Lady astronaute, tome 2 : Vers Mars

« Dans l'espace personne ne vous entendra crier » Eh bien si !
La Lovelace Foundation de la NASA considérait que la sexualité féminine menaçait la rationalité scientifique et mettait en avant le caractère irritable dépressif et émotionnellement instable des femmes aux cours de leurs menstruations
Erreur! Erreur!
Démonstration avec Lady Spationaute qui a une palette d'émotions très riches: geint, gémit, ri, pleure, pleurniche, dégluti, couine, a des salivations, nausées, boules au ventre, est anxieuse, dégoûtée, triste et en colère (rosit, rougit, cramoisit, blanchit, blêmit) alors qu'elle n'a pas ses menstruations. Et toc.

Erreur donc et conséquences terribles pour les lecteurs et mari.
« Gémissements et tremblements »* dans le « silence éternel des espaces infinis »** auxquels nous aurions du échapper dixit Sigouney Weaver dans «Alien » au motif de l'absence d'ondes soniques.

Erreur ! Erreur ! encore une fois
le mari reçoit journellement par téléscripteur les angoisses, et autres sentiment charitables de madame. Pour le plaisir elle les lui a codés et nous lecteurs subissons la double peine car, tout ce qui précède, elle nous le donne codé (Enigma?) et décodé.
De plus Lady interpelle beaucoup. Pas autorisée à faire un travail de mâle «Pourquoi pas moi?» Et dès autorisation «Pourquoi moi?» Pénible non ?.

Et si la Nasa avait raison?

Un mari nunuche. Blanc il larmoie, halète, hoquette et déglutit souvent mais ne couine pas. Il se met la rate au court bouillon car il l'aime. N'empêche que pas de quéquette pendant trois ans …c'est dur et ça joue aussi!

Uchronie prévue pour ne pas innover mais reprendre pépère les poncifs de l'époque: émancipation des femmes et des noirs des ghettos ,de l' apartheid et du FBI omniprésent. Quel intérêt aujourd'hui de faire de la S.F en 1962 et traiter des problèmes vieux de 60 ans? Historiographie à contre-poil?


Parité non acquise et donc Lady Cosmonaute devrait baigner dans la félicité d'être sélectionnée dans une telle équipe de Bucks Rogers c'est déjà ça! Et non: elle apostrophe, requiert réponses sans cesse ! Les minorités genrées, invisibles , ni bis, queers, trans etc. car en underground à cette époque il faudra attendre « Walk on the Wild Side » de Lou Reed Doo, doo-doo, doo-doo, doo-doo-doo en 71 pour les voir émerger.

L'équipage est très sensible il a souvent les yeux rouges, sanglote et déglutit beaucoup mais ce n'est ni la myxomatose de l'espace, ni l'allergie aux pollens et L E.coli qui s'est déclarée dans les vaisseaux a été vaincue en buvant avant d'avoir soif!
Il est seulement sentimental.

Lady Astronaute un peu cucul comme nom mais bon on a bien Lady Gaga et ah j'oubliai « Les Dit d'Aka» (Le Guin) n'est pas une «mouette russe mais une femme libérée.

Les blancs: le chef, homme, lèche-botte, «connard», «abruti», « gros connard » Un sud -africain blanc, rustique boer, misogyne, méprisant, faux derche, agressif, raciste. le chef du projet, blanc, fume le cigare et met les pieds sur le bureau, civilités américaines .
Les personnes colorées Un géologue au nez crochu un Falasha sans doute, latino homo et des terroristes en quelques pages, victimes de morts rapide. Comme dans les bons romans d'autrefois c'étaient toujours les noirs qui mourraient les premiers. La tradition est respectée! Chapeau!

En résumé tous des connards ces hommes sauf quand ils craquent et là quel régal aussitôt l'atavisme maternel de la femme réapparaît. Formidable !

Des astronefs aux patronymes originaux dont nous donnerons, sans affects, des interprétations osées. Santa Maria ( sans commentaire) la Pinta ( maquillée d'où putain colorée) et la Niña ( Petite d'où fille légère)

Un humour gravitationnel, au ras des pâquerettes comme au temps de la SF. de papy La gravité ça retombe toujours lamentablement.

Pas de la S.F mais plutôt « chick lit » voire lecture à couverture « girly » pour geekettes. Les narrations des opérations techniques et les scènes mélodramatiques sont bien dosées. Les petites apostrophes littéraires , comme la suite de Fibonacci ( petit TOC), les petites formules Yiddishs du kaddish, les petites remarques en boers, portugais sont raisonnables.

Toutefois la partie technique est carrément un copier coller dixit Kowal et donc ou est la création littéraire de S.F? N'ayant pas lu «Vers les étoiles» on se demande toutefois pourquoi primer une auteur qui selon elle se fait corriger techniquement par des professionnels de l'espace. Ou est l'imagination? Un compte-rendu n'est pas une création littéraire et ne le sera jamais

Si K. Dick disait «dans la Science-Fiction, il y a des choses qui ne sont pas vraies maintenant qui le deviendront un jour.» alors le récit de Kowal n'est pas de la S.F car les les choses écrites sont vraies maintenant car elles l'ont déjà été dans les années 60
Note: A lire la scène de la chasse aux étrons et cubes d'urine dans l'habitat. Cela restera sans doute une scène d'anthologie de la S.F .


Ground Control to Major Tom
Take your protein pills and put your helmet on
...
Can you hear me, Major Tom?
Can you… (Bowie)

Kouic……..

*Nothomb
** Pascal