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All-new iron man & avengers - HS tome 3 sur 4
EAN : 9782809462555
Panini France (22/03/2017)
2.5/5   2 notes
Résumé :
On retrouve les aventures de la plus puissante des équipes de super-héros : l'Escadron Suprême !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 6 à 9, initialement parus en 2016, écrits par James Robinson. Les épisodes 6 à 8 sont dessinés par Leonard Kirk et Paolo Villanelli, et encrés par Paul Neary. La mise en couleurs est réalisée par Frank Martin (épisodes 6 & 7), le studio Guru eFX (épisode 7) et Chris Sotomayor (épisode 8). L'épisode 9 est dessiné et encré par ACO, avec une mise en couleurs de Marcello Maiolo, et l'histoire supplémentaire est dessinée et encrée par Leonardo Romero, et mise en couleurs par Mat Lopes. Ce recueil comprend également des couvertures alternatives réalisées par Ryan Sook, Butch Guice, Denys Cowan & Bill Sienkiewicz, John Tyler Christopher, Skottie Young. Les couvertures de base des épisodes sont réalisées par Alex Garner.

Épisode 6 à 8 - Nenet (Doctor Spectrum de la Terre 4290001) refait le même cauchemar, celui dans lequel Black Bolt (Blackagar Boltagon) participe à la destruction de sa Terre, mais l'épargne et la sauve elle seule, pour une raison inconnue (événements survenus dans la série New Avengers écrite par Jonathan Hickman). Elle se réveille et s'apprête pour effectuer la mission que lui a confié Nighthawk (Kyle Richmond, celui de la Terre 31916, Supreme Power) : infiltrer une base sous-marine des contrebandiers Myriad, un regroupement de plusieurs races extraterrestres. En chemin, elle se retrouve confrontée à un groupe d'atlantéens, particulièrement agressifs en reconnaissant l'une des personnes qui ont détruit leur cité et exécuté Namor leur roi.

Pendant ce temps-là, Marcus Milton est toujours sur la route, et il effectue un arrêt dans un diner tenu par Sally, une jeune dame sympathique, voir Daddy issues de Chuck Wending & Nik Virella. Thundra s'apprête à quitter Weirdworld. Raymond Kane (Nighthawk Terre 31916) reçoit la visite de Nighthawk (Terre 616) dans son bureau au sommet de la tour Oracle Inc. Doctor Spectrum se retrouve face au roi des Inhumains. Épisode 9 - Qu'est-il advenu de Zarda et de son allié Mordred ?

Dans le premier tome, James Robinson faisait le nécessaire pour donner une raison d'être à cette nouvelle version de l'Escadrille Suprême, et leur faisait accomplir une exécution spectaculaire, asseyant d'office leur importance dans l'univers partagé Marvel. En outre, le lecteur découvrait, assez surpris, l'originalité de cette itération : l'équipe est bien composée des membres habituels, mais ils ne proviennent pas tous de la même réalité. Ils proviennent de réalités différentes, toutes détruites par les Incursions qui ont conduit à la fusion des différentes Terre parallèles de l'univers partagé Marvel, en une seule (avec quand même quelques exceptions, telle Spider-Gwen de la Terre 65, mais c'est une autre histoire). Dans ce premier tome, le scénariste nourrissait son intrigue des événements divers et variés de l'univers partagé Marvel, des situations au mieux oubliées aussi vite qu'elles étaient survenues, au pire contredites dès l'épisode suivant dans les séries concernées. Il tricote donc ses intrigues sur la base d'événements déjà survenus, pour en développer les conséquences. Il s'agit d'une démarche de continuité à l'ancienne. Pour pouvoir l'apprécier, il vaut mieux que le lecteur soit au fait des principaux événements de l'univers partagé Marvel (au moins dans les grandes lignes) contemporain de ces épisodes.

Premier point de continuité : l'existence de survivants avant la fusion des Terre parallèles, en particulier Doctor Spectrum (Nenet). Elle a survécu à l'anéantissement complet de sa planète et de tous ses habitants, tout en se retrouvant sur une Terre très similaire, la 616. Elle sait qui a procédé à la destruction de sa Terre d'origine. Elle a participé à a mise à mort de l'un d'entre eux. Mais elle reste hantée par le souvenir d'un geste purement gratuit d'un autre : Black Bolt la sauvant, elle, et personne d'autre, en la faisant passer sur la Terre 616. Les 2 premiers épisodes sont consacrés pour les 2 tiers à sa confrontation avec Black Bolt. Certains lecteurs pourront trouver qu'il s'agit d'une intrigue secondaire totalement vaine centrée sur un personnage dérivatif (mais ne le sont-ils pas tous ?) dont la pérennité se limite à l'espérance de vie de la présente série. D'un autre côté, James Robinson s'attelle à la tâche proprement titanesque de construire un nouveau personnage dans l'univers partagé Marvel, progressivement, page par page, de lui donner une motivation sortant de l'ordinaire, de le faire sur la base d'une intrigue secondaire d'une précédente série, sans la dénaturer, à l'ancienne. Il en découle un histoire plus basée sur la situation du personnage de Nenet que sur une véritable personnalité avec un caractère bien développé, mais une historie originale malgré tout avec des valeurs morales qui dépassent la dichotomie bien / mal.

