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Superbe roman d'une amitié devenue indestructible de 2 enfants à Pripiat , ville artificielle où se trouve la centrale de Tchernobyl. Léna est fille d'ingénieur , Ivan est fils d'un homme modeste de la terre , amoureux de la nature boisée et sauvage dans cette région. Les deux adolescents s'apportent tant mutuellement ! Les autres personnages ne font que faire ressortir les liens entre Léna et Ivan .
Tout s'arrête et tombe dans le néant avec l'incendie des réacteurs numéro 4 de la centrale nucléaire un 26 avril 1986 dès 1h du matin...
Léna part en exil avec ses parents lesquels souhaitent rompre avec leur passé mais Léna ne l'entend pas du tout ainsi ! Seule sa grand-mère est proche d'elle et lui explique des secrets.
Que devient l'Amitié entre Léna et Ivan immortalisée par un coeur dans l'écorce d'un arbre ? Ivan ne peut oublier sa Léna et Léna s'efforçant d'oublier son Ivan , n'y parvient pas...
un livre qui nous imprègne où espérance , bienveillance , amitié , amour et aussi beauté de la nature l'emportent sur la désolation ...
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chronique de Flingueuse : Les pépites d'Isabelle
Les romans qui tournent autour de Tchernobyl sont rares. Comme si, depuis le 26 avril 1986, plus rien ne poussait sur le terreau irradié d'Ukraine et que cette supposée stérilité s'étendait à la littérature. Mais là-bas les herbes n'ont jamais cessé de croître, la sève circule en abondance. Ça pourrait être le paradis ou l'enfer… Eagles aurait adoré. Alexandra Koszelyk a choisi d'y faire germer un amour de conte de fée. Léna et Ivan sont inséparables. Ils ont grandi main dans la main et leur destin est tout tracé. Lorsque la Centrale explose, ils ont 13 ans. Pour Léna ce sera l'exil dans un pays inconnu. Ivan ne quittera pas l'Ukraine. Parviendront-ils à se retrouver ?
L'intrigue se résume en quelques phrases et pourtant, le cheminement de ces deux personnages est long et douloureux. La famille de la jeune fille veut effacer toute trace de sa culture. Pour ses parents, tourner le dos à son pays revient à s'éloigner le plus possible de la Centrale. Mais la fuite, le reniement, l'oubli n'effacent pas les traumatismes anciens que portent en elles, à leur insu, les nouvelles générations. C'est ce que va lui enseigner mamie Zenka. Alexandra Koszelyk est d'origine ukrainienne. Elle partage avec son héroïne Léna un lien fort avec ses origines, tissé par les récits de sa grand-mère. A ce sujet, le chapitre consacré à la famine qui a frappé l'Ukraine dans les années 30 est remarquable.
Ivan vit une expérience fort différente. Après quelques errances il renoue avec la nature auquel son père l'avait initié. Cette nature, si puissante et en même temps si affectée par la catastrophe, dont on ne sait pas vraiment s'il faut y puiser sa résilience ou la fuir comme la peste, si le salut des hommes (physique et mental) passera par elle ou loin d'elle.
La trame de ce premier roman se rapproche de celle d'un conte, les allusions aux mythes se multiplient, ce n'est pas un hasard. Alexandra, qui enseigne le grec et le latin, est fascinée par les mythes. Beaucoup de symboles autour de la catastrophe de Tchernobyl renvoient d'ailleurs aux mythes et à la religion : les enceintes de confinement ne portent-elles pas les noms de sarcophage et d'arche ?
Un dernier mot sur le titre : A crier dans les ruines, poème d'Aragon, lui a été soufflé par un autre écrivain passionnant, Gilles Marchand
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Léna est née 1973, a pris Pripiat, petite ville typiquement soviétique implantée à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl. La ville a été bâtie pour les employés de la centrale dont les parents de Léna, scientifiques et privilégiés.
Son meilleur ami, Yvan est fils de paysans. Ils sont inséparables depuis l'enfance jusqu'à ce jour d'avril 1986, l'explosion fatale du réacteur n°4 de la centrale.

