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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Première impression : Alors que rien, dans le titre, le résumé ou une mention quelconque sur la couverture ne le laisse supposer, dès que j'ouvre le livre, deux informations me sautent aux yeux : Livre III et Quatrième partie… Ca refroidit un peu. J'aime bien savoir, avant d'ouvrir un bouquin, qu'il fait partie d'une saga, et encore plus quand ce n'est pas le premier tome.
Mais bon, je ne vais pas me laisser rebuter par cela, peut être que ce livre peut être lu indépendamment des autres.
Alors impression de lecture mitigée : J'ai aimé et je n'ai pas aimé.

Si, c'est possible !

Je n'ai pas aimé la mise en page. On a ici un roman sans chapitres, avec des sauts de lignes très rares. En gros ça fait un peu bloc indigeste.
Mais… Malgré le manque d'aération du texte, l'écriture est fluide et agréable. C'est un roman qui se lit assez vite malgré sa longueur de près de 600 pages. J'ai donc bien aimé le style excepté les premières pages où l'auteur se lance dans un délire philosophique sur le thème est ce que le moi enfant est le même que le moi adulte ou que le moi vieux. Il va jusqu'à dire qu'on devrait changer de prénom au fil de la vie parce qu'on n'est pas la même personne à 7 ans, à 20 ans, à 50 ans… Ce passage était un brin indigeste. Heureusement il ne dure pas.
Les noms norvégiens sont parfois un peu complexes, mais je viens de comprendre d'où viennent les noms des endroits imaginaires ou des races extraterrestres dans les films.
En l'espace de quelques pages, j'ai trouvé Arendal (= Arendel de la reine des neiges) ou encore Asgardstrand (= les Asgard, une des races extraterrestres de SG1)…

En revanche, le plus gros problème que j'ai eu avec le livre (ce qui n'empêche pas d'avoir envie de continuer à le lire) est que Karl Ove, enfant, est tout simplement imbuvable.
A aucun moment je n'ai ressenti la moindre empathie pour lui, bien au contraire, j'ai eu l'impression que son livre n'était qu'un prétexte à la pleurnicherie. Car si l'histoire décrit un enfant de 7 ans c'est bien un adulte qui écrit ces lignes. Et Karl Ove ne semble, à aucun moment, remettre en question son attitude.

S'il est vrai que le père de Karl ove semble être un peu instable et clairement un maniaque du contrôle (le passage où il oblige son fils à manger un bonbon au caramel parce qu'il fait la tête, le démontre bien), il y a quand même un monde entre les privations de sortie ou l'obligation de jeter un sac de bonbons à la poubelle et un comportement violent engendrant la terreur du père comme il le dit à plusieurs reprises (ou même dans le résumé : grandit dans la peur du père).

Il faut préciser aussi que Karl Ove est particulièrement insupportable comme enfant. Au fil des pages, on le voit s'amuser à allumer des feux dans une montagne desséchée, jeter des pierres sur des voitures au risque de provoquer un accident, ou encore lacérer les landaus de poupées des voisines à l'aide d'une branche taillée en pointe avec son couteau.

À chaque fois qu'il se fait prendre dans l'une ou l'autre de ses bêtises, il est indignés de se retrouver puni et trouve cela injuste (et l'adulte qu'il est lorsqu'il écrit ces lignes semble tout autant sûr du bon droit du gamin).

Son caractère n'est pas des plus agréables : il passe son temps à se vanter et à dénigrer ses camarades sous divers prétextes, soit parce qu'un tel a un père alcoolique soit parce que tel autre ne sait pas encore bien lire.

Il est furieux de constater que ses amis s'éloignent de lui à cause de son comportement et il ne se remet jamais en question.

Quand je vois le nombre de témoignages existants sur de véritables enfants maltraités, je trouve ahurissant d'oser comparer cette maltraitance et les punitions, certes parfois injuste, que reçoit Karl Ove.

Qu'il aille dire à des enfants martyres que le pire pour un enfant est de devoir rester tranquille 1h dans une voiture qui roule ou de devoir boire du lait qui vient d'être tiré à la place du lait pasteurisé auquel il est habitué et on verra comment il sera reçu…

En refermant ce livre une seule question m'est venue à l'esprit : pourquoi ? Qu'est ce qu'il se passe dans la vie de se type qui justifie un bouquin de 600 pages sur 6 ans de son enfance ? La réponse : rien…
Il parle pour rien dire, se contentant de se considérer comme une éternelle victime.

Si toute son oeuvre est ainsi une ode à sa personne et aux misères que « les méchants » lui font sans cesse, je ne risque pas de lire les autres « tomes ».
Lien : http://radioselene.hautetfor..
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