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sur 78 notes
Jonas est étudiant en cinéma. Il doit rendre sa copie, autrement dit un court-métrage. S'il a une idée vague du sujet qu'il pourrait traiter, ce qui est clair c'est qu'il ne tournera pas « un film à la con sur les nazis ! ».

Le lieu de tournage du futur court-métrage est New-York, et ce sont les confidences de trois carnets noircis lors de ce séjour déconcertant qui permettent au lecteur de fréquenter pour un temps les lieux branchés de la ville qui ne dort jamais, de s'immiscer au coeur ses souvenirs d'une tante sauvée par un officier nazi malgré ses origines juives et d'assister aux tergiversations amoureuses du jeune homme.

La galerie de personnages est haute en couleur, de l'hôte obèse atteint du syndrome de Diogène qui l'hébergera pour un temps, au fantasque équivalent d'un directeur de thèse. Sa fiancée restée à Berlin n'a pas un profil banal et notre narrateur lui-même fragilisé par un traumatisme crânien, a du mal à trouver ses repères cours de ce voyage qui fait voler en éclat ses certitudes passées.

Les situations cocasses et le regard à la fois tendre et sévère sur les personnages donnent un ton léger qui n'empêche pas de traiter avec sérieux le sujet en toile de fond, à savoir le rôle des SS dans les pays baltes au cours de la deuxième guerre mondiale.

Quel sera le sujet du court métrage réalisé à New-York, l'érotisme des oreilles ou un « film à la con sur les nazis » ? Les lecteurs le découvriront au terme du récit.

Lu avec plaisir et je remercie les éditions 10/18 et Netgalley.

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Il est mort lorsque Puma, sa fille, ouvre ses carnets de voyage rédigés à la pointe graphite 2B et découvre le secret de sa naissance…
Jonas Rosen, petit-fils de SS, part à New-York pour réaliser un film porno ou un documentaire sur l'oreille, il ne sait pas encore. En tout cas certainement pas « un film à la con sur les nazis ». Il découvre vite un monde de marginaux imprégnés de la culture Beat Génération où Ginsberg hante encore les réceptions, Les ombres de Kerouac et Burroughs planent dans les esprits et où Herbert Huncke vient de mourir.
Avec ce roman, Chris Kraus fait parfaitement rimer grotesque avec burlesque.
On est loin, très loin de « la fabrique des salauds » dans cette fable urbaine tragi-comique.
« Baiser ou faire des films » est une agréable et amusante récréation en attendant le prochain ouvrage de l'auteur.
Traduction de Rose Labourie.
Editions Belfond, 321 pages.
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Jonas Rosen, étudiant à Berlin, est chargé par Lila von Dornbuscg son professeur de réaliser un film sur le sexe. Pour ce faire, il se rend à New-York où il doit préparer le terrain, nouer des contacts, trouver des logements pour que son équipe puisse débarquer chez Oncle Sam dans les meilleures conditions. On va le suivre pendant quelques semaines à l'automne 1996.

Il arrive donc seul laissant sa compagne Mah en Allemagne, il est hébergé par Jeremiah, dans un appartement minuscule où la saleté règne en maitre. Jeremiah, en état d'obésité morbide, vautré dans ce qui fut un canapé, nous est présenté comme le cas typique d'un patient atteint de syndrome de Diogène : tout s'entasse dans l'appartement, les livres, les ordures, les restes de nourriture, la vaisselle sale et bien sûr les excréments du chine et des chats…

Jonas n'a qu'une envie, partir mais pour aller où ? Il prend contact, comme promis avec tante Paula, artiste reconnue, veuve, atteinte d'un cancer en phase terminale qui veut lui raconter son passé de femme juive (demie-juive diraient les nazis) à Riga, où elle a travaillé sous les ordres d'un SS notoire, le sturmbannfurher (à vos souhaits !), qui n'est autre que Opapa, le grand-père de Jonas…

Il n'a pas envie d'entendre ce que Paula veut lui révéler, et surtout ne veut pas faire « un film à la con sur les nazis » (on ne risque pas de l'oublier, tant la phrase revient souvent dans le roman, notamment 10 fois de suite lors du « prologue », mais le passé finit toujours par remonter, à la surface, les secrets cachés, enfouis très profondément mais qui se transmettent en douce aux générations suivantes.

Jonas téléphone régulièrement à Mah, jalouse, possessive sur les bords, qui a toujours peur qu'il rencontre une autre femme.

