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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur, Michel Kichka, fils d'un père juif revenu d'un camp nazi, raconte son enfance puis sa vie d'adulte, de même que la genèse de cet ouvrage.

Le sujet de la Shoah n'est pas tabou dans la famille Kichka, au contraire : on sent que celle-ci a fait peser un grand poids sur la vie des enfants du survivant. Ainsi, même si les parents Kichka sont aimants, tout se passe comme si les épreuves et souffrances endurées par le père interdisaient aux enfants d'avoir ou d'exprimer leurs propres maux - nécessairement négligeables en comparaison du passé du père -, et comme s'ils avaient une obligation de réussir pour prendre une revanche. Henri Kichka compare même sa souffrance à celle d'un autre Juif, torturé, la jugeant presque dérisoire par rapport à la sienne. L'engagement de cet homme à témoigner de ce qu'il a vécu (dans un récit autobiographique, par la participation à des voyages commentés à destination de scolaires...) est probablement ce qui l'aide à vivre, mais semble reporter certaines difficultés sur ses propres enfants.

La parution de cette bande dessinée semble finalement être pour son auteur un moyen non seulement de rendre hommage à son père qu'il respecte, aime et comprend mais aussi de "tourner la page" pour lui même.

Le graphisme en noir et blanc est agréable, et l'auteur varie avec succès les formats de ses planches. Quelques unes sont particulièrement réussies et poignantes, en particulier celle de la page 44.
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Cette bande dessinée se lit facilement, mais porte des sujets lourds. le dessin est fluide, le texte est simple. On se demande si c'est vrai, ce poids que portent les descendants des survivants de la Shoah, ça semble fou : ils ne l'ont pas vécue. Ca semble compréhensible : leurs parents ne leur racontent pas ce qu'ils ont vécu. On comprend qu'il reste encore de nombreuses pages à écrire sur cette horrible guerre mondiale.
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Comme le titre l'indique, Kichka est issu de la deuxième génération des victimes de la Shoah. Comment grandir à côté d'un homme qui a vécu ce que l'on nomme souvent par « l'impensable », « l'inimaginable », « le pire», … ?

Il a toujours été difficile de mettre des mots sur la souffrance des victimes de l'Holocauste. Peut-être encore plus aujourd'hui, à l'ère du politiquement correct où les paroles sont souvent aseptisées, vidées de tout contenu. L'amalgame entre antisémitisme et antisionisme est fréquent, peut-être parce que ce premier est toujours aussi ancré. (J'ai beau lire, vieillir, la haine des juifs est une réalité dont le sens ne cesse de me dépasser. Passons.)

Il est important que les générations juives laissent une trace en écrivant elles-mêmes leur histoire. Kichka s'y est attelé avec beaucoup de courage et de générosité. Il réussit à mettre les mots, à imager son parcours et celui de son père avec justesse, simplicité et honnêteté.

L'impossibilité pour certains enfants de la seconde génération de survivre au trauma, le cercle vicieux de la victimisation, la culpabilité des survivants, la relation père-fils, les non-dits, la difficulté de casser les schémas, les tabous, tout réussir pour représenter la revanche de son père sur Hitler… C'est fort, beau, toujours juste. Sans concession.

Si Kichka écrit pour exorciser, il nous offre également une ode au 9ème art et à tous ceux qui l'ont inspiré. La fin m'a laissée sur ma faim. J'aurais voulu connaître la réaction de son père, symbole, à mon sens, d'une page qui se tourne.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Deuxième Génération, comme son nom l'indique, raconte ce qu'a vécu Michel Kichka, descendant de la deuxième génération des victimes de l'Holocauste. Cette bande dessinée est composée d'une centaine de planches en noir et blanc.
Le livre, sorti le 30 mars 2012, parle de la dure enfance, mise dans l'ombre par la Shoah, qu'ont vécue Michel et sa famille.
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Dans la continuation du travail entrepris par Art Spiegelman, Michel Kichka, fils d'un rescapé d'Auschwitz, a entrepris de mettre à nu tous les démons intérieurs du syndrome de la deuxième génération. [...]
Qui a déjà lu Maus de Spiegelman fera le rapprochement instantané entre les parcours de ces deux fils face à leur père.
Michel Kichka lui-même nous dit avoir été profondément marqué et motivé par la lecture du premier tome en 1986. Mais ce n'était pas encore le bon moment pour lui.
Le deuxième choc, pour lui comme pour sa famille, a été le suicide de son petit frère Charly. Pendant cette période très dure, il a trouvé refuge dans l'écriture, remplissant des carnets entiers de notes.

Dans le même temps, ce choc semble aussi avoir libéré instantanément la parole de son père, Henri Kichka, qui, depuis ce jour, s'est mis à raconter son histoire à Auschwitz. Il a ressenti le besoin pressant de témoigner, témoigner sans cesse. Il ne vit plus que pour cela. Il a écrit un livre, Une adolescence perdue dans la nuit des camps, et accompagne tous les ans des groupes d'écoliers à Auschwitz.

Un subit besoin de dire beaucoup trop oppressant pour le fils. [...]

suite sur mon blog, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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C'est une histoire intime, poignante, l'histoire d'une émancipation;car comment se libérer du poids de la Shoah quand son ombre a terni votre enfance ? A la fois récit et documentaire historique, ce roman graphique est juste et touchant.
Lien : https://undeuxtroispetitscai..
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Une autobiographie qui met en évidence le gouffre d'un jeune homme pour communiquer avec un père qui a survécu à Auschwitz.
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