La catastrophe sidère la population, les mesures tardent à être prises mais la famille de Léna s'enfuit dans les heures qui suivent, réussit à passer à l'ouest et s'installe en France. Une nouvelle vie commence mais comment peut-on imaginer à 13 ans que cette fuite synonyme de malheur peut se révéler être une chance ?

L'explosion de Tchernobyl a marqué des générations, reste un événement glaçant, mais un sujet que j'ai finalement peu lu alors que le souvenir de ces terres irradiées est encore omniprésent. Alexandra Koszelyk compose le magnifique portrait d'une adolescente devenue adulte, arrachée à ses racines, ses repères et confrontée à des silences bâtis sur des mensonges et des ruines.

Les ravages de ce cataclysme sur lequel tout n'a peut-être pas été dit sont décrits ici avec une forme de poésie. Des milliers de morts, hommes, femmes, enfants, faune, flore mais « A crier dans les ruines » est un émouvant hommage à la vie, à l'amour et à la nature.

Un roman intense sur la déchirure de l'exil, sur la transmission, l'attachement à la terre et les souffrances que le temps n'apaise pas. L'écriture est fluide, j'ai commencé ce roman sans pouvoir le lâcher jusqu'au point final merci @alexandra pour ce roman qui m'a transportée.

J'ai une fois encore du retard à la lecture de ce roman mais l'actualité m'en a rendu la lecture encore plus bouleversante car « Crier dans les ruines » c'est aussi un bel hommage à un peuple malmené, qui a essuyé des tempêtes et affronte aujourd'hui encore l'horreur.
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« À crier dans les ruines » est un livre poignant ; je retiens mon souffle, les larmes montent. Une enfant arrachée à son innocence, à ses racines, à son pays, à son amour. Tchernobyl est plus qu'une catastrophe nucléaire, c'est une catastrophe identitaire. À méditer.
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Ce fut une belle lecture, une très belle histoire, émouvante.
La plume de l'autrice est belle. Elle nous transporte dans les années 1980 en Ukraine.
C'est un livre assez court et rapide à lire mais il est tout autant chargé d'émotions, on ressent le déchirement de l'exil, du déracinement de sa terre d'origine.
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L'histoire en quelques mots : Lena a 13 ans quand la centrale de Tchernobyl explose. Son père, ingénieur dans cette centrale, comprendra vite les dangers de ce drame, et s'enfuira dans les heures qui suivent avec sa famille.

Ivan, l'ami et l'amoureux de Lena, restera encore quelques jours sur place, jusqu'à ce que le gouvernement ne vienne délocaliser les habitants restés à proximité de la centrale.

Dans ce roman, nous suivrons le parcours de Lena, déracinée et perdue dans son pays d'adoption, la France. Et par lettres non envoyées, nous suivrons de loin le parcours d'Ivan, resté en Ukraine.

J'ai aimé certains éléments de ce roman, particulièrement la première partie (l'accident, la fuite, les débuts dans un nouveau pays) mais globalement, je suis plutôt déçue.

Je n'ai pas réussi à rentrer dans le roman, je n'ai trouvé les personnages ni crédibles ni attachants. Je n'ai pas aimé les parents de Lena, incapables de parler de leur pays à leur fille, et, ravis d'avoir rejoint l'Ouest, souhaitant simplement tirer un trait sur leurs origines, au mépris de la souffrance de leur ado. Et je n'ai pas compris cette ado qui ne se révoltait pas plus sur les non-dits de ses parents et qui semblait tout accepter en se taisant et en souffrant en silence.

Et principalement, je n'ai pas aimé toutes ces références à la littérature française, et à la mythologie. Ces passages à mon goût n'amenaient rien à cette histoire là et faisaient perdre l'émotion que j'avais déjà de la peine à ressentir pour les protagonistes de ce roman.
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J'étais curieuse de découvrir ce roman, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl étant un événement qui m'intéresse beaucoup, sans que je n'ai déjà lu d'histoire sur le sujet.

J'étais intriguée par la destinée de ces deux adolescents, amoureux, mais dont les chemins allaient devoir se séparer.

J'ai aimé l'histoire, mais malheureusement je n'ai pas été plus captivée que ça. le roman est court et on suit majoritairement la vie de Léna, après l'exil de sa famille. J'avais espéré ressentir plus d'émotions.