D'autres personnages vont accompagner Jonas, notamment Nele Zapp stagiaire à l'institut Goethe, plus ou moins bien dans sa tête, qui boit beaucoup, cherche à s'étourdir et finit par s'attacher à Jonas.

On fait la connaissance de célébrités de l'époque, côtoyant la « Beat Génération » et des étudiants du groupe, venus aider le héros à finaliser son projet, nébuleux : ce sera le sexe et l'oreille il décide d'interroger des gens dans la rue pour savoir ce qu'ils pensent de l'oreille dans la sexualité !

Cela doit faire trois mois que je rame dans cette lecture ; la sexualité est omniprésente mais en termes tellement crus qu'on tutoie la nausée. Je l'ai déjà dit dans ce blog, je n'aime pas le langage cru dans un roman ! ça heurte mes chastes oreilles pour rester dans le contexte, on l'entend assez dans la rue ou ailleurs, un livre doit être bien écrit ! Je me suis fait un challenge, lire le tiers du roman avant de lâcher l'affaire, parce que j'ai eu un coup de coeur pour le précédent roman de Chris Kraus : « La fabrique des salauds » et aussi parce que j'avais lu quelques critiques assez enthousiastes. Au moment où j'allais lâcher prise, arrive le témoignage de Paula sur les exactions de grand-papa Rosen pendant la guerre, et c'est ce qui m'a motivé pour continuer.

J'ai peu apprécié la mentalité des jeunes étudiants du groupe de Jonas, égocentriques, nombrilistes, qui vivent dans un monde virtuel tout en appréciant le luxe de l'immeuble où loge Paula. Par contre, le fait de présenter l'histoire, sous la forme de carnets écrits par Jonas, et retrouvés par sa fille à la mort de celui-ci est intéressant.

J'ai beaucoup pensé à la sensation de malaise qui m'avait accompagnée lors de la lecture d'un roman pourtant encensé par les critiques: « La conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole

J'ai retrouvé la plume de Chris Kraus dans un exercice particulier, tutoyant l'absurde, mais émaillé de souffrance et de désillusion, ce qui finalement m'a touchée plus que je ne le pensais et je suis contente d'être arrivée au bout, ce qui est un exploit en fait. J'ose espérer que l'on va retrouver bientôt un livre aussi puissant que « La fabrique des salauds » …

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir ce nouveau roman d'un auteur qui m'avait littéralement conquise avec son premier opus.

#ChrisKraus #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Puma Rosen nous livre le contenu des carnets de son père Jonas, lorsqu'il était élève cinéaste, en partance pour New York, où il devait tourner un film 'sexuel'. Mais à New York, rien n'est simple. Hébergé dans l'Alphabet City des années 90 chez un vrai crado aux tendances homosexuelles non dissimulées, Jonas va être tiraillé par des intérêts contraires dans un mode de fous et où sa tante Paula va arriver avec le poids du passé familial.

Ce livre m'est tombé entre les mains , et il a bien fait. Un peu déjanté, il revient sur le poids du passé qu'une génération allemande a dû affronter. On apprend , enfin moi, au passage qu'Hugo Boss a lancé son entreprise avec ces sémillants costumes SS.
Jonas, notre héros est aussi confronté à la tentation de l'amour extra conjugal, dans un monde du cinéma qui est présenté sous un aspect vaguement dépravé.
Le tout est narré avec beaucoup de rythme , d'humour et de finesse . Les personnages , excentriques pour la plupart, rendent notre Jonas presque fade !
Au delà de l'histoire, mon attention aura été retenue par une phrase de l'auteur qui nous fait sentir qu'il peut arriver dans une vie que l'on laisse une partie de son coeur dans un endroit que l'on quitte. Comme si l'on voulait y rester pour toujours un peu.
Enfin, et ce sont les derniers mots des remerciements du livre , je me permets de recopier cette phrase qui m'a évoqué beaucoup de souvenirs.
"Pour finir, à l'époque malade qui est la nôtre, rongée par les inflammations politiques, par les tumeurs cérébrales que sont la guerre et les déplacements de population, ainsi que par une épidémie galopante de dictateurs, je souhaiterais expressément remercier les années 1990 d'avoir été cette décennie qui, sans être rayonnante de santé, fut une convalescence pleine d'espoir où, l'espace d'un moment, tout semblait possible.
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Je n'ai pas encore lu La fabrique des salauds mais j'ai choisi de lire celui-ci en espérant qu'il soit aussi bien que ce que les lecteurs disent du susnommé !

