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3,14

sur 51 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans le monde du manga, il y a des oeuvres qui vont au-delà de la simple narration et qui touchent pour différentes raisons. "Une longue route" de Fumiyo Kouno est assez particulier, manga en un tome unique, des scènes de vie quotidienne. Cette histoire, située dans un village côtier japonais d'après-guerre, explore de manière intéressante les rôles de « genre » et la complexité des relations conjugales.

L'histoire se concentre sur Michi, une femme qui porte un sourire constant, mais qui cache une mélancolie, c'est ce que j'ai ressenti au travers des planches. Elle est le personnage principal de l'histoire, et à travers ses yeux, nous découvrons un mariage arrangé où les époux ne se connaissent pas, une situation qui soulève des questions sur la liberté de choix dans le domaine du mariage. Michi est un personnage attendrissant, mais sa mélancolie sous-jacente révèle la pression et les attentes qui pèsent sur elle en tant que femme au foyer dans la société japonaise.

En contraste, Sosuke, son mari, est un personnage qui peut profondément agacer, et ça a été mon cas ! Son manque d'empathie et sa tendance à dépenser de l'argent de manière inconsidérée l'éloignent de son rôle traditionnel de pourvoyeur de la famille. Au lieu de chercher à améliorer leur quotidien, il préfère sortir et s'amuser avec d'autres, ce qui crée une forme de distance parfois touchante au sein du couple. On aurait pu aller encore plu loin, dans les échanges, les réactions, les dialogues, les comportements, c'est peut être ce qui m'a frustré dans cette histoire : l'impression d'inachevée et de rester en surface.

Ce manga ne se contente pas de présenter une histoire linéaire, mais utilise des planches sans texte pour montrer les pensées intérieures de Michi, notamment ses réflexions sur un personnage de son passé. C'est une façon dont le manga peut communiquer des émotions et des pensées profondes sans avoir besoin de mots. J'ai moins accroché sur le style des dessins : Michi, bien qu'elle soit adulte, est dessiné comme une petite fille. J'avais parfois l'impression d'enfants, mais c'était peut-être le contraste souhaité par l'auteur : le « sérieux » d'une vie conjugale et pourtant l'inexpérience des époux dans cette relation ?

Fumiyo Kouno réussit à capturer des éléments de la vie de couple et les interrogations sur la « place de chacun, mais plutôt sur ce que chacun apporte au couple/foyer, et à susciter des émotions par de jolies planches et dialogues. L'histoire aborde de manière subtile les rôles traditionnels de genre, la pression sociale, et le droit à l'autonomie dans le choix du partenaire de vie. Vous aurez peut-être envie, comme moi, de secouer les personnages, mais aussi de les comprendre, en réfléchissant aux questions sociales importantes qu'elle soulève.
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La sauce prend difficilement, disons-le. L'idée de départ était bonne pourtant : et si on mariait nos gosses ensemble, juste pour rigoler ? Hélas, de petites tranches de vie en petites tranches de vie, le lecteur finit par sérieusement lorgner vers le bouquin d'à côté et ce n'est qu'occasionnellement qu'il pourra vraiment pleurer ou verser une larme pour les héros. Les chutes pas fameuses, les situations répétitives par moments ; évidemment j'ai pu échapper à quelques subtilités, mais avec un héros qui gueule au téléphone que c'est pas demain la veille qu'il aura une érection, je ne me fais pas trop de craintes.
"Une longue route", c'est une de ces petites découvertes qu'on fait comme ça, décevantes mais tout de même agréables, sans grande prétention et qui permettent également de voir un peu du pays, ici avec le Japon. Les dessins restent beaux, les émotions retranscrites aussi ; mais le tout manque malgré tout un peu trop de saveur.
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Sôsuke, flemmard hédoniste, coureur de jupons et ronchon invétéré, se retrouve du jour au lendemain marié à Michi, dont le caractère calme et indulgent ne pouvait pas être plus incompatible avec le sien. La faute aux pères des deux jeunes gens qui ont mis en jeu la future vie conjugale de leurs enfants lors d'une soirée beaucoup trop arrosée.





