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4,18

sur 3948 notes
J'ai adore ce livre. Jonas (de son vrai nom Younes) est une personne tellement variée qu'on a qu'une hâte de savoir ce qui va lui arriver dans les prochaines pages et chapitres. Cette histoire nous emmène à une dure période de l'Algérie. Mais avant tout ça relate une grande histoire entre plusieurs amis que les aléas de la vie les éloignent. En trame de fond une histoire d'amour qui n'a jamais commencé mais qui est rempli de regrets et qui entraine un isolement.
C'est le premier livre que je découvre de Yasmina Khadra, et je fais retenter avec plaisir car son écriture est fluide.
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La découverte de la plume de Yasmina Khadra ne peut laisser indifférent. le lecteur est bercé par cette écriture élégante sans ostentation, hautement musicale sans artifice, pour cheminer au coeur de la narration dont l'intrigue qui pourrait paraître banale, mais qui recèle en réalité des trésors de sagesse, au point de flirter avec le roman initiatique.

Comment Younès, qui a eu pour modèle un père qui fut l'artisan de sa propre malchance, enclin à toujours faire le mauvais choix, le moins mauvais étant de renoncer à éduquer son fils et de le confier à son frère, pourrait-il faire preuve d'assurance, et clairement prendre position? Si le bien-être matériel est alors assuré pour l'enfant, il sera poursuivi toute sa vie par l'incapacité à choisir son camp. Et si au coeur d'une guerre civile le danger guette à tous les coins de rue, ne pas choisir son camp constitue une double peine. La même indétermination l'accable dans ses choix amoureux et son premier émoi scellera son destin.

C'est l'histoire de l'Algérie qui est ainsi relatée, d'un point de vue profondément humain, sans pointer du doigt et juger les acteurs de ce drame qui a conduit familles et amis à s'entredéchirer.

«L'Algérie algérienne naissait au forceps dans une crue de larmes et de sang ; l'Algérie française rendait l'âme dans de torrentielles saignées. Et toutes les eux, laminées par sept ans de guerre et d'horreur, bien qu'au bout du rouleau trouvaient encore la force de s'entredéchirer comme jamais».





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Je respecte les commentaires et la sensibilité de chacun, mais j'ai malgré tout beaucoup de mal à comprendre
l' engouement que suscite cet auteur. Entre Yasmina Khadra et moi, décidément, la magie n'opére pas. Je le regrette, d'ailleurs, car cet écrivain a une plume magistrale. Qu' elles sont magnifiques ! Les descriptions qu'il fait de la ville d'Oran, de la ville de Marseille et du village de Rio Salado ! Qu' il est beau ! cet échange entre Jonas et un des habitants du village, (nanti et bien campé dans ses convictions), sur la question du colonialisme. Mais que dire ? Ma curiosité s'est aiguisée alors que j'étais déjà à la page 300, sur un livre qui en comportent 437... Mis à part le fait que j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour Émilie, l'auteur n'a pas réussi à m'emporter dans son récit. Ce n'est que mon avis, bien humble, mais je trouve tellement dommage qu'une si belle plume soit mise au service de récits qui me semblent si soporifiques. C'est le deuxième livre que je lis de cet écrivain , et mon sentiment reste le même. Ils manquent de souffle, et ne sont parsemés que de sursauts d'inspiration qui retombent tel un soufflé.
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Première rencontre avec le célèbre Yasmina Khadra et je dois dire que j'ai été séduite par ses belles descriptions notamment toute la première moitié du roman. J'ai trouvé la fin un peu longue mais je ne peux que vous recommandez ce magnifique roman.

Ce que le jour doit a la nuit nous transporte sur plusieurs décennies en Algérie, d'abord française puis indépendante. le roman s'ouvre sur les années 30, Younes est un petit garçon et sa famille est pauvre. Son père n'arrive pas a nourrir sa famille et envoie donc le jeune garçon chez son frère qui est marié a une française et sont tous deux propriétaire d'une pharmacie. le garçon va donc changer de vie, être élevé a la française et rebaptisé Jonas. Ils se fait des amis français et grandit avec eux.
Et puis la guerre arrive et il est prix entre deux feux : la France ou l'Algérie.

Le roman est magnifiquement bien écrit et l'on et très vite captivé. Il a été adapté au cinéma et je crois que j'ai encore été plus touché par le film.

Les acteurs sont excellents et l'histoire d'amour impossible entre Younes et Emilie mis en avant.

Le dépaysement est total et les paysage a couper le souffle.

