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Citations sur Cette lumière en nous : La Vraie Méditation (98)

Voilà donc ce qu’est la méditation – elle ne consiste pas à s’asseoir en tailleur, ou à rester en équilibre sur la tête, ou que sais-je encore, mais à ressentir le caractère holistique et l’unité absolue de la vie. Mais cela ne peut advenir qu’en présence de l’amour et de la compassion.

L’un de nos problèmes, c’est d’avoir associé l’amour au plaisir, au sexe, et pour la plupart d’entre nous l’amour va aussi de pair avec la jalousie, l’angoisse, la possessivité, l’attachement. C’est pourtant cela que nous appelons l’amour. Mais l’amour, est-ce le plaisir ? Est-ce le désir ? L’amour est-il le contraire de la haine ? Si tel est le cas, alors ce n’est pas de l’amour. Tout contraire porte en lui-même son propre contraire. Lorsque je m’efforce de devenir courageux, ce courage naît de la peur. L’amour ne peut pas avoir de contraire. Là où règnent la jalousie, l’ambition, l’agressivité, tout amour est exclu.

En revanche, il est une forme d’amour qui fait naître la compassion partout où il se trouve. Et cette compassion se double d’une intelligence qui n’est ni l’intelligence qui accompagne l’égocentrisme, ni l’intelligence propre à la pensée, ni l’intelligence issue d’un vaste savoir. La compassion n’a rien à voir avec le savoir.

