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3,53

sur 333 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle bonne surprise que cette lecture sans prise de tête pour finir le week-end de Pâques, je n'en attendais pas grand chose mais le titre m'a interpellé. On suit ici l'histoire d'un pseudo écrivain qui va écrire un manuscrit et le caché au pied d'un arbre. La mallette contenant le manuscrit va être volé par un ours, on suit ensuite donc l'ours dans le milieu littéraire lors de la promotion du livre, ses rencontres avec les différents agents littéraires etc....

C'est très bien écrit avec des situations quelque fois incongrues, oui car l'ours apprends également au fur et à mesure le comportement des humain comme par exemple au supermarché mais dans d'autres situations également. Au-delà de cette histoire fantasque il y a également le souhait de l'auteur de faire une critique sur le milieu de la littérature.
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Un professeur de littérature du Maine se retire dans une bicoque perdue en pleine forêt pour écrire le roman qui lui apportera enfin la reconnaissance de ses pairs. Son travail porte ses fruits mais c'est sans compter sans certains aléas. Son premier manuscrit est détruit dans un incendie. Il décide d'enfouir le second par prudence sous un arbre. Malheureusement pour lui, un ours en quête de nourriture déniche la mallette et, comprenant l'opportunité qu'il pouvait en tirer, présente le manuscrit à un agent littéraire. le roman est édité et figure en tête des meilleures ventes. L'ours - que personne n'identifie comme tel - se voit ouvrir en grand les portes de la civilisation et compte bien profiter de ses trésors : miel en pot et tartes industrielles. Bien sûr, cette nouvelle vie n'est pas de tout repos, il faut savoir réfréner ses instincts et saisir les subtilités des rapports humains. Quant à notre professeur, inconsolable après cette nouvelle perte, son immersion en pleine nature l'ensauvage progressivement. L'auteur donne des coups de patte au milieu de l'édition. Chacun en prend pour son grade : agent littéraire, éditeur, attaché de presse… Il faut faire le buzz et courir sur les plateaux des talk-shows pour faire la promotion d'un livre que personne n'a vraiment lu. L'ours va traverser la société américaine des ghettos à la Maison-Blanche. Ses propos maladroits et son comportement étrange donnent lieu à tout un tas d'interprétation et de moments ubuesques. Les scènes loufoques se succèdent et le lecteur se surprend à sourire à plusieurs reprises. Mais si l'idée de départ est originale, elle s'essouffle rapidement et on finit par se lasser des péripéties de l'ours. le roman reste une satire aigre douce du milieu de l'édition et des Etats-Unis agréable certes, mais pas inoubliable.
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J'avoue, j'ai bien failli lâcher l'affaire.
Premiers chapitres laborieux, style sans surprise et sans saveur, redites et situations rocambolesques dont l'humour prétendûment ravageur n'a pas produit sur mes zygomatiques l'effet escompté : bref, j'ai lutté.

Heureusement, je n'ai pas pour habitude de baisser les bras et de refermer un livre prématurément, surtout quand il s'agit d'un cadeau, alors j'ai repensé à Thérèse et à son doubitchou de Sofia ("Non Pierre, je le mange quand même car c'est offert de bon coeur !"), j'ai lu quelques supers critiques ici-même pour me remotiver et dans ma grande bonté, j'ai laissé une seconde chance à Dan Flakes, le plantigrade analphabète et voleur de manuscrit qui s'improvise écrivain et qui pose fièrement sur la couverture de ce roman aux accents parodiques. (ouf)

Mon verdict final ? Disons que je n'aime pas dire du mal des livres, mais effectivement c'était pas mal !
Même si je ne ressors pas hilare de cette lecture, je reconnais qu'il aurait été dommage d'abandonner en cours de route cet ours mal léché dont l'inaptitude totale à la vie citadine, aux salons mondains et aux plateaux télé finit - il est vrai - par avoir quelque chose de comique.
De là à se rouler par terre... Je laisse ça à Dan, qui nous gratifie à la moindre occasion (colère, fringale, stimuation olfactive quelconque) de superbes cabrioles, sous les yeux médusés de son agent ou de son attaché de presse. Tous y voient la géniale expression artistique d'un poète incompris, et les quiproquos se multiplient.

La critique du monde littéraire et médiatique, toujours trop prompt à porter au pinacle à des fins mercantiles le premier clampin venu, est très juste mais aussi bien trop grossière, trop évidente... J'aurais sans doute été plus sensible à ce réquisitoire fantaisiste si William Kotzwinkle l'avait abordé de manière plus subtile et plus mordante, au lieu d'enchainer des saynètes assez répétitives pour rabâcher poussivement son message.

