S'accrocher aux étoiles est un roman qui met en scène une société qui se veut utopique, mais dont le bien-fondé va être remis en question par Max et Carys. Tous deux sont jeunes et amoureux, or la loi défend aux couples de s'établir ensemble avant d'avoir trente-cinq ans.
Le résumé était prometteur, et j'attendais par conséquent beaucoup de ce livre, au lieu de quoi j'ai été déçue. J'ai eu le sentiment de lire une histoire « fourre-tout », où énormément de sujets sont abordés, mais aucun n'est finalement creusé en profondeur.
La quatrième de couverture fait notamment référence à Interstellar, un film que j'adore. Je m'attendais donc à retrouver dans ce roman la splendeur de l'espace telle qu'elle est mise en valeur par
Christopher Nolan, mais que nenni ! Les scènes qui se déroulent hors de l'atmosphère terrestre se focalisent presque uniquement sur le couple formé par les protagonistes.
De même, je pensais que Max et Carys essaieraient de sauver leur vie de diverses manières, mais leurs tentatives se limitent finalement à tenter de manipuler de l'oxygène, puisqu'il s'agit de la seule chose qu'ils ont à leur disposition.
Ayant rapidement fait le tour des possibilités que leur offre leur peu de moyens, ils passent donc la majeure partie du temps qu'il leur reste à évoquer leurs souvenirs d'Europia, ce fameux monde utopique qu'ils ont voulu défier afin de vivre ensemble.
Le problème, c'est que les caractéristiques d'Europia ne sont pas plus développées que l'espace. Les voïvodes, l'Orbite… Tout cela m'a paru survolé, et je ne suis même pas sûre d'avoir parfaitement saisi leur fonctionnement. Je pense notamment au fait que Carys et Max ne peuvent se voir que les week-ends, mais par la suite, la mère de Carys passe énormément de temps chez sa fille. Quid de la Relève ? du voïvode auquel elle est censée être rattachée, si elle peut séjourner à sa guise dans un autre ?
Je pense que ma plus grosse déception vient cependant de la ceinture d'astéroïdes… Cet élément me semblait tellement intéressant, or, à l'instar de tout le reste, il est plus évoqué que creusé. Certes, il est mentionné de façon récurrente, mais pour en dire presque toujours la même chose. J'osais croire qu'on en saurait plus à un moment donné, et puis… Non.
Quant aux fins alternatives, elles m'ont laissée perplexe, et m'ont surtout confortée dans l'impression que l'auteur lançait des idées, mais sans aller jusqu'au bout. Avec Carys, on avait une chance d'aller (enfin) au-delà de la ceinture d'astéroïdes, mais son intrigue cesse brusquement pour passer à celle de Max. Où, là encore, on a un bref aperçu d'avenir, balayé par la troisième fin, qui marque également celle du roman.
En fait, j'ai le sentiment d'avoir eu des morceaux. Des morceaux d'Europia, des morceaux d'espace, des morceaux de conclusion… Des morceaux qui auraient pu constituer un vaste puzzle, mais qui, au final, demeurent à l'état de fragments. Et c'est bien dommage, parce qu'à mon avis, il y avait moyen d'en tirer quelque chose de vraiment très bon.
Lien :
https://leslecturesdecyrligh..