Pas mal du tout ce roman policier. D'abord pour le milieu qu'il décrit, pas très courant dans ce genre de littérature. Ensuite pour les personnages campés qui sont attachants. Alors, certes, les héros ont tendance à être tous très beaux, tous très intelligents, une sorte d'élite culturelle-physique-musicale, mais je n'ai pas boudé mon plaisir à voyager en leur compagnie à Nice.
Yaël König offre une belle visite de l'opéra de cette ville, nous guide dans tous ses recoins et nous promène dans cette vile, que personnellement, je ne connais pas du tout. C'est bien, ça change des visites de Paris, et en plus, "il y a le ciel, le soleil et la mer..."
Revenons à nos meurtres et à notre inspecteur Godfine, devenu entre temps commissaire. Il est amateur de grande musique et d'opéra. Avec son copain journaliste musical, Baptiste del Chiappo, ils vont régulièrement aux concerts, et Baptiste peaufine les connaissances de Godfine en la matière. Baptiste est aussi d'un grand secours lorsqu'il s'agit de faire le portrait des plus grands chanteurs, dont Isaac van Jong et la cantatrice qui suivra dans la liste macabre.
Nathan travaille à l'ancienne : il a un cahier dans lequel il écrit "Ce que je sais" en noir sur une page et "Ce que je ne sais pas" en rouge sur l'autre page. Les éditions Yago et l'auteure ont inséré dans le livre des paragraphes dans lequel le meurtrier s'exprime -sans que l'on ne connaisse son identité- écrits en rouge, comme dans le cahier de Godfine. Bien vu ! Ces incursions de l'assassin font bien sûr monter le suspense, puisque l'on sait clairement ses motivations. En outre, aucun indice ne nous met la puce à l'oreille quant à son identité ; personnellement, j'avais plusieurs suspects, mais tout au long du livre, ce n'est pas le bon, qui dans mon esprit tient la corde.
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