Pour un de mes récents voyages en train, j'ai choisi dans mes livres de poches qui attendaient paisiblement depuis plusieurs mois, et parmi ces livres, figurait L'équation Africaine, le dernier roman paru à ce jour du grand romancier algérien
Yasmina Khadra.
De cet auteur, j'avais beaucoup beaucoup aimé
l'Attentat, lu il y a déjà quelques années, et dont j'avais bien apprécié aussi, mais dans une moindre mesure,
ce que le Jour doit à la nuit, son roman le plus médiatisé et le plus connu (dont
Alexandre Arcady en a tiré un bien plate adaptation).
Un des grands mérites de
Yasmina Khadra est qu'e dans tous ces romans, il essaie toujours de s'intéresser à des problématiques actuelles complexes.
Ici, à travers de l'intrigue de son équation africaine, il nous plonge dans une Afrique en proie à la violence des pirates des mer, une Afrique désertique et appauvrie par des luttes de pouvoir. le thème de la prise d'otage en Afrique collait parffaitement avec l'actualité du moment, à en point troublant. Qu'ils soient touristes, humanitaires ou journalistes, les occidentaux sont porteurs d'un potentiel d'échanges et de rançons assez important.
Dans le roman en question, Hans, un médecin allemand, dont la femme vient de se suicider, accompagne un ami dans une mission humanitaire en Afrique. Ils se font tous les 2 enlever par une faction terroriste locale. Ils vont découvrir dans leur enfermement des aspects insoupçonnés de l'Afrique, et aussi, en apprendre bien plus sur eux-mêmes.. L'auteur place face à cette réalité un européen issu d'un milieu aisé, médecin, un homme qui évolue dans des sphères totalement étrangères et qui va se heurter de plein fouet à un monde inconnu.
Ce roman décrit ainsi la lente et irréversible transformation d'un Européen, dont les yeux vont, peu à peu, s'ouvrir à la réalité d'un monde jusqu'alors inconnu de lui. Khadra tente alors de nous décrire l'horreur de ce continent livré aux prédateurs et aux tyrans génocidaires de tous genres.
Bref, un choc des cibvilisations alléchant et intriguant au départ mais qui hélas ne remplit pas bien ses promesses à l'arrivée. La confrontation entre ces deux mondes aboutit à des pistes de réflexion parfois interessantes et peu usitées dans la littérature actuelle, mais hélas, le livre est plombé par un ton un peu trop moralisateur et sentencieux auquel ne nous avait pas habitué
Yasmina Khadra.
Et les dialogues sonnent trop écrits, trop littéraires, trop artificiels, surtout dans la bouche de ces pirates a priori totalement barbares et sans aucune éducation.
Bref, un livre qui traite d'un sujet passionnant, mais dont la lecture est génée par un style ampoulé et convenu qui font de cette équation africaine une bien amère déception.
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http://www.baz-art.org/archi..