Passons outre la question de savoir pourquoi les gamins ont accepté si facilement de se soumettre aux conséquences de la blague de leurs pères, et profitons plutôt des scènes qui découleront de cette union improbable. L'idée même du mariage forcé attire la curiosité… J'espérais que cette Longue route saurait évoquer les déboires provoquées par une union forcée et qu'elle saurait répondre à la question que le sujet semblait naturellement soulever : est-ce le mariage qui fait le couple, ou le couple qui fait le mariage ? L'envie de voir le malheur psychologique engendré par un mariage malheureux sur l'un ou l'autre des deux partenaires (voire les deux) n'était pas loin non plus, en même temps que je m'apprêtais également à lire avec plaisir le récit d'une entente conjugale construite au cours du temps, si jamais le récit se prêtait à un ton plus optimiste.





J'étais donc prête à accueillir pas mal d'idées différentes sur le sujet, mais jamais je n'aurais cru qu'il aurait été traité à la manière de Kouno, sur un ton aussi léger et sarcastique. Michi et Sôsuke paraissent être deux grands gamins sans aucune consistance psychologique. Jamais ils ne pensent à l'avenir et ne semblent attristés à l'idée de devoir terminer leur existence en compagnie de quelqu'un qu'ils exècrent. Ils vivent au jour le jour, se désolant seulement d'un manque de riz lors d'un repas un midi, ou se réjouissant d'une balade éclair un soir, en pleine ville. Ils savent que leur situation est désespérée, mais ils ne font rien pour la changer. Pour tout dire, ils n'y réfléchissent même pas. Ils s'énervent seulement un peu lorsque leur conjoint leur tape sur les nerfs, et l'histoire s'arrête là.
Il faut préciser que le format d'Une longue route n'est pas pour rien dans cette absence de développement psychologique. L'histoire est découpée en chapitres qui font rarement plus de quatre pages. Pas de quoi y développer des considérations très intéressantes. On dirait même que Kouno se sent obligé de conclure chacun de ces chapitres par une petite chute qui fait toujours retomber la gravité d'un épisode dans la bouffonnerie la plus totale. Même pas de quoi tirer un sourire.

Certaines scènes sont colorées, poétiques. On sent qu'il se dégage tout de même d'Une longue route une unité et une cohérence qui la rendent originale. La philosophie de Kouno serait peut-être de ne pas penser à ce dont l'existence nous prive, mais de se contenter de ce qui nous est donné, bon ou mauvais, et d'essayer d'en tirer le meilleur parti. Sage message, peut-être (et encore cela se discute), mais qui ne correspond pas à ce que j'espérais trouver dans ce livre (et puis, pas très novateur le message non plus…). Contentons-nous donc de ce que nous offre Kouno, et même si sa Longue route aurait pu être plus enthousiasmante, appliquons sa philosophie : la déception n'est pas un drame.



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Les dessins sont beaux, on sourit souvent, c'est crô meugnon !
Malheureusement je n'ai pas tout compris et c'est assez déstabilisant que les héros de ce manga, une jeune couple marié, aient l'air de gamin de 10 ans.
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Michi et Sosuke sont deux jeunes mariés. Un couple comme tant d'autres? Pas si sûr...Sosuke se retrouve marié du jour au lendemain à une parfaite inconnue, Michi. Tous les deux ont un caractère diamétralement opposé: si, Michi, est une jeune femme rêveuse, un peu dans la lune, Sôsuke est au contraire obsédé par les femmes, paresseux et égoïste. Ce n'est qu'au bout d'une longue route qu'ils apprendront à mieux se connaître malgré leur différence...

