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EAN : 9782072971853
576 pages
Gallimard (06/10/2022)
  Existe en édition audio
3.73/5   297 notes
Résumé :
1952. Une météorite s’écrase au large de Washington, dévastant une grande partie de la côte Est des États-Unis et tuant la plupart des habitants dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Par chance, Elma York et son mari, Nathaniel, en congé dans les Poconos, échappent au cataclysme et parviennent à rejoindre une base militaire.
Elma, génie mathématique et pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, et Nathaniel, ingénieur spatial, tentent de convain... >Voir plus
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3,73

sur 297 notes
Une météorite s'écrase sur Terre. La terre est condamnée à subir un réchauffement climatique exceptionnel la condamnant. La seule solution : L'espace. Inconvénient, nous sommes en 1952. le programme est lancé est Mme Elma York veut y participer.

Je me voyais déjà faire un nouveau voyage (le roman de Baxter) avec de la technique, de la science, et je me retrouve un peu plus avec une inspiration l'étoffe des héros – les figures de l'ombre, revisité à la sauce ma sorcière bien aimée (pour l'ambiance). Ce n'est pas désagréable, loin de là, mais décevant au niveau des attentes.

Le roman reste moderne : hashtag metoo, black lives matter, réchauffement climatique, mais on a la sensation que l'histoire de la lady astronaute, sa vie privée, reste plus importante que la conquête de l'espace. Parfois, ça matche magnifiquement (Contact de Sagan, Spin de Wilson), parfois cela reste au niveau agréable mais pas mémorable.

De plus, ce roman est au final une prequelle puisque l'auteur avait déjà écrit une nouvelle dans cet univers : La lady Astronaute de Mars (2012) donc, pas de surprises.

Et comme je suis un inconditionnel d'une lecture dans le sens de la parution (et non chronologique) (et que je me suis fait avoir ce coup-ci), je conseille donc en premier la lecture du recueil de nouvelles « lady astronaute » et vous pourrez finir par Vers Mars.
Je reviendrais vous dire ce que j'en ai pensé, car malgré un avis « moyen plus » de ma part pour ce roman, la suite a de fortes chances d'être plus intéressante.
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Gros coup de coeur pour cette uchronie bluffante qui a remporté tous les prix : Hugo, Locus, Nebula et Sidewise.

Le 3 mars 1952, sur fond d'un morceau des Dominoes (Sixty Minute Man)
https://www.youtube.com/watch?v=pJbDHw_qsFs , un astéroïde s'écrase à proximité de Washington D.C. La capitale est rayée de la carte ainsi que plusieurs autres villes proches.

Heureusement pour Elma York et son mari Nathaniel (personnages déjà croisés dans la nouvelle « La lady astronaute de Mars »), ils s'offraient un petit week-end en amoureux dans les montagnes. Ils parviennent à rejoindre une base militaire où les secours s'organisent.

Elma est physicienne (et calculatrice) et son mari est ingénieur à la NACA (ancien nom de la NASA fondé en 1958).

Rapidement, le verdict tombe : le changement climatique consécutif à l'impact va rendre la Terre inhabitable. Ils ont quelques années devant eux pour coloniser la Lune avant qu'il ne soit trop tard. La conquête de l'espace prend donc un peu d'avance. Si je me souviens bien, c'est la mise en orbite de Spoutnik 1 en 1957 qui a été le point de départ de l'exploration spatiale.

On retrouve un peu l'ambiance du film « Les figures de l'ombre » (que j'ai adoré) avec ces femmes qui calculent à la vitesse de l'éclair. Bien évidemment, dans les années 50, les femmes n'étaient pas reconnues à leur juste valeur et encore moins les femmes de couleur.

J'ai appris qu'il existait des femmes pilotes pendant la 2e Guerre Mondiale, les WASP (Women Air Service Pilots). Il y en avait aussi en Russie mais elles étaient appelées les « sorcières de la nuit » par les Allemands. Elles ont la classe :

https://i.pinimg.com/originals/8a/f9/dd/8af9dd52647accfddc7aa38c23fe74b7.jpg

Elma est une de ces pilotes et rêve d'aller dans l'espace mais la lutte sera longue pour y parvenir.

J'ai vraiment beaucoup apprécié le personnage d'Elma et le couple qu'elle forme avec Nathaniel. Les femmes de ce roman sont formidables :

« « … et là, je leur ai dit que s'ils tenaient tant à limiter la charge utile, il suffisait de demander aux astronettes de laisser leur sac à main chez elles. »
Les gars se sont esclaffés. Nicole a levé sa tasse de café vers eux.
« Mais si on fait ça, où allez-vous ranger vos couilles ? » »

Un roman non dénué d'humour.