C'est une excellente adaptation, la chronologie du roman est respectée et si le réalisateur a pris quelques libertés, on retrouve malgré tout l'atmosphère de Yasmina Khadra

Bref, je suis conquise par les deux (même si j'ai eu une petite préférence pour le film). En tout cas, si vous ne connaissez pas ni le livre ni le film, je vous les recommande vivement.
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J'ai longtemps hésité à commenter ce livre car pendant des années, j'ai évité ce sujet qui était souvent évoqué par certains membres de ma famille qui ont tentés la Tunisie, l'Algérie et le Maroc.Et puis la curiosité fut la plus forte.
Je fais partie de cette génération dont parle MicheleP, une babéliote, génération qui pose un regard nouveau, libéré de toute propagande, passionnant car sans préjugé, ni haine. Sa phrase fut un véritable déclic. Mais quand j'ai lu les cent premières pages, quelle déception ! C'était ça leur petit paradis où la vie était si belle et si douce. J'ai eut du mal à comprendre mais j'ai poursuivi, je voulais savoir comment Younès s'en sortirait, quel serait son avenir ?
Puis le temps de la guerre arrive et peu après les évènements s'enchainent. Et l'auteur nous montre l'état d'esprit des colons page 325" ...Ce pays nous doit tout...Nous avons tracé des routes, posé des rails de chemin de fer jusqu'aux portes du Sahara, jeté des ponts par-dessus les cours d'eau, construit des villes plus belles les unes que les autres, et des villages de rêve au détour des maquis...Nous avons fait d'une désolation millénaire un pays magnifique, prospère et ambitieux, et d'un misérable caillou un fabuleux jardin d'Eden...Et vous voulez nous faire croire que nous nous sommes tués à la tâche pour des prunes ?" Et peu après, Younès nous donne sa version page 327" - Il y a très longtemps , monsieur Sosa, bien avantvous et votre arrière-arrière-grand-père, un homme se tenait à l'endroit où vous êtes. Lorsqu'il levait les yeux sur cette plaine, il ne pouvait s'empêcher de s'identifier à elle. Il n'y avait pas de routes ni de rails, et les lentisques et les ronces ne le dérangeaient pas. Chaque rivière, morte ou vivante, chaque bout d'ombre, chaque caillou lui renvoyaient l'image de son humilité. Cet homme était confiant.Parce qu'il était libre.
Et voilà, avec cette histoire et toutes ces vies gachées car younès a vu ses amours et ses amitiés mises à mal et les autres personnages ont perdus leur pays, leur vie et leurs rêves .Ce qui est sûr, c'est qu'en nous voyant lutter contre l'envahisseur allemand pour que la France reste libre nous leur avons donné l'exemple et même si certains ont tout perdu c'était dans l'ordre des choses. Pour ma part, j'ai toujours pensé que nous n'avions pas à leur imposer notre vision du monde. Mais je suis triste quand je pense à certaines personnes que j'ai connues qui se sont faites incinérées pour avoir leurs cendres répandues dans la Méditerranée car elles n'avaient plus de pays.
En tout cas, c'est un livre que je conseille à tous ceux qui veulent savoir comment c'était là-bas.
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D'une écriture souple et riche Yasmina KHADRA nous emporte dans l'Algérie des années 30. Doucement ou mot à mot, on entre dans le livre, on découvre les personnages, on s'y attache et le verbe rondement mené nous restitue dans un souffle Ce que le Jour doit à la Nuit. Comme c'est agréable !
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Yasmina Khadra a produit là un très beau livre sous la forme d'une lecture facile dans laquelle on se sent emporté sans peine. L'écriture est simple, les personnages se laissent aisément cerner, l'auteur campe un décor plein d'images, de couleurs, de souvenirs, si présent et si proche que l'on s'y voit évoluer.
Et puis c'est toute l'histoire de l'Algérie sur plusieurs dizaines d'années qui défile sous nos yeux. L'histoire de l'Algérie, c'est-à-dire notre histoire. L'arrogance des colons, les communautés repliées, les villes foisonnantes, les campagnes miséreuses, les quartiers insalubres, déjà. Chacun des personnages symbolise un bout de cette histoire. le héros, pris entre deux mondes, l'oncle humaniste, le père à la vie saccagée par la misère, le fellaga qui n'est autre que l'ancien serviteur humilié et maltraité redressant enfin la tête, la belle jeune fille obstinément fidèle à un amour qui lui échappe.
Il y a l'histoire de l'Algérie, et par la magie de la plume de Yasmina Khadra, on a l'impression de tout vivre à la place des héros tant les évènements deviennent limpides. Et il ya l'histoire de Younes, qui va d'une certaine façon passer à coté de sa vie pour un acte irréfléchi commis par aveuglement - mais qui ne l'aurait pas commis à sa place.
Ce n'est pas le Yasmina Khadra de "L'attentat" et des "Hirondelles de Kaboul" que l'on retrouve ici. Autant le savoir pour qui a lu et apprécié ces romans. C'est une autre veine, un autre auteur à découvrir. Entre amertume et apaisement
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"Ce que le jour doit à la nuit", est un roman du prolifique écrivain algérien , Yasmina Khadra .Un grand coup de coeur pour ce livre qui mérite cinq sur cinq
N' ayant pas lu tous les livres de cet auteur mais de ceux que j' ai lu jusqu' à ce jour , je dirai sans aucune hésitation c' est le best de cet écrivain .A chaque publication , Yasmina Khadra maîtrise avec beaucoup de virtuosité l' art de nous conter son histoire . Un artiste talentueux . Un magicien , un alchimiste de l" écriture . Ce roman m' a vraiment accroché et ce n' est pas de si tôt que je vais oublier ce chef-d' oeuvre !
Ce que le jour doit à la nuit est le récit d' un jeune algérien d' une dizaine d' années .Il s' agit de Younès alias Jonas .C' est lui le narrateur .Le récit débute en 1930 : le centenaire de la colonisation de l' Algérie par la France .Il est issu d' une famille rurale , une famille paysanne .Le cadre du récit se situe aux alentours de la ville d' Oran .Leur récolte détruite , sa famille est ruinée .Jonas est élevé par son oncle ,Mahi , pharmacien marié à une française .Il est vite adopté par cette famille qui le considère comme son propre fils .En avançant dans l' âge , Jonas va découvrir son pays et l' aimer .Il est viscéralement amoureux de son pays , l' Algérie .Il se fait des amis parmi les Européens .Une grande et forte amitié va l' unir à trois autres .Il va
découvrir aussi l' amour . Mais le revers de la médaille et qui a toute son importance dans le récit :il va découvrir la misère de ses semblables , la guerre , les affres de la colonisation ,l' injustice, le massacre des Algériens au cours des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif , Guelma , Kherrata ...qui annoncent la grande révolte :La Guerre de Libération nationale du Premier Novembre 1954 .Cette dernière , la guerre, va durer sept ans et demi . Elle a coûté au peuple algérien , plus d' un million de Martyrs . Le 5 juillet 1962 , l'' Algérie est indépendante et elle va panser ses blessures .
Un roman magnifique ! Époustouflant !


