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3,72

sur 1564 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
cela faisait déjà longtemps que j'avais noté le nom de cet auteur, et que je me promettais de découvrir un jour un ou deux de ses livres ...
c'est maintenant chose faite, à la faveur d'un échange avec une autre personne de Babelio ! qu'elle en soit remerciée

ce livre n'est pas forcément réservé aux amateurs de pingouins, du monde arctique, de Linux (et son célèbre Tux) ou de Biboundé ... mais le pingouin prend quand même un statut de vrai personnage, assez étonnamment
Micha le pingouin semble vite devenir comme un double de Victor, énigmatique, un peu dépressif ... Victor, lui, est quadragénaire, il est aussi très seul
c'est un écrivain et journaliste un peu raté, un peu dépressif, qui semble ne plus avoir de prise sur la vie, et à qui on propose un jour d'adopter un animal, le zoo n'ayant plus les moyens d'entretenir ses pensionnaires ni ses employés ... par un hasard donc, Victor adopte un pingouin, Micha, et croisera un jour la route de Pidpaly, un scientifique auto-proclamé "pingouinologue", l'employé du zoo qui s'occupait de son protégé et des autres pingouins

par un autre hasard, un jour, Victor se met à écrire des "petites croix", articles nécrologiques pour des personnalités, à ce détail près que tous ses "clients" sont encore vivants ... mais le journal lui a "commandé" les nécros ... aventures mi-burlesques, mi-désabusées, dans une Ukraine post-soviétique qui semble ne jamais se remettre d'une gueule de bois carabinée (la vodka délie les langues, réchauffe les coeurs, mais ne fait rien avancer), dans un univers de plus en plus flou, kafkaïen et parfois inquiétant ...
quelques personnages apportent quand même un peu de chaleur et de fantaisie à l'univers de Victor : Sergueï, Micha ("pas le pingouin, l'autre"), Sonia puis Nina ...

une lecture intéressante, j'ai maintenant envie de lire la suite de ces aventures
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Par ces temps de canicule implacable, j'aurais bien suivi Victor Zolotarev, "le pingouin" en Antarctique !
Le "pingouin" est le surnom donné à Victor, un écrivain raté, qui va se trouver en contact de façon tout à fait inopinée avec la mafia ukrainienne car il est le propriétaire d'un véritable pingouin (plutôt un manchot d'ailleurs) dont se sont entichés un certain nombre des membres de cette organisation pour accompagner leurs défunts lors des enterrements.
Beaucoup de morts, en effet, dans de roman ! Et pas de mort naturelle... Tous ceux déjà pour lesquels Victor a rédigé une nécrologie sur la demande du directeur d'un journal de Kiev, qui va l'instrumentaliser pour couvrir une activité beaucoup moins recommandable : le "nettoyage" de certaines personnalités jugées "encombrantes" !
Cette intrigue est l'occasion pour l'auteur de dresser un tableau assez consternant de la société ukrainienne post-soviétique : corruption généralisée, surveillance permanente et souvent indécelable, délabrement de la médecine et des hôpitaux, violence sociale, pessimisme collectif qui ne trouve d' exutoire que dans l'alcool.
Voilà le cadre de vie de Victor, le prototype même de l'anti-héros, tellement il est difficile d'imaginer un homme qui soit moins acteur de sa vie. Uniquement préoccupé par sa survie, il accepte avec fatalisme le piège dans lequel il est tombé tout simplement pour le bonheur de se sentir vivant ! Et personne autour de lui, ni Sonia -une petite fille qui va lui "tomber du ciel", ni Nina, la jeune fille chargée de s'en occuper ne parviendront à le faire sortir de sa lucidité désespérée et de son auto-aveuglement. On a d'ailleurs l'impression dans tout le roman que toute relation affective est spoliée soit par la peur de mourir soit par la préoccupation constante de la survie au quotidien. Terrible constat !
J'ai pourtant regretté que le style de l'auteur ne soit pas toujours à la hauteur de son réquisitoire. S'il a effectivement un sens aigu des situations cocasses voire absurdes, notamment toutes celles avec le pingouin (le vrai) , le phrasé ne suit pas. J'aurais aimé plus de mordant, plus d'auto-dérision, plus de phrases qui font mouche...
J'ai aussi été un peu déçue par le déroulé de l'intrigue. A la moitié du roman, il y a du mou, des scènes trop répétitives qui font que l'action n'avance plus.
C'est dommage, car l'idée du pingouin était excellente et la dénonciation de cette société ukrainienne post-soviétique en déliquescence fort intéressante.
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D'une situation burlesque et iconoclaste au commencement le livre vire à une comédie dramatique amère, avec une famille se construisant grâce et autour du pingouin Micha.
Son adoptant, un écrivain désabusé et de piètre qualité recueille une gamine abandonnée par hasard, et recrute pour s'en occuper une jeune femme, qui s'incruste et devient sa compagne, le tout s'agrémentant d'amis de rencontre, qui passent et disparaissent ; puis se mèlent les accents inquiétants et tragiques.