Bref, à quand la suite ? Je suis impatiente de lire « The fated sky» et de suivre les aventures d'Elma vers la planète Mars.




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Mais comment un aussi mince fil d'intrigue a-t-il pu ferrer, et ramener vers son autrice autant de prix prestigieux ?
Prix Hugo, prix Locus, prix Nebula, prix Sidewise et prix Julia Verlanger, rien que cela !
Car que Dieu me savonne et que Jean de la Fontaine me pardonne, ces quelques 567 pages ressemblent fort à une nouvelle qui se voulait faire aussi grosse qu'un roman !
"Vers les étoiles" est un roman de Mary Robinette Kowal, paru, en 2020, au éditions "Denoël".
1952. Une météorite est tombée sur la terre.
Le climat en a été modifié et notre planète va devenir inhabitable.
Seule issue : l'espace ...
Et que que l'on ne m'accuse pas de divulgâcher, tout et plus sont sur la quatrième de couverture.
C'est classique mais ça démarrait plutôt pas mal, recommandé que c'était par Hugo, Locus, Nebula, Sidewise et Julia Verlanger.
Elma Wexler est une jeune mathématicienne du National Advisory Committe for Aeronotics.
Elle vient d'épouser Nathaniel York, célèbre grâce au rôle qu'il a joué dans les lancements de satellites.
Tous deux deux viennent d'échapper au pire, et sont recueillis par le commandant Lindholm et sa femme ...
La première partie du roman est palpitante, rapide et très cinématographique.
C'est efficace et plausible.
Le récit entremêle l'événement extraordinaire aux petites préoccupations du quotidien.
Elma, par exemple, vient d'échapper à l'enfer mais ne veut pas entrer chez ses hôtes sans avoir préalablement quitté ses chaussures maculées de boue.
Et le procédé fonctionne, il ancre le récit dans la réalité.
Quelle taille faisait la météorite ?
Les russes sont-ils derrière cette tragédie ?
Mary Robinette Kowal installe son roman anxiogène dans le monde tel qu'il était en 1952, lui donnant même un original et agréable ton anti-ségrégationniste et féministe.
Elma, qui par ailleurs est la narratrice de cette odyssée, va se battre pour imposer la gent féminine dans ce projet de colonie interplanétaire.
Mais, le récit s'est embourbé dans cette bonne idée d'autrice, une idée judicieuse qui pourtant finit par aspirer une histoire dont même un épilogue bâclé en quelques pages ne paraît même plus se soucier.
C'est long, c'est ennuyeux, ça manque d'un peu de tout et surtout de souffle et d'espace.
C'est bien écrit mais sans pour autant se démarquer par un style ou par quelque effet de vocabulaire.
Ce roman ne me paraît donc pas être de ceux qui vont marquer le genre, malgré une cascade de récompenses que je ne m'explique pas.
Peut-être suis-je passé à côté ?
Il me faudra donc attendre encore un peu pour décoller vers les étoiles, attendre en relisant peut-être "le choc des mondes" et "après le choc des mondes" d'Edwin Balmer et de Philip Gordon Wylie ...
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Parmi les romans qui ont le plus défrayé la chronique au sein de la blogosphère l'an dernier, difficile de passer à côté de « Vers les étoiles », premier tome d'une série éditée par Denoël et signée Mary Robinette Kowal proposant une réécriture de la conquête spatiale. le palmarès des prix reçus par l'oeuvre permet également de se faire une idée de la réception qui a été la sienne aussi bien auprès du public que des critiques littéraires, puisque l'ouvrage a été récompensé par les plus prestigieuses distinctions, à commencer par le rare trio gagnant Locus/Nebula/Hugo. le roman mérite-t-il tout ce battage ? Oh que oui ! Tout commence avec une uchronie qui va faire dévier le cours de l'histoire telle que nous la connaissons : le 3 mars 1952, une énorme météorite s'écrase dans l'océan aux abords de la côte est des États-Unis. L'onde de choc ne tarde pas à se propager et engendre des désastres colossaux dont les effets sont ressentis partout dans le monde : la ville de Washington est entièrement rasée, de même que la majorité de la côte, et les tsunamis causés par l'impact provoquent eux aussi leur lot de destructions et de morts. le bilan humain et matériel est catastrophique, mais il apparaît très vite qu'il ne s'agit pas de la seule tragédie causée par la météorite. Elma York et son mari, respectivement mathématicienne et ingénieur spatial, ont réchappé de peu à la catastrophe et ne tardent en effet pas à se rendre compte que la chute de la météorite dans l'océan va considérablement et durablement modifier le climat de notre planète. A un hiver long et rigoureux de plusieurs années devrait ainsi suivre un éternel été, les températures ne cessant de grimper jusqu'à rendre la vie sur Terre incompatible avec la survie de l'humanité. Bien que pour la grande majorité septique, ce qui reste des autorités américaines accepte alors de mettre une grande partie des ressources du pays au service d'un programme d'exploration spatial ambitieux impliquant l'ensemble des pays ayant accepté de mutualiser leurs efforts dans l'optique de développer des colonies humaines dans l'espace. Un programme dans lequel les femmes jouent un rôle essentiel en tant que calculatrices, mais qui réserve le statut d'astronaute aux seuls représentants de la gente masculine. Or Elma York, elle, compte bien aller dans l'espace, et réalise vite qu'elle est loin d'être la seule à caresser ce rêve.

