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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"L'hérétique", c'est le début d'un nouveau cycle pour la saga des aigles décapitées, avec un changement de décor plutôt spectaculaire puisqu'on passe des monts creusois à la côte nord de la Bretagne. C'est aussi le premier (et le seul) volume avec Kraehn au dessin ET au scénario, et ma fois il s'en sort mieux que bien le Jean-Charles !
Là où Pellerin m'avait laissé sur une légère impression de bâclage et de gâchis à la fin du tome 3, on repart ici sur la recette qui m'avait fait tant aimer les deux premiers volumes.
Au niveau scénario, le contexte historique est irréprochable et parfaitement documenté, l'explication de cet étrange voyage pour un seigneur creusois tient bien la route, et ensuite tout s'enchaîne comme sur des roulettes, avec un Hughes de Crozenc qui se retrouve face à un dilemme pour le moins cornélien.
Le frère Goliard et sa bande de naufrageurs font de nouveaux antagonistes tout à fait convaincants, avec le franc-parler médiéval toujours aussi savoureux qui était déjà la marque de fabrique des épisodes précédents.
Et puis Nolwenn, aaaah, Nolwenn !
Elle restera l'un de mes personnages féminins préférés parmi toutes les BD que j'ai pu lire. le genre de personnage qu'on adore détester... à moins qu'on ne déteste l'adorer ? Fracassée par la vie, extrêmement futée, déterminée et prête à tout pour s'en sortir, mais pourtant pas complètement égoïste et monstre sans coeur, pourrie d'orgueil mais en même temps si pleine de doutes... L'ambivalence humaine dans toute sa splendeur. Et puis, ventredieu, ce sens de la répartie ! Comme elle le dirait elle-même, elle est bien fendue de la gueule, cette Nolwenn !
Un sans-fautes ! Et je fonce relire le tome 5 !
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L'intrigue des Aigles Décapitées se construit sur un contexte historique très précis, qu'il faut absolument connaître et comprendre pour mesurer la teneur des événements : la ligue hanséatique, le gouvernement de la Bretagne, les hérésies et les croisades de pastoureaux... A défaut d'être évident, tout est très bien expliqué. Mais des recherches en parallèle peuvent tout de même s'avérer éclairantes. La série se destine de plus en plus destiné à un public adulte, non pas pour la hardiesse des scènes représentées qui reste finalement dans le correct, mais pour ses références pointues. Par ailleurs, Jean-Charles Kraehn a eu le bon sens de consacrer la dernière page de son album à un petit lexique des richesses linguistiques qu'on pouvait entendre à Saint-Malo au Moyen-Age.


On avait déjà pu le constater dans les autres volumes, les ambitions personnelles des personnages se heurtent et se font ici barrage, plus que jamais. Goliard l'hérétique terré dans le sable domine et utilise une bande de gosses pour rassembler un magot nécessaire à sa fuite. Sa maîtresse Nolwenn ne supporte pas qu'il la trompe avec Aria, une autre donzelle sourde et muette et souhaite se venger de lui lorsqu'elle prend conscience de ses projets malhonnêtes : c'est pourquoi elle décide de délivrer les trois prisonniers de son mentor. Elle est le symbole de la facilité à passer du statut de chasseur à celui de gibier, et inversement. Elle, l'objet, la fille manipulée, se sert de la blessure de Sigwald, pour à son tour devenir détentrice d'un pouvoir. C'est sans scrupules qu'elle use du chantage pour faire avancer Hughes dans les marais, et pour le traîner jusqu'à l'autel : "si tu ne m'obéis pas, si tu ne m'épouses pas, ton ami meurt". Il faut dire que Nolwenn est une fille de caractère, tout comme la blonde Alix qui trotte toujours dans la tête d'Hughes. L'une est riche et blonde, l'autre est pauvre et brune, et ces contrastes primaires sont aussi nets que les deux filles sont intérieurement assez similaires : toutes deux se disent "dures à cuire", mais manifestent une fragilité désarmante face au danger. Devant Hughes, toutes deux refusent de se brader bien qu'elles n'en cachent pas non plus leur envie. Enfin, elles parviennent toujours bon gré mal gré à obtenir ce qu'elles veulent. En conclusion, elles se ressemblent tellement que c'en est un peu dommage : puisqu'on ne voit que deux personnages féminins évoluer en première ligne, pourquoi en faire des clones ?
Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
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