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sur 1054 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Tchécoslovaquie, pays de l'auteur exilé, entre les années 1948 (invasion de l'armée russe) et 1981, avec un point d'orgue en 1968 (Printemps de Prague).
On y rencontre des hommes et des femmes tentant de définir leur vie mais ce qu'il en ressort n'est qu'une triste comédie, car Kundera a l'art de rendre ridicule ce qui pourrait être présenté comme de belles romances. Constat déçu d'un idéaliste? Tentative de prendre du recul, par le rire, ou l'oubli, de petits et grands événements douloureux? L'exclusion d'un groupe politisé, la peur de voir son pays disparaître totalement sous le joug de l'URSS, la déception d'une relation amoureuse... Kundera tourne autour de ces thèmes en de multiples variations et sa voix n'est jamais bien loin: elle construit son oeuvre, évoque son passé, l'agonie de son père, son exil en France.
Certaines conceptions de l'amour et du sexe datent clairement de l'après-soixante-huit, et j'ai moyennement accroché, mais pour le reste j'aime la plume de Kundera, même si elle peut faire mal. En réalité, elle fait surtout réfléchir et trempe dans une certaine mélancolie de la solitude face au destin.
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LE LIVRE DU RIRE ET DE L'OUBLI DE MILAN KUNDERA
C'est le premier livre écrit par KUNDERA après avoir quitté la Tchécoslovaquie communiste.
En sept nouvelles indépendantes il va broder des histoires aux thèmes variés, rire, oubli, tragédie avec en toile de fond la Tchécoslovaquie post 68.
De nombreux souvenirs personnels émaillent le récit.
Mirek est devenu un opposant du régime, il se sait suivi mais va chercher à récupérer les lettres qu'il avait écrites à Zdena, en son absence, son appartement est perquisitionné.
Karel doit présenter Eva, sa maîtresse à sa mère qui vient passer quelques jours chez lui et sa femme Marketa. Il en fait une cousine éloignée. En fait Eva a une liaison aussi avec Marketa!
En 68, suite à l'invasion des russes, KUNDERA ne peut plus travailler et survit par l'intermédiaire d'une amie, R. Il fait des horoscopes!
Comme dans le premier récit, le thème est sur l'oubli, une femme est prête à tout pour récupérer des lettres qui ne sont plus en Tchécoslovaquie, elle couchera avec plusieurs hommes qui doivent voyager à l'étranger et les lui ramener.
LITOST est le titre de cette nouvelle, un état qui fait que face à notre misère, on s'enfonce avec complaisance. Une femme mariée à un boucher s'ennuie, elle couche de temps en temps avec le garagiste lorsqu'un jour elle se sent magnifiée par les paroles d'un étudiant. Néanmoins elle ne veut pas devenir sa maîtresse, jusqu'au jour où…
Souvenirs de KUNDERA dans ce sixième récit, Prague ville de l'oubli, Kafka, prophète d'un monde sans mémoire, Husak, président de l'oubli qui licenciera 145 historiens!
Le dernier récit parle de frontière, amis qui doivent quitter le pays, questionnement de Jan sur son amie Edwige, a t elle eu de meilleurs amants, interrogations sur le port du soutien gorge et sur la frontière dans le corps des femmes, étrange…
A noter que dans ses textes KUNDERA n'utilise jamais le terme Tchécoslovaquie mais Bohème, de même mentionné t il toujours les Tchèques et non les Tchécoslovaques! Prémonition??
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Dans le Livre du rire et de l'oubliKundera développe une série de thèmes, en empruntant l'art de la variation, porté à son sommet par Beethoven dans le domaine musical. Il illustre un point de vue abordé dans une mystique du rire, ce qui est des anges dans le rire, en ce qu'il exprime la plénitude et son pendant diabolique dans la manifestation de l'absurde. de même l'auteur met en scène le combat de l'homme contre l'oubli, qui le dépossède de son vécu, mais aussi le besoin d'oubli chez ce dernier pour masquer les échecs et les traumas du passé ou, à l'échelle de la société, la volonté de s'assurer le futur en s'accaparant le présent, pour remodeler la mythologie des origines. C'est une oeuvre composite dépassant la forme traditionnelle du roman, formée de différents récits ayant pour toile de fond, comme souvent avec l'auteur, la Tchécoslovaquie sous la tutelle vigilante de l'URSS. le pays a vu, dans une opération de décérébration à grande échelle, cent cinquante mille citoyens parmi les forces vives de la nation, quitter ses frontières et un demi-million de personnes perdre l'emploi pour lequel ils étaient qualifiés et réduits à des postes subalternes ou poussés à une rétractation publique pour éviter les affres de la misère. Malgré l'arrière-plan pas vraiment réjouissant MIlan Kundera agrémente ce qui est un réel talent de conteur d'un humour indéniable qui n'appartient qu'à lui.
