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3,36

sur 1070 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce roman-catastrophe, Stephen King s'est sûrement souvenu de "Je suis une légende" de Richard Matheson : le cataclysme qui efface la raison de tous les possesseurs de téléphone portable, les transformant en fous furieux, modifie l'humanité, de telle sorte que les "normaux", ceux qui ont survécu et ont gardé leur raison, deviennent minoritaires et doivent lutter pour leur survie. Comme le héros solitaire de Matheson, les derniers hommes sont pourchassés, puis dominés par les mutants.

Cependant, King s'éloigne un peu de son modèle en imaginant ces mutants comme les créateurs d'un ordre nouveau, grégaire et télépathique, et les derniers humains forment aussi des groupes plus ou moins organisés. Celui du personnage principal, que nous suivons tout au long de l'histoire, nous change un peu du héros unique qui sauve le monde entier par ses seules forces. Ici, on pensera au grand roman de King, "Le Fléau", où de la même façon, des communautés de personnages se forment et se combattent entre elles.

Comme dans "Le Fléau" encore, nous lisons un roman d'aventures du sous-genre "post-apocalyptique" : voyage dans un Nord-Est des Etats-Unis ravagé, survie sur le pays, scènes d'horreur, en somme toute l'imagerie des Walking Dead. On a droit à une jolie galerie de personnages, certes bien moins riches et fouillés que ceux du Fléau ("Cellulaire", pour un roman de King, est assez court, 530 pages seulement), mais l'auteur n'échappe pas aux clichés : comme dans tous les films-catastrophe, on a droit àune histoire de famille, figure imposée et lassante de l'imagination morale américaine. Dans l'ensemble, j'ai été bien moins sensible à ce roman qu'aux autres du même auteur. C'est quand même un bon passe-temps.
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Suite à un curieux phénomène, baptisé «Impulsion», tous les gens à proximité de téléphones portables en cours d'utilisation se transforment en fous furieux qui attaquent tout ce qui bouge, sans distinction. Ce phénomène est identique sur toute la surface de la planète. À Boston, un petit groupe de survivants se forme et part vers le Maine, où l'un des membres veut retrouver son fils.

Ils constatent une modification du comportement des «phonistes» : ceux-ci ont maintenant tendance à se regrouper en hordes, à écouter de la musique sirupeuse la nuit, et à développer des liens télépathiques entre eux. Quand le groupe de survivants s'attaque à une horde de phonistes, la guerre commence entre les deux espèces.

L'immersion dans le roman est brutale, on est tout de suite pris à la gorge par ce monde qui plonge dans le chaos. Malheureusement, le rythme retombe rapidement. Cellulaire ne figurera pas parmi les inoubliables de l'auteur.
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L'un des très rares Stephen King que je n'ai pas trop aimé. Trop gore, trop de morts dans une athmosphère de cauchemar absolu. Bien sur on s'attache aux personnages (c'est naturel avec Stephen) et on espère qu'ils s'en sortiront.
La fin du bouquin (que je ne veux pas divulgacher) nous laisse devant un point d'interrogation. A nous d'imaginer la suite.
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De tout ce que j'ai lu du père King, soit tous ses titres avant Cellulaire et une poignée après, je crois que c'est le pire. Pas pour rien qu'il y un avant et un après…


L'histoire, en court : au grand dam de Sid Meier, la fin de la civilisation a sonné. Une impulsion appelée l'Impulsion et relayée par les téléphones portables transforme une bonne partie de l'humanité en “zombies”. Une bande de rescapés décide d'aller récupérer le fils de l'un d'entre eux (un des survivants, pas un des zombies). Voici leur histoire…


Le roman a été écrit en 2005, à l'époque où le zombie renaît de ses cendres. Suite au carton de "28 jours plus tard" en 2002, les morts-vivants quittent le monde de la série Z et du nanar où ils étaient cantonnés depuis la fin des années 80. Du zombie nouveau modèle, c'est-à-dire des humains fous furieux et sanguinaires. Des infectés.
Le roman a été écrit en 2005, à l'époque où les films catastrophe bénéficient d'un second souffle depuis une dizaine d'années. Quelques mois avant que King ne s'installe à la rédaction sortait "Le jour d'après" de Roland Emmerich.
Le roman a été écrit en 2005, à une époque où King écrit moins, moitié pour des raisons de santé, moitié parce qu'il a le sentiment de se répéter. Trois ans plus tôt, il annonçait (encore) sa retraite à venir sitôt terminé le cycle de la Tour sombre.
Cellulaire, c'est tout à fait ça. A l'image des trois débuts de paragraphes qui précèdent : répétition et redite.