Le pigouin de compagnie, objet de toutes les curiosités, traîne son spleen au long du roman, sucite l'empathie, puis devient une star des cimetières gagnant ainsi de puissants protecteurs, argent et traitements médicaux pointus.

Sous ces airs légers au départ l'auteur dénonce la corruption des élites ukrainiennes,les clans et compromissions politico-mafieux, la difficile vie quotidienne de la population et l'argent occulte facile pour certains.
En parallèle le geste s'assombrit, le personnage principal, stoïque et fataliste, évolue à la marge de cercles très opaques qui le dépassent, sans se sentir impliqué, à l'instar un héros kafkaïen subissant les événements qu'il n'appréhende pas, mais qui glissent sur lui sur lui telle l'eau sur une veste hydrophobe.

On aurait pu en attendre plus dans l'absurde de ces situations pingouinesques farfelues, mais le roman s'étiole quelquefois lors de transitions du loufoque à l'inquiétant, perdant un peu de sa tonicité initiale, mais rien de rébarbatif.

La fin en queue de poisson ( certes appréciable pour un pingouin, bon cest facile) laisse perplexe jusqu'au moment de comprendre qu'il y a une suite, " Les pingouins n'ont jamais froid" que je me suis empressé de commander pour découvrir la fin des pérégrinations du sympathique Micha.
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Une ambiance particulière pour un personnage singulier. Cet écrivain raté embauche comme journaliste pour écrire la rubrique nécrologique des gens encore vivants, qui peu de temps après meurent. Il vit seul avec un pingouin (son miroir ?) qu'il a récupéré dans un zoo en faillite. Celui-ci a une grande place dans cette prose. On le visualise bien déambuler dans l'appartement, prendre ses repas, un regard dépressif. D'autres personnages vont apparaître donnant des scènes savoureuses. Un petit séjour dans une datcha, puisque l'histoire se passe en Ukraine. C'est nous lecteurs qui sommes étonnés de voir cet homme passif, acceptant le régime politique, la mafia et autre. Il y a un quelque chose de Matin Brun.
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Voilà ça y est j'ai lu le fameux pingouin d'Andreï Kourkov (1996). J'ai beaucoup aimé même si je préfère quand même ses nouvelles. Il y a quelques longueurs et surtout ses personnages secondaires ne sont pas suffisamment étoffés. Mais ce sont des détails, c'est une satire sociale tout à fait réussie de la période post soviétique livrée à la mafia et à la corruption avec des gens normaux qui s'adaptent . L'essentiel étant de rester en vie. le roman mélange le désespoir le plus noir avec le cocasse et le saugrenu. le réalisme et la fantaisie, l'humour noir et le burlesque.
Bon pour ceux qui sortiraient d'une hibernation sur la banquise je résume le début :
Cela se passe à Kiev dans les années 90. Victor, un écrivain frustré et plaqué par sa compagne vit seul avec un pingouin. le zoo en faillite voulait s'en débarrasser. Mais Micha est aussi neurasthénique que Victor et pour couronner le tout il est porteur d'une malformation cardiaque. Victor décroche un travail original et assez bien rémunéré (300 dollars mensuels) pour un journal économique. Il doit écrire sous un pseudonyme des notices nécrologiques. Elles porteront sur des gens encore en vie allant des députés aux criminels en passant par les vedettes. Victor sort un merlu du congélateur, fait couler un bain pour Micha, puis se fait du thé et commence à écrire ses premières notices. Elles seront ciselées dans le genre vif mais émouvant "afin que même un simple kolkhozien en arrive à écraser une larme en lisant la biographie du défunt". Au matin, le rédacteur en chef lui donne sa bénédiction. Victor est tout content. Il travaille très consciencieusement. Un soir de novembre un homme d'environ quarante-cinq ans d'allure soignée se présente. Il se nomme Micha, se recommande du rédacteur en chef et il lui demande de rédiger une notice nécrologique pour un de ses amis, homme d'affaires qui monte et liquide des trusts. Victor touchera désormais le double d'une prostituée de luxe soit, 500 dollars, Victor peut caresser affectueusement son pingouin qui a droit désormais à manger du turbot et du saumon. Mais un soir dans le train, Victor apprend que le correspondant permanent à kharkhov du journal économique a été abattu chez lui par des inconnus. Pour la première fois Victor éprouve un léger malaise...
Le roman est très allégorique. Il serait très noir sans toute sa fantaisie. Les deux Micha sont les deux faces de l'homme soviétique : celui qui fait des affaires très louches et s'enrichit au risque de sa vie, et celui qui subit, hagard et dépressif. Entre les deux, Victor l'Ukrainien ironiquement nommé est un pauvre type embourbé dans sa solitude, facilement manipulable et manipulé, incapable d'aimer, qui agit malgré lui ou quand il est acculé.
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Je crois qu'on devrait tous avoir un pingouin en tant qu'animal domestique. Les chiens et les chats sont très surfaits, un pingouin, c'est réellement mieux. Ça ne fait pas de bruit, ça ne coûte pas cher en chauffage, et accessoirement, on peut le louer pour donner un côté extraordinaire aux enterrements : pas besoin de lui enfiler un costume, il est déjà habillé pour l'occasion, et inviter un pingouin à un enterrement est très prisé, du moins dans l'Ukraine post-soviétique.

