(...) pendant leurs rapports il arrivait à Theo de l'étrangler jusqu'à ce qu'elle ressente des picotements dans tout son corps, une impression de vertige et surtout une peur panique à l'idée de sa mort imminente. Mais il relâchait la pression juste à temps. C'était censé leur procurer du plaisir à tous les deux, mais il n'y en avait qu'un qui prenait son pied.
- On en a pour cinq minutes, je promets à Maisie, mais pour un enfant , cinq minutes , c'est l'éternité.
Sur la table en bois qui nous sépare se trouve une photo qu'elle glisse vers moi alors que la serveuse s'approche pour prendre notre commande.
- Qui est-ce ? je demande en observant le petit blondinet décoiffé sur sa photo d'école qui ne sourit apparemment pas sur commande.
Il fait la moue, il a l'air un peu triste. Il se dégage déjà de lui cette lassitude qui caractérise les adolescents, ce mécontentement face au monde qui l'entoure, bien qu'il soit encore tout jeune.
- C'est Gus, dit-elle en me regardant droit dans les yeux. C'est ton fils.
Sur quoi la serveuse arrive et, en dépit de l'heure, je commande une "Death in the afternoon" - le mélange d'absinthe et de champagne inventé par Hemingway -, parce que ça me semble en adéquation parfaite avec ce moment de ma vie.
Quand je ne suis pas triste, je suis en colère. Contre Nick. Je lui en veux de m’avoir abandonnée. De s’être montré insouciant. D’avoir conduit trop vite alors que Maisie était avec lui. D’avoir conduit trop vite tout court. D’avoir perdu le contrôle et de s’être jeté tête la première contre cet arbre, son corps continuant sa course, la voiture, elle, s’arrêtant brusquement. J’en veux aussi à l’arbre. Je le déteste. Sous la puissance de l’impact, la voiture s’est enroulée autour du vieux chêne de Harvey Road, tandis que, par miracle, Maisie, assise à l’arrière du côté opposé, s’en est sortie indemne.
[...] la jolie brune d'à côté, un mètre soixante-quinze, cheveux longs, yeux chocolat, et une jupe si courte qu'elle aurait aussi bien pu la laisser chez elle.
Comme c'est facile de juger ce qu'on ne connaît pas.
La confiance est la clé d'un mariage réussi, le pilier sur lequel repose la stabilité de l'union.
Il paraît que la mort frappe toujours trois fois. D'abord, il y a eu l'homme qui vit en face de chez mes parents. M. Baumgartner, décédé d'un cancer de la prostate à l'âge de soixante-quatorze ans. Ensuite, une de mes anciennes camarades de lycée, épouse et mère, morte à seulement vingt-trois ans d'une embolie - un caillot de sang qui a migré droit vers les poumons.
Puis ça a été le tour de Nick.
Simple accident, meutre, suicide ?
Les investigations de Clara et les découvertes successives concernant son mari Nick, mort tragiquement dans un accident de la route, vont semer le doute sur ce drame...
Un roman brillant !!!
La femme me présente ses condoléances. Tous ces gens ont de la peine, tellement de chagrin pour moi. Mais ils sont bien soulagés de ne pas être à ma place.