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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Guam, le quartier mal famé de Busan, port et deuxième ville de Corée du Sud. C'est là que Père Sohn, le parrain du quartier, possède le Mallijang, un hôtel dont il a confié la gérance à Huisu, quarante ans. Père Sohn a assis sa domination en organisant des trafics peu lucratifs mais sécurisés, assurant le train de vie d'une cohorte de truands et hommes de main, qu'il tient sous sa coupe. Mais Huisu a le blues, il aspire à prendre son autonomie et monter son business de fabrication de machines à sous. Il voudrait surtout se mettre en couple avec Insuk, qu'il a connu à l'orphelinat de Mojawon. A dix sept ans la jeune femme, ainée d'une fratrie nombreuse, avait dû se prostituer et a eu un fils Amy, adopté par Huisu. Les deux quarantenaires espèrent à présent se ranger des affaires et surtout rembourser leurs dettes auprès d'Obligation Hong, l'usurier qui draine toutes les dettes du quartier. Mais les rivalités entre gangs, qui voudraient mettre la main sur le business de Guam, vont contrecarrer les espoirs du couple, provoquant une guerre de succession entre gangs, révélant trahisons et vengeances, avec sa cohorte de tueries et d'assassinats, le tout sous le regard souvent voilé du chef de la police, corrompu et véreux.

Une plongée dans la pègre sud-coréenne avec un héros à bout de souffle qui se rend compte qu'à quarante ans, il tourne en rond, éternel homme de main d'un chef de gang âgé et sur le retour mais qui refuse de passer la main. Mais prendre son autonomie a un coût et Huisu va la payer au prix fort.
D'abord intéressée et curieuse de découvrir le milieu de la mafia coréenne, j'ai vite été lassée par une narration très détaillée qui ralentit le rythme et un style (ou une traduction) un peu lourd. A cela se sont ajoutées le nombre pléthoriques de personnages et les difficultés des noms coréens avec de grandes ressemblances entre eux. Sont ennemis Yangdong et Yongkang, Cheon Dahlo et Cheoljin, et sont frères Daeyeong et Daeseong, difficle pour moi de suivre le périple et les nombreuses péripéties de tout ce monde.
Même si l'auteur recadre quelquefois l'histoire des gangs et permet une découverte du milieu maffieux sud-coréen, le roman reste trivial et vulgaire, avec beaucoup de longueurs et il manque un souffle ou un peu d'humour pour en faire une lecture forte.
Une déception.
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♫ Parla più piano e nessuno sentirà ♪ Il nostro amore lo viviamo io e te ♫ ♪Nessuno sa la verità, Nemmeno il cielo che ci guarda da lassù. ♪

Avec la mafia, même Coréenne, il vaut mieux parla più piano (parler moins fort) e nessuno sentirà (personne n'entendra).

Si Séoul peut-être comparé à Paris, Busan pourrait être l'équivalence d'un Marseille avec son port qui est d'une importance capitale.

On a beau être au pays du matin calme, à Busan, les habitants ont le sang chaud et dans le quartier mal famé et sordide de Guam (qui n'existe pas en vrai).

Nous sommes dans les années 90. Les habitants tirant tous (et toutes) le diable par la queue, la prostitution et les trafics en tous genres sont légion. Ils sont bien souvent les seuls moyens de survie ou de quoi mettre un peu de beurre dans les épinards.

Pourtant, malgré les trafics, les gens sont souvent perclus de dettes et les taux d'intérêts dépassent souvent la dette en elle-même. Dès que l'on contracte une dette, on se retrouve pieds et poings liés pour la vie, impossible de s'échapper.

Oui, ce roman noir, c'est un peu la version Coréenne du Parrain : plusieurs clans règnent sur les trafics, sur les quartiers, mais la plupart des chefs n'ont pas de sang sur les mains, comme le père Sohn, le chef de Huisu. Pas parce qu'il est tendre et bon, juste parce qu'il délègue ce genre de choses à d'autres, comme Huisu.

Au début du récit, tout semble calme et paisible dans le petit monde des mafiosi coréens, on se salue, on fait des courbettes, on mange ensemble, on se tape parfois dessus, mais juste avec les poings, rarement avec des armes à feu… Mais faut jamais jurer de rien, après le soleil, la tempête peut arriver.