On a une fin du monde, avec deux groupes antagonistes, très déséquilibrés dans le rapport de force. Une poignée de survivants contre des hordes de siphonés. Même esprit que Je suis une légende de Richard Matheson, auteur cité dans la dédicace.
A la tête des gentils, Clayton Ridell, un auteur de BD. Encore un auteur, personnage récurrent de la moitié de la biblio de l'ami Stephen. Le but du gars est d'aller récupérer son fiston, soit le même scénario que le jour d'après. En face, chez les méchants, un grand manitou illuminé. Comme dans Le Fléau du même King.
L'ambiance d'infection à grande échelle tient à la fois de 28 jours plus tard pour l'aspect moderne des mobs, et de la nuit des morts-vivants pour les zombies et la critique de la société de consommation. Romero est d'ailleurs cité en dédicace.
Tout dans ce roman a déjà été écrit, dit, lu, vu.


Reste le traitement pour sortir du lot. On fait, paraît-il, les meilleurs soupes dans le vieux pot.
Sur ce plan, Cellulaire n'est pas indigne, mais il n'atteint pas non plus des sommets.
L'idée de revenir aux sources de son fond de commerce épouvante/horreur, why not? Même si la démarche “j'ai l'impression de me répéter, donc je vais faire ce que je faisais avant” laisse perplexe… Au moins, King connaît la musique et maîtrise la partition. le lecteur ne sera pas volé sur les passages horrifiques.
Sauf que le roman pèse ses 500 pages et qu'entre deux… ben on s'ennuie. Amputer le texte d'un tiers n'aurait pas été du luxe pour éviter les longueurs. Dommage, parce que l'histoire plongeait direct dans le bain et annonçait une série B pêchue. le soufflé retombe vite, la faute au manque de rythme, à la narration linéaire et aux péripéties convenues. Même schéma que le film "World War Z" – autre bouse sidérale, décidément… Les dix premières minutes sont bien, la suite oscille entre ennui et nawak. Ici, le nawak tient dans ces zombies télépathes et mélomanes, quelque part entre Woodstock et un rassemblement nazi à Nuremberg…
Les personnages ont le défaut de se conformer aux types attendus de la galerie du post-apo. Plutôt falots, on les regarde s'agiter sans se passionner des masses pour leurs tribulations. La palme du pire personnage revient à Alice Maxwell, la traumatisée censée susciter du pathos. J'ai juste eu très vite envie de lui éclater la tronche à coups de brique…


Enfin, le thème dénonce matérialisme et consumérisme dans la lignée de Romero. Je ne sais pas si on peut qualifier Cellulaire de technophobe. Son propos ne vise pas à dire que la technologie, c'est trop nase, non mais allô ? le progrès n'est pas en cause, son usage, si. Ici, King prend le téléphone, à voir comme une métaphore plus large, incluant Internet, les médias de masse, toute forme de communication à grande échelle. Surconnexion superficielle de gens de moins en moins connectés entre eux ou à la réalité, dépendance, lavage de cerveau, objets du quotidien envahissants au point de dicter les comportements…
Le thème techno-critique fera long feu. Certes, les protagonistes blablatent sur le sujet, mais à l'arrivée, les réflexions n'apportent rien de sensationnel. D'autant qu'il faudra se contenter de zéro explication. D'où sort l'Impulsion ? Pourquoi ? Comment ? Est-ce une perturbation accidentelle ? Un châtiment divin ? Y a-t-il quelqu'un ou quelque chose derrière ? La CIA ? les petits hommes verts ? les nazis de la Terre creuse ?…
Sans spoiler, disons qu'on restera sur sa faim à la fin.
Je n'ai rien contre un roman qui ne raconte pas tout, conserve une part de mystère et laisse au lecteur une marge pour faire travailler l'imagination. Roadmaster, par exemple, s'achevait avec beaucoup de points irrésolus, mais l'interprétation pouvait s'appuyer sur les théories des personnages et les développer.
Là, ce n'est plus une marge, c'est un format A1. On n'en ressort pas avec une sensation d'inconnu mystérieux et intrigant, mais avec un goût d'inachevé.
Tout ça pour ça...


Cellulaire, l'appel de trop, m'avait en son temps refroidi de King. Des années plus tard, le roman n'a pas bonifié. On peut faire sans regrets l'économie de ce titre moins que mineur, brouillon de roman, Fléau du pauvre.
La lecture de ce Cell est aussi agréable que faire du vélo sans selle sur de la tôle ondulée. Un conseil, ne décrochez pas.
Lien : https://unkapart.fr/cellulai..
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Un début excellent avec des scènes d'apocalypse qui font froid dans le dos. Après... ça allait bien jusqu'à ce que Alice fasse son apparition. Aucun intérêt à mon avis contrairement à Jordan qui est attachant et qui va être le "héros" de la fin.
J'ai cependant bien aimé même si je me serais bien passé de au moins 200 pages.
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La civilisation sombra pour la seconde fois dans l'âge des ténèbres non seulement en s'accompagnant d'un bain de sang, comme on pouvait s'y attendre, mais à une vitesse que même les plus pessimistes des futurologues n'avaient pu prévoir. À croire qu'elle avait guetté le signal de départ. le 1er octobre, Dieu trônait au Paradis, la Bourse de New York frôlait les 10 140 points, les avions décollaient et atterrissaient à l'heure (sauf à Chicago, comme d'habitude). Deux semaines plus tard, le ciel appartenait à nouveau aux oiseaux et la Bourse était réduite à un souvenir. Pour Halloween, toutes les grandes villes de la planète, de New York à Moscou, n'étaient plus que masses puantes sous un ciel vide, et le monde tel qu'il avait été n'existait plus que dans les mémoires.


