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3,93

sur 1054 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le livre du rire et de l'oubli est un recueil de nouvelles. Je ne voudrais pas contredire son auteur, Milan Kundera, mais je n'y arrive pas. Il insistait pour prétendre le contraire, stipulant qu'il s'agissait d'un « roman en forme de variations », c'est une façon de voir la chose, mais je n'y adhère pas. Oui, les thèmes se mêlent et s'entremêlent, donnant parfois l'impression évanescente d'une certaine unité ou continuité, surtout que la plupart des histoires se déroulent autour de Prague, quelque part après l'instauration du communisme mais… Il y a ce mais, qui provient de mon esprit trop cartésien pour suivre l'auteur dans son emballement.

Quelques unes de ces histoires m'ont beaucoup plu. La première, celle de Mirek qui cherche à récupérer chez son ancienne maitresse des documents compromettants (je rappelle qu'on est au début de l'ère communisme, les intellectuels sont activement surveillés, toute critique du régime est sévèrement réprimée) me semblait particulièrement réussie, surtout avec son dénouement inattendu. Quant à la suivante, celle de Marketa, Karel et sa mère, si elle n'était pas enlevante, elle était tout de même intriguante. J'avais gardé un bon souvenir de la seule autre oeuvre que j'avais lue de cet auteur, L'insoutenable légèreté de l'être. Ça remontait à assez loin, mais j'étais très emballé à l'idée de redécouvrir sa plume (évocatrice, incisive, un brin humoristique quand on considère qu'il attaque avec l'absurde) et les premières nouvelles m'ont répondu positivement à mon attente.

Puis les choses se sont gâtées. Cette histoire des deux américaines qui commentent Rhinocéros… bof. Mon intérêt s'est ravivé (légèrement) avec celle de Tamina puis après je n'ai plus rien compris. Il me semblait que le livre devenait un essai, où il est question de musique, de poètes et d'écrivains morts, de considérations sur la philosophie et la littérature (sa théorie du litost, quand je lis avant de me coucher, pas évident !). J'ai trouvé que c'était long, dense et ennyeux. Puis, on nous ramène à Tamina mais aussi sur la politique, ce fameux dirigeant communiste Gottwald, mais c'était trop tard : l'intérêt n'y était plus, Kundera m'avait déjà perdu. Puis, j'ai rêvé ou le tout finissait en un voyage fantastique sur une ile peuplée d'enfants cruels ?

Comme beaucoup de recueils de nouvelles, il me semblait que le livre du rire et de l'oubli était inégal. Ça n'enlève rien à la portée ou à l'importance de l'oeuvre mais, dans tous les cas, ça m'en a éloigné. Il est vrai qu'elle aborde et soulève des thèmes marquants (et délirants !), des thèmes qui m'interpèllent. L'exil et la nostalgie réussissent toujours à m'accrocher et me retourner. Toutefois, j'avais l'impression que ça allait dans tous les sens. Si les liens, les variations dont parlait Kundera étaient bien présents, permettaient-ils d'établir une trame narrative continue ? J'en doute. Je termine ce livre encore profondément mystifié…
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Rédiger cette chronique n'a pas été facile. Je ne sais que dire de cet écrit dont l'auteur affirme qu'il s'agit d'un roman : je n'y ai trouvé qu'une succession d'histoires, qui certes ont un unité de temps (après-guerre et arrivée des communistes dans l'ex Tchécoslovaquie) et plus ou moins de lieu, mais j'ai plus l'impression d'avoir parcouru un recueil de nouvelles.

Différents thèmes sont évoqués et jetés pèle-mêle : les traques, les trahisons, l'exil et la nostalgie du paradis perdu, abordés aussi bien dans des récits fictifs que dans les confidences personnelles de l'auteur.

Les lettres perdues

Le premier récit met en scène un ancien scientifique dissident à la recherche de lettres qu'il avait adressé à une femme qu'il avait aimée 20 ans plutôt. Traqué par la police, il rencontre cette femme, qui refuse de lui rendre les lettres. Il sera arrêté à son retour chez lui

Maman

Intrusion de Maman, la mère de Karel, invitée à passer quelques jours chez son fils et sa belle fille, dans la vie du couple, soucieux de lui cacher leurs secrets d'alcôve. Ils comptent pour cela sur sa vue basse et ses troubles de mémoire.

