Un de mes préférés, ni plus ni moins.
Je n'arrive tout bonnement pas à comprendre pourquoi c'est un des moins aimés des lecteurs et de King lui-même. C'est tout ce que j'aime chez
Stephen KIng, une galerie de personnages bigarrés et vraiment très, très développés, une histoire assez simple, presque futile qui sert de tremplin au plus intéressant à savoir les personnages et leur cheminement. Et pour une fois King arrive à pondre une vraie conclusion à son bouquin.
J'ai aussi lu "Le Fléau" et c'est un des préférés des lecteurs et je n'arrive pas à comprendre pourquoi, je ne comprends pas comment on peut reprocher à "
Les Tommyknockers" de contenir des longueurs (c'est simplement faux) quand "Le Fléau" contient au bas mot 200 à 300 pages de remplissage sur la vie politique à Boulder. Je ne comprends pas comment on peut reprocher les faiblesses scénaristiques des Tommyknockers quand on se trouve face à un livre qui débute extrêmement bien avec cette fuite d'une super-grippe pour ensuite totalement dévier sur une histoire absolument manichéenne de bien contre le mal, une resucée vraiment mauvaise de LSDA, et la fin, que dire de cette fin: La main de dieu, la véritable main de dieu, le DEUS EX MACHINA ultime qui vient conclure l'histoire, enfin non ensuite on a 200 pages sur le voyage retour du dernier héros restant et la résurrection de l'homme en noir.
Alors oui, "
Les Tommyknockers" c'est une histoire de soucoupe volante, mais la profondeur des personnages, la plongée dans leur psychisme, le lore (d'Haven et des différents personnages) qui y est développé, la puissance évocatrice du héros Jim "
Stephen King" Gardener et le fait que ce bouquin ne contient aucune longueur mais au contraire un début engageant, un milieu touffu et une fin qui en est une. Assez pour me faire oublier les trucs qui ont un peu mal vieilli comme le distributeur de soda qui attaque.
Je pense que King n'aime pas ce bouquin non pas à cause des "longueurs" qu'il contient mais parce qu'il s'est peut-être un peu trop livré personnellement dedans. Mais ce n'est que mon avis.
Je trouve assez dommage de constater que les lecteurs ont la chance d'avoir un livre qui donne vie à ses personnages, qui les matérialise, et qui s'en plaigne parce qu'ils meurent plus tard. King a ici pris le temps de donner de la consistance à ses personnages, à sa ville fictive, et pour moi ce n'est pas, et ce ne sera jamais des longueurs. Surtout quand ce sont les péripéties, les histoires et le sort de tous ces personnages secondaire qui réussissent à faire avancer un récit ou finalement il ne se passerait pas grand-chose s'ils n'étaient pas là, Bobbi et Jim se contentant d'excaver le vaisseau pendant la majorité du bouquin.
Si vous avez aimé le (trop) court passage dans le Fléau où King narre les petites histoires des victimes anonymes de la super-grippe vous allez adorer plonger, profondément, dans les vies des habitants d'Haven.
C'est évidemment un livre que je recommande.