aux accords de Versailles. Mais ces éléments ne constituent pas un motif suffisant pour faire de @Metropolis un bon roman.

Quel dommage que ce bel écrivain finisse sur un roman aussi insignifiant.

Challenge Multi-défis
Masse critique 2020
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Ce roman m'a été offert par les éditions #LeSeuil en partenariat avec #Babelio pour la #MasseCritique et je les en remercie.
Nous sommes à Berlin et ses alentours dans les années 1928, nous accompagnons Bernie Gunther dans une enquête qui va s'avérer complexe et qui n'intéressera que lui.

En effet, à cette époque les meurtres de filles de rue, de petites gens, du "petit peuple" ne sont qu'un surplus de travail et restent le plus souvent en affaires non résolues.
Gunther va rejoindre la Kripo pour essayer de démêler toute cette histoire sordide.

"Mais dans ce métier, il arrivait toujours quelque chose de nouveau pour vous surprendre. Pour vous prendre au dépourvu, comme un type de meurtre que vous n'imaginiez pas voir dans votre carrière car, naïvement, vous pensiez avoir tout vu. c'est ce qui se produisit au cours de ce long et chaud été de 1928."

On se trouve vite dans une ambiance triste et sombre qui donne une certaine valeur à ce récit. Un petit bémol, je déplore le manque de traduction de certains termes qui m'ont manquée à la compréhension de certains passages.

Ce récit entre deux guerres dans une Allemagne déchirée reste très intéressant et prenant. Un roman historico-policier où les sujets tels que la montée du nazisme, la haine des juifs, la prostitutions, drogues, l'homosexualité, la pauvreté, la politique et la défaite de la première guerre sont les tons donnés à ce livre.

Ce roman est le dernier d'une série des aventures de Bernie Gunther, et il s'avère que chronologiquement c'est la première enquête, donc nul besoin d'avoir lu les précédents. Dans les notes de l'auteur on peut connaître les faits réels des personnages cités dans l'histoire. Je ne connaissais pas cet écrivain, il sait transmettre une certaine ambiance et les émotions d'une époque révolue, intéressant au niveau historique. A lire…

Lien : https://passionlectureannick..
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« Metropolis » est le dernier roman de Philip Kerr décédé en 2018. Après son précédent opus intitulé « L'offrande grecque » qui se déroulait à la fin des années 1950, il plonge Bernie Gunther, son héros récurrent, dans le Berlin de l'année 1928.
Dix ans après l'Armistice, la ville ressemble à une Babylone moderne. Grouillante de prostituées, elle est le symbole de la décadence et certains ne supportent pas ce lupanar à ciel ouvert.
L'un d'eux a même trouvé la solution radicale en assassinant quelques gourgandines.
L'autre visage de la future capitale de l'Allemagne réunifiée est celui des estropiés de la Grand Guerre qui rappellent aux habitants la honte de la défaite. Un meurtrier, peut-être dégoûté par l'aspect des rues qui ressemblent « à un tableau de Brueghel », va commencer à régler leurs comptes à ces infirmes si disgracieux.
Bernie, fraîchement promu au sein de la Kripo, va mener l'enquête en s'immergeant dans les milieux les plus interlopes, une descente aux enfers qui ne tarira pas, bien au contraire, son penchant pour l'alcool fort.
Bien documenté, « Metropolis », clin d'oeil au film de Fritz Lang adapté d'un roman de Thea von Harbou également scénariste et que l'on croise dans le récit à l'instar d'autres personnages réels, pointe du doigt une Allemagne qui va bien mal et qui annonce la montée au pouvoir de Hitler à peine cinq plus tard. Histoire de mettre un peu d'ordre dans ce « grand magasin de la débauche » et de rassurer le teuton ordinaire, effrayé par le communisme et haineux envers les Juifs, qui aspire à une vie paisible.
Le sentiment de déshonneur, la rancoeur, la pauvreté avec la criminalité comme corollaire, voilà ce que le jeune Bernie contemple avec lucidité et un humour désabusé qui est déjà sa marque de fabrique.
Il ne sera pas le seul observateur des conséquences de l'humiliation de l'Armistice et du Traité de Versailles et de la montée inexorable du nazisme. Pendant ces années qu'on nommait « folles », Berlin fut un formidable vivier artistique et culturel. Les peintres George Grosz et Otto Dix exprimeront dans leurs tableaux le climat délétère de cette période. Quelques années plus tard, ils seront taxés de « dégénérés »...