Ce one-shot est plein de poésie, entre scènes de la vie quotidienne et fantastiques...J'ai beaucoup, beaucoup aimé le dessin de la mangaka Fumiyo Kouno, tout en rondeur et en douceur (surtout la couverture et les présentations de chaque chapitre). J'ai trouvé que le personnage de Michi n'était pas assez développé, même si elle est à mes yeux, le personnage le plus attachant. J'aurais aimé en savoir plus sur ses pensées, sur son passé. Il y a autour d'elle une certaine aura de mystère... Sôsuke est quand à lui, au début, peu sympathique, mais on finit par l'apprécier au fil des pages et de son évolution.
Pour finir, si j'ai aimé la plupart des chapitres, je n'ai pas compris toutes les histoires, notamment celles sans paroles. Je suis maintenant curieuse de découvrir d'autres oeuvres de cette mangaka...

Merci à Babelio, au Masse Critique et aux éditions Kana pour m'avoir fait découvrir cette mangaka au si joli coup de crayon!
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Étrange titre de Fumiyo Kouno dont la forme narrative m'a surprise. Nous sommes en effet sur un volume rassemblant de nombreuses saynètes sur un jeune couple. Je m'attendais à un récit avec une construction plus classique, dont j'ai été un peu déroutée. Ce n'est pas ce que je préfère et ma lecture en est ressortie mitigée. J'ai aussi été perturbée par les personnages, auxquels j'ai eu du mal à m'attacher. Il s'agit d'une sorte de mariage arrangé, sans amour, qui n'arrange vraisemblablement rien. Il n'y pas de tendresse entre l'époux et l'épouse (sauf rares instants volés), la relation est tendue, tragi-comique, parfois douloureuse d'indifférence. J'y ai essentiellement vu les efforts de l'épouse pour créer un semblant de lien à la maison comme à l'extérieur. J'y ai donc vu la charge mentale de l'épouse par rapport à son mari, qui est d'une médiocrité navrante (fainéant, instable et pas fiable, professionnellement et personnellement).
J'ai eu de la peine pour cette femme à la simplicité déconcertante qui s'investit dans une relation morte-née et n'ai pas complètement saisi le but final de tant d'efforts. Heureusement qu'on la voit s'émanciper au fil des pages.
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Ça fait plusieurs années que ce manga était dans ma Pile À Lire, mais avant aujourd'hui, je n'avais pas pris le temps de le sortir.

Michi et Sôsuke ont été mariés par leurs ivrognes de pères. La jeune fille se présente au domicile de son nouvel époux et les deux finissent par vivre ensemble.

Ce manga se compose de 54 tranches de vie, 54 petites histoires de 3 à 4 pages. Ça s'est lu très vite, comme souvent quand il y a tant de courts chapitres.
Les dessins font vieux. le character design est space : un peu style chibi, ça donne une apparence très jeunes aux personnages, limite enfantine. Ce qui ne m'aurait pas dérangée si ça ne dissonait pas tellement avec le caractère de Sôsuke.

Alors lui, je l'ai détesté ! C'est un connard fini ! Il se montre infect avec Michi et la traite comme une esclave. C'est un coureur de jupons, il ne s'en cache pas et se moque de ce que peut éprouver sa femme. Il passe de boulot en boulot et n'arrive pas à en garder un seul, ce qui ne m'a pas étonnée.
Donc c'est Michi qui travaille et subvient aux besoins du ménage, en plus de se taper toutes les corvées. Elle, je l'aime bien, elle est gentille… beaucoup trop.

