Un pied dans chaque monde

J'ai passé un bon moment à lire ce roman. Bien que l'histoire soit peut-être un peu faible au niveau du style littéraire, et que j'aurais aimé qu'elle explore un peu plus les ressentis de Bugz (quoique, quelque chose se débloque à la fin), elle me donnait envie de poursuivre ma lecture.
J'ai aimé découvrir la vie de la "Rez" et certains rituels ojibwé, la référence à la pandémie, et le monde futur que l'auteur a imaginé – pas si différent du nôtre. À cela s'ajoute la réalité virtuelle, avec ses travers mais surtout ses potentiels multiples : c'est elle qui, malgré tout, "connecte" Bugz et Feng, elle qui offre une échappatoire à Bugz, qui lui permet de vivre pleinement sa culture.
J'ai été touchée par cette adolescente qui se cherche et qui traverse des moments difficiles, et j'ai apprécié l'espoir qui se dégage de l'histoire. On en a besoin.

Au début j'étais emballée : une histoire qui mêle jeux vidéos et culture autochtone ? Encore mieux, un récit qui traite aussi du sort des Oïghours et qui laisse une grande part à l'action ? Ma curiosité était piquée… et j'ai beaucoup aimé les deux-cents premières pages. Après, ce n'est pas que ça devient moins bon, l'auteur continue à alterner entre le réel et le virtuel, il fait monter la tension entre les groupes, creusent aussi la psychologie, mais ça devient un peu long, comme si le souffle s'épuisait.
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