EXTRAITS
- En Allemagne, tous les pronazis étaient convaincus qu'un juif n'était qu'un communiste avec un grand nez et une montre en or.
- Cette ville semble incarner l'esse,ce même de la véritable humanité.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Phillip Kerr situe son roman sur une période bien particulière, nous assistons aux derniers feux de la république de Weimar à Berlin en 1928. Une époque où tous les excès, la corruption et les perversions semblent tolérés, comme pour faire un pied de nez à l'humiliation et à l'hécatombe de la première guerre mondiale. Bernie, jeune détective, vient à peine de rejoindre la Kripo que son chef lui confie l'enquête des meurtres de quatre prostituées que l'on a sauvagement scalpées. Personne en haut lieu ne manifeste d'intérêt à élucider ces crimes, d'ailleurs certains pensent même que cela débarrasse les rues de cette infamie. Pourtant lorsque la fille d'un mafieux est tuée, celui-ci tient à ce que l'enquête aboutisse, quitte à mettre son réseau sur le coup. C'est alors qu'une seconde vague de crimes prend pour victimes les anciens combattants infirmes devenus mendiants des rues. le grand nettoyage commence alors que se fait sentir de plus en plus clairement le souffle du nazisme.
Un livre qui nous plonge dans l'ambiance dès les premières lignes on peut évoquer Sodome et Gomorrhe ou encore Babylone. En lisant, des scènes du film de Bob Fosse « Cabaret » me sautait au visage et je n'ai eu aucune difficulté à me plonger dans cette superbe intrigue. L'auteur est un brillant conteur qui relie des personnages ayant existés dans un thriller historique et la vision d'une Allemagne allant tout droit vers les horreurs commises par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette irrémédiable montée du national socialisme, du populisme, des nazis jusqu'en 1933 est complètement présente dans ce tome comme une ombre néfaste, alors que nous lecteur savons déjà quelles en seront les terribles conséquences à venir. Ce livre permet un recul et nous donne une perspective historique sans égal, en cela il va bien au-delà d'un simple roman policier. Savoir que c'est la dernière aventure de Bernie Gunther est très frustrant, il ne me reste plus qu'à remonter le temps et piocher dans les nombreux ouvrages qui l'on précédé. Un coup de coeur pour ce roman. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Ouverture du rideau : Berlin, 1928.
Bernie Gunther, une nouvelle fois, la dernière.
Et pourtant il s'agit de Bernard Gunther d'avant Bernie, Bernie d'avant la Trilogie berlinoise, alors qu'il n'est qu'un flic aux moeurs de Berlin. On se soucie finalement assez peu de la résolution de deux enquêtes ou il doit identifier l'assassin de prostituées et de clochards-soldats de la 1re, . Dans ce préquel, digne d'un voyage dans le temps, on rend visite à une vieille connaissance, devinant dans chacun de ses gestes, de ses répliques, celui qu'il sera. Philip Kerr dessine le croquis d'un tableau qui reste à faire et dont nous avons déjà exploré chaque détail. La petite musique du dialogue intérieur de Bernie est déjà là, oscillant entre cynisme, désespoir et survie mentale dans un monde au bord de l'effondrement. Les nazis ne sont, à ce stade, que des ombres menaçantes.
L'intrigue est assez anodine et on pourrait s'interroger sur l'intérêt de cette nouvelle histoire. Mais la vie est farceuse et comme un ultime pied de nez, c'est la mort qui s'invite. Celle qui hante chacune des pages de Philip Kerr. Métropolis est le chant du cygne de Kerr, renvoyant Bernie aux enfers, comme l'Eurydice qui clôt l'oeuvre. L'art et la vie dansent au bord du gouffre. Philip Kerr vient nous a quitté. Et Bernie aussi. Et nous savons quel enfer attend l'Europe.
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Berlin, 1928. Quelques années avant la prise de pouvoir par les nazis. L'inspecteur Bernie Gunther alors en poste à la brigade des Moeurs, est invité à rejoindre la Criminelle. Dans un Berlin entre excès et décadence, marqué par la montée du nazisme et de l'antisémitisme, l'inspecteur, encore marqué par les épisodes sombres de son passé, va devoir enquêter sur l'assassinat de prostituées et d'anciens combattants de la première guerre mondiale. Il n'en sortira pas indemne.