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Sept, ou six, ou une, histoires qui se font écho et qui, selon le narrateur, sont des variations de l'histoire de Tamina, de Prague, du rire et de l'oubli et des anges.
Malheureusement je dois avouer que ces histoires m'ont fait rire par moments malgré l'histoire si dramatique. En effet, l'auteur tisse toutes ces histoires sur l'Histoire du peuple tchèque après la révolution de Prague et l'invasion du pays par la Russie pour réinstaurer le communisme et faire une purge des détracteurs.
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Il y a d'abord la prose de Kundera toujours aussi prenante, il y a ce retour vers cette Tchécoslovaquie meurtrie dans son âme et ses êtres et il y a le temps qui passe... Il s'agit dans ce cas d'une relecture et elle ne coulait pas de source, car le décalage est devenu trop grand entre les événements, le parti-pris décalé de l'auteur et notre présent. Certes, on retrouve ici et là, toute la saveur de ses mises en abime, mais notre réalité décale vite notre plaisir.
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Nous avons l'habitude de suivre un roman grâce au fil de l'histoire. Avec "le livre du rire et de l'oubli" c'est très différent. En effet nous suivons le roman par les thèmes, les émotions, les ressentis et les questionnements des personnages mais surtout de l'auteur. le temps qui passe, la peur de l'oubli, la faillibilité de la mémoire, l'étrangeté du rire tout cela sur un fond tchèque de communisme et d'autoritarisme. La sensualité et la sexualité sont également très présents dans l'oeuvre, représentant selon moi, une manière de l'homme d'atteindre le numineux, sous beaucoup de conditions que Kundera sous entends.
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Ce livre est un enchevêtrement d'histoires, politiques, personnelles, de couple, de famille, de fuite, de sexe... Il y a du très très bon, des passage sublimes que j'ai réécrit et lu plusieurs fois et puis des passage fade, un peu tiré par les cheveux mais sans grand intérêt... mais quoi qu'il en soit ces passages là valent le détour alors laissez vous aller, soyez patients et attentifs !
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bien écrit, mais tres daté. une recherche qui correspond à des problematiques spatio-temporelles tres précise. Espace sous influence soviétique proche d'un occident qui libere ses moeurs. le choix des mots, les expressions sont celles des mes grands parents, de gens lettrés ayant connus la guerre et la liberation des moeurs et de la pensée. Malgré cela, quelques scenes sont d'une rare poésie, on y ressent l'ame slave d'un Tarkovsky.
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Entre 19 ans et 19 ans et demi, j'ai lu de nombreux livres de Milan Kundera. La prose, le stylen les idées, les femmes, l'humour, le sexe, la littérature, l'art, la politique, il y avait tout dans ses livres, tout ce que mon pti coeur de jeune étudiant post-pubère pouvait raffoler. Puis j'ai arrêté de lire Kundera. Et je n'ai plus ouvert un de ses livre. Très franchement je ne sais pas pourquoi. Pourtant, c'est surement un des auteurs qui m'a le plus influencé.Et puis j'ai ouvert celui-ci. Je l'avais dans ma bibliothèque, un peu abandonné. le titre engageant et distant. Et maintenant je sais ce que j'ai aimé chez Kundera : un idéal viril légèrement macho mais conscient de sa misogynie. Un esprit fulgurant.Bon, j'ai beaucoup aimé ce livre. Mais je ne pense pas lire un nouveau livre de Kundera avant un moment.
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Le hasard a placé ce livre entre mes mains quand j'avais 15 ans (1978) et je l'ai lu avec délice alors que, à l'époque, je lisais très peu (seulement lectures obligatoires pour l'école et encore, le résumé oral d'un copain pouvait faire l'affaire) et en plus je ne savais rien de la vie et des relations amoureuses et sexuelles (et sur ce dernier plan MK envoie du lourd). Pendant toutes les années quelques éléments ont été gravés dans ma mémoire et notamment l'idée qu'on a deux biographies amoureuses, celle qui s'est concrétisée et l'autre qui restée dans l'imaginaire. Ce n'est pas exactement ce que dit Milan Kundera mais c'est ce qui était resté dans ma mémoire. Un autre élément qui m'était resté est le parasitage des confidences lorsque le destinataire dit « C'est tout à fait comme moi, je … ». Bon maintenant, 44 ans plus tard, j'ai relu ce livre. Première observation. Il faut Relire !Deuxième observation, c'est un petit recueil
de nouvelles assez distrayant et pas la somme
monumentale qui était dans mon souvenir. Troisième observation, certains éléments sont datés en ce qui concerne non seulement les régimes politiques mais aussi les relations entre les hommes et les femmes. Ensuite, j'a trouvé les personnages très inspirants et je me suis souvenu avec délice du procédé narratif qui consiste à faire des parenthèses dans lesquelles l'auteur explique ce qu'illustre ce que vivent ses personnages.
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