Je me suis accrochée, je l'ai posé et repris plusieurs fois, j'ai lâché prise en espérant être plus réceptive ! Rien de tout cela n'a fonctionné !

Nous n'étions pas faits pour nous rencontrer en harmonie ! Je n'ai rien compris, si tant est qu'il y ait quelque chose à comprendre ! Ce n'est même pas abracadabrantesque, il n'y a ni humour, ni action, ni rien d'intéressant à vrai dire ! Je suis pourtant bon public pour ce qui est un peu déjanté mais dans ce livre ce n'est même pas ça ! La forme journal aurait pu être intéressante si celui qui raconte avait eu quelque chose à dire, mais il n'y a rien à dire sur rien !

Ce n'est même pas bizarre, c'est vide, plat, inintéressant et si ça doit mener quelque part, c'est très bien camouflé !

#Femmesdétéfemmesdhiver #NetGalleyFrance
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La fille de Jonas Rosen prévient le lecteur dans la « Préface de Puma » (2018), son père attirait les catastrophes. Après la mort inopinée (?) de celui-ci, que Puma raconte dans ces quelques pages liminaires, elle a trouvé trois carnets écrits de sa main dans lesquels il relate un curieux séjour d'un mois à New York, à la fin de l'été 1996. En fait, étudiant en cinéma à cette époque, il s'y rend à la demande d'un de ses professeurs pour régler les détails du séjour pour lui-même et pour cinq autres étudiants. Ils sont censés y tourner un film sur le sexe… Jonas ne sait pas encore quel aspect va prendre son film. Il n'est sûr que d'une chose et il l'écrit dix fois sur la première page du premier carnet : « Je ne tournerai pas de film à la con sur les nazis ! » Chris Kraus immerge son personnage, Jonas Rosen, dans une ville qui lui est inconnue et dont il ne possède que scolairement la langue, avec peu de moyens pécuniaires et, pour tout point de chute, une adresse à l'institut Goethe. Autant dire que Jonas va multiplier les expériences inédites et faire un apprentissage rapide et intensif de la vie, beaucoup plus que du cinéma.
***
Je n'ai pas éprouvé dans le dernier roman de Chris Kraus, Baiser ou faire des films, les émotions très intenses qui m'avaient submergée à la lecture de la Fabrique des salauds. Mais si l'on excepte le titre inutilement provocateur et, d'après les réactions des lecteurs de la bibliothèque, totalement contreproductif, ce roman est lui aussi plein de qualités et m'a beaucoup plu. le jeune Jonas est touchant dans ses efforts pour se concilier les bonnes grâces des uns et des autres, et pour tenter de se faire accepter dans cette ville et ce milieu inconnus, pas toujours accueillants. Ses mésaventures et ses rencontres sont prétextes à revisiter certaines périodes de l'Histoire, essentiellement la Beat Generation ainsi que les exactions des nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale à Riga. Paula Hertzlieb, la « tante » de Jonas se révèle être un personnage bien déjanté, mais sympathique et généreux. Jonas apprendra auprès d'elle beaucoup de choses sur le passé de sa famille, en particulier de son grand-père : l'Histoire le rattrape. J'aime beaucoup l'écriture de Chris Kraus. En passant, merci à la traductrice, Rose Labourie qui a su rendre magnifiquement l'ironie, l'humour noir, le sarcasme qu'emploie l'auteur. Je recommande chaleureusement ce roman, mais permettez-moi ces petits conseils : ne lisez pas la quatrième de couverture, conservez le titre original (Femmes d'été, Femmes d'hiver) et relisez la préface quand vous aurez fini le roman…
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Roman connu aussi sous le titre "Baiser ou faire des films". J'ai mis du temps à le finir faute d'entrain, et alors même que certaines situations sont absurdes, presque drôles, surtout au début. Notre héros, élève en cinéma part de son Allemagne vers New-York pour tourner un film, mais ne veut pas faire "un film à la con sur le nazisme". Lecture en deux temps : un début intéressant donc tant qu'il est hébergé par un type haut en couleur qui vit dans un taudis, et que sa copine lui passe des appels nerveux. Ensuite, dès qu'il trouve où loger ailleurs. Je me suis ennuyé, ses nouvelles rencontres en deçà. et, ce film alors, il le fera ou pas ? Et sur quel sujet ? D'autant que le passé de sa famille le rattrape quand il est reçu par sa tante, qui lui explique qui sont sa famille et ses ancêtres. Lecture mitigée donc, de plus en plus, d'ailleurs j'avoue (et ce n'est pas lié qu'à ce roman) avec cette écriture à l'américaine : beaucoup de phrases dans le descriptif de la quotidienneté, dans le détail de l'immédiateté, sans profondeur, pour une histoire en longueur, des pages et des pages pour des actions souvent de peu d'importance, pour pas grand chose.
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Après le choc de la Fabrique des salauds, le romancier allemand Chris Kraus - à ne pas confondre avec son homonyme, la romancière de I love Dick, était revenu en début d'année 2021 avec un autre grand roman



Ce roman ressort en poche avec un titre différent mais on vous le conseille toujours autant !!Une histoire de l'Allemagne dans la Big Apple.