Dès les premières pages, la magie opère et on retrouve Bernie Gunther, fidèle à lui-même, avec le sourire aux lèvres. Alors que les tomes précédents jouaient sur des allers-retours entre présent et passé, le lecteur découvre cette fois-ci un épisode qui se déroule entièrement dans le passé. Premier épisode chronologique de la série, il nous fait découvrir les premiers pas dans la police de Gunther et apporte un ultime éclairage sur sa personnalité et la manière dont il s'est construit. Malgré un cadre historique antérieur à ses enquêtes habituelles sous le 3ème Reich, le roman a une tonalité plus sombre avec un Bernie qui noie son mal être dans l'alcool. L'intrigue elle-même, si elle ne figure pas parmi les plus marquantes de Philip Kerr, présente elle-aussi une vision très sombre et pessimiste de la société, annonçant d'une manière quasi inéluctable les années qui suivront en Allemagne. Avec un « Métropolis » fondateur, on peut considérer que d'une certaine manière la boucle est bouclée. Une bonne manière pour l'inspecteur de survivre à son auteur ?

Lien : https://mangeurdelivres.word..
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Dans le cadre d'une opération Masse Critique proposée par Babelio, j'ai eu la chance de lire la dernière publication posthume de Philip Kerr, auteur dont on ne présente plus les célèbres romans policiers, où son détective, Bernie Gunther, mène l'enquête dans l'Allemagne des années 30 et 40.

Dans ce roman qui vient de paraître, et qui sera donc a priori malheureusement le dernier roman de cet immense auteur décédé en 2018, nous suivons Bernie Gunther dans sa première enquête, tandis qu'il est encore policier, fraichement nommé au sein de la police criminelle de Berlin.

Nous sommes en 1928.

Et Berlin est agitée par une série de crimes, inquiétants tant par leur sauvagerie, leur mise en scène macabre que le retentissement social et politique qu'ils peuvent avoir s'ils s'ébruitent.
En effet, on assiste depuis des semaines à une double série de crimes: d'un côté, des prostituées sont sauvagement assassinées et en parallèle, un tueur exécute des anciens combattants allemands de la première guerre mondiale , estropiés et infirmes.

Bernie Gunther se lance alors dans une enquête compliquée et sinueuse qui le plonge dans le monde des truands et le Berlin interlope.

Comme toujours avec Philip Kerr, le récit est prenant et le suspens est mené d'une main de maître. Avec un final surprenant.

Et puis, comme toujours, on y retrouve l'autre grande qualité des romans de cet auteur à mon sens: en toile de fond de l'intrigue, ce roman offre un vaste aperçu de l'Allemagne des années précédant la deuxième guerre mondiale.
On y voit une République de Weimar à bout de souffle et aux abois, assistant impuissante à la montée des nazis, sur fond de troubles sociaux. La guerre des polices y est également très bien rendue.

Pour résumer, un excellent roman et un auteur dont toute l'oeuvre est remarquable de qualité et d'originalité.
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Bernie, jeune mène sa première enquête en tant qu'inspecteur à la criminelle dans le Berlin d'M le maudit. Un bon polars, moins sarcastique, même si on voit se dessiner la future grande gueule de Gunther.
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Aaaargh, ça y est, j'ai fini le dernier tome des aventures de Bernie Gunther :(.

Philip Kerr, disparu bien trop tôt, signe un dernier volume dans la droite ligne des précédents, toujours aussi bien écrit, toujours aussi intéressant historiquement, avec son humour reconnaissable entre mille.

Dans ce 14ème opus, on retourne en 1928 (les précédents plaçaient l'action bien après la Seconde Guerre mondiale). L'enquête porte sur deux séries de crime, l'une visant des prostitués, l'autre des invalides de guerre, die Erste, selbstverständlich ! :)
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Pour ceux qui connaissent les livres de Philipp Kerr, nous retrouvons notre policier Bernie Gunther au début de sa carrière dans le service de criminologie et comme d'habitude nous le voyons évoluer dans cette Allemagne en pleine montée du nazisme, de la haine des juifs, des difficultés pour se nourrir et de se loger.
L'enquête ici concerne le meurtre de prostituées. Un bon moment de lecture toujours aussi instructif sur la vie avant la deuxième guerre mondiale en Allemagne et vue côté allemand.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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