J'avais écris trois autres romans avant Carrie : Rage, Marche ou crève et Running Man. Le meilleur est peut être Marche ou crève.
La vie n’est pas faite pour soutenir l’art. C’est tout le contraire.
J'ai été très impressionné par les mémoires de Mary Karr, The Liar's Club.
En fin de compte, la bonne question à se poser n'est pas de savoir si les dialogues, dans votre histoire, emploient une langue recherchée ou vulgaire ; elle est de savoir s'ils sonnent juste à la lecture et à l'oreille. Et si c'est ce que vous voulez, vous devez vous-même parler. Plus important, vous devez la fermer et écouter les autres.
Écrire n'a rien à voir avec gagner de l'argent, devenir célèbre, draguer les filles ou se faire des amis. En fin de compte, écrire revient à enrichir la vie de ceux qui liront vos ouvrages, mais aussi à enrichir votre propre vie. C'est se tenir debout, aller mieux, surmonter les difficultés. Et faire qu'on soit heureux, d'accord? Oui, faire qu'on soit heureux. Une partie de ce livre, trop longue, peut-être, décrit comment j'ai appris cela. Une autre, plus importante, s'efforce d'expliquer comment on peut mieux le faire. Le reste, et peut-être la meilleure partie, est une autorisation en bonne et due forme : vous le pouvez, vous le devez et, si vous êtes assez courageux pour vous lancer, vous y arriverez. Écrire est magique, écrire est l'eau de la vie au même titre que n'importe quel art. L'eau est gratuite. Alors, buvez. Buvez, buvez à satiété.
De mon point de vue, un roman, une histoire comporte trois éléments: la narration, qui fait avancer le récit du point A au point B, et finalement jusqu'au point Z; la description, chargée de créer une réalité sensorielle pour le lecteur; et les dialogues qui donnent vie aux personnages à travers leurs échanges verbaux.
Vous vous demandez peut-être où je mets l'intrigue, dans tout ça. La réponse la mienne, en tout cas est: nulle part.
La lecture est au centre de l'activité créatrice d'un écrivain.
J'estime que la route menant en enfer est
pavée d'adverbes et je le crierai sur les toits. Pour le dire autrement, les adverbes sont comme les pissenlits. Un seul et unique sur votre pelouse, c'est ravissant. Oubliez de l'arracher et, quelques jours plus tard, vous en aurez cinq, puis cinquante le lendemain et, mes chers frères et sœurs, votre pelouse sera recouverte totalement, complètement et superlativement de pissenlits. Et lorsque vous comprendrez que ce sont des mauvaises herbes, aïe ! il sera trop tard.
Le mot n'est qu'une représentation du sens; il est rare qu'un écrivain, même le meilleur, arrive à approcher ce qu'il voulait dire.
Oui, je me sentais mieux. Probablement l'une de ces cochonneries de l'estomac qui ne durent que vingt-quatre heures.
" J'espère que tu n'attraperas pas cette cochonnerie une deuxième fois... Au moins pendant ce voyage. "
Il me regarde encore un moment, ses yeux me demandant si nous nous sommes bien compris. "Je suis sûr que je ne risque plus rien ", dis-je, on ne peut plus sincère.
Je sais ce que c'est que d'être soûl, à présent: un vague sentiment de bienveillance bruyante, le sentiment moins vague que l'essentiel de son moi conscient est à l'extérieur de son corps, planant comme une caméra dans un film de science-fiction et enregistrant tout, puis la sensation d'être malade, les vomissements, la tête douloureuse. Non, je ne risque pas d'attraper une deuxième fois cette cochonnerie, me dis-je, ni pendant ce voyage ni jamais. Une fois suffit, juste histoire de savoir à quoi ça ressemble. Seul un crétin aurait l'idée de refaire l'expérience, et seul un cinglé, et un cinglé maso, en plus, voudrait faire de la gnôle quelque chose de régulier dans sa vie.