Ce tome contient une saison entière, c'est-à-dire 14 épisodes, tous écrits par
James Robinson.
Partie 1 : épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016. Chaque épisode est dessiné par un artiste différent :
Vanessa del Rey (épisode 1),
Marco Rudy (épisode 2),
Steve Dillon pour le monde réel et Chris Visions pour la réalité magique (épisodes 3 & 4),
Javier Pulido (épisode 5). La mise en couleurs a été réalisée par
Jordie Bellaire (é1),
Marco Rudy (é2), Frank Martin & Chris Visions (é3, é4), Luntsa Vicente (é5).
Wanda Maximoff s'est installée dans un bel appartement au dernier étage d'un immeuble à Manhattan, avec vue sur la ville. Elle se réveille en repensant à son début de carrière de superhéroïne quand Captain America l'avait recrutée, elle et son frère, en même temps qu'Hawkeye, pour une composition des Avengers sortant de l'ordinaire (3 ex-criminels + Captain America). Elle déambule dans les pièces pour se rendre jusqu'au balcon, tout en devisant avec le spectre d'Agatha Harkness, une sorcière qui lui a appris à se servir de ses pouvoirs. Wanda indique qu'elle ressent comme une perturbation dans le flux de magie.
Cette première partie propose une forme de récit originale : des histoires en 1 ou 2 épisodes, dessinées par des artistes différents, mais dont le cumul fait apparaître une trame globale. Par la force des choses, le lecteur apprécie plus ou moins les caractéristiques graphiques des différents artistes, avec une mention spéciale pour le spectacle baroque des pages de
Marco Rudy. Il voit se dessiner un personnage complexe au fil des épisodes, assumant le poids de ses actes passés sans qu'ils ne la submergent de culpabilité. Il apprécie le courage de
James Robinson d'embrasser le genre de la sorcellerie, avec tous ses codes de fantaisie, au premier degré. Il souhaite ardemment que la suite confirme ce début de qualité, auquel il ne manque qu'un objectif plus ambitieux que d'installer un ennemi récurrent pour Scarlet Witch.
Partie 2 : épisodes 6 à 10, initialement parus en 2016. Chaque épisode est dessiné par une artiste différente :
Marguerite Sauvage (dessins, encrage et mise en couleurs de l'épisode 6),
Annie Wu (dessins et encrage de l'épisode 7, avec une mise en couleurs de Muntsa Vicente),
Tula Lotay (dessins, encrage et mise en couleurs de l'épisode 8),
Joelle Jones (dessins et encrage de l'épisode 9, avec une mise en couleurs de
Rachelle Rosenberg),
Kei Golby Zama (dessins et encrage de l'épisode 10, avec une mise en couleurs d'Ian Herring).
Épisode 6 - Wanda Maximoff est à Paris pour enquêter sur les conseils d'une autre sorcière. Elle intervient pour interrompre un vol à main armé perpétré par le gang des Apaches Nouveaux. Puis elle discute avec l'inspecteur Marc Joubert qui évoque la disparition du groupe de superhéros français appelé les Héros de Paris. Mais Wanda Maximoff est à la recherche du Faucon Pèlerin (Alain Racine), un autre superhéros français. Elle le retrouve sur un toit de Paris, debout et immobile, ayant perdu sa capacité de vol autonome, et pensant à sa femme Adèle. Épisode 7 - Cette fois-ci, Maximoff est à Hong-Kong pour essayer de mettre un terme aux agissements d'un sorcier appelé Dark Tongi. Elle va requérir l'aide d'August Wu of the Coral Shore, plus simplement appelée Wu, dans le civil une inspectrice de police, appelée Alice Gulliver.
À la fin de cette partie, le lecteur éprouve un sentiment de satisfaction rare, d'avoir lu un récit de superhéroïne, dans lequel le scénariste sait accommoder les ingrédients obligatoires (magie, affrontements, intrigues, continuité) d'une manière sophistiquée et élégante, pour des récits d'une grande qualité, dont 2 inoubliables dans leur sensibilité et leur connexion avec l'héroïne. le changement de dessinatrice à chaque épisode se trouve justifié par le changement de lieu et d'histoire. Elles réalisent toutes un travail de qualité,
Joelle Jones se détachant pour sa mise en scène plus élaborée, et
Tula Lotay les dépassant toutes par sa sensibilité et son intelligence graphique.
Partie 3 : épisodes 11 à 15, initialement parus en 2017. Chaque épisode est dessiné par un artiste différent :
Leila del Duca pour le numéro 11,
Annapaola Martello pour le 12, Jonathan Marks Barravecchia pour le 13,
Shawn Crystal pour le 14, et
Vanesa del Rey pour le 15. de même la mise en couleurs a été réalisée par un artiste différent pour chaque épisode :
Felipe Sobreiro (11), Matt Yackey (12),
Rachelle Rosenberg (13),
Chris Brunner (14), et
Jordie Bellaire (15).
Cette partie de conclusion dépare des 2 premiers, la sensibilité de
James Robinson se faisant moins sentir. En effet le scénariste se retrouve contraint de faire avaler des décisions éditoriales oiseuses au lecteur, et n'a plus la place de se concentrer sur la reconstruction psychologique de Wanda. le dernier épisode montre clairement qu'il a atteint la situation exigée par les responsables éditoriaux, mais l'âme du personnage s'est émoussée en cours de route. le choix d'alterner les équipes artistiques faisait sens du point de vue narratif, tant que chaque épisode racontait une histoire bien circonscrite, il le fait moins dans ce tome, où seule la dernière répond à ce critère.