Victor a adopté Micha, son pingouin, dans le zoo de Kiev en faillite. Ecrivain raté qui peine à arrondir les fins de mois, il a vu dans le regard de son nouveau compagnon l'issue à sa solitude. Mais les fins de mois sont vraiment difficiles, surtout lorsqu'on a plus une mais deux bouches à nourrir. Sans vraiment réfléchir, Victor accepte le travail de « petites croix », élaborer des nécrologies de personnalités pourtant bien en vie.

Notre écrivain se retrouve plongé dans le coeur de ce pays qui tarde à se relever de ses cendres. Mafia, armes, personnes disparues, une enfant qui lui tombe sur les bras, fuir, se cacher, refaire sa vie, revenir à la surface, un sac plein d'argent... Rien d'anormal pour Kiev. Rien d'anormal pour Victor qui est blasé. Pourquoi le lecteur devrait-il donc s'étonner du fait que le pingouin (d'ailleurs, quoi de plus normal qu'un pingouin dans un appartement, n'est-ce pas ?) ait besoin d'une greffe du coeur ? Victor n'est pas surpris, et met tout en oeuvre pour sauver son ami. Je n'ai pas été surprise, tout est tellement normal...

Bien loin d'être un roman drôle, ce sont des lignes assez tristes qui défilent sous nos yeux. Comment rire de cette Ukraine hasardeuse qui chercher à se reconstruire et à échapper aux mains des puissants? Comment rire de Nina qui s'installe chez Victor sans amour mais faute de mieux? Comment rire de Victor qui l'accueille sans illusions mais qui lui est reconnaissant de cette chaleur qu'elle lui apporte dans cette ville si froide? Tout n'est que question de survie. Pour tous. Tout n'est que banalités, simples faits anodins. Malheureusement.

Comme à mon habitude avec Kourkov, j'ai aimé ce Pingouin. J'ai aimé ce portrait au vitriol de cette Ukraine. Si Kourkov avait été un personnage de son roman, il aurait été indubitablement une de ces petites croix à abattre. Son regard est trop perçant, et sa plume beaucoup trop juste. Un régal.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Je plante le décor et après je saute deux lignes pour que vous disiez à qui vous pensez.

Voilà, je suis une sorte de looser, plaqué par sa nénette, sans travail et vivant avec ...un pingouin. puis tout à coup tout s'accélère .On me propose un boulot, écrire des nécrologies de mecs pas morts et je vais être amené à me balader à travers l'Ukraine . Alors ????

Alors, on est chez Paasilinna, non ? Parce que tout les ingrédients sont là. Et pourtant non parce qu'ici, il n'y aura finalement pas de course folle à travers le pays et de toutes les façons, le pays, ce n'est pas le bon.

