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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Du grand Khadra ! des personnages marquants (Zane le nain par exemple ), une noirceur de chaque instant, une critique acerbe de la bêtise islamiste. Un grand livre.
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Les agneaux du Seigneur fait partie des livres qu'on n'oublie pas. Impitoyable analyse de la bêtise humaine sous couvert d'idéologies religieuses et traditionnelles, au creu d'un petit village algérien étouffant et angoissant.

Les personnages sont violents et sans scrupules. Je retiens particulièrement Zane le nain. Calculateur et implacable. Il est animé par une soif de vengeance sans limites.

Épouvantable et massacrante est l'atmosphère.
C'est un roman cru et âpre. Superbement bien monté.
Vont se superposer et s'entrelacer des secrets, affronts, impostures, mensonges, mépris et jalousies... jusqu'à la mort.

Ça donne envie non ?

Lu en juillet 2017.
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De quoi ça parle ?
Ghachimat, petit village algérien.Les jours passent et se ressemblent. Kada Hilal, instituteur, Jafer Wahab, connu pour son oisiveté et Allal Sidhom, agent de police sont trois amis. Mais la jalousie s'insinue sournoisement dans le trio, la belle Sarah, fille du maire, est convoitée par Kada et Allal. Et c'est ce dernier qui remporte sa main. Un jour, le jeune cheikh Abbas, revient au village après un séjour en prison. Fanatique, il va rallier les jeunes du village à la cause intégriste et cultiver la haine. Ghachimat va alors connaître le chaos et la peur...

Mon avis :
L'écriture de Yasmina Khadra est juste magnifique ! C'est un vrai poète des mots nous invitant au voyage. Il décrit la violence et la haine avec pudeur, toujours à l'aide d'un vocabulaire riche. Il retranscrit parfaitement les relations que peuvent tisser les Hommes : l'amour, l'amitié, la trahison, la jalousie...
"Les Agneaux du Seigneur" est une histoire qui malheureusement colle à l'actualité. Un village d'Algérie tranquille où rien ne se passe envahi soudainement par l'extrémisme religieux, bouclier qui cache en réalité des rancoeurs bien plus banales.
C'est un sujet récurrent dans les livres de Monsieur Khadra maîtrisé sans voyeurisme et avec justesse. On découvre au fil des pages les vrais visages des personnages, l'horreur subie par les habitants de Ghachimat.
Les nombreux protagonistes sont très bien construits, on les aime ou on les déteste mais aucun d'eux n'est ni tout blanc, ni tout noir. L'auteur a ce don de créer des personnages vibrants de réalisme aux sentiments complexes.
J'ai dévoré ce livre très rapidement tant l'écriture est fluide. On ne peut que ressortir ébranlé d'une lecture aussi forte qui dénonce tout ce qu'il y a de plus mauvais dans l'être humain. On ne peut également qu'être admiratif face à une telle plume. Je suis et resterai toujours impressionnée face au talent de Yasmina Khadra. Vous voulez de la littérature, de la vraie ? Alors foncez...
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"Les agneaux du Seigneur", un roman dur relatant une once d'endurance du peuple algérien face aux terroristes qui se sont immiscés parmi les jeunes gens en leur faisant croire que leur seul objectif était de faire de la pratique religieuse correcte une coutume tout en leur promettant prospérité et paradis.. Dupes et naïfs, certains se sont pris au jeu mais ont fini par se rendre compte de la cruauté de ces êtres qui n'épargnent ni femme ni enfant et qui agissent à l'encontre de ce que l'Islam a toujours prôné mais le mal était déjà fait..
Massacre, torture, assassinat, viol .. Des mots que le fait d'aligner dans une même et unique phrase donne la chair de poule, furent le quotidien de tout un peuple tout au long de dix longues années dites "la décennie noire"..

J'aurais aimé voir Zane le nain payer pour tout ce qu'il a fait mais l'auteur en a voulu autrement, chose qui d'un coté laisse le lecteur contrarié, plein de hargne et de rancoeur mais qui rend d'un autre coté le récit plus réel et plus fort car la vraie vie grouille effectivement de traitres et de personnes malintentionnées qui sont rarement repérées.
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Plus qu'un roman, c'est presque un documentaire que nous livre ici Yasmina Khadra.
Sa plume est toujours aussi remarquable, précise et le vocabulaire riche et imagé nous plonge au coeur de l'action.
Nous sommes les témoins de la folie meurtrière qui s'empare peu à peu d'un village en rien différent d'un autre.
En promettant un avenir meilleur et en s'érigeant contre le pouvoir en place, corrompu et dépassé, un homme, profitant du désoeuvrement, de l'ennui et de l'ignorance de la jeunesse va mettre une région à feu et à sang.
Attisant les humiliations du passé, les envies et la frustration, le sabre frappera partout et tout le monde. Des fils s'opposeront à leurs pères et des amis d'hier s'entretueront à la nuit tombée.

C'est dur, c'est sauvage, mais comme toujours, l'auteur apporte un éclairage sur la montée de l'intégrisme, le pourquoi du terrorisme et permet d'appréhender « un peu mieux » les évènements d'aujourd'hui.
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Je ne me permettrai pas de dire que c'est un condensé, une reproduction en microcosme de la situation d'un pays qui a été déchiré par une violence latente.
Mais ce coup de maître nous amène à nous questionner sur la vie fermée sur elle même, la défiance et l'extrémisme...
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Livre aux accents de vérité...ou comment transformer de jeunes rêveurs en fanatiques sanguinaires ?
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Roman prenant du temps à démarrer, au bout de quelques chapitres on se demande si l'intrigue existe… puis on se dit qu'on a bien fait de préserver la lecture.
Y sont très bien décrites la création et l'ascension fulgurantes du FIS au sein d'un petit village algérien, l'auteur s'inspire de faits réels, par exemple, le personnage du Cheikh Abbas correspondant à Abbasi Madani, fondateur à la tête du groupe extrémiste en 1989.

La violence et la terreur filent subtilement à travers la plume de l'auteur qui arrive à nous consterner de cette barbarie sans fin.
On suit le chemin de vie de chacun, certains décident de rejoindre les « Frères » par ennui, d'autres dû à un simple refus de mariage, certains par vengeance, d'autres voudraient se sentir utiles.
C'est un village où les femmes sont transparentes et ne deviennent opaques que lorsqu'elles sont reléguées au rôle de mère, de soeur ou d'épouse. Dans ce roman, ou plutôt, dans ce village les femmes n'existent pas.

En somme, c'est un roman qui vous prend aux tripes.
Le climat de violence vient polluer les pages de manière crescendo, sans jamais s'arrêter.
J'aime ce genre de lecture, lecture qui nous perturbe, nous dégoûte, nous révolte et qui arrive à nous mêler parmi cette pollution sanglante.

PS: Existe-t-il plus détestable que Zane le nain ? La quintessence de l'ignominie c'est bien lui.
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