Je suis malgré tout contente d'avoir découvert ce roman qui, je trouve, est plutôt bien documenté par rapport au fait historique.
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MAGNIFIQUE
Quand j'ai rempli ma nouvelle demande pour ma box @lakube j'ai demandé un livre sur l'amour avec des personnages forts sans être trop cul cul… et bien bravo parce que ce livre correspond tout à fait à ce que je recherchais.

Léna et Ivan se rencontre enfant à Pipriat et deviennent vite inséparables, ils sont un tout et pourtant le destin et surtout la fatalité va les séparer.

La centrale de Tchernobyl explose et avec elle les rêves d'avenir de Léna et Ivan mais aussi de toute cette population qui a dû tout quitter pour (sur)vivre.

Pour Léna, l'exil se fera en France, pour Ivan, le choix ne se pose pas, sa famille n'a nulle part où aller.

Même à plusieurs milliers de kilomètres l'un de l'autre, leurs vies deviendront un chant de ruines dans lequel l'espoir se cache mais avant de le trouver, il faudra parfois qu'ils sachent se perdre pour mieux avancer.

Alexandra Koszelyk nous offre une belle réflexion sur l'exil et un magnifique roman sur l'innocence du premier amour.

Comment se (re)construire quand on perd tous nos repères ? Quel sens donner au futur si on n'a plus de racines ? Comment avancer quand il vous manque une partie de votre âme ?

Je ne sais pas si vous avez vu la série Tchernobyl (foncez la voir si ce n'est pas déjà fait). le fait d'avoir en tête les images de la catastrophe, les paysages apocalyptiques rendaient ce roman encore plus fort.

Si vous avez en tête d'autres belles histoires d'amour je suis preneuse.
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Ce roman n'est pas une romance au sens strict du terme selon moi, mais une très belle histoire d'amour, un duo inséparable depuis l'enfance que L Histoire va séparer. Puis les mensonges, les déménagements, les frontières qu'on ne peut passer, le temps qui passe. Deux êtres qui ne se sont jamais oubliés malgré tous leurs efforts.

Lena qui fuit l'Ukraine et sa ville natale Pripiat, en pensant revenir, ne comprenant pas la gravité de ce qu'il vient de se passer.

Ivan qui reste sur sa terre, même mourante, notamment par l'amour de la terre que son père lui a légué.

De l'attente, des souvenirs, de la rancune, de la passion, tout se mélange dans cette histoire qui raconte si bien la permanence d'un amour aussi profond.

Mais ce n'est pas qu'une histoire d'amour, loin de là. C'est un rapport à la terre, au territoire, à ses origines, à qui on est, d'où on vient. Une culture arrachée et qui tente de survivre en France, mais confrontée à la nécessité de l'intégration. Un besoin viscéral de comprendre son identité par son lien à sa ville natale, son pays. En face, un garçon qui n'a jamais pu quitter ce territoire, attaché, obsédé peut-être, malgré le danger.

C'est aussi un rapport à la ruine, à la destruction (et la reconstruction), cette zone morte où la nature continue de vivre mais l'humain n'est plus la bienvenue. Lena se passionne alors pour les ruines, l'archéologie et les contes, ce passé qui ne cesse de se soustraire à ses interrogations. J'ai aimé ces thématiques, c'était puissant et profond, sans oublier la plume très poétique et ciselée de l'autrice.
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26 avril 1986. Pripiat, Ukraine. Léna et Ivan sont des amis très proches depuis leur plus tendre enfance mais la catastrophe nucléaire de Tchernobyl va faire exploser leur relation fusionnelle. Léna est la fille de scientifiques de la centrale et ils ont la possibilité de partir vers l'Ouest tandis que Ivan est contraint et forcé de rester dans la Zone. le départ précipité de Léna ne leur a pas laissé la possibilité de pouvoir communiquer... Mais malgré la distance et des vies très différentes, le lien n'est pas rompu. Léna devient une vraie occidentale mais il y a toujours quelque chose qui la ramène vers l'Ukraine, vers Ivan. 20 ans après la catastrophe, Léna va repartir vers son passé.
Ce court roman de 220 pages est une histoire toute simple de liens, de racines très touchante.
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