Si l'on prend ce roman pour ce qu'il est, à savoir une caricature un peu balourde, on peut tout de même passer un peu bon moment, et l'on peut même sourire à la lecture de quelques dialogues complètement loufoques !
Alors, qui reprendra un peu de kloug aux marrons ?
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Les histoires peu conventionnelles attisent ma curiosité, alors un Ours qui écrit un chef-d'oeuvre littéraire, n'en parlons pas.
Qui ne suivrait pas le charismatique Dan Flakes, écrivain jusqu'alors inconnu, sur le chemin de la célébrité? Je l'ai soutenu (une patte...heu pardon, un doigt dans le pot de miel) dans sa quête principale, être "une personne", ce qui aujourd'hui est tellement recherché, il n'y a qu'à voir le nombre de jeux de téléréalité. Ce pauvre Dan se retrouve donc à s'empêcher d'être lui même, à mimer les humains, tout a pour quelques tartes.

L'auteur dépeint de façon loufoque et caricaturale le milieu de l'édition, qui s'attache visiblement davantage au palmarès qu'au bienêtre de l'auteur. Après tout, un auteur, ça se fabrique à partir de peu de chose, une mallette peu suffire. Vous ne me croyez pas? Lisez donc cette histoire, Arthur Bramhall peut en témoigner!

Un roman qui se lit bien et qui n'essaie pas d'être un best seller, une lecture récréative avec de bons mots et des situations cocasses.
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L'ours est un écrivain comme les autres est un roman original.
Ce n'est pas tous les jours qu'un ours vole un manuscrit et arrive en tête des ventes de livres aux Etats-Unis :)
C'est sympathique, j'ai passé un bon moment avec ce petit roman.
Je mets trois étoiles car j'ai bien aimé mais sans plus, ce n'est pas un coup de coeur toutefois je vous invite à le lire.
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Ce livre était dans ma PAL depuis longtemps… Dernièrement, je l'en ai exhumé pour le glisser dans ma valise le temps d'un déplacement au cours duquel je savais que je n'aurais pas trop le temps de lire, séduite par son titre et son format poche…
L'Ours est un écrivain comme les autres de William Kotzwinkle est à la fois une fable animalière et une satire des milieux littéraires et éditoriaux. le titre original, The Bear went over the mountain, est une comptine pour enfant dont la morale démontre que l'on ne voit guère au-delà de ce que l'on peut voir.

La narration est bâtie sur un jeu de miroir entre deux personnages, à la manière des deux versants d'une montagne, l'un ensoleillé et l'autre dans l'ombre…
Arthur Bramhall est un écrivain timide et malheureux qui accumule les vicissitudes et les coups du sort : une première version de son roman a disparu dans l'incendie de sa maison et la seconde lui a été volée par un ours !
L'ours, en découvrant le manuscrit, flaire immédiatement le succès potentiel. le livre sous le bras, il s'en va à New York, où les éditeurs les plus prestigieux vont se battre pour le publier. Certes, la personnalité du plantigrade est particulière mais cela le rend charismatique et original au point qu'il devient la coqueluche de tout un milieu déconnecté des réalités, dans le paraître, la recherche du buzz et la course aux profits…
Au fur et à mesure que l'ours devient de plus en plus humain, s'appropriant les codes de la vie en société, qu'il assure la promotion de son livre, très vite en tête des ventes, nous voyons Arthur Bramball se replier dans sa tanière et, peu à peu, se transformer en ours… Les deux protagonistes suivent le même parcours, inversé, emmenant à leur suite des lecteurs médusés, se demandant jusqu'où tout cela va aller.

J'ai d'abord trouvé ce roman très drôle, ai savouré les dialogues et les situations… En effet, aussi improbable et invraisemblable que soit l'intrigue, William Kotzwinkle a fait un véritable travail sur la communication : l'ours répond toujours à côté du sujet quand il est interrogé ramenant presque tout à la nourriture, aux besoins primitifs ou au sexe mais ses interventions sont toujours interprétées et comprises comme des traits d'esprits ou des provocations… Ce comique de mots et de situation fonctionne plutôt bien.
Puis, bien qu'ayant signé le pacte de lecture, j'ai fini par trouver cette lecture un peu répétitive et certains passages, trop audacieux ou à l'humour douteux, me lassaient ou m'agaçait. Celles et ceux qui ont lu ce roman comprendront (ou pas !) si j'évoque l'anecdote de l'orteil…
J'avais donc mis cette lecture en pause, le temps de laisser infuser et décanter un peu. J'y suis revenue avec bonne volonté, curieuse de voir comment cette mystification allait se terminer. J'avoue avoir apprécié le dénouement.