Ce roman noir, c'est une carte postale sombre de la Corée du Sud, l'envers du décor, les coulisses sordides des trafiquants, des jeux de pouvoir, des guerres du trône, des trahisons, des coups fourrées, de couteau à sashimi planté dans le ventre ou dans le dos.

Au départ, je me suis un peu perdue dans cet univers, j'ai mélangé les noms, j'ai un peu galéré avant de me sentir à mon aise dans ces pages. Et puis, je me suis attachée à Huisu, au père Sohn et à différents personnages.

L'auteur leur a donné du corps, mais surtout une âme, des sentiments, des questions existentielles, des doutes, une conscience, des sentiments…

Non, nous ne sommes pas face à des truands méchants, stéréotypés et sans nuances. Ce sont des êtres humains et ils sont soumis aux mêmes questionnements que tout le monde, à des emmerdes, à des trahisons… Ok, nous, dans les bureaux, on ne règle pas nos problèmes avec des couteaux…

Un polar noir qui a tout d'une tragédie, une tragédie qui arrive doucement, qui prend son temps pour se mettre en place, car l'auteur ne se dépêche pas et pose toutes les bases de son récit, de ses personnages, de ses décors afin que l'on s'immerge en douceur dans ce monde que nous ne connaissons pas vraiment.

C'est sanglant, meurtrier, violent et sans concession. Les mafiosi, qu'ils soient italiens ou coréens, ce ne sont pas des Bisounours… Un roman à découvrir avec l'esprit bien ouvert et un petit papier afin de noter certains noms et ne pas se tromper ensuite. Une belle plongée dans le monde de la mafia du pays du matin calme.

Un polar noir qui m'a donné envie de ne plus manger QUE des poissons végétariens et plus des carnivores… Je vous laisse deviner pourquoi… Mais au moins, je salue l'esprit de recyclage des truands coréens. On n'y pense pas assez souvent.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Et voilà mon premier polar coréen avec cette nouvelle maison d'édition. Pour une première approche, le risque est mesuré : cet auteur va faire l'objet de deux films américains vu la qualité de ses scénarios, dont celui-ci. C'est intelligemment écrit, parce qu'il n'y a pas foison de personnages, donc facile à retenir, à la fois touchant et détestable. On vagabonde dans la mafia d'une ville portuaire où les scènes de guerilla sont décrites avec une certaine "zénitude". Polar léger. A découvrir.
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Sang chaud de Kim Un-Su est l'histoire de Huisu, bras droit de Père Sohn et gérant de l'hôtel Mallijang. Ici on va découvrir un truand de la mafia, qui à 40 ans commence à se poser beaucoup de questions. On peut dire qu'il fait sa crise de la quarantaine et qu'il se rend compte que sa vie ne l'a pas mené très loin jusqu'à présent.

Je ressors de ce livre un peu mitigé et à la fois mélangé entre deux courants, parce que je n'ai finalement pas vraiment détesté, ni vraiment aimé ce livre.

C'est par son personnage principale, d'Huisu, que j'ai fini par m'accrocher à ce livre, au fil des pages je me suis attachée à lui, j'ai beaucoup aimé découvrir ce qu'il allait faire et ce qui lui arrivait.

En revanche, ce que j'ai moins aimé est l'écriture qui m'a plus paru une énumération de choses plutôt qu'une histoire fluide bien raconté, je suppose que l'écriture coréenne y est pour beaucoup, je n'ai pas complètement adhéré, même si finalement j'ai fini par m'y habituer.

Puis ce que j'ai moins bien aimé également est la lenteur et l'absence d'action au début du livre et une fin que j'ai trouvé banale. J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre, je l'ai trouvé long et interminable, une fois posé j'avais du mal à le reprendre, mais c'est finalement grâce à l'attachement que j'ai eu pour le personnage d'Huisu que j'ai bien voulu continuer mais pas aussi rapidement que j'aurai voulu !