Roman plutôt agréable , autour d'un héro dépassé par les évènements, où tout se joue en coulisse loin des yeux du lecteur, renforçant le côté burlesque de l'ensemble. C'est vif, cocasse, écrit simplement, le pingouin ajoute une touche encore plus décalé.
On se met à rêver d'une fin haletante, surprenante, où tout s'imbriquerait merveilleusement et le lecteur lâcherait un cinq étoiles sur Babelio, les yeux humides de quitter une telle mise en scène. Visiblement ce ne fut pas le cas ici, cela n'enlevant rien à une agréable lecture , qui nous plonge dans le monde post soviétique des pays satellites de la Russie, où l'argent peut tout faire et tout défaire , où la mafia a droit de vie ou de mort.
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Un livre lu en novembre, mois des morts, avec un héros qui écrit des nécrologies. Comme il le dit :
« L'automne est la saison idéale pour les nécrologies. C'est le temps du déclin, de l'affliction, du repli sur le passé. » 

Le roman se passe en Ukraine dans les années 90, après la dislocation de l'URSS, mais pas après la corruption, la police secrète et les magouilles sordides. C'est l'histoire de Victor, un homme désabusé que sa dernière flamme a quitté depuis deux ans. Il vit seul avec rien de moins qu'un pingouin qu'il a adopté lorsque le zoo a fermé un département. Lorsqu'il se voit proposer d'écrire des nécrologies pour un grand journal, il y met tout son coeur, même s'il s'agit de nécrologies de personnes vivantes. C'est une histoire bizarre, on sent qu'il y a anguille sous roche.

Sous cette trame parfois loufoque, j'ai découvert une belle écriture et un peu d'un pays qui vivait alors des moments difficiles et qui aujourd'hui est encore plus éprouvé.
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Ce pingouin est un petit ovni littéraire, dans lequel l'absurde côtoie la mélancolie. Pour y adhérer, il faut abandonner tout penchant pour le réalisme parce qu'il faut reconnaître que ce roman est un concentré de fantaisie et de bizarrerie.

Son personnage principal, Victor, est un écrivain en panne d'inspiration et un journaliste en manque de sujets. Il vivote dans son appartement à Kiev avec un pingouin dépressif qu'il a recueilli auprès d'un zoo en faillite. Pas très courant ni très réaliste me direz-vous ! Sa vie va basculer lorsqu'il est contacté par un journal afin d'écrire des notices nécrologiques. Il y prend goût, il est bien payé et cela va l'amener à rencontrer toute une faune manifestement apparentée à la mafia locale. Il commence à se rendre compte qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond quand les personnes dont il rédige la nécrologie se mettent à mourir pour de bon, et plutôt de mort violente ! Mais il ne veut pas en savoir trop, et se retrouve avec une fillette sur les bras dont le père a disparu brutalement, il va de rencontres en surprises. Il est même embauché avec son pingouin pour assister à des enterrements.

L'auteur a manifestement voulu dénoncer la corruption, la violence et la déliquescence dans lequel son pays a été plongé après la chute du régime soviétique. le roman me semble très représentatif de l'esprit de l'Europe de l'est avec ses excès et ses absurdités. Il en émane aussi une grande tristesse. Victor et son pingouin semblent ne rien espérer et subissent les aléas de la vie avec fatalisme.

C'est une jolie découverte d'un auteur avec un univers particulier et fantaisiste.
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Victor est un homme tristement banal. Célibataire, sans ami ou presque, vaguement journaliste, il se rêve écrivain, mais peine à trouver l'inspiration.
Lorsque son patron lui propose de rédiger des nécrologies de personnes encore vivantes, Victor saute sur l'occasion. Ce travail très bien payé lui permettra de mettre du beurre dans ses épinards et des poissons dans la gamelle de Micha, son pingouin.
Car la seule fantaisie dans sa morne vie, c'est Micha. Dans l'incapacité financière de subvenir aux besoins de ses pensionnaires, le zoo de Kiev a proposé ses animaux à l'adoption.
Depuis, Victor cohabite avec Micha, le pingouin dépressif. La solitude est peut- être moins lourde lorsqu'elle est partagée, fut-ce avec un pingouin.
Les journées s'organisent. On a plaisir à suivre le quotidien rythmé par les bains froids ou Micha se plonge avec plaisir avant de retourner bouder dans son coin en attendant quelques poissons congelés dans son écuelle.
Lorsque les personnes dont il a rédigé les nécrologies meurent les unes après les autres, notre homme se pose des questions, vite oubliées par l'arrivée inattendue de Sylvia, une fillette de 4 ans.
Ce roman est un pur bonheur littéraire. Andreï Kourkov réussi à mêler la tendresse à l'absurde pour décrire les dérives du monde post-soviétique, où corruption et magouilles mafieuses font bon ménage.
Ses personnages sont attachants. Victor semble indifférent à son entourage, il peine à trouver sa place. Créer des liens sociaux lui semble superflu. Malgré cela, je l'ai aimé. L'auteur nous le rend sympathique.
J'ai, avec ce livre, découvert la plume d'Andreï Kourkov, l'un des plus célèbres auteurs de la littérature ukrainienne.

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