L'humanité et la bestialité s'opposent et se répondent comme des notions simplistes et codifiées, un système d'apparences et de conventions peu convaincantes. Les métaphores sont éloquentes, l'ours ramenant sa réussite à des orgies de sucreries, un costume, des phrases apprises… etc., tout un formatage grossier mais efficace qui en dit long sur ce qui est important ou pas dans notre société consumériste. Les défauts et addictions du plantigrade, ramenés à l'échelle humaine, donnent une piètre image d'un milieu prêt à suivre et à promouvoir n'importe qui, pour peu que cela soit lucratif.
De même, les rapports entre celles et ceux qui font la pluie et le beau temps dans les réseaux littéraires et médiatiques sont régis par des règles pathétiques de fausseté ou le bling-bling domine : personne n'a lu les livres mais tout le monde en parle, tout est question de promotion et de campagne de communication, de faire valoir.
Je n'irais pas jusqu'à parler d'écriture machiste mais force est de constater que les personnages féminins ne sont pas trop à l'honneur dans ce livre… Entre « la femme à fourrure », les attachées de presse aux dents longues, les autrices farfelues et j'en passe, les femmes ne relèvent pas le niveau de cette histoire déjantée et dérangeante…

Me voilà donc dubitative à la fin de cette lecture…
J'irai volontiers jeter un oeil sur d'autres livres de William Kotzwinkle car ce roman sur l'art et la manière de fabriquer un écrivain m'a intriguée.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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De nos jours, tout est possible. La preuve : si certains peuvent diligenter une enquête dès qu'un crime improbable et drôlissime est commis sur la joue d'une célèbre actrice (ndlr : pour les besoins du nouvel opus de Fabcaro :p), pourquoi les ours ne pourraient-t'ils pas avoir la possibilité de quitter leur habitat naturel pour venir tenter leur chance à New York, en tant qu'auteurs de best-sellers ?

Je vous défie de résister à cette satire de nos moeurs modernes, épinglant la vacuité de notre société, dans laquelle l'auteur brocarde à tout va : l'industrie culturelle, le rapport à la nature, les interactions hommes-femmes, le monde universitaire et religieux, la soif de reconnaissance et de justice. Je me suis bien marrée durant toute la 1ère partie du livre, qui cultive le goût de l'absurde, de la truculence et du quiproquo.

C'est une lecture qui a emporté mon adhésion parce que l'auteur a su m'offrir ici une alternative aux fables moralisatrices De La Fontaine et aux contes funestes d'Orwell. Comme quoi un roman peut être drôle et ne pas oublier pour autant de laisser poindre un sous-texte plus profond - traitant de la notion d'imposture, ainsi que de la nécessité ou non de réprimer sa nature profonde pour être en mesure de s'intégrer à la société.
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C'est une critique du monde de l'édition écrite avec une plume légère qui ne manque pas d'humour.
L'ours vole un manuscrit et devient un écrivain célébré au dépend du vrai auteur qui lui, se renferme et se transforme petit à petit...en ours.
Ce qui est amusant c'est que l'ours est personnifié tout en gardant les traits de ses congénères. Il se gratte par terre en plein milieu des interviews, a des difficultés pour s'exprimer et ne pense qu'à la nourriture. Pourtant, les journalistes le voient comme quelqu'un de discret donc l'intelligence consiste à s'exprimer par métaphore. Ils lui construisent une image totalement fausse, basée sur l'apparence afin de faire vendre au mieux leurs livres.
C'est inventif, drôle et ce roman permet un bon moment de détente.
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C'est une chouette lecture que je recommande pour passer un bon moment, pour se rendre compte du côté show-biz de la célébrité, tout est bon tant que ça fait de l'argent et de la publicité ! Peut-être que certains s'embêteront à découvrir ce livre, il faut le laisser couler, sans en attendre quelque chose de particulier, ni chercher un roman à suspens qui nous fait palpiter. Un roman agréable à lire, que je vous recommande de découvrir si vous êtes curieux de voir ce qu'il renferme.
Lien : http://booksetboom.blogspot...
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Jouant la satire du système par l'intermédiaire de cette situation absurde (un ours qui vole un livre et que tout le monde prend pour un être humain !!!) le roman en tournant beaucoup de situations en dérision (avec toujours l'appat du gain et de l'image surtout on est aux États Unis) se laisse lire en restant dans la satire "grand public" et la fin est prévisible même 100 pages avant. Ce n'est pas un roman "jeunesse" mais ne pas attendre du trash ou un grand roman qui révolutionne le style.
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