Parallèlement à l'histoire de Doctor Spectrum, James Robinson met en scène Kyle Richmond (Terre 31916) qui se retrouve confronté au Nighthawk original de la Terre 616, ayant appartenu à l'équipe des Defenders. Là aussi le lecteur est pris par surprise par cette confrontation. le scénariste sait conserver la personnalité sèche et cassante de Raymond Kane, développée par Joe Michael Stranczynski dans la série Supreme Power, et utilisée par David Walker dans sa série mensuelle (voir Nighthawk : la haine engendre la haine). le lecteur apprécie l'affrontement, même si ces pages ne sont pas très denses d'un point de vue narratif. Leonard Kirk et Paolo Villanelli réalisent des pages avec une bonne densité d'informations visuelles, en particulier en ce qui concerne les silhouettes des buildings de Manhattan. La voltige aérienne de Nighthawk 31916 impressionne par les risques pris, et l'impossibilité de déchiffrer quelqu'émotion que ce soit sur son masque si froid. Les évolutions aériennes de Nighthawk 616 sont fluides et très agréables à suivre de l'oeil.

Comme dans le tome précédent, le lecteur se retrouve sous le charme des dessins embrassant les conventions des comics de superhéros, et le faisant bien. Il apprécie le côté pop des couleurs appliquées aux manifestations de pouvoir de Doctor Spectrum, vives et acidulées, contrastées à la demi-pénombre des fonds marins. Il sent que les 2 Nighthawk sont dans leur élément, qu'il s'agisse du faible éclairage du bureau de Raymond Kane, ou des façades rutilantes des buildings. Les dessinateurs prennent visiblement plaisir à inclure des détails pour chaque environnement : les poissons des fonds marins, les dragons de Weirdworld (dont des chiens ailés étonnants), les couloirs gigantesques de la base sous-marine de Myriad, les tatouages de Sally, le trône de la salle royale des inhumains. Les confrontations physiques sont spectaculaires à souhait, avec des décharges d'énergie flamboyantes.

Satisfait de ces aventures de superhéros, avec des personnages ayant des motivations spécifiques et des situations personnelles sortant de l'ordinaire, le lecteur passe au dernier épisode. James Robinson constitue à patiemment tricoter son intrigue, en consacrant un épisode à l'un des ennemis de l'Escadron Suprême. À nouveau, il a imaginé une histoire sous la forme d'une aventure : l'ascension par la force de Zarda à une position de pouvoir suprême. Il donne accès à quelques-unes de ses pensées par le biais de phrases concises dans des cartouches. le lecteur ressent une forme d'empathie vis-à-vis de cette femme qui s'assure de survivre à tout, par des moyens moralement inacceptables, justement parce qu'il s'agit de sa survie. Il est totalement dépaysé par les dessins. Marcelo Maiolo effectue un travail exceptionnel pour donner de la texture aux cieux, et des ambiances spécifiques par le biais des couleurs. Cet épisode permet de mieux mesurer ce qu'il apporte aux dessins d'Andrea Sorrentino dont il est le metteur en couleurs attitré, par exemple dans la série Old man Logan de Jeff Lemire. D'ailleurs l'artiste ACO s'inspire fortement de l'apparence des pages de Sorrentino pour les siennes : un usage aussi tranchant des lignes de contour, des éléments d'arrière-plans avec des noirs comme saturés, et des compositions de page avec des dispositions de case accentuant le mouvement. Sans avoir l'élégance et la sophistication des pages de Sorrentino, il donne une personnalité graphique marquée à cet épisode consacré à un autre personnage, avec assez de gravité pour accentuer la dimension dramatique de son histoire personnelle.

Enfin, le lecteur se plonge dans les 10 dernières pages, formant une histoire supplémentaire consacrée à un autre personnage, pour une vision complémentaire de l'histoire de Zarda, en lien direct. James Robinson trousse une aventure vive et entraînante, avec à nouveau personnage dégageant une bonne dose d'empathie. Leonardo Romero réalise des dessins avec une mise en page plus classique, et des détourages de formes un petit peu plus arrondis, et un haut niveau de détails.

Décidément, James Robinson est très bien parti avec cette série complètement immergée dans l'univers partagé Marvel et des personnages très secondaires. Il a su concevoir une niche qui donne une raison d'être à l'équipe, donner des motivations personnelles spécifiques à la plupart des personnages (Blur et Thundra n'apparaissant pas beaucoup), développer des intrigues secondaires qui sont l'occasion pour ces superhéros d'exister dans l'originalité de leur situation. Il bénéficie de dessinateurs de bon niveau, n'éprouvant pas de réticences à embrasser les conventions graphiques de superhéros et le faisant bien. À l'ancienne, James Robinson construit progressivement ses personnages et leur histoire personnelle, leur donnant une épaisseur qui contraste avec les superhéros interchangeables. 4 étoiles pour un tome auquel il manque encore une intrigue principale forte.
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