![]() |
Mia disparaît fin septembre, un mois avant son vingt-cinquième anniversaire. C'est une collègue qui donne l'alerte après quelques jours ; la jeune femme ayant très peu de contacts avec ses parents, ils ne se sont pas rendu compte de son absence. Mia a pris son indépendance sept ans plus tôt en quittant la maison, totalement en rupture avec le mode de vie parental depuis plusieurs années. Mouton noir de la famille, elle n'a pas voulu faire une carrière juridique comme sa soeur et ses ancêtres paternels. C'est une artiste, elle enseigne le dessin à des adolescents "difficiles", et ça lui plaît. Son père - juge de renom - méprise ce choix, et la mère, soumise à son mari, n'intervient pas dans les dissensions père/fille... Ceci n'est pas un polar noir trépidant mais un thriller psychologique lent, doux, émouvant. Encore une histoire de séquestration ? Peut-être, à vous de voir, mais bien différente de ce que j'ai pu lire dans ce registre ces dernières années. On sait d'emblée que Mia aura retrouvé les siens à Noël. Reste à savoir ce qui s'est passé pendant sa disparition, d'autant qu'elle est méconnaissable lorsqu'elle revient : amnésique, prostrée, vulnérable. Une construction habile faite d'alternances avant/après entretient parfaitement le suspense malgré la lenteur de l'intrigue. On voit peu à peu se tisser des liens entre les protagonistes - tendres, pudiques, sobres, sans guimauve . Revoyez tous vos préjugés négatifs sur les éditions Harlequin, si vous en aviez : Mosaïc est une de leurs collections. Ce thriller original parle d'amour, certes, mais joliment, avec retenue, délicatesse, sans clichés et sans les excès des romans à l'eau de rose (violons et/ou sexe). Il aborde également avec subtilité les thèmes de la solitude, du manque affectif, de l'adolescence, des relations parents-enfants... Et le dénouement est particulièrement réussi. + Lire la suite |