C'est sur cette préface très post-apo que s'ouvre ce roman de 2005.
Un événement planétaire baptisé d'« Impulsion » tranforme en quelques instants tous les utilisateurs de téléphone portable en tueurs déments.

On suit l'histoire de Clay Riddel, dessinateur de BD, qui entreprend de retrouver sa femme et son fils qu'il a laissé à une quinzaine de jours de marche de Boston.

L'entrée en la matière ne se fait pas attendre car l'impulsion et ses effets démarrent dans les 5 premières pages du roman. Après un départ tonitruant, l'histoire s'installe dans un rythme plus paisible, prétexte à une étude sociologique de l'espèce humaine et de la société de consommation.
D'ailleurs c'est nous et nos habitudes qui sommes disséqués par King, beaucoup plus que les personnages principaux: c'est en cela que le roman est différent, les personnages sont nettement moins fouillés que d'habitude, l'écriture me faisant plutot penser à une grosse nouvelle de 600 pages.

Un plutot bon KIng
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L'histoire démarre très rapidement et aurait pu s'essouffler très vite étant donné qu'elle n'est composée que d'une seule et unique intrigue : la folie du portable, revue et corrigée par King. J'ai eu l'impression de lire une tranche de vie d'un personnage plutôt attachant, très humain, dans un monde en plein chaos; c'est un bon roman d'horreur, de frissons. J'attendais beaucoup mieux pour mon premier King. Peut-être un peu trop.
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C'est clair, il ne s'agit pas du meilleur King. Cellulaire reprends beaucoup d'éléments des précédents livres du King, en résulte peu de surprises, moins de suspens et surtout de sacrés longueurs. Malgré tout, King reste le meilleur et ce roman n'est pas avare en bons moments d'écriture, notamment la fin. Les personnages, pourtant peu originaux pour l'auteur, restent très attachants. le King reste le King.
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J'ai acheté ce livre et vu peu après son adaptation ciné et celle-ci était si mauvaise, avec une fin particulièrement debile, que j'ai repoussé la lecture du livre. Finalement le roman est plutôt bon, avec des thèmes chers à King : l'humanité exterminée non pas par un virus créé par l'armée ou une peste vampirique mais une « impulsion » téléphonique qui réinitialise les cerveaux des humains, ceux-ci deviennent des zombies se rassemblant dans des stades baignés de musique sirupeuse...Un groupe de personnes réunies par hasard va tenter de rejoindre un lieu sans « barres » téléphoniques, le personnage principal espérant retrouver son fils dans le Maine.
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Un événement nommé l'Impulsion a tout changé dans le Monde. Toutes les personnes utilisant un téléphone portable se transforment en une sorte de zombie meurtrier. Rapidement, c'est le chaos. Les "zombies" s'attaquent aux "normaux", ce qui oblige ces derniers à se cacher. Clay, loin de sa famille lors de l'Impulsion, n'a pas de téléphone portable - fort heureusement - et va rapidement rencontrer d'autres personnages, avec lesquels il va tenter de survivre dans cette apocalypse. Et, bien évidemment, il veut retrouver sa femme et son fils.

Il y a deux grandes questions, quand on ouvre ce roman : "comment ça va se terminer ?" et "qu'est-ce qui s'est passé ?". Tout comme les personnages, nous cherchons des réponses. J'étais de plus en plus surprise en voyant l'évolution des "zombies" (qui restent tout de même des êtres humains), et je n'ai pas bien compris leurs motivations, au final.

J'ai bien aimé les personnages de Clay et Tom, moins celui d'Alice qui avait un comportement que je trouvais inquiétant (ce qui peut se comprendre, vu le traumatisme vécu par la jeune fille...). Mais globalement, j'ai trouvé que nous en avions peu d'informations (sauf sur Clay).

Pour moi, Stephen King cherchait à mettre en avant les dangers des téléphones portables et de l'utilisation quasiment permanente que nous en faisons. J'ai également vu une grosse critique de la religion à un moment donné. le Maître est connu pour faire passer des messages au travers de l'écriture, ceci dit.

Bien que j'ai beaucoup aimé l'idée de départ, j'ai trouvé que l'auteur en avait fait un peu "trop" à des moments, ce qui m'a un peu gâché ma lecture. Néanmoins, j'ai passé un bon moment avec ce livre.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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