Je suis partagée quant à cette lecture : j'ai grandement apprécié les parties où Michi était seule, c'était calme, très zen et ça me mettait de bonne humeur. Mais Sôsuke me saoulait et sa présence m'a gâché le plaisir.
Bref, c'est un avis en demi-teinte.
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Le lecteur est tout de suite projeté dans le quotidien de ce couple étrange. Sôsuke n'est vraiment pas affectueux avec sa femme. Il ne pense qu'à la tromper avec des créatures aguicheuses, alors que Michi est d'un naturel et d'une simplicité désarmants. Mal assortis donc ? Ce mariage, issu d'une nuit d'ivresse des pères respectifs, n'est pourtant pas si mal.
Attention, il ne faut pas ici attendre beaucoup d'actions ou une histoire réellement construite. Les séquences de 4 pages maximum découpent la narration d'un récit calme. Pour ma part, je me suis terriblement attachée à Michi, que je trouve attendrissante et terriblement na¨ve. J'ai eu plus de mal avec Sôsuke, que j'ai vite trouvé grossier et insupportable, exploitant sa femme à l'envi.
Il y a assez peu de dialogue, tout est centré sur le dessin, tendre et très agréable. Par contre, j'ai eu du mal avec certaines séquences, je pense trop peu explicites pour l'occidentale que je suis. Je ne les ai tout simplement pas comprises, n'ayant pas les références culturelles japonaises nécessaires. On voit néanmoins que leur relation évolue, se mue d'une indifférence à une tendresse certaine. Une certaine poésie se dégage.
Sans être complètement convaincue par ce manga, je suis tout de même curieuse de découvrir l'oeuvre la plus remarquable de Fumiyo Kouno, le pays des cerisiers.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Avant de me lancer, j'avais lu quelques avis négatifs ou peu enthousiastes qui me faisaient un peu peur. Après avoir lu les premières pages, j'étais effectivement un peu déçue et je me disais déjà que j'allais avoir beaucoup de mal à m'attacher aux personnages... Michi est bien trop naïve et Sôsuke terriblement agaçant ! Pourtant, même si j'ai eu un peu de mal au début, j'ai finalement beaucoup aimé ce livre. D'abord parce que je trouve les illustrations vraiment superbes et j'aime beaucoup la construction de ce manga. Ce sont en fait des petites histoires, des petits moments de la vie de couple des deux protagonistes que l'auteure partage avec nous. Il y a parfois beaucoup de dialogues alors que sur certaines pages il n'y en a pas du tout. Parfois les illustrations sont pleines de petits détails ou au contraire très sommaires. J'ai beaucoup aimé ces contrastes. J'ai particulièrement aimé les pages consacrées aux mandarines sur lesquelles on retrouve un peu de couleurs.



L'histoire n'avance pas beaucoup, certains passages sont assez étranges voire incompréhensibles tandis que d'autres sont plus terre à terre. le rythme est lent, il ne se passe rien d'extraordinaire, et pourtant, j'ai aimé partager quelques moments de leurs vies, les voir se rapprocher (ou pas... ?!). Il y a quelques scènes vraiment amusantes. Même si j'ai trouvé Sôsuke agaçant parce qu'arrogant, égoïste, macho et Michi parfois insupportable car on aurait envie de la bousculer, de lui dire de se réveiller un peu, d'arrêter de se laisser marcher sur les pieds, j'ai fini par m'attacher à eux. Ce ne sera pas mon manga préféré, je ne sais pas s'il me marquera longtemps, mais j'ai tout de même passé un bon moment. Merci beaucoup à Joey7lindley pour cette découverte. N'hésitez-pas à aller lire son avis.
Lien : http://mya.books.over-blog.c..
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Lui, un flemmard de première classe, elle une tête en l'air de premier choix. Ils n'avaient rien demandé, les voilà mariés ! Ce manga, présenté dans son sens de lecture original, retrace le parcours à la fois comique et émouvant de couple atypique. Que peut-il bien advenir de ce mariage arrangé ?
Esquissé tout en noir et blanc, ce one-shot se présente sous forme d'instants de vie.

C'est un manga à la fois bucolique et doux mais également féroce et juste de part son ancrage dans la réalité de la société et du quotidien japonais.
Entre apprivoisements, maladresses, timidités, et échauffourées, ce fut une belle découverte !

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