Moi, qui ai vu passer ce livre et avais hâte de découvrir cette histoire de mafia, je ne peux pas dire si je l'ai aimé ou non, c'est pourtant une bonne histoire bien ficelée, sans avoir trop de difficultés pour la suivre malgré les personnages et les noms Corréens que je n'ai pas l'habitude d'avoir.
Mais voilà je n'ai pas été aussi séduite que j'aurai voulu l'être, dommage !
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Je ne suis pas une spécialiste des romans policiers, il m'arrive cependant d'en lire de temps en temps et j'apprécie le moment de détente qu'ils procurent .
L'action ici se passe en Corée et raconte l'histoire de 2 gangs rivaux ,J'avoue que le rythme lent ,les nombreuses répétitions m'ont un peu lassée, même si le ce récit permet de découvrir une ambiance et des lieux différents des romans policiers habituels .Mais lire un James Ellroy ou John le Carré également prolixe m'ont autrement satisfaite .
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Un vrai polar sur la mafia coréenne centrée sur un personnage en particulier, Huisu, qui se démène pour essayer d'arriver enfin à mener une vie plus ou moins correcte dans un monde qui n'est que trahison, meurtre, disparition, faux-semblants et règne de certains au prix de dommages collatéraux des subalternes.

En même temps, au fil des pages, le lecteur se rend compte qu'il a une certaine morale et une certaine poigne qui lui donne un semblant de maîtrise même s'il doit beaucoup à son maître qui est un vrai personnage de film.

J'ai parfois eu l'impression de me retrouver dans la trilogie (films) d' Infernal Affairs que j'avais adorée même si je dois un peu regretter le manque d'action, je m'attendais plus à un thriller qu'à un policier.

Pour ceux qui s'inquiètent des noms et autres mots qui ne vous sont pas familiers (Julie, c'est pour toi :-) ) il y a un glossaire à la fin du livre, ça aide ... un peu quand même.
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Voilà un roman noir, noté comme polar je ne le qualifierais pas comme tel car il n'y a pas d'intrigue policière. Un roman sombre sans conteste! Nous découvrons une guerre de succession dans la mafia coréenne en suivant Huisu, le bras droit d'un des caïds de Busan. Père Sohn est plutôt dans l'observation et les petits trafics, Huisu malgré sa loyauté sait qu'il ne peut hériter de l'empire car malgré le fait que son chef n'ai pas d'enfants, il apparait clairement que c'est son neveu qui devrait lui succéder. Huisu aimerait construire quelque chose tant au niveau personnel que professionnel. L'appel des sirènes va être plus fort.  Cependant, certains ont des cartes en main qu'il ne connait pas et ils espèrent redistribuer le jeu sans respecter les règles établies. 

Le début est lent, l'histoire se met en place et peu de rebondissements mais  ensuite les choses s'accélèrent et attendez vous à plusieurs bains de sang… Policiers corrompus, violence, jalousie…. Tous les ingrédients de la mafia sont là et le dépaysement en Corée est total. Vous ne saurez jamais sur quel pied danser, les alliances se font et se défont, la trahison étant monnaie courante. C'est trash, parfois cru une véritable immersion dans la mafia de Busan. Finalement on s'attache à ce mafieux que l'auteur nous montre sous toutes ses facettes, sa sensibilité et son attachement à son mentor ainsi qu'à ses proches, ses interrogations qui le font hésiter constamment sur la voie à suivre. On prend aussi plaisir à détester certains personnages.

Les chapitres sont courts et les dialogues omniprésents, ce qui rend la lecture agréable et fluide. Par contre je vous avoue avoir été perdue avec les personnages qui pour certains ont des noms beaucoup trop proches, j'avais parfois des difficultés à me repérer, d'autres apparaissent peu et il faut se remettre dans le contexte. 

Ravie de ma découverte de la  littérature coréenne, je serai curieuse de découvrir d'autres auteurs peut-être un roman moins noir. J'ai apprécié ma lecture mais le fait de me perdre dans les personnages et le début un peu trop lent à mon goût me laisse un peu sur ma faim. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Difficile d'entrer dans ce roman : trop de noms, d'intrigues intriquées.
Une sorte de labyrinthe dont on ne voit pas l'issue.
Peut-être une allégorie sur la lutte de l'orient contre l'occident...
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"Nous autres qui n'avons rien, il nous reste ça, l'envie de niquer les autres. On se renverse devant l'ennemi en montrant le ventre, on s'accroche à sa jambe en pleurant, on lui lèche le trou du cul et au dernier moment on lui grimpe dessus et on le baise. Si tu n'as pas le goût de niquer ton voisin et que tu t'entêtes dans l'élégance, tes mains demeureront vides."

