L’équation africaine

Une fois n'est pas coutume: je n'ai pas vraiment apprécié ce livre alors que d'habitude, les romans de l'auteur me plaisent beaucoup.

Je n'ai pas accroché à l'histoire, un peu tirée par les cheveux selon mon avis, ni aux personnages trop peu approfondis.

Surtout, je n'ai pas apprécié les phrases à rallonge parfois à peine compréhensibles.

Yasmina Khadra est un ancien militaire et son expérience traverse L'équation africaine. Il nous livre un regard avisé sur la marchandisation des prises d'otages en Afrique ,
Il assoit le début de sa fiction dans un monde occidental prospère, heureux, Kurt , médecin et Jessica s'aiment, vivent à Francfort . Leur bonheur semble solide jusqu'au jour où Jessica se suicide, faute d'une promotion attendue. L'on bascule dans la fragilité.
Hans , l'ami fortuné de Kurt , l'embarque à bord d'un voilier pour les Comores:Tous deux sont pris en otages par des pirates sans foi ni loi .Un cauchemar commence pour eux. Ils font la connaissance d'un prisonnier français Bruno.Confrontés à une violence extrême , leurs regards sur l'Afrique et les Africains évoluent. Tout l'art de l'auteur consiste à nous montrer cette Afrique à multiples facettes sans être dans le jugement . L'issue est tragique pour l'un des otages, pour un autre une renaissance survient…

Excellent roman qui se dévore plus qu'il ne se lit.
Le style est clair, les descriptions et dialogues s'enchaînent à la perfection et vous vous retrouvez à la moitié du livre en un clin d'oeil. le talent de YK fait que ce roman passe même trop vite. l'histoire touche car au delà de la réflexion sur l'Afrique, elle pose aussi la question des destinées qui vacillent, suivant que l'on se trouve au mauvais endroit au moment ou le contraire, ou bien comment se relever d'un deuil, d'une épreuve...

C'est un roman somme toute assez violent et dérangeant.

La couverture est sublime et très expressive, avec un regard pénétrant et cette ligne verticale qui fait penser à une fracture.

Le thème du suicide n'est pas un sujet que je voulais aborder mais on ne peut éviter constamment les sujets qui attristent.

Les autres sujets de violence me sont plus éloignés. Bien sûr que je sais qu'il y a la misère dans une partie du continent africain, que des gens meurent, que des génocides et autres actes violents sont perpétrés. J'ai aussi entendu parler des pirates, des enlèvements et je me doute bien que les gouvernements négocient des accords secrets… mais, comme pour le docteur Kraussman ce sont des sujets abordés au JT que j'évite surtout avec les enfants autour de moi… J'ai aussi du mal a aller à Visa pour l'image, expo de photos reportages qui témoigne de tout ces exactions…

On en revient aux thèmes bourreau / victime.

On y retrouve des hommes qui tombent des nues face aux choix des femmes. Je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec « l'attentat » où le narrateur n'a rien vu venir… où il ne comprend pas les choix de son épouse… ainsi que le fait que les deux hommes soient médecin.

On y aborde aussi le thème de l'initiation. Blackmoon (Chaolo) disciple de Joma (le tailleur/ poète). Tout deux vont subir une métamorphose, mais est-elle irréversible ?

Yasmina Khadra aime ses personnages, il n'élimine que les êtres irrécupérables.

Un européen aurait-il pu dire ce que l'auteur écrit ? Ne lui aurait on pas tombé dessus à bras raccourcis ? [blog]
Lien : https://latelierderamettes.w..

Aucun ennui, aucune lassitude, cet audio est bien mis en valeur par Hervé Lacroix, on peut le reprendre sans avoir perdu le fil de l'histoire. Il est question d'une vie bourgeoise en Allemagne, d'un drame qui fout tout par terre suivi d'une tentative de consolation en Afrique. Mais rien ne se passe comme prévu. On bascule dans une autre dimension avec prise d'otages. C'est ensuite le quotidien des pirates, des prisonniers puis de rebondissements en situations, on perçoit l'importance de la vie des privilégiés, de la survie des africains (Somalie, Darfour…) et aussi la philosophie et la poésie africaine. Est-ce que le retour à une vie normale est possible ? On n'a pas de vraies surprises mais on reste bien à l'écoute jusqu'au bout. Ce n'est pas gros sabots mais un peu convenu, il faut l'avouer.

un roman d'une dure réalité dans notre monde tellement cruel mais qui recèle aussi tant de beauté ... Dur à lire, déroutant, qui nous confronte à des réalités que l'on ne peut ignorer et dont nous, occidentaux privilégiés dans notre Europe fortifiée et ô combien hypocrite, sommes responsables quoiqu'on en dise ...

L'équation africaine/Yasmina Khadra
Lorsque la barbarie dépasse un certain seuil, il arrive que ceux qui en soient les victimes ou les témoins se demandent s'ils vivent bien dans le même monde que les jours d'avant. C'est ce qui arrive à nos deux puis trois héros : Kurt le médecin, Hans l'humanitaire, puis Bruno l'ethnologue.
Dans un style toujours riche, imagé, coloré et bien rythmé, Khadra nous emmène aux confins de la Somalie et du Soudan, là ou il n'y a plus de lois, plus d'État et où tous les bas instincts de l'homme viennent au jour.
Tombés aux mains de pirates alors qu'ils naviguaient dans les eaux internationales à bord d'un voilier, Kurt et Hans vont devenir otages aux mains de brigands. Une aventure extraordinaire où la vie ne tient qu'à un fil.
Un roman magnifique qui se lit d'une traite. Un roman où l'Afrique se révèle être une fois de plus le théâtre de toutes les tragédies.
Bruno, « l'Africain », l'idéaliste :
« J'aime l'Afrique, ses hauts et ses bas, ses calvaires inutiles et ses rêves déphasés, ses misères splendides comme des tragédies grecques et sa frugalité qui est toute une doctrine, ses épanchements exagérés et son fatalisme… »
Kurt, le réaliste :
« Ce continent a un grave problème de non-gouvernance, de corruption, d'indiscipline, d'impunité ; on y pratique la violence comme un sacerdoce… »
Au chapitre des reproches, un dénouement que l'on sentait trop venir.
Mais finalement un livre agréable à lire.