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Après « Qu'attendent les singes », il s'agit ici de mon deuxième roman de Yesmina Khadra, dont j'entends parler en bien depuis pas mal de temps.

Autant le premier m'avait divertie sans spécialement me toucher (il s'agit d'un thriller politique), autant celui-ci m'a profondément bouleversée.

L'histoire s'articule principalement autour des liens qui se tissent durant l'enfance. le récit de cet enfant, Younes, dit Jonas, regarde tous ceux qui ont « le cul entre deux chaises » pour reprendre les termes de l'auteur. Un petit algérien aux yeux bleus, recueilli par son oncle qui est marié à une roumia (une française). Il va grandir dans une double culture, va se lier d'amitié avec ceux qui seront considérés plus tard comme des « pieds noirs ». Constamment entre deux eaux, incapable de se situer fermement dans un camp et rejeter l'autre, il sera un pont entre deux rives.
Yesmina Khadra a multiplié les paradoxes, le prénom francisé, les traits physiques, les situations…

Finalement tout est-il simplement une question d'étiquette ? Un post-it apposé sur le front à la naissance ?
Si une amitié fraternelle a la chance de voir le jour durant l'enfance, elle peut transcender toutes les différences, culturelles ou religieuses. Elle peut renverser la rigidité et l'inflexibilité qui caractérise l'âge adulte, les préjugés, les vieilles haines et même le besoin de liberté.

Ce que le jour doit à la nuit est un roman profondément humain et fraternel, que l'on soit « le cul entre deux chaises » ou pas. Ce récit touche à quelque chose de profondément enfoui en chacun de nous, ce besoin de se lier, de comprendre et d'être compris par l'autre.

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Quand on est enfant et qu'on voit ses parents faire toujours les mauvais choix, on gardera cette insécurité jusqu'au bout de la vie. Younes le sait, lui qui déjà rêve de ne plus se réveiller le matin, pour échapper à la vision de ses parents et de sa petite soeur solidement ancrés dans une misère sans fin. Jusqu'au jour ou Younes sera confié à son oncle, le frère de son père, qui a une situation aisée. Déjà tiraillé entre ses deux vies, Younes, devenu Jonas tombera gravement malade à la vue, dans la rue, de son père, ivre mort, habillé de haillons, se faisant mettre à la porte violemment d'un lieu de beuverie. Il ne reverra jamais son père, physiquement, mais aura souvent des visions. Sa mère et sa soeur disparaîtront suite à un incendie dans leur taudis. Fin de l'histoire génétique. Alors comment en vouloir à Younes-Jonas, alors qu'il n'arrive pas à choisir un camp dans un pays en guerre ? Même sa dramatique et très belle histoire d'amour paraît presque insipide par rapport à son début de vie. Il ne trahira jamais ses amis, pourtant l'un d'eux en est persuadé. Il faudra attendre l'automne de la vie pour des retrouvailles et des souvenirs.
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