Parmi les nombreux aspects frappants du roman, la reconstitution par l'autrice de ces États-Unis des années 1950, à la fois très éloignés de ce qu'on connaît car profondément marqués par la tragédie mais indéniablement familiers du point de vue des mentalités, représente un tour de force remarquable. Car si la chute de cette météorite rebat les cartes d'un point de vue politique, économique et écologique (de même que l'élection de Dewey en lieu et place de Truman en 1948), l'autrice s'est de toute évidence minutieusement documentée sur cette période de l'histoire américaine afin de la rendre la plus vivante possible. le spectre de la Seconde Guerre mondiale et de l'holocauste se manifeste par exemple à plusieurs reprises, et ce de manière d'autant plus poignante que le couple au coeur de l'intrigue sont tous deux juifs et ont participé à l'effort de guerre (qui est loin d'avoir mis fin à l'antisémitisme, y compris dans le camp des vainqueurs, comme le constatera amèrement Elma). L'autrice choisit également de faire de son héroïne une pilote ayant servi dans le WASP (Women Airforce Service Pilots), une organisation para-militaire réunissant pour la première fois des femmes pilotes civiles, ce qui lui permet là aussi d'aborder un aspect trop méconnu de l'époque. Mais là où Mary Robinette Kowal s'est surpassée, c'est incontestablement du point de vue de la documentation scientifique. Difficile à croire en lisant sa postface que l'autrice n'y connaissait pas grand-chose avant d'entamer son roman tant celui-ci fourmille de références pointues (et revérifiées par de vrais astronautes). Des références qui, loin de perdre le lecteur peu initié à ce sujet (dont je suis) permettent au contraire de renforcer son immersion dans ce petit microcosme dont il faut apprendre les codes, le vocabulaire, les spécificités. Alors certes, certains passages sont parfois un peu ardus (j'ai réussi à ne pas tomber dans les pommes en entendant parler de « vecteur vitesse de fusée », de « fréquence Doppler », d'« équation différentielle » ou d'« approche V-bar ou R-bar »), mais l'ensemble reste malgré tout très agréable et remarquablement vulgarisé. La plupart des concepts compliqués qui pourraient laisser sur la touche une partie des lecteurs sont ainsi exposé de manière ludique et variée, l'autrice alternant entre passages chez une star du petit écran adepte de vulgarisation scientifique, conversations entre spécialistes ou même scène d'action.

Mais l'aspect qui m'a le plus enthousiasmée et qui a sans aucun doute le plus contribué au succès du roman tient à la place prépondérante accordée par l'autrice aux femmes en générale, et aux minorités en particulier. « Vers les étoiles » est ainsi moins le récit d'une nouvelle conquête de l'espace que de la lutte menée par des femmes pour accéder, au même titre que les hommes, au droit de se rendre dans l'espace. A travers son roman, l'autrice se livre à une critique acerbe du patriarcat, de ses contradictions et de son hypocrisie, le tout avec force et subtilité. Ici pas de grands discours : il ne s'agit pas de théoriser sur le sexisme mais de le mettre bien en vue sous le nez du lecteur. Difficile de contenir sa colère face à l'avalanche de petites phrases anodines qui remettent en permanence en compte les compétences de l'héroïne et de ses homologues. Ou aux commentaires déplacés sur sa tenue vestimentaire. Ou à l'attitude sans cesse condescendante et paternaliste des hommes qui l'entourent (son mari excepté, et leur relation d'amour et d'amitié constitue d'ailleurs une grande réussite du roman). Quoi qu'elle fasse, Elma est sans cesse renvoyée à son genre, et aux limites ou aux comportements que cette appartenance est censée conditionner. Une femme ne supporte pas la pression. Elle est trop émotive. Un homme fera toujours mieux le même travail… C'est épuisant à vivre pour les personnages et cela le serait également à lire pour le lecteur si l'autrice n'avait pas, en parallèle, mis en avant les liens de sororité qui unissent toutes ces femmes déterminées à aller dans l'espace. Avec tour à tour colère, humour ou ironie, les héroïnes du roman dénoncent et se moquent des contradictions inhérentes au patriarcat, affirment leur volonté, et se serrent les coudes. Loin d'être décourageant, le roman est ainsi au contraire extrêmement mobilisateur et aborde des questions évidemment toujours d'actualité. Son attention toute particulière posée à la double discrimination subie par les femmes de couleur s'inscrit dans la même lignée et est à saluer.