C’est grâce à la compassion et à elle seule qu’existe cette intelligence qui donne à l’humanité la sécurité, la stabilité, et qui lui insuffle une immense force.
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La nature du silence mérite d'être examinée en détail. Il y a un intervalle de silence entre deux pensées. Ou entre deux notes de musique. Il y a le silence qui fait suite à un bruit. Il y a le silence artificiel imposé par la pensée, lorsqu'on dit : "Je dois être silencieux", et que l'on croit créer un vrai silence.
ll y a le silence du méditant qui reste assis là, immobile, et qui force son esprit au silence. Il s'agit chaque fois d'un silence artificiel, et non d'un silence réel, profond, qui n'est ni cultivé, ni prémédité. Psychologiquement parlant, le silence ne peut advenir que lorsque notre esprit n'enregistre absolument rien.Alors l'esprit, le cerveau est dénué de tout mouvement. Au coeur de ce silence, qui n'est ni induit ni cultivé, et qui n'est pas non plus le fruit d'une pratique, il se peut qu'advienne cette extraordinaire sensation d'une présence, de quelque chose d'incommensurable, et qui n'a pas de nom.
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Une société juste ne peut exister que si l'homme lui-même est juste et bon, car c'est cette qualité même qui fait que ses relations, ses actes et tout son mode de vie sont empreints de générosité et de justesse.
Le bien, c'est aussi le beau. Le bien désigne aussi ce qui est sain ; il est relié à Dieu, aux principes les plus nobles. Le mot bien doit être compris de manière très claire. Quand le bien est en vous, que la bonté vous habite, alors tout ce que vous ferez sera bien : vos relations, vos actions, votre mode de pensée.
Et il est possible d'avoir une perception instantanée de la pleine signification de ce mot, de son caractère exceptionnel.
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S'inféoder à quelqu'un, c'est le détruire. Le disciple détruit le maître. Les exemples abondent dans l'histoire comme dans la vie quotidienne : quand mari et femme cherchent à se dominer l'un l'autre, ils se détruisent mutuellement. Il n'y a là ni liberté, ni beauté, ni amour.
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Il faut être à soi-même sa propre lumière. Cette lumière est la seule et unique loi : il n'en existe pas d'autre. Toutes les autres lois émanent de la pensée, et sont donc fragmentaires et contradictoires. Etre à soi-même sa propre lumière, c'est refuser de suivre la lumière d'un autre, raisonnable, si logique, si exceptionnel, si convaincant soit-il.
Vous ne pouvez pas être votre propre lumière si vous êtes plongé dans les ténèbres de l'autorité, des dogmes, des conclusions hâtives. La morale n'est pas une émanation de la pensée, ni l'effet des pressions exercées par le milieu ambiant, elle ne relève ni du passé ni de la tradition. La morale est enfant de l'amour, et l'amour n'est ni le désir ni le plaisir. La jouissance, sensuelle ou sexuelle, n'est pas l'amour.
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Nous essayons de découvrir s'il est possible de vivre en ce monde sans aucune crainte, sans aucun conflit, mais en étant animé d'une immense compassion, ce qui exige énormément d'intelligence. Sans l'intelligence, toute compassion est exclue. Et cette intelligence n'est pas l'oeuvre de la pensée. On ne peut pas être compatissant si l'on est attaché à une idéologie particulière, à un tribalisme étriqué, ou à un quelconque concept religieux, car tout cela nous limite. Et la compassion ne peut advenir- ne peut être là-qu'avec la fin de la souffrance, qui est aussi la fin du mouvement égoïste centré sur le moi.
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Il faut jeter des bases solides, autrement dit, la vertu est une nécessité absolue. L'ordre, c'est la vertu. Cette vertu n'a strictement rien à voir avec la morale sociale que nous cautionnons. La société nous a imposé une certaine forme de morale, mais cette société n'est que le reflet de l'ensemble de l'humanité. Or, à en croire la société et sa morale, il est permis d'être avide ; il est permis de tuer son prochain au nom de Dieu, de la patrie, ou d'un idéal ; il est permis d'être compétitif, envieux-dans les limites de la légalité. Une telle morale n'est absolument pas digne de ce nom. Il faut la renier au plus profond de soi de manière radicale, si l'on prétend à la vertu. Là est toute la beauté de la vertu : ce n'est ni une habitude, ni une pratique que l'on réitère jour après jour, ce qui équivaut à une routine mécanique dénuée de sens. Etre vertueux, c'est connaître la nature du désordre, qui n'est autre que l'ensemble de nos contradictions internes, des divers plaisirs, désirs et ambitions qui nous tyrannisent, de l'avidité, de l'envie et de la peur qui nous hantent. Telles sont les causes du désordre, en nous comme en dehors de nous. Etre conscient de cela, c'est être en contact avec le désordre. Et ce contact n'est possible que si l'on ne nie pas le désordre, qu'on ne lui cherche pas d'excuses, qu'on n'en rend pas les autres responsables.
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La plupart des gens ont une vie creuse et médiocre. Même s'ils possèdent un immense savoir, leur vie n'en est pas moins médiocre, pétrie de contradictions, malheureuse et sans unité aucune. Tout cela est d'une grande pauvreté, et ces gens gaspillent leur existence à vouloir acquérir la richesse intérieure, à cultiver diverses formes de vertu-et autres billevesées. Non que la vertu ne soit pas nécessaire ; mais la vertu, c'est l'ordre, et l'ordre ne peut être compris que lorsqu'on a exploré à fond le désordre qui règne en soi. Nous menons, il est vrai, des vies désordonnées : c'est un fait. Le désordre, ce sont les contradictions, la confusion, la diversité des désirs péremptoires, les actes démentant les paroles, les idéaux auxquels on s'accroche, et le clivage entre soi-même et ces idéaux. Le désordre, c'est tout cela, et lorsque vous en prenez conscience et que vous y accordez votre attention pleine et entière, cette attention fait éclore l'ordre, c'est-à-dire la vertu- qui est quelque chose de vivant, que nul artifice, nulle pratique n'ont jamais défiguré.
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Les scientifiques, les hommes politiques, les psylosophes, les psychanalystes, les gourous, qu'ils soient originaires de l'Inde, ou du Tibet, ou de chez vous, n'ont pas résolu les problèmes qui nous assaillent en tant qu'êtres humains. Ils ont émis toutes sortes de théories mais n'ont pas résolu les problèmes; personne ne le fera à notre place: c'est à nous qu'il incombe de résoudre nous même ces problèmes parce que c'est nous qui en sommes la cause. Mais malheureusement, nous n'avons pas envie de regarder de près nos propres problèmes, de les creuser, et de découvrir pourquoi nous vivons en égoïstes obnubilés par notre propre égo.
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Lorsque l'esprit est trop occupé, il n'y a plus d'ordre, il n'y a plus d'espace. Lorsqu'un esprit regorge de problèmes, comment pourrait-il jouir du plus petit espace ? Pour qu'il puisse avoir de l'espace en lui, il faut que chaque problème soit réglé dès qu'il se manifeste. Cela fait partie de la méditation que de ne pas reporter les problèmes au lendemain.
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