Les anges

Récit complexe, mêlant fiction et biographie, ainsi qu'une réflexion sur le rire.

Les lettres perdues

C'est sans doute le récit qui m'a le plus intéressée. Tamina voudrait récupérer des poèmes et des lettres qui sont restées à Prague chez sa belle-mère. Il lui est impossible d'y retourner elle-même. Elle devra y renoncer.

Litost

Les déboires d'un abstinent sexuel involontaire, déchiré entre une groupe de poètes éméchés et une femme de garagiste adultère

Les anges 2

c'est le texte le plus obscur et le plus complexe. On y retrouve une Tamina désabusée, qui disparaît sans laisser de traces. Suit un délire onirique, où Tamina se retrouve sur une île peuplée par des enfants démoniaques.

Kundera y mêle des observations sur la musique contemporaines. Il y parle aussi de son père que la vieillesse a isolé dans un monde sans mots

J'aurai vraiment souhaité faire partie de ce voyage littéraire, rédigé par quelqu'un qui fût, brièvement rennais, ce qu'il évoque au cours du récit, mais j'ai l'impression d'être passée à côté

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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C'est un livre qui ne m'a pas vraiment passionné, je pense que c'est parce que je l'ai lu par bribes, les premières histoires étaient assez plaisantes mais au fur et à mesure que je le lisais je me suis ennuyée. Je n'ai pas réussi à le finir, je suis un peu déçue mais je pense et j'espère que je prendrais plus de plaisir à lire "L'insoutenable légereté de l'être". Quelques jolies phrasent ponctuent le livre.
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J'ai essayé, celui-là et d'autres du même auteur, j'ai persisté, j'ai baillé, je me suis ennuyée et j'ai conclu : je suis parfaitement imperméable à la littérature de Kundera. Je n'ai rien retenu de ses romans, si ce n'est cette horrible sensation d'ennui.
Au final, pas de rire et un oubli complet.
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J'ai un préjugé favorable au sujet de Milan Kundera, mais j'avoue que ce livre ne m'a pas vraiment intéressé. D'après l'auteur, « ce livre est un roman en forme de variations. Les différentes parties se suivent comme les différentes étapes d'un voyage qui conduit à l'intérieur d'un thème, à l'intérieur d'une pensée, à l'intérieur d'une seule et unique situation dont la compréhension se perd pour moi dans l'immensité ». Je n'ai pas perçu cette "immensité", et même pas le fil directeur de ces sept nouvelles, si ce n'est que la Tchécoslovaquie (ou plutôt "la Bohème") est le plus souvent le cadre de ces récits; il s'agit naturellement de la Tchécoslovaquie, alors sous l'emprise communiste, que l'auteur a fuie.
Dans ce livre, on trouve la tendresse aigre-douce de l'auteur pour ses héros et le spleen discret affectant des personnages qui ne parviendront jamais à se réaliser: ces deux caractéristiques me paraissent être la "marque de fabrique" de Kundera, au moins à l'époque de parution de cette oeuvre (1979). Il y a évidemment aussi cette obsession permanente du sexe, que je trouve excessive.
Aucun des sept récits ne m'a captivé. En général, l'écrivain se veut proche du vécu réel des Tchèques et ne cherche pas du tout à romancer. Par exemple, "Litost", un petit conte morose, m'a évoqué le roman du même auteur: "La vie est ailleurs" (tout à fait recommandable). Seule la dernière de ces nouvelles, "Les anges 2", assez étrange, s'émancipe clairement du réalisme; mais elle ne me semble pas agréable à lire.
En conclusion, je ne recommanderai pas la lecture de ce livre, dont la réputation me semble un peu usurpée.
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« L'insoutenable légèreté de l'être »…
Ce que j'en ai dit s'appliquerait
Aussi mot pour mot, à la lettre,
Pareillement à cet essai.

C'est pourquoi, désolé,
Des étoiles j'en mets deux.
Et j'en suis malheureux,
J'aurais aimé l'aimer*.

*je m'emmêle ;-)
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[/Historiettes qui se juxtaposent et se relient parfois ? Facile et agréable à lire, mais pas à comprendre. Plus de réflexion que d'action : sur l'oublie, la dérision, les relations sexuelles, le manque. Fait peu de sens pour moi]





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