Candide à New-York, ou les tribulations de Jonas sur les traces de Burroughs, Bukowski ou Kerouac.

Roman d'apprentissage d'un trentenaire alourdi par le passé de son pays, « FEMMES D'ÉTÉ, FEMMES D'HIVER" est aussi le récit joyeusement désespéré de la fin d'une époque.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment ne pas faire un film à la con sur les nazis lorsque l'on est un jeune allemand, étudiant en cinéma.

Jonas Rosen s'envole pour New-York dans le cadre d'un voyage universitaire pour tourner un film sur le sexe et pour accessoirement rencontrer une peintre juive qui aurait été sauvée de la solution finale par son grand-père.

De rencontres en rencontres, dans le milieu Arty de la Beat Génération finissante, le jeune homme tout en essayant de réaliser un court métrage sur les lobes d'oreilles, beaucoup plus originaux que les vulves ou les pénis prévus, découvrira chez « tante Paula » une vérité sur les exactions de son grand-père.

Jonas pour croire enfin en l'avenir, il te faudra assumer le passé nazi de ta famille.

Une histoire de l'Allemagne dans la Big Apple.

Candide à New-York, ou les tribulations de Jonas sur les traces de Burroughs, Bukowski ou Kerouac.

Roman d'apprentissage d'un trentenaire alourdi par le passé de son pays, « Baiser ou faire des films » est aussi le récit joyeusement désespéré de la fin d'une époque.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ne jamais attaquer un roman avec une idée préconçue.
Ne jamais attaquer un roman avec une idée préconçue.
Ne jamais attaquer un roman avec une idée préconçue.

Je le connais ce mantra. On le connait tous. Je sais que le meilleur moyen pour être déçue c'est de projeter une histoire, un style, simplement à partir d'un titre, d'une couverture (où même d'une quatrième). C'est pourtant bien ce que j'ai fait avec ce roman de Chris Kraus. J'imaginais un truc bien déjanté dans le milieu underground newyorkais des années 90, un truc à 100 à l'heure. Les premières pages ont été plutôt agréables mais le reste a été une longue, plate et morne lecture.

Jonas, étudiant berlinois en cinéma, se rend à New York pour tourner un film sur un thème imposé par son professeur, le très excentrique Lila von Dornbusch: il doit réaliser un film sur le sexe. Mais avant de s'y atteler, Jonas doit organiser l'hébergement du reste de sa promo qui le rejoindra plus tard.
New-York, le 7ème art, les histoires de coeur de Jonas, des rencontres étranges, des mésaventures, l'ombre de la Beat Génération… on s'approchait bien de ce que j'avais projeté… sauf que tout ça…ce n'est absolument pas le thème du livre.
Parmi toutes les personnes qu'il va croiser durant son séjour, il y a sa tante . Et même si Jonas ne veut pas s'occuper du passé, surtout ne pas faire « un film à la con sur les nazis »,  il va contre son gré se retrouver confronté à son histoire familiale.

Je ne sais jamais comment me justifier quand je n'ai pas adhéré à un livre (à moins bien sûr que ce soit écrit à la truelle, ce qui n'est pas le cas ici) donc mon argumentation sera courte.
Je suis tout simplement sortie rapidement de l'histoire. Je me suis gentiment désintéressée de Jonas et de tous les autres personnages que j'ai trouvé caricaturaux ou tout au moins exagérés. Ce qui aurait pu donner du sel à ma lecture, c'est le ton, l'humour, la dérision que distille l'auteur tout au long de son histoire mais je n'y ai même pas été sensible.
Je suis restée à distance de tout, hermétique à la fantaisie de Chris Kraus, impassible face aux péripéties traversées par le héros.
J'aurais souhaité plus d'irrévérence, plus de rythme. Je voulais du rock'n'roll et à la place j'ai eu de la musique bavaroise.

Traduit par Rose Labourie
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