Kurt Krausmann est médecin généraliste à Francfort, il y mène une existence très confortable auprès de son épouse Jessica jeune femme belle et intelligente très investie dans sa carrière professionnelle.
Aussi lorsque Jessica met fin à ses jours, c'est tout l'univers de Kurt qui s'écroule.
Pour l'aider à surmonter son chagrin, son ami Hans richissime industriel très investi dans l'humanitaire va lui proposer de l'accompagner aux Comores où il doit mettre en place un hôpital.
Et le voyage jusqu'aux Comores, ils vont le faire à bord du voilier de Hans.
Mais ils n'arriveront jamais à destination, des pirates vont arraisonner le bateau au large des côtes somaliennes.
Kurt et Hans vont donc devenir otages, en compagnie de Bruno un français déjà détenu depuis plusieurs mois, d'un groupe de rebelles violents et pour qui la vie n'a aucune importance, et que le seul intérêt des otages qu'ils détiennent est le montant que leur gouvernement est prêt à payer pour les libérer.
L'auteur nous décrit les conditions de détention effroyables de ces hommes qui en arrivent à ne plus que souhaiter la mort.
Mais contre toute attente, Kurt réussira à échapper à cet enfer et c'est dans un camp de la Croix-Rouge au Darfour qu'il rencontrera Elena jeune médecin espagnole investie dans l'aide à tous ceux qui se présentent à elle et qui aidera à sa manière Kurt à revenir dans le monde des hommes.
Un livre puissant, parfois même à la limite du supportable, soutenu par la très belle plume de Yasmina Khadra et qui ne peut que nous ouvrir les yeux sur l'actualité bien souvent dramatique qui secoue les pays africains soumis à des bandes armées pour qui la seule loi et la seule foi est celle de celui qui tient la kalachnikov.

Kurt, médecin allemand, a une vie tranquille jusqu'à ce qu'il retrouve son épouse, suicidée dans la baignoire. Désespéré, il accepte la proposition d'un ami : une croisière sur la côte est de l'Afrique. Mauvaise idée, au large de la Somalie, ils sont enlevés par des pirates...
Je ne sais pas trop quoi retirer de ce livre, il se lit facilement même si la fin est trop longue. Critique de la situation mise en place par les occidentaux un peu convenue. il n'y a pas de réelle surprise.

Yasmina KHADRA. L'équation africaine.

le docteur Kurt Krausmann exerce à Francfort, en Allemagne. Il est depuis dix ans l'époux de Jessica. Cette dernière travaille dans une grande entreprise et occupe un poste à responsabilité. Un soir, en rentrant tardivement à son domicile, Kurt découvre son épouse, morte dans la baignoire : elle s'est suicidée. Sa disparition le plonge dans une profonde dépression. Il lui est impossible de travailler sereinement. Dix ans de mariage et cette tragédie. Son ami, Hans Makkenroth, un riche industriel, veuf, lui propose de l'accompagner en Afrique pour fonder un hôpital aux Comores, mener une opération humanitaire.

Les deux amis embarquent à Nicosie sur le voilier d'Hans, avec pour personnel Tao, un cuisinier philippin. Ils se dirigent vers le Golfe d'Aden. Des pirates des mers interceptent le bateau. Les passagers deviennent des otages. Débarqués violemment au Soudan, les flibustiers, en compagnie de leurs otages tentent la traversée du désert. Quel périple, plein d'embûches sur les pistes du Sahara. le climat extrême, la sécheresse, l'absence de végétation sont autant d 'handicaps à leur avancée. Les forbans désirent vendre leurs otages, au plus offrant afin de s'armer et de poursuivre leurs méfaits, en s'emparant d'autres prisonniers. Il n'y a aucun frein à leurs méfaits. Ils font régner la terreur, assassinant, violant, incendiant les masures sur leur passage. Des Attila, version africaine ! Ces pirates sont des barbares et ils s'enferrent dans ce système.

Yasmina KHADRA, construit un véritable scénario. Il dépeint de façon cruciale la mentalité de quelques tribus africaines à la recherche d'argent liquide ; les exactions menées par des groupuscules à la poursuite de richesse, de monnaie sonnante et trébuchante, quel que soit la méthode employée pour avoir des armes. Nous souffrons avec ces êtres déracinés, exsangues, subissant d'énormes sévices. Privations de nourriture, de mouvements, ils sont ligotés, pieds et bras. Impossible de fuir dans cet immense désert. Il n'y a pas âme à survivre dans ces lieux inhospitaliers et sans cesse parcouru par des hordes de bandits.

Merci Yasmina pour ce récit empreint de tant de réalité. Nous sommes enchaînés, à la suite de ce raid et nous suivons docilement, n'ayant pas le choix, nos maîtres. Je suis une inconditionnelle de cet écrivain . Son écriture est acerbe, le vocabulaire riche et ses récits sont toujours d'actualité. (15/05/2022) .

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