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Citations sur Ce que le jour doit à la nuit (626)

La voix de mon oncle couvre le vrombrissement des moteurs : " Si tu veux faire de ta vie un maillon d'éternité et rester lucide jusque dans le coeur du délire, aime..Aime de toutes tes forces, aime comme si tu ne savais rien faire d'autre, aime à rendre jaloux les princes et les dieux. car c'est en l'amour que toute laideur se découvre une beauté." Ce furent les dernières paroles de mon oncle. Il m'avait dit ça sur son lit de mort, à Rio Salado. Aujourd'hui encore plus d'un demi -siècle après, sa voix de moribond résonne en moi telle une prophétie : "Celui qui passe à côté de la plus belle histoire de sa vie n'aura que l'âge de ses regrets et tous les soupirs du monde ne sauraient bercer son âme...
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- Il ne faut pas avoir honte de ses sentiments quand ils sont beaux, même lorsqu'ils nous semblent injustes.
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- Nous ne sommes pas paresseux. Nous prenons seulement le temps de vivre. ce qui n'est pas le cas des Occidentaux. pour eux, le temps, c'est de l'argent. Pour nous, le temps ça n'a pas de prix. Un verre de thé suffit à notre bonheur, alors qu'aucun bonheur ne leur suffit. la différence est là, mon garçon.
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« si une femme t'aimait et si tu avais la présence d'esprit de mesurer l'étendue de ce privilège aucune divinité ne t'arriverait à la cheville ».
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Tout compte fait, je crois que mon tort était de n'avoir pas eu le courage de mes convictions.
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L'hiver 1960 fut si rude que nos prières se gelaient; on les aurait entendues tomber du ciel et se fracasser au sol tel des glaçons.
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- Cette grande bâtisse qui me sert de forteresse, cette vaste maison toute blanche où je suis venu au monde et où, enfant, j'ai couru comme un fou, eh bien, c'est mon père qui l'a élevée de ses propres mains telle une stèle à la gloire des siens... Ce pays nous doit tout... Nous avons tracé des routes, posé des rails de chemin de fer jusqu'aux portes du Sahara, jeté des ponts par-dessus les cours d'eau, construit des villes plus belles les unes que les autres, et des villages de rêve au détour des maquis... nous avons fait d'une désolation millénaire un pays magnifique, prospère et ambitieux, et d'un misérable caillou un fabuleux jardin d'Eden... Et vous voulez nous faire croire que nous nous sommes tués à la tâche pour des prunes ?
(...)
- Il y a très longtemps, monsieur Sosa, bien avant vous et votre arrière-arrière-grand-père, un homme se tenait à l'endroit où vous êtes. Lorsqu'il levait les yeux sur cette plaine, il ne pouvait s'empêcher de s'identifier à elle. Il n'y avait pas de routes ni de rails, et les lentisques et les ronces ne le dérangeaient pas. Chaque rivière, morte ou vivante, chaque bout d'ombre, chaque caillou lui renvoyaient l'image de son humilité. Cet homme était confiant. Parce qu'il était libre. Il n'avait, sur lui, qu'une flûte pour rassurer ses chèvres et un gourdin pour dissuader les chacals. Quand il s'allongeait au pied de l'arbre que voici, il lui suffisait de fermer les yeux pour s'entendre vivre. Le bout de galette et la tranche d'oignon qu'il dégustait valaient mille festins. Il avait la chance de trouver l'aisance jusqu'à la frugalité. Il vivait au rythme des saisons, convaincu que c'est dans la simplicité des choses que résidait l'essence des quiétudes. C'est parce qu'il ne voulait de mal à personne qu'il se croyait à l'abri des agressions jusqu'au jour où, à l'horizon qu'il meublait de ses songes, il vit arriver le tourment. On lui confisqua sa flûte et son gourdin, ses terres et ses troupeaux, et tout ce qui lui mettait du baume à l'âme. Et aujourd'hui, on veut lui faire croire qu'il était dans les parages par hasard, et l'on s'étonne et s'insurge lorsqu'il réclame un soupçon d'égards... Je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur. Cette terre ne vous appartient pas. Elle est le bien de ce berger d'autrefois dont le fantôme se tient juste à côté de vous et que vous refusez de voir. Puisque vous ne savez pas partager, prenez vos vergers et vos ponts, vos asphaltes et vos rails, vos villes et vos jardins, et restituez le reste à qui de droit.
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Rien n'est écrit. Autrement, les procès n'auraient pas lieu d'être la morale ne serait qu'une vieille chipie, et aucune honte n'aurait à rougir devant le mérite. Bien entendu, il y a des choses qui nous dépassent, mais dans la plupart des cas, nous demeurons les principaux artisans de nos malheurs. Nos torts nous les fabriquons de nos mains, et personne ne peut se vanter d'être moins à plaindre que son voisin. Quant à ce que nous appelons fatalité, ce n'est que notre entêtement à ne pas assumer les conséquences de nos petites et grandes faiblesses.
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Quand on est préparée au pire, on en amortit les coups.
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Je décelais nettement la braise qui couvait au fond de ses orbites, semblable aux laves océanes que ni les milliards de tonnes d'eau, ni les ténèbres abyssales n'étoufferaient.
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