Mary Robinette Kowal signe avec « Vers les étoiles » un premier tome remarquable tant par la qualité de sa documentation (historique et scientifique) que de ses personnages. La question du sexisme est au coeur du roman et est traité avec beaucoup d'habilité par l'autrice dont l'oeuvre serait tout à fait à même de susciter des vocations. Je vais dès à présent m'empresser de découvrir les nouvelles écrites par l'autrice dans le même univers parues dans le recueil « Lady astronaute » (Folio SF).
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Tout d'abord, un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette belle découverte, je ne lis pas beaucoup de science fiction et sans ce format audio, je serais passée à côté de ce roman. J'aime tous les livres audio, comme je le dis souvent, ils me permettent de découvrir des ouvrages que je n'aurais pas forcément choisis en format papier et ça enrichit grandement mon univers littéraire. Ce roman a bénéficié d'un grand éclairage médiatique et de plusieurs prix prestigieux, mais je n'en avais pas entendu parler avant de le découvrir sur le catalogue Netgalley, et j'aurais manqué un très beau livre. Il est lu de manière très agréable par Clémentine Domptail, qui sait nous transmettre les émotions et les ressentis des deux héros principaux, Elma York et son mari Nathaniel. L'enregistrement dure plus de quinze heures, mais je ne me suis pas ennuyée une seconde lors de l'écoute de ce roman.

Il s'agit d'une dystopie très réussie : En mars 1952, Elma et son mari sont en week end dans le chalet familial, ils voient une lumière aveuglante et vu le contexte de la guerre froide, imaginent immédiatement que les Russes ont envoyé une bombe atomique sur les USA, mais il s'agit en réalité d'un gros météore qui s'est écrasé dans l'océan, près de Washington. Ils ont un petit avion et arrivent à échapper à la catastrophe, mais il y a des milliers de morts sur la côte Est, la capitale est rasée dans un rayon de quatre vingt kilomètres. Ils sont ingénieur spatial et mathématicienne, ils arrivent à se réfugier sur une base militaire du nord est où il feront la connaissance de Myrtel et Eugène, un couple de Noirs qui deviendront vite leurs amis. Tandis qu'Elma participe à l'accueil des réfugiés avec Myrtel, Nathaniel participe aux réunions des responsables de la base. Tout d'abord, les autorités sont certaines que les Russes sont à l'origine de l'accident et désirent se venger à grand coup de bombe atomique. Nathaniel a la plus grande peine à leur faire comprendre qu'il s'agit d'une catastrophe naturelle. Mais Elma est une scientifique surdouée, elle calcule que la chute du météore dans l'océan va entraîner un changement climatique, tout d'abord un long hiver de quelques années, puis un réchauffement sous l'effet de serre, si grave qu'il rendra la terre inhabitable. Il faut organiser la colonisation des autres planètes alors qu'on en a encore le temps et les moyens, mais les autorités ont bien de la peine à la croire. D'ailleurs, elle passe toujours par son mari pour s'exprimer, elle est calculatrice dans le programme spatial, mais on ne laisse qu'un rôle secondaire aux femmes, si l'on peut dire, car les ordinateurs et les calculatrices mécaniques de l'époque n'étaient pas performants du tout, c'était donc des femmes qui calculaient les orbites et toutes les équations nécessaires à la conquête de l'espace. Les hommes dominent tout et considèrent les femmes comme des être faibles et trop émotives pour devenir astronaute, même si nombre d'entre elles ont démontré leur talent de pilote durant la guerre. Elma rêve d'aller dans l'espace, tout comme ses amies, son mari la soutient et elle se bat pour obtenir ce droit.