Globalement déçu par un rythme lent mais lent .... La trame est intéressante mais le rythme est tellement lent que j'ai décroché à plusieurs reprises.
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Des histoires de mafieux qui rêvent d'un ciel plus bleu où ils seraient les seuls maîtres du jeu, baignants dans l'argent facile et la luxure, on en a eu un sacré paquet ces dernières années. Au cinéma évidemment avec le légendaire Scarface avec Al Pacino, mais chaque médium a su raconter ses histoires de luttes de pouvoir sanguinaires qui nous fascinent d'autant plus que c'est un monde qui nous est étranger. Aujourd'hui c'est au tour de la Corée du Sud de nous faire partager le parcours d'un voyou de jours meilleurs.

Un voyou, nommé Huisu, qui n'est pas la vitrine de vente idéale pour cette vie de mafieu particulière. Jugez plutôt, à l'aube de la quarantaine son seul logement est une chambre d'hôtel meublé de manière spartiate, il n'a pas de compagne, pas d'enfants, avale des litres d'alcool et accumule les dettes de jeux comme s'il cherchait le meilleur moyen de finir en nourriture pour les oiseaux de l'île de la châtaigne, l'endroit où son clan se débarrasse des gêneurs. Les premières chapitres du roman nous plongent dans la psyché d'un homme sombre et dépressif mais qui se révèle attachant de par son cynisme, sa lucidité sur le milieu dans lequel il évolue et son romantisme désespéré.

Et encore heureux me direz-vous car Huisu est de toutes les pages, de tous les chapitres. Il nous accompagne durant toute cette découverte de la mafia sud-coréenne. Son histoire d'amour maudite avec l'ancienne prostituée Insuk est touchante. Un mélange de fierté et d'amour-propre les empêchent tous deux de profiter de leurs sentiments réciproque. La description tout en pudeur de leur relation est une grande force de l'ouvrage.

Tel un guide touristique quelque peu désabusé, Huisu nous fait découvrir un milieu criminel où règne une apparence de sérénité, où les caïds sont de vénérables vieillards qui avalent leur bouillon de poule quotidien et pratiquent le golf mais ne vous y tromper pas derrière le paravent d'honorabilités derrière lequel il se cache, les luttes de pouvoir s'intensifient et la tempête gronde. L'auteur a réussi son portrait de cette mafia ronrronante, qui préfère la contrebande de piments aux trafics de drogue. Les cent premières pages permettent de faire connaissance avec un milieu exotique, les règles ne changent pas tellement et toute la question est d'engranger le maximum de wons, la monnaie locale, mais l'auteur enrobe cela dans une ambiance côtonneuse dans laquelle survient parfois quelques passages plus glauques afin de nous rappeler dans quel genre d'histoire on se situe.

Cette première partie qui nous plante plutôt bien le décor de manière certes langoureuse mais charmante est suivi par une deuxième partie que j'ai trouvée moins convaincante. L'auteur a du mal à amener les enjeux de son intrigue ce qui fait que cette lutte de pouvoir pour le quartier de Guam paraît brouillonne, la profusion d'intrigants qui souhaitent leur part du gâteau entraîne une certaine confusion, on n'a parfois du mal à savoir qui fait quoi, qui trahit qui. Une chose de certaine finis la fausse camaraderie et l'ambiance cordiale de la première partie, place aux règlements de comptes, aux exécutions à la machette et aux festins sanglants. Cette seconde partie, au rythme plus soutenu, souffre de la comparaison avec une première partie, plus calme, mais qui parvenait à introduire ses protagonistes de manière plus solide. On peut dire que j'ai préféré l'annonce de l'ouragan à l'ouragan lui-même.

Sang chaud a le défaut de ces qualités. Il offre une plongée délicieuse dans la mafia sud-coréenne doublé d'un portrait convaincant d'un mafieux en mal de reconnaissance mais il ne parvient pas à transformer son récit du banditisme ordinaire en chroniques guerrières et sanglantes convaincantes. La faute sans doute à un rythme bancal, trop étiré dans sa première partie et trop resserré dans la seconde. Un ouvrage tout de même plaisant à lire et qui a le mérite de vous faire voyager dans un pays lointain.
Lien : https://culturevsnews.com/
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