Ce livre est une grande réussite et mérite les prix reçus. C'est une dystopie très convaincante. En dehors du fait qu'aucun météore ne s'est écrasé sur la planète en 1952, tout ce qui est raconté est parfaitement plausible. L'auteure s'est admirablement renseignée sur le contexte de ces années d'après guerre, tout sonne juste et c'est un magnifique roman historique. La conquête spatiale est habituellement un sujet qui ne m'intéresse guère, ni la SF scientifique. Et pourtant j'ai été passionnée par ce récit, les aspects scientifiques sont très nombreux, mais bien vulgarisés, on ne s'y perd pas du tout, et même mieux, on a envie d'en savoir plus sur le travail d'Elma et de ses collègues, hommes ou femmes. On suit les progrès du programme spatial. Lorsque les York rencontrent leurs anciens voisins par hasard à Chicago, on voit que comme aujourd'hui, certains remettent en cause les rapports des experts sur le climat…. ce qui est d'autant plus excusable qu'on est en plein hiver longue durée, alors comment croire que la planète va se réchauffer au point de devenir incompatible avec la vie !

Elma est un personnage passionnant, elle est une femme de son époque, qui n'ose pas s'exprimer, est facilement angoissée, toujours attentive à bien se tenir, comme sa mère le lui a appris, et en même temps, elle se bat pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, pour autant elle n'a rien d'une super woman. L'époque est très bien dépeinte, en particulier la discrimination que subit le communauté noire, être une femme noire c'est subir une double peine. Durant la guerre on a interdit aux femmes non blanches de piloter et on refuse encore plus de leur laisser une place équitable dans la société, malgré tous les bouleversements et le combat de Martin Luther King, dont on parle souvent.

Ce roman est vraiment bluffant, une réussite totale et je suis impatiente de lire la suite des aventures de cette Lady astronaute, comme la presse l'a surnommée. La relation entre Elma et son mari est pleine de tendresse et adoucit les combats de l'héroïne. Ils sont juifs et l'auteure souligne le fait que l'antisémitisme est encore bien présent dans les années 1950 /60 malgré la fin de la guerre et la victoire sur les nazis. de manière générale, elle montre bien les discriminations envers les minorités, qui semblent toujours actuelles dans la société américaine des décennies plus tard.

#Verslesétoiles #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Il faut désormais regarder au-delà de notre planète. Il est temps de coloniser l'espace.
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Après avoir fini d’enfiler ma combi de vol et de sangler mon parachute, j’ai attrapé mon casque dans son casier en bois, puis je me suis dirigé vers le tarmac. Ma mère serait morte de honte, si elle m’avait vue. Non seulement je portais un pantalon, mais les sangles du parachute me serraient tellement l’entrejambe que dans certaines cultures j’aurais dû les épouser.
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- (...) Dans l'immédiat, il n'est pas question d'envoyer n'importe qui dans l'espace. Ni femme, ni homme, d'ailleurs. Mais à titre d'exemple, je me disais qu'on pouvait peut-être envisager certaines pilotes du WASP. Pendant la guerre, on comptait 1027 femmes pour les seuls États-Unis, elles ont chacune accumulé en moyenne sept cent heures de vol. Et parmi elles, 792 ont largement dépassé les mille heures. Le pilote de chasse moyen, en revanche, n'atteint...
- Non.
- Je... Je vous demande pardon?
- Pas question d'envoyer une femme dans l'espace.
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Lors d’une interview opposant les journalistes et les femmes participantes au programme spatial :

« Pourquoi voulez-vous battre les hommes dans la course à la Lune? »
Nicole s’est penchée vers le microphone.
« Je ne veux pas battre les hommes pour la Lune. Je veux y aller pour les mêmes raisons qu’eux. Les femmes peuvent être utiles, dans l’espace. Nous ne sommes pas en compétition pour battre qui que ce soit, dans quel contexte que ce soit. »
(…)
« Qu’allez-vous cuisiner dans l’espace?
– De la Science. » Le mot est sorti de ma bouche avant que j’y pense, et la salle m’a récompensée d’un éclat de rire. « Accompagnée d’un menu très sain, à base de kérosène et d’oxygène liquide. »
Betty s’est penchée au-dessus du micro.
« Et sans gravité. J’ai hâte de faire des soufflés qui ne se dégonfleront pas. »
(…)
« Et votre régime beauté, dans l’espace? Aurez-vous le droit d’utiliser votre bombe de laque? »
Sabiha a secoué la tête.
« Nous serons dans un environnement d’oxygène pur. Non, un spray, ce serait idiot. » (p. 437-438).
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Nous tenons des conversations entières sans employer le moindre nom. On attaquait une LOI, le Sim Sup a désacivé le DFAI et le MTVC. Puis le KLM a constaté que le BMAG ne fonctionnait plus, et l